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Déconstruire la crise de la masculinité


renard79

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

Bref tu n'est pas un "militant féministe" ... ouille ouilloullioullouiiiii avec tous ces militant bôbô gôche culturel...... t'a même pas peur ... :plus:

Détrompe-toi, je trouve que le féminisme libère la femme autant que l'homme. Mais bon... Je n'aime pas non plus les enragé(e)s quel que soit leur bord.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Le féminisme c'est une femme qui oublie de l'être et qui en veut aux hommes

Le masculinisme c'est le contraire

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Membre, 62ans Posté(e)
agorien Membre 323 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

Un jour en afrique, un africain m'à dit

Vous les blancs vous n'êtes plus des individus, vous n'êtes que du travail..

Et, il est reparti tranquillement avec ses chévres en suçant un morceau de bois sucré.

Il avait parfaitement raison.

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)
Le féminisme c'est une femme qui oublie de l'être et qui en veut aux hommes

Le masculinisme c'est le contraire

Dans ce domaine, le principal, c'est d 'être ce que l'on est en oubliant les définitions, des uns et des autres. En effet, entre les machos, les protagonistes du patriarcat, les religions, certaines idéologies extrémistes, les coincés du cul, il faut savoir garder le cap même si parfois on se sent un peu seul devant cet immense fatras.

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Membre, Posté(e)
coucoucou Membre 8 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

On nous explique(en gros) que les hommes jugent de leur valeur en fonction du statut social qu'il tire de leur travail et ce de maniére tellement exclusive que dés qu'on remet en cause ce critére, ils pétent un cable.....ce qui n'est pas le cas des femmes qui ont d'autres dimensions dans leur vie rentrant en compte dans leur sentiment de role social.

Bon....on est désolé mais ça, on le sait.

Le style, "moi j'ai bossé aujourd'hui donc je ne fais plus rien et tu me dois le respect......."

ou

"je suis chirurgien, donc, je peux me comporter comme un connard, j'ai le droit...."

Et j'en passe.........ben c'est pas de la faute des femmes ou de la société actuelle si certains mecs ne veulent pas voir les choses autrement....c'est la faute des années passées ......sauf qu'une autre partie de la société ne voit plus les choses comme ça.

Tu bosses, ok, on va pas t'embrasser les pieds...tu bosses pas...c'est pas dramatiques...tu peux étre quelqu'un humainement génial sans ça....

Ca arrange beaucoups de mec d'aller bosser et de prendre ça comme prétexte pour se décharger de toutes les taches qui les font chier.....seulement, y'a un moment où ta maman n'est plus là, et faut apprendre à laver ses slips et repasser ses chemises.

La masculinité???????c'est étre un mec, en avoir, et ben dans ce cas là, c'est étre capable d'étre autonome et de ne pas compter sur bobonne.Qu'on bosse ou pas.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Tu as raison

Moi, je suis un mélange de rocco siffredi et d'einstein

J'ai le qi du premier et la bite du second

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Membre, Posté(e)
coucoucou Membre 8 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

T'es sùr que tu t'es pas trompé d'ordre??? :hehe:

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)
T'es sùr que tu t'es pas trompé d'ordre???

Ça fait rien on prend tout et on fera le tri après.En cas de problème, on peut toujours refiler ça à quelqu’un qu'on n'aime pas.

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

J'ai lu ce texte en diagonales (ce qui représente déjà un effort), parce qu'il est CHIANT. Avec des intertitres de ce genre : "Comment le sale boulot peut-il émasculer un homme de métier ? " Comme si les femmes appréciaient mieux "le sale boulot"! En bref, plutôt que parler de crise de la masculinité, on ferait mieux de parler de crise du travail. Il y a des choses vraies dans cet article, mais aussi une accumulation de poncifs, particulièrement en ce qui concerne les femmes et leur rapport au travail.

Oui, si t'es pas content au travail, tape sur ton patron, pas sur la femme. La femme est un(e) travailleu®(se) comme les autres.

J'ai même pas envie de lire un truc qui parle de ça. Ce qui m'intéresse ici, c'est la division programmée entre travailleur. Homme contre femme, au profit de qui ? Pas ceux qui bossent pour que dalle dans une ambiance de merde.

