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De l'éphémérité de nos idées ou les ravages du temps


deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Que peut-il bien rester de nous même lorsque l'on était plus jeune, que restera t-il lorsque nous seront vieux?

De nos pensées aussi solidement établies, convaincus que nous étions, il s'avère que pratiquement rien ne perdure, la jeunesse, l'amour, la santé, nos croyances, nos idées, nos projets, nos centres d'intérêt, nos buts, notre volonté, notre courage, tout s'épuise, s'use, se tarit, change, disparait, devient secondaire, futile, anecdotique!

Cette inconstance, lorsque l'on y réfléchit est consternante, à quoi bon faire ce que nous faisons, puisque tôt ou tard, nous aurons changés, au point de délaisser cette activité, à quoi sert ce grouillement de fourmis humaines, s'affairant à tuer le temps, à courir après des chimères, des illusions, des rites, des règles toutes plus arbitraires les unes que les autres. Nous nous jouons la comédie en attendant l'heure fatidique, tout est parfaitement éphémère, nous nous leurrons tant que nous pouvons, tant que nous trouvons une stratégie pour masquer, tromper notre conscience, de notre ridicule existence, comme celle des autres, tout autant perdus à vaquer à toutes sortes d'occupations, plus distrayantes les unes que les autres.

Coincé dans ce corps d'humain, au milieu d'autres naufragés à la dérive, qui ne le savent pas encore, ou seulement sur le tard, quand il ne reste plus rien à entreprendre, que pouvons faire pour déjouer les affres du temps, l'adaptation elle-même montre tôt ou tard ses limites, combien de vieillards en maison de retraites attendent dans ce mouroir leur heure, sans espoir d'un jour meilleur!?

Tout n'est que superficialité, rare est la profondeur d'esprit, tout n'est que bestialité, rare est l'intelligence, tout n'est qu'égoïsme, rare est le désintérêt, tout n'est qu'amusement, rare est la sagesse, quand on fait la somme de ces quelques exceptions d'une vie, comment ne pas se sentir perdu parmi cette foultitude de personnalités, attachées corps et âmes à cette profusion, la désirant poussées par cette force vitale, aveuglées par la promesse du présent, oubliant de regarder derrière et devant soi, pour constater l'absurdité de cette vie ballotée par les entre-chocs divers et variés des aléas et de la culture.

Prendre le temps de voir où se situe l'essentiel, ailleurs que là où porte notre regard actuel, emporté par la société galopante et gangreneuse, ou par les attentes sociétales en tout genre, voire le "qu'en dira t-on", la bienséance, ou encore de flatter les ego, tout ceci est lamentable, quelle déchéance, à l'heure actuelle, avec toutes nos connaissances, nous n'avons pas plus avancés que nos plus lointains ancêtres, nous sommes vraiment misérables, pauvres de nous!... Le pire c'est que nous pensons superficiellement que ce n'est absolument pas le cas, désespérant!

Vive la vie dans sa plus simple expression, totalement absurde, mettre un pied devant l'autre!

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Membre, 57ans Posté(e)
essayeur Membre 3 422 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Je ne me sens pas inconstant, à 48 ans j'ai réalisé mes rêves d'enfant, j'en ai d'autres à exaucer, je parle toujours à l'enfant qui était en moi et qui demeure : c'est à toi d'être cohérent et de ne pas sombrer dans une sorte de nihilisme maladif.

Le bonheur se construit en regardant le positif, pas en pataugeant dans sa dépression parce qu'on pense, à tort, qu'elle donne du relief à la vie.

Tes idées négatives, ne te donneront que le relief des perdants et des ratés.

Excuse moi d'être dur, mais c'est pour toi, pour que tu te réveilles : je ne vois pas en quoi l'impermanence de la condition humaine, empêche de savourer ce cadeau merveilleux. Pour une seule minute de vie j'aurais signé, pour une simple fleur en été, que j'aurais contemplée quelques secondes, j'aurais signé. Alors 100 ans à vivre dans la beauté, il faut être sacrément exigent pour s'en plaindre !

