La jeunesse est-elle faite pour obéir ?

Bonjour,

C'était une idée chère aux sages médiévaux et qui perdure : la jeunesse est faite pour obéir, pour écouter ses aînés, qui seuls sont en mesure de lui apprendre, de la diriger sur le droit chemin, de lui inculquer ce qui est bon, bien, juste, et pas l'inverse.

Une autre idée dirait qu'un jeune cœur a toujours raison. Autrement dit les jeunes sauraient d'instinct ce qui ne va pas dans le milieu où ils évoluent et qui a été conçu par leurs aînés, par conséquent ce serait les jeunes qu'il faudrait de préférence écouter pour empêcher la société de se flétrir, pour l'améliorer, y apporter un coup de neuf en somme, plutôt que les aînés.

Qu'en pensez-vous ?

Quelques citations en pour et en contre, pêle-mêle :

« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire leurs enfants,

lorsque les fils ne tiennent plus compte des paroles des pères,

lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves, et préfèrent les flatter,

lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au dessus d’eux, l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

La jeunesse change ses goûts par l'ardeur du sang et la vieillesse conserve les siens par l'accoutumance.

Les passions de la jeunesse ne sont guère plus opposées au salut que la tiédeur des vieilles gens.

Les vieux fous sont plus fous que les jeunes. (La Rochefoucauld)

La jeunesse doit non seulement assimiler tout ce qu'a créé la vieille culture, mais élever la culture à une hauteur nouvelle, inaccessible aux gens de la vieille société. (Stanislavski)

Être jeune, c'est être spontané, rester proche des sources de la vie, pouvoir se dresser et secouer les chaînes d'une civilisation périmée, oser ce que d'autres n'ont pas eu le courage d'entreprendre ; en somme, se replonger dans l'élémentaire. (Thomas Mann)

La jeunesse est plus apte à inventer qu'à juger, à exécuter qu'à conseiller (...) (Francis Bacon)

La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer. (J.J. Rousseau)

La jeunesse a cela de beau qu'elle peut admirer sans comprendre. (Anatole France)

Un jeune curé fait les meilleurs sermons. (A. de Musset)

Alors dans le capitalisme, je crois bien que certain jeunes doivent obéir. Mais dans le communisme ou le socialisme, c'est plustot doit recevoir éducation et information que obéir. Et faire en sorte que les jeunes obéissent ouvre la porte à un paquet de malfaiteur de tout genre qui utiliseront ce pouvoir pour de mauvaise chose qui en passant ne sera pas bon pour personne pas loin.

Bonjour,

C'était une idée chère aux sages médiévaux et qui perdure : la jeunesse est faite pour obéir, pour écouter ses aînés, qui seuls sont en mesure de lui apprendre, de la diriger sur le droit chemin, de lui inculquer ce qui est bon, bien, juste, et pas l'inverse.

Une autre idée dirait qu'un jeune cœur a toujours raison. Autrement dit les jeunes sauraient d'instinct ce qui ne va pas dans le milieu où ils évoluent et qui a été conçu par leurs aînés, par conséquent ce serait les jeunes qu'il faudrait de préférence écouter pour empêcher la société de se flétrir, pour l'améliorer, y apporter un coup de neuf en somme, plutôt que les aînés.

Qu'en pensez-vous ?

Je pense ça

"La jeunesse doit non seulement assimiler tout ce qu'a créé la vieille culture, mais élever la culture à une hauteur nouvelle, inaccessible aux gens de la vieille société." (Stanislavski)

Et tout le monde est content :D

"La jeunesse doit non seulement assimiler tout ce qu'a créé la vieille culture, mais élever la culture à une hauteur nouvelle, inaccessible aux gens de la vieille société." (Stanislavski)

Pas mâle comme phrase ou énoncé mais encore faudrait que le culture soit correct pour que les jeunes puissent vivre et faire évoluer la culture à leur tour.

Ce que je veux dire est comme si la culture des autos est la bonne!

Les sages anciens apprenaient la prudence comme étant mère de la vertu. Mais la société devient toute décrépite. Les jeunes écoutent les anciens mais veulent expérimenter. Ils osent ce que les adultes craignent. Les jeunes sont pleins de désirs. Les vieux sont emplis pusillanimité.

"Quelques législateurs ont donné aux pères une grande autorité sur les enfants. Rien ne soulage plus les magistrats; rien ne dégarni plus les tribunaux; rien, enfin, ne répand plus la tranquillité dans un état, où les mœurs font toujours de meilleurs citoyens que les lois."

Montesquieu

Bonne question....