Soyons plutôt uni dans la lute pour bosser dans des conditions plaisantes. Je pense que le sujet fait consensus au delà des sexes.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Bah toujours est il pour parler plus sérieusement que je ne vois pas de crise de masculinité ni de crise de féminité

Il y a pour chaque génération un cadre qui devient le cadre référent qui évolue le long d'une vie au même titre que chacun évolue individuellement

C'est à chacun de puiser dans ses forces et dans ses faiblesses l'énergie d'avancer plutôt que focaliser sur d'autres qui nous en empêcheraient

Les femmes ont des atouts que les hommes n'ont pas, en général, qui se mêlent à tout le reste pour nous donner nos plus values personnelles

Parfois les valeurs de la société ne sont pas forcément celles qu'on aurait souhaitées toujours est-il que c'est le cas pour toutes les sociétés sinon on prend son baluchon pour rejoindre le pays de ses rêves

La France compense un peu par sa dimension humaniste et sociale la difficulté de vivre avec des disparités mais aucun d'entre nous ne peut se plaindre devant celui qui meurt de faim ou qui est victime de fondamentalisme

Nous sommes chanceux d'avoir nos états d'âme devant une saucisse qui pend et les féministes comme les masculinistes actifs s'emmerdent tout comme moi qui leur repond dans le train pour aller bosser

C'est un sujet de luxe

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Membre, 59ans Posté(e)
essayeur Membre 3 422 messages
Baby Forumeur‚ 59ans‚
Posté(e)

J'avoue que je me considère comme une personne en fait, pas comme un sexe... le jour où tout le monde en sera là, le monde sera évolué.

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Invité livrehom
Invités, Posté(e)
Invité livrehom
Invité livrehom Invités 0 message
Posté(e)

T'en aurais pas une autre paire pour l'Alpha supposément Zen? Et une couple d'autres, les pôvres petits caliméros, snif snif.

Le mépris féminin dans toute sa splendeur !!!

https://lemeprisfeminin.wordpress.com/

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ce que dit l'article..

Il y a selon la loi, en France, égalité de droits,

et ceci, partout, même à l'entreprise ! Et pourtant:

"Globalement plus instruites que les hommes, réussissant mieux à l’école et

à l’université, quel que soit leur milieu social, les femmes font face

à un risque de chômage plus élevé que les hommes et sont plus touchées

par la précarité et les bas salaires.

Les travailleurs pauvres sont à 80 % des femmes "

Elle indique ensuite que le discours 'anti féministe' se fonde sur le manque d'emplois et le chômage de masse.

Elle explique qu'au lieu de s'attaquer au fond du problème qu'est le chômage, les anti féministes attaquent les femmes 'qui leur prennent leur travail' !

De même qu'on dit ' c'est les émigrés qui nous prennent notre travail'

Elle montre que ce discours 'réactionnaire' se déconstruirait vite si on prenait le problème

à la racine !

Le capitalisme a toujours crée du chômage, ce n'est

ni les émigrés ni les femmes qui en sont responsables.

Le mieux serait qu'ensemble, hommes, femmes, émigrés, s'attaquent au fond du problème du 'travail et de sa répartition'.

On pourrait envisager une société qui réfléchirait à ses besoins

en eau, en nourriture, en transports, écoles, hôpitaux, culture,

bâtiments, espaces verts, (...) et se répartir entre tous le travail pour

produire ces biens utiles et nécessaires ...

Chacun serait utile au bien commun ... :hi:

Et pour ceux qui en douteraient, revendiquer l'égalité

en droits, ce n'est pas nier les différences entre les gros,

les maigres, les grands les petits, les handicapés...

C'est juste vouloir donner à tous les mêmes droits !

On peut tout de même imaginer une société où l'aveugle n'est

pas rejeté mais au contraire associé et considéré 'utile'

au monde. On peut donner à l'aveugle le droit de jouer du piano,

ou d'être kiné (...) On peut inclure les gens au lieu de les exclure,

hommes, femmes, handicapés ...

Chacun doit avoir sa place et pouvoir se sentir utile.