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Membre, Posté(e)
anruadebobdny Membre 567 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

deja-utilise : Merci pour ce très beau message, réaliste, sans jugement, sans voile et apaisant.

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Membre, 105ans Posté(e)
ThomasMann Membre 3 895 messages
Baby Forumeur‚ 105ans‚
Posté(e)

Avec le temps , j'en reviens toujours à cette chanson :

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

c'est plutôt le temps qui est éphémère et nos idées fixent qui font des ravages...

Mais contrairement à essayeur, je ne vois rien de négatif dans ton message D-U, il y a du courage à voir l'absurdité de ce monde que nous avons créés, condition nécessaire pour envisager un changement de "relation".

Le mot "construction" est synonyme de "guerre", le bonheur est confondu avec "satisfaction", c'est un détournement de la fonction du temps qui est aussi la "bonne heure". Et cette bonne heure c'est ce temps de vie saisissable en millième de secondes. Mais l'on ne peut pas tout saisir, juste une parmi elles et s'en contenter.

Quand je regarde "New girl", ma relation à ce monde absurde s'améliore aussitôt ;)

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Qu'est-ce qui fait que nous avançons si ce n'est l'idée de l'espoir, l'idée que cela va perdurer, que cela va nous soutenir en même temps que nous pensons, peut-être à tort, être le facteur déclencheur de la permanence de l'être . Ne sommes-nous pas nés dans un monde déjà vivant ? Que croyons-nous ? Que nous sommes le maillon indispensable sans quoi la vie ne trouverait plus son chemin ?

L'étant, l'abstraction ontologique d'un moi en devenir, est pour moi une aberration d'une forme biologique qui tente de trouver, de se définir une place logique dans cette vie qu'elle contemple .

Tout ces mots ,ces pensées, cette recherche ... est comme un aveu, une désespérance, un appel perdu dans l'immensité de l'Univers .

L'homme ne sait rien, [presque] s'il s'en rend compte : il sait qu'il ne sait rien sauf qu'il va mourir un jour .

La plupart s'en accommode, mais quelques uns sont frustrés de cet état de fait , s'apercevoir, reconnaitre qu'un jour il ne restera rien d'eux, même si certains marquent et ont marqués plus que d'autres, tout ça un jour disparaitra avec la fin du Soleil !

Tous les beaux discours, toutes les belles théories s'en iront en fumées puis seront vaporisées à leur tour ...

L'espoir, la promesse d'une éternité floutée ? Une démence orgueilleuse d'une vie soi-disante intelligente qui se retrouve bêta face à son destin funèbre, puérile et futile ?

Pour ma part, je vieillis, je me meurt, je n'ai toujours pas de réponses certaines, de certitudes exemplaires dégoulinantes,

si ce n'est peut-être l'artefact d'une fleur de lotus, l'espoir insufflé,.. d'une éternité aspirant la vie à moitié moins qu'elle n'est .

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Pour ma part, je vieillis, je me meurt

C'était pas une réplique de Molière dans l'Avare ?

Je crois qu'il ajoute "je suis mort" :smile2:

Bonne journée à toi l'astronaute .

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'était pas une réplique de Molière dans l'Avare ?

Je crois qu'il ajoute "je suis mort" :smile2:

Bonne journée à toi l'astronaute .

Coucou Lion2,

oh ben tu sais:

Kadhafi, il a mal fini.

Sadam Hussein aussi

Polo Pot aussi, et Mitterand ,

et Mao, aussi

etc...alors... :smile2:

si veulent rester dans la Lune, tête en l'air, moi, j'y vois pas d'inconvénient :smile2:

Quand on est con, c'est pour la vie entière!