Il est clair que, quand on naît, on est obligés d'obéir à ses parents et donc suivre leurs recommandations. Personne d'autre ne nous dira comment se tenir à table, être poli, se t**** le popotin...Hum c'est très raccourci ! :smile2:

Mais d'un autre côté, évidemment, je pense que les jeunes peuvent apporter une souffle nouveau dans la société. Je prendrai l'exemple de la musique, sachant que ça parle à tout le monde (du moins ceux qui écoutent du metal... :smile2:) : les "monuments" du heavy metal/hard rock (Black Sabbath, Iron Maiden, AC/DC...) ont posé les bases de la musique metal et ont permis d'ouvrir la voie à pleins de groupes qui maintenant proposent leurs concepts, mais avec les bases de leurs "ainés". Puisque même avant le lancement du heavy metal, on serait resté au rock traditionnel, sans chercher à surprendre. Bien sûr, ça reste discutable ! En gros, si depuis près de 50 ans, on était resté au heavy metal, ça aurait lassé le public. Quoique maintenant, ça revient à la mode avec de jeunes groupes, comme Battle Beast, Kissin Dynamite, Powerwolf....

Bref, c'est pour dire qu'il faut les deux : que les jeunes écoutent leurs aînés, mais qu'il faut aussi laisser les jeunes moderniser la société.

Perso j'en pense que les aînés perdent plus ou moins souvent cette faculté d'écouter leur instinct, résignés qu'ils sont à ce qui finit toujours par être d'un autre temps mais conventionnel : les traditions, le protocole, l'étiquette... ce qui les réduit à des êtres figés, sclérosés, voire dangereux (il suffit de penser au devenir des sociétés menées par des personnes âgées : Pétain, Bouteflika, Louis XIV vers la fin de son règne, etc.). Ils ont tendance à se dire "c'est dur mais c'est ainsi et il n'est pas question qu'il en soit autrement". S'en tenir là reviendrait pour des jeunes gens à se couler bon gré mal gré dans des vieux moules qui ne conviennent plus à la société. Pour cette raison, il faut laisser parler la jeunesse, et on ne l'écoutera jamais assez. Si on observe bien, c'est vrai qu'un jeune cœur a toujours raison, finalement.

La jeunesse fait sa propre expérience et il est le devoir des aînés de les accompagner dans ces expérimentations.

J'ajouterais que si le simple fait de devoir obéir fonctionnait, nous serions tous des enfants modèles.

Ah! Si jeunesse savait !

Si vieillesse pouvait !

" La jeunesse est-elle faite pour obéir ? "

La jeunesse n’est peut-être pas faite pour obéir, mais elle doit se montrer patiente et calmer ses ardeurs.

Il faut un temps pour chaque chose :

- Un temps pour apprendre et acquérir ainsi un certain savoir (il faut, pour cela, écouter attentivement les maîtres pour engranger leurs savoirs),

- Un temps pour digérer ces savoirs et se faire une opinion sur leur bien fondé en les critiquant si nécessaire,

- Un temps pour les exploiter et les transmettre en y apportant, si possible, sa propre contribution,

- Etc.

Ne dit-on pas : « il ne faut pas placer la charrue devant les bœufs » ?

Suivre les élans du cœur c’est bien !

Mais les faire contrôler par la raison de celui qui sait c’est beaucoup mieux !

Cela peut permettre d’éviter bien des jugements et comportements stupides.

Sauf que, parfois, trop de raison tue la raison. On ne peut pas se contenter que de raison, il faut aussi laisser une place au cœur, qui a ses raisons que la raison ignore. D'ailleurs, bien souvent, c'est avec du cœur que l'on perfectionne la raison. Si l'on s'était contenté depuis toujours de s'en tenir à la raison des aînés sans jamais s'en écarter, on en serait encore aux temps des sacrifices humains, que les Anciens considéraient comme parfaitement raisonnables. Idem : lorsque la jeunesse est trop attachée aux principes des générations passées, la société n'évolue pas, elle se fige ou, pire, bascule. Il faut parfois que la jeunesse ose outrepasser les bornes fixées par les aînés sans tenir compte des récriminations de ces derniers.

La problématique soulevée se ramène à un problème du type proie-prédateur, l'un ne va pas sans l'autre, tout simplement !

Il ne faut donc pas chercher à ramener la question à un choix unique et à le justifier, puisqu'il nous faudra des deux ingrédients, pour qu'un équilibre puisse surgir, dans le cas contraire, on est dans une impasse, cela devient stérile ou mortifère, les deux coexistent, c'est ainsi, même si les populations respectives évoluent sans cesse, plus de l'une ou plus de l'autre suivant les époques, c'est une évolution dynamique.