Construire un monde solidaire ce n'est pas si utopique

que certains le disent !

Faut juste raisonner autrement ... :)

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 482 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

L'égalité en droit est totale.

Il n'y a à ma connaissance aucun texte de lois ouvrant davantage de droits aux hommes qu'aux femmes....

C'est comme moi, je peux revendiquer de pisser debout mais il se trouve que je le fais déjà.

Laisse juste les 50 ou 100 ans pour que l'information vous arrive au cerveau...

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

quote name='zenalpha' timestamp='1440055974' post='9806262']

L'égalité en droit est totale.

Il n'y a à ma connaissance aucun texte de lois ouvrant davantage de droits aux hommes qu'aux femmes....

C'est comme moi, je peux revendiquer de pisser debout mais il se trouve que je le fais déjà.

Laisse juste les 50 ou 100 ans pour que l'information vous arrive au cerveau...

Oui, on sait que 'tu pisses debout et que la tienne est longue' ! :smile2:

On a lu ici, ailleurs... :blush:

Ceci dit, il y a les lois et l'application des lois !

Il y a des gens aussi qui contournent la loi, tu ne le sais pas !

De même qu'il y a des lois sur l'aménagement de l'espace public

pour les handicapés qui tardent à voir leur application concrète ! :rtfm:

La société est composée d'hommes et de femmes, tous différents,

tous uniques, et tous susceptibles d'apporter à leur manière leur

contribution sociale !

Tous pas pareils/tous égaux en droits ! Tu comprends ?

Il se trouve que femmes, hommes , handicapés ne revendiquent

pas un statut d'assisté, mais un droit à participer et à apporter

à sa manière sa contribution à l'espace social et commun !

Il a fallu aussi faire des lois pour que l'entreprise embauche

des handicapés ... et la loi n'est pas respectée ! Tu comprends ?

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Membre, 46ans Posté(e)
renard79 Membre 3 212 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

On nous explique(en gros) que les hommes jugent de leur valeur en fonction du statut social qu'il tire de leur travail et ce de maniére tellement exclusive que dés qu'on remet en cause ce critére, ils pétent un cable.....ce qui n'est pas le cas des femmes qui ont d'autres dimensions dans leur vie rentrant en compte dans leur sentiment de role social.

Bon....on est désolé mais ça, on le sait.

Le style, "moi j'ai bossé aujourd'hui donc je ne fais plus rien et tu me dois le respect......."

ou

"je suis chirurgien, donc, je peux me comporter comme un connard, j'ai le droit...."

Et j'en passe.........ben c'est pas de la faute des femmes ou de la société actuelle si certains mecs ne veulent pas voir les choses autrement....c'est la faute des années passées ......sauf qu'une autre partie de la société ne voit plus les choses comme ça.

Tu bosses, ok, on va pas t'embrasser les pieds...tu bosses pas...c'est pas dramatiques...tu peux étre quelqu'un humainement génial sans ça....

Ca arrange beaucoups de mec d'aller bosser et de prendre ça comme prétexte pour se décharger de toutes les taches qui les font chier.....seulement, y'a un moment où ta maman n'est plus là, et faut apprendre à laver ses slips et repasser ses chemises.

La masculinité???????c'est étre un mec, en avoir, et ben dans ce cas là, c'est étre capable d'étre autonome et de ne pas compter sur bobonne.Qu'on bosse ou pas.

Je ne vois pas comment on pourrait être autonome et ne pas compter sur bobonne si on ne travaille pas... Je trouve ton discours assez contradictoire. A mons avis, tu parles des tâches ménagères mais avant de parler de ça, il faut déjà avoir un travail si on veut avoir un appart pour justement faire ces tâches ménagères. Désolé mais ton discours ne tient pas la route...

Ce que dit l'article..

Il y a selon la loi, en France, égalité de droits,

et ceci, partout, même à l'entreprise ! Et pourtant:

"Globalement plus instruites que les hommes, réussissant mieux à l’école et

à l’université, quel que soit leur milieu social, les femmes font face

à un risque de chômage plus élevé que les hommes et sont plus touchées

par la précarité et les bas salaires.