On sait ça depuis longtemps ! :smile2:

Wala.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je ne me sens pas inconstant, à 48 ans j'ai réalisé mes rêves d'enfant

, j'en ai d'autres à exaucer,

je parle toujours à l'enfant qui était en moi et qui demeure :

c'est à toi d'être cohérent et de ne pas sombrer dans une sorte de nihilisme maladif.

Tu me vois ravi pour toi!

C'est à dire que tu vois la vie comme un immense système de consommation?

L'enfant que tu étais n'est plus, seul le souvenir sublimé demeure, nous avons tendance qu'à ne garder que les bons souvenirs, c'est un biais cognitif, quand nous ne nous inventons pas des histoires, ou ne créons pas des scénarios a posteriori.

Que je te rassure, je me trouve parfaitement cohérent, je comprends que tu y vois du nihilisme, et j'y mettrais volontiers également du scepticisme et presque du cynisme.

Le bonheur se construit en regardant le positif, pas en pataugeant dans sa dépression parce qu'on pense, à tort, qu'elle donne du relief à la vie.

Le bonheur n'est pas quelque chose que l'on décide, pas plus que l'on décide d'aimer, on peut chercher à le provoquer, mais le succès est incertain, par contre, on peut beaucoup plus identifier des sources qui l'empêchent.

Je ne suis pas dépressif, mais lorsque j'y suis malheureusement passé, en aucun cas j'ai eu le sentiment que la dépression mettait du relief à la vie, je dirai que c'est plutôt l'inverse qu'elle produit, tout est insipide, se confond.

Tes idées négatives, ne te donneront que le relief des perdants et des ratés.

J'ai bien peur que mes idées, je n'en ai pas l'exclusivité, mais je ne voudrai pas te faire perdre le bel élan vital qu'est le tien.

Disons, que la vie, c'est un peu comme une immense scène de théâtre, où chacun est à la fois spectateur et acteur, tout le monde "veut en être", simplement, j'ai eu la curiosité d'aller voir dans les coulisses, pendant que la très grande majorité s'affaire sur les planches, obnubilés par le spectacle, mais une fois que l'on a vu l'envers du décor, les rouages, l'illusion ne prend plus, la mascarade ne fait plus rêver, ni envie, tout ce cirque est burlesque, ubuesque, ça ne rime à rien, ce manège n'amuse que ceux qui y sont encore englués, accaparés dans leurs petites affaires, ainsi que d'être vu et de voir.

Sache que j'ai réussi ma vie, j'ai tout ce dont j'ai besoin, ou que j'avais en tête, je n'ai pas à me plaindre de quoi que ce soit, je ne manque matériellement de rien, j'ai un entourage restreint mais de haute qualité, il n'empêche, que je vois clairement, l'absurdité quasi totale de nos agissements.

À titre d'exemple, si tu veux, mettre les pieds dans une discothèque ne me procure plus aucun plaisir, et je ne vois que des pantins réagir à des stimuli, se montrant à voir, ou pour exacerber les sens avec toutes sortes de stimulants, je ne ressens plus d'enthousiasme à ce genre de distractions, maintenant je n'y trouve aucun intérêt, cette insouciance m'a délaissé, j'ai perdu toute vision édulcorée du monde, je le vois dans sa plus simple expression, non masqué ou perverti par nos projections, nos désirs, nos fantasmes, nos moeurs!

Excuse moi d'être dur, mais c'est pour toi, pour que tu te réveilles : je ne vois pas en quoi l'impermanence de la condition humaine, empêche de savourer ce cadeau merveilleux. Pour une seule minute de vie j'aurais signé, pour une simple fleur en été, que j'aurais contemplée quelques secondes, j'aurais signé. Alors 100 ans à vivre dans la beauté, il faut être sacrément exigent pour s'en plaindre !

Tu es tout excusé, puisque je ne suis pas dans une phase obscurantiste, troublé par des problèmes personnels, au contraire, les choses vont au mieux.

Il n'est pas incompatible d'être lucide sur la crétinerie de nos actes, et en même temps reconnaitre la chance que l'on a de vivre certaines choses.

Mais tu reconnaitras que le débat ne tourne pas autour de nous deux, et que les autres êtres humains de la planète n'ont pas tous une vie agréable, leur laissant le temps de faire un bilan, pendant que d'autres ne veulent surtout pas le faire, préférant de loin l'amusement/distraction à tout va.

Pourtant la mort nous tend les bras à chaque instant, et quelque soit le moment où cela se produira, nous serons tout seul à l'affronter, qu'est ce qui paraitra important à ce moment là? Si nous le savons, pourquoi ne pas faire en sorte que cela soit ainsi pendant toute la vie, et pas seulement au moment du trépas, le reste étant fumisterie, perte de temps, enfantillage, poudre aux yeux!

deja-utilise : Merci pour ce très beau message, réaliste, sans jugement, sans voile et apaisant.

Merci, c'est sans doute un peu trop, mais c'est gentil.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Une petite cure de Shakespeare, et ça devrait repartir de plus belle...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Salut Lion2,

c'est plutôt le temps qui est éphémère et nos idées fixent qui font des ravages...

Tu veux dire les instants sont éphémères, car le temps, c'est ce qui permet que les choses évoluent, si le temps était lui même éphémère, tout serait instantanément figé pour " l'éternité ".

Certains ont des idées néfastes, jusqu'au-boutistes, indéniablement, ils font du tort à d'autres, mais globalement, ils changent aussi, pour le bien comme pour le mal, leurs croyances d'avant renversées par d'autres, des objectifs hier importants devenus subsidiaires, ce qu'ils étaient jeunes enfants, puis adolescents, jeunes adultes puis adultes confirmés avant d'atteindre éventuellement un âge avancé, n'ont presque rien en commun, suivant les circonstances de la vie, nous nous métamorphosons sans cesse, seuls quelques principes de vie peuvent perdurer au milieu de ce changement perpétuel, irrévocable.

Mais contrairement à essayeur, je ne vois rien de négatif dans ton message D-U, il y a du courage à voir l'absurdité de ce monde que nous avons créés, condition nécessaire pour envisager un changement de "relation".

Quand seuls quelques uns voient les choses différemment, rien ne se passe pour les autres, mais qu'il est pénible d'être impuissant, prisonnier parmi ses semblables, dans une relation, nous sommes au moins deux, trop de différences est une entrave à l'harmonie. Les sociétés me font penser à des cours de maternelles, comment infléchir un consensus, voulu, désiré, des habitudes tenaces, ces drogués coupables involontairement d'une société inertielle ne veulent pas une autre vie, juste celle qui se présente, qu'ils connaissent.

Si le changement de perspective ne concerne qu'un individu, la relation n'y gagnera pas, pas plus que nous pouvons tout exprimer face à un enfant de maternelle, il ne comprendrait pas, la condition sine qua non est une volonté d'aller dans ce sens, ce qui n'est absolument pas le cas, nous sommes tous réfractaires au changement en général, pourtant nombreux sont ceux qui se plaignent du mauvais état de leur environnement de vie.

Le mot "construction" est synonyme de "guerre", le bonheur est confondu avec "satisfaction", c'est un détournement de la fonction du temps qui est aussi la "bonne heure". Et cette bonne heure c'est ce temps de vie saisissable en millième de secondes. Mais l'on ne peut pas tout saisir, juste une parmi elles et s'en contenter.