Les travailleurs pauvres sont à 80 % des femmes "

Elle indique ensuite que le discours 'anti féministe' se fonde

sur le manque d'emplois et le chômage de masse.

Elle explique qu'au lieu de s'attaquer au fond du problème qu'est

le chômage, les anti féministes attaquent les femmes 'qui leur

prennent leur travail' !

De même qu'on dit ' c'est les émigrés qui nous prennent notre travail'

Elle montre que ce discours 'réactionnaire' se déconstruirait vite

si on prenait le problème à la racine !

Le capitalisme a toujours crée du chômage, ce n'est ni les émigrés

ni les femmes qui en sont responsables.

Le mieux serait qu'ensemble, hommes, femmes, émigrés, s'attaquent

au fond du problème du 'travail et de sa répartition'.

On pourrait envisager une société qui réfléchirait à ses besoins

en eau, en nourriture, en transports, écoles, hôpitaux, culture,

bâtiments, espaces verts, (...) et se répartir entre tous le travail pour

produire ces biens utiles et nécessaires ...

Chacun serait utile au bien commun ... :hi:

Et pour ceux qui en douteraient, revendiquer l'égalité

en droits, ce n'est pas nier les différences entre les gros,

les maigres, les grands les petits, les handicapés...

C'est juste vouloir donner à tous les mêmes droits !

On peut tout de même imaginer une société où l'aveugle n'est

pas rejeté mais au contraire associé et considéré 'utile'

au monde. On peut donner à l'aveugle le droit de jouer du piano,

ou d'être kiné (...) On peut inclure les gens au lieu de les exclure,

hommes, femmes, handicapés ...

Chacun doit avoir sa place et pouvoir se sentir utile.

Construire un monde solidaire ce n'est pas si utopique

que certains le disent !

Faut juste raisonner autrement ...

Ce n'est pas tout à fait ça Louise. L'article explique surtout que les hommes, pour se sentir "homme", cela passe par le travail alors que pour une femme, la valeur travail n'est pas forcément nécessaire pour se sentir "femme". Le problème est qu'avec la mise au travail de masse des femmes, cela a créé une mutation de la valeur travail dans la société.

Je cite:

"le genre est porteur d’une logique selon laquelle les hommes sont reconnus comme des hommes par ce qu’ils font, tandis que les femmes sont reconnues comme des femmes pour ce qu’elles sont. C’est bien pourquoi le chômage et la souffrance dans le travail sont perçus comme une menace avant tout pour la santé et l’identité des hommes."

"Un deuxième exemple est issu d’enquêtes de terrain menées dans une industrie de process en deux temps, à dix ans d’intervalle. Entre les deux phases a été instaurée une politique managériale très volontariste dont le but à peine déguisé était de briser les collectifs de travail pour affermir le contrôle social sur des équipes fortement syndicalisées détenant, en cas de conflit, le pouvoir d’arrêter la production. Restructuration de la division du travail par le recours à la sous-traitance, remplacement d’un encadrement issu du rang par des jeunes cadres sortis de grandes écoles, contrôle de plus en plus étroit du travail par le biais de sa procéduralisation, évaluation individualisée des performances, restriction de la convivialité… au service d’une augmentation des exigences de rentabilité.

Le drame est que la solidarité dans les équipes ne jouait pas uniquement dans le domaine de la lutte syndicale. Fondée sur une culture de métier, elle s’exerçait au service de la qualité du travail, de la sécurité des équipes et de la sûreté des installations. La direction tend d’ailleurs à considérer les personnels et leurs encadrants comme des « hyper performants » et des « hyper intelligents » capables de tout réussir dans les temps. Mais, ce qui pourrait passer pour une marque de reconnaissance permet surtout d’évacuer les questions du travail et de ses inévitables aléas qui coûtent du temps et de l’argent. Lorsque les opérateurs échouent à faire le travail dans les temps ou jugent la procédure irréalisable, ils sont donc suspects de mauvaise volonté. Du prestige fondé sur le savoir faire et la culture technique, on aboutit ainsi à une évaluation qui semble porter, avant tout, un jugement sur l’être. Comme si en l’absence d’un jugement fondé sur l’expérience collective du travail (qui pourrait contester le point de vue des méthodes), on en était arrivé à porter un jugement moral sur les individus.