Ce qui est construit est susceptible d'être détruit, quand ce n'est pas l'excuse pour ravager au préalable. Effectivement le bonheur, est souvent confondu avec le plaisir, ce qui a été longtemps mon cas, mais ce bonheur a quelque chose de paradoxal, c'est qu'il est relatif, c'est à dire, que nous nous comparons à notre entourage proche ou pas, si nous avons plus alors on a des chances d'être heureux, dans le cas contraire on a toutes les chances de ne pas l'être:

" un employé sort du bureau du patron, avec le sourire et une douce sensation après avoir obtenu une augmentation de 50€, un collègue le voit et comprend ce qui s'est passé, il l'interpelle, et lui dit, toi aussi il t'a augmenté de 100€!, et là le sourire abandonne aussitôt ce travailleur qui était heureux l'instant d'avant "

Le bonheur est tellement fugace, qu'on peut légitimement se demander si ce concept a une quelconque réalité, si ce n'est pas un mythe, une fable pour enfant, et qu'il faille apprendre à s'en dessaisir et se contenter de moments fugaces de bien être, alimentant notre machinerie psychologique en espérant que le substitut soit à la hauteur de nos espoirs désillusionnés.

Quand je regarde "New girl", ma relation à ce monde absurde s'améliore aussitôt ;)

Connais pas!? :hu:

Mais je suppose que tu ne fais pas référence au contenu, mais à ton état émotionnel après le visionnage, ce qui te fait voir sous un nouvel aspect le monde!?

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anruadebobdny Membre 567 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

deja-utilise : des choses que tu as dites me font penser à "l'allégorie de la caverne (platon). Sortir de la caverne, (du monde des illusions), par étape (pour s’acclimater progressivement à la lumière), puis être face au vrai soleil à l’extérieur de la caverne. Puis revenir dans la caverne pour enseigner (sans faire exprès!).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 705 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

L'étant, l'abstraction ontologique d'un moi en devenir, est pour moi une aberration d'une forme biologique qui tente de trouver, de se définir une place logique dans cette vie qu'elle contemple .

Tout ces mots ,ces pensées, cette recherche ... est comme un aveu, une désespérance, un appel perdu dans l'immensité de l'Univers .

Il faut croire que nous naissons en ayant perdu quelque chose et que nous passeront le plus clair de notre temps à la chercher: la paix intérieure.

On peut y trouver toutes sortes de succédanés, raison pour laquelle nous sautons d'un truc à l'autre, que nous multiplions les insatisfactions, les recherches, les essais, etc..

La plupart s'en accommode, mais quelques uns sont frustrés de cet état de fait , s'apercevoir, reconnaitre qu'un jour il ne restera rien d'eux, même si certains marquent et ont marqués plus que d'autres, tout ça un jour disparaitra avec la fin du Soleil !

Tous les beaux discours, toutes les belles théories s'en iront en fumées puis seront vaporisées à leur tour ...

Je ne crois pas qu'il s'agisse de laisser une trace, de monter son ego sur des sommets, de se sentir au-dessus des autres, mais sentir des choses que les autres ne sentent pas, ne voient pas ou ne veulent pas voir, ce qui indirectement marginalise d'avec autrui, qui lui reste dans sa vie bien rodée, huilée par la société, comme un poisson dans l'eau, qui est fournie par nos coutumes/règles sociétales. Il est plutôt question de se sentir extraterrestre, d'une si grande différence intérieure que la fracture est difficile à franchir pour se rejoindre.

Une démence orgueilleuse d'une vie soi-disante intelligente qui se retrouve bêta face à son destin funèbre, puérile et futile ?

Cette vie est décrétée intelligente à défaut de ne plus prétendre à autre chose, mais force est de constater que nous, les humains, sommes comme une fourmilière ou des fourmilières, rien de plus ou de moins extraordinaire que ça, chacun de nous n'est qu'une misérable fourmi perdu dans la multitude, oeuvrant à la tâche collective, même lorsque c'est pour un plaisir égoïste. Vu de loin, nous grouillons tels ces hyménoptères, sans autre but que celui du groupe, dans un mouvement circulaire!

Pour ma part, je vieillis, je me meurt, je n'ai toujours pas de réponses certaines, de certitudes exemplaires dégoulinantes,

si ce n'est peut-être l'artefact d'une fleur de lotus, l'espoir insufflé,.. d'une éternité aspirant la vie à moitié moins qu'elle n'est .

Pourtant les choses pourraient être autrement, mais il reste tellement de barbarie en l'être humain, après toute cette belle évolution pluri-millénaire, que je doute que nous soyons capables un jour, d'être autre chose qu'une idée de nous même.

Pour ma part, j'ai réalisé, qu'uniquement d'être père valait la peine d'être vécu, et que c'était le seul projet digne de toute une vie, vivre pour donner la vie, voilà la raison tautologique de nos existences, il n'y en a pas d'autre, les autres voies sont des artefacts, des fausses routes, des simulacres, des voiles, des sublimations, un ersatz de vie en somme!

deja-utilise : des choses que tu as dites me font penser à "l'allégorie de la caverne (platon). Sortir de la caverne, (du monde des illusions), par étape (pour s’acclimater progressivement à la lumière), puis être face au vrai soleil à l’extérieur de la caverne. Puis revenir dans la caverne pour enseigner (sans faire exprès!).

En quelque sorte, c'est ce dont il est question en filigrane. Sauf que je n'enseigne rien, je discute avec les âmes qui le veulent bien, il me serait bien délicat de le faire car plus j'apprends et plus je sonde la profondeur de mon ignorance, incommensurable!

Mais, il n'est pas facile de faire face à autant de réticence, d'ignorance, d'incompréhension ou de croyances en même temps, quand les autres sont encore aux prises avec leurs simulacres de démons, leurs désirs avilissants, leurs certitudes...

Une petite cure de Shakespeare, et ça devrait repartir de plus belle...

Qu'as tu en tête pour dire ceci?

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Invité
Invité Invités 0 message
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Qu'as tu en tête pour dire ceci?

Quand me viennent des pensées comme les tiennes, quand je suis moi aussi confronté à la vanité de l'existence, quand être ou ne pas être, telle est la question, alors lire Shakespeare m'est nécessaire. On dit que Shakespeare n'a jamais existé, ou que ses pièces auraient été écrites par plusieurs personnes. On a du mal à concevoir qu'un simple être humain ait pu plonger au plus profond dans notre humanité, la mettre en perspective devant l'infini et l'éternel, nous faire comprendre que si nous ne sommes rien devant le tout, le tout n'est rien si nous ne sommes pas. Si l'univers donne un sens à notre existence, notre existence donne un sens à l'univers. C'est à Shakespeare que nous devons cette conscience de notre humanité, comme c'est à Moïse, Jésus ou Mahomet que certains doivent leur conscience du divin...

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anruadebobdny Membre 567 messages
Baby Forumeur‚
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Retourner dans la caverne en abandonnant son dernier conflit (être attentif au cadeau que l'on a en échange). S'en remettre à ce qui vient à soi (ne pas choisir) pour agir justement. Etre vulnérable aux "influences du monde des illusions". Cultiver sa pureté, être attentif. Et si une "personne mauvaise" vient te tenter et que toi tu ne fais pas parti de son monde ou d'un quelconque positionnement, alors regardes la simplement et sans condamnation et si les jugements commencent à ton égare,tu sais déjà que tu n'en ais pas la cause. (les mots justes seront donnés au bon moment,ainsi que les bonnes images, et le reste- si l'on a remis ses conflits auparavant, que l'on est attentif -apporteront guérison et révélation à soi et aux autres, la sensation qui ne vient plus de son conflit à soi guide alors vers des actions vraies/justes dans la vie de tout les jours, et face aux responsabilités que l'on a dans la vie de tout les jours) Et tout en marchant dynamiquement vers la pureté, il se peut que sans t'en apercevoir tu écrases des "petits diablotins" qui essayaient de se mettre en travers de ta marche.