On constate, pour ainsi dire, une féminisation des critères d’évaluation renforcée par le fait que nombre de tâches techniques sont désignées par un vocabulaire qui semble renvoyer à des savoir être ou même à des qualités domestiques plutôt qu’à des savoir faire techniques. On parle de sentiment de propriété, de disponibilité, ou de propreté… alors que les opérateurs ont plutôt le sentiment de faire du « sale boulot » (par exemple, lorsqu’on leur demande de surveiller plusieurs fois par jour les fuites en mettant un seau dessous, au lieu de les réparer). Aujourd’hui, si perdure encore un certain esprit d’équipe, on ne trouve plus beaucoup d’allusions à la fierté et à l’orgueil d’appartenir à un groupe prestigieux de chevaliers d’une aristocratie ouvrière.

Le travail s’intensifiant, sa complexité n’étant pas reconnue, les règles de l’art n’ayant plus cours, progressivement, les opérateurs perdent leurs repères et la confiance en leurs propres capacités à maîtriser le process. Or, avoir peur de soi-même quand on travaille dans un milieu à risque est sans doute l’une des expériences les plus délétères pour la santé mentale, parce que la plus difficile à mettre en partage avec autrui, surtout dans les équipes masculines.

On a pu montrer en effet que la coopération comporte toujours une dimension défensive. Il s’agit, principalement, de lutter contre la peur engendrée par le travail en lui opposant un déni de perception qui, pour être efficace, ne doit être remis en question par personne. Dans la plupart des collectifs masculins étudiés, il est une règle défensive de ne pas dire que l’on a peur, ou que l’on doute des décisions que l’on prend. Cet interdit de dire se structure en appui sur les ressources symboliques de la virilité. En substance, un homme, un « vrai », doit multiplier les démonstrations de courage pour réussir à convaincre ceux qui travaillent avec lui et partagent les mêmes risques, qu’il se maîtrise et méprise la peur. Sinon, il n’est pas digne d’être un homme. Véritable armure défensive, l’exaltation virile agit sur le rapport subjectif avec le risque, mais celui-ci est toujours là. Aussi les défenses, nécessaires à la santé mentale, peuvent-elles devenir, lorsqu’elles se radicalisent, une source supplémentaire de danger en empêchant que soit pensé et discuté collectivement ce qui, dans le travail, s’avère pénible à supporter psychiquement.

Dans ce milieu industriel, la présentation de soi, les habitus et les pratiques collectives, notamment les façons de s’apostropher ou de se moquer les uns des autres, sont nettement virils. Pourtant, à plusieurs reprises, des participants, et pas les moins forts en gueule, feront l’aveu de leur sentiment d’être devenus vulnérables. Aucune blague, aucun mépris, aucun brouhaha ou tentative de faire diversion n’accueilleront les aveux de vulnérabilité, mais une écoute attentive et une émotion palpable, ce qui est inhabituel dans un collectif viril et signe la fragilité des stratégies collectives de défense. Disons, pour faire image, que la virilité n’est plus qu’une façade lézardée qui remplit mal sa fonction d’occultation du réel. La discussion sur la souffrance des hommes et la complexité de leur travail semble donc possible. Sauf que cet effacement des défenses est corrélatif de la régression de la coopération et du vivre ensemble. Ces opérateurs très chevronnés entretiennent certes un rapport authentique avec les risques de leur métier, mais dans une solitude de plus en plus anxiogène où chacun en vient à douter de ce qu’il éprouve, pense et même de ce qu’il a fait ou n’a pas fait. Le plus préoccupant est sans doute que, même après enquête, et en dépit de décompensations graves, il demeure très difficile de faire entendre, dans l’espace public interne de l’entreprise, le point de vue du travail bien fait, comme si l’exigence de rentabilité n’autorisait aucun compromis. Il faut donc faire l’hypothèse que les cadres dirigeants se défendent aussi, et s’interroger sur le statut de la rationalisation économique dans leur propre déni de réalité.

Ces quelques lignes ne permettent que d’esquisser ce qui semble être sous-jacent à la crise des identités sexuées et questionner plus largement le statut du travail dans nos choix de sociétés. Pour reprendre la formule d’un électricien rencontré il y a quelques années, de valeur, le travail est devenu une faveur. Lui et ses collègues exprimaient leur perte d’estime de soi en se décrivant comme des « mollusques », des « dindons (de la farce) », des « moutons », incapables qu’ils étaient, par la perte de ce qui faisait le socle de leur solidarité – la reconnaissance de leur métier – de renouer les liens de la solidarité ouvrière.

Les formes d’effondrement de la virilité chez les « hommes de métier » sont hautement problématiques, parce qu’elles se traduisent souvent par des maladies ou des suicides, mais aussi parce que, en l’absence de débat de société sur le travail, nous ne savons pas très bien ce qu’elles en emportent dans leur chute, avec à la clé des risques pour la sécurité, la sûreté et la santé de chacun d’entre nous. Quelles en sont les autres incidences ? Auprès des enfants, sur la transmission des valeurs du travail ? Ou encore sur le couple et sur la libido masculine ? Le travail des hommes n’ayant plus droit de cité, comment celui des femmes, rendu encore plus invisible dans la société, pourra-t-il être mieux reconnu et valorisé ? Il semble que la discussion soit actuellement bloquée au sein du monde du travail, dans le secteur public aussi bien que dans le privé, du côté du patronat comme du côté des syndicats. Mais de ce silence sur le travail, nous sommes aussi tous responsables et il nous appartient à tous, selon nos moyens, d’inverser le processus du déni de réalité. C’est sans doute du côté de l’espace public, du politique au sens noble, qu’il faut faire porter l’effort de réhabilitation de la centralité du travail dans la construction de nos identités, de notre santé, de notre civilisation. "

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui, elle reprend la citation de Beauvoir

' on ne nait pas femme, on le devient '

ce qui signifie que la société influence le

modèle ' Femme' et dicte une façon d'être au monde !

On peut de même dire 'On ne nait pas homme, on le devient'

L'histoire, la société influence de même le 'modèle'

d'homme et lui dicte une façon d'être 'homme'

Les femmes ont maintenant prouvé au monde qu'on ne peut

les cantonner à la sphère domestique, elles désirent

participer dans toutes les sphères sociales, économiques et

politiques, elles ont le désir de prendre leur part, sans exclusion.

Ce n'est pas dangereux pour les hommes c'est juste une autre façon de voir et de raisonner !

Hommes/femmes nous avons nos handicaps et nos vertus !

Il s'agit de composer avec cette réalité que nous devons

inclure et non exclure ... il reste tout un travail à faire

encore sur l'exclusion des handicapés qui refusent leur statut

d'assisté et veulent à leur niveau participer au monde

Sourds, aveugles, paralysés (...) tous pas pareils, hommes/

femmes, chacun doit avoir SA place et le droit de contribuer

et d'apporter sa part sociale !

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
Posté(e)

Moi je ne savais même pas qu'il y avait une crise de la masculinité.

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Membre, 46ans Posté(e)
renard79 Membre 3 212 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Ces quelques lignes ne permettent que d’esquisser ce qui semble être sous-jacent à la crise des identités sexuées et questionner plus largement le statut du travail dans nos choix de sociétés. Pour reprendre la formule d’un électricien rencontré il y a quelques années, de valeur, le travail est devenu une faveur. Lui et ses collègues exprimaient leur perte d’estime de soi en se décrivant comme des « mollusques », des « dindons (de la farce) », des « moutons », incapables qu’ils étaient, par la perte de ce qui faisait le socle de leur solidarité – la reconnaissance de leur métier – de renouer les liens de la solidarité ouvrière.

@Louise, sur cette question de solidarité, on peut aisément faire le parallèle avec le syndicalisme en chute libre en France.

http://www.alterecoplus.fr/la-france-en-data/peu-de-syndiques-en-france-201508190631-00001751.html

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
Posté(e)

@Louise, sur cette question de solidarité, on peut aisément faire le parallèle avec le syndicalisme en chute libre en France.

Et sur la mortalité des abeilles due aux pesticides ?

Quel gloubi-boulga !

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