Observer et apprendre consciemment et constamment de cette nouvelle (voix-sans-voix) à force d'écoute et de pratique innocente qui permet au delà de son état personnel de perfectionner malgré-soi cette art qui n'est pas de sa propre volonté.

Et si le vent ne souffle plus un moment. Etre attentif et prêt quand il reviendra. S'en remettre simplement à ce monde en toute vulnérabilité (sans aucune résistance). Ne pas se laisser dicter sa vie par des états émotionnels qui on été la source de ses propres conflits causé par "ce qui est mauvais / confus / désordonné/illusoire-éphémère".

Vers un constant renouvellement. Et si l'on te regarde avec les yeux de la veille, tu n'en es pas la cause :bo:

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Que peut-il bien rester de nous même lorsque l'on était plus jeune, que restera t-il lorsque nous seront vieux?

De nos pensées aussi solidement établies, convaincus que nous étions, il s'avère que pratiquement rien ne perdure, la jeunesse, l'amour, la santé, nos croyances, nos idées, nos projets, nos centres d'intérêt, nos buts, notre volonté, notre courage, tout s'épuise, s'use, se tarit, change, disparait, devient secondaire, futile, anecdotique!

Cette inconstance, lorsque l'on y réfléchit est consternante, à quoi bon faire ce que nous faisons, puisque tôt ou tard, nous aurons changés, au point de délaisser cette activité, à quoi sert ce grouillement de fourmis humaines, s'affairant à tuer le temps, à courir après des chimères, des illusions, des rites, des règles toutes plus arbitraires les unes que les autres. Nous nous jouons la comédie en attendant l'heure fatidique, tout est parfaitement éphémère, nous nous leurrons tant que nous pouvons, tant que nous trouvons une stratégie pour masquer, tromper notre conscience, de notre ridicule existence, comme celle des autres, tout autant perdus à vaquer à toutes sortes d'occupations, plus distrayantes les unes que les autres.

Coincé dans ce corps d'humain, au milieu d'autres naufragés à la dérive, qui ne le savent pas encore, ou seulement sur le tard, quand il ne reste plus rien à entreprendre, que pouvons faire pour déjouer les affres du temps, l'adaptation elle-même montre tôt ou tard ses limites, combien de vieillards en maison de retraites attendent dans ce mouroir leur heure, sans espoir d'un jour meilleur!?

Tout n'est que superficialité, rare est la profondeur d'esprit, tout n'est que bestialité, rare est l'intelligence, tout n'est qu'égoïsme, rare est le désintérêt, tout n'est qu'amusement, rare est la sagesse, quand on fait la somme de ces quelques exceptions d'une vie, comment ne pas se sentir perdu parmi cette foultitude de personnalités, attachées corps et âmes à cette profusion, la désirant poussées par cette force vitale, aveuglées par la promesse du présent, oubliant de regarder derrière et devant soi, pour constater l'absurdité de cette vie ballotée par les entre-chocs divers et variés des aléas et de la culture.

Prendre le temps de voir où se situe l'essentiel, ailleurs que là où porte notre regard actuel, emporté par la société galopante et gangreneuse, ou par les attentes sociétales en tout genre, voire le "qu'en dira t-on", la bienséance, ou encore de flatter les ego, tout ceci est lamentable, quelle déchéance, à l'heure actuelle, avec toutes nos connaissances, nous n'avons pas plus avancés que nos plus lointains ancêtres, nous sommes vraiment misérables, pauvres de nous!... Le pire c'est que nous pensons superficiellement que ce n'est absolument pas le cas, désespérant!

Vive la vie dans sa plus simple expression, totalement absurde, mettre un pied devant l'autre!

Bonjour D.U

Entre apprendre à voir de quelles façons nous touchons le monde, ou autrement dit, mesurer la portée de nos actes, essayer pour tous les actes, mêmes les plus discrets, ceux des pensées et des sentiments, même en sachant qu'il est certain que nous y parvenions que dans une toute petite part, et, et, et, entre apprendre à voir de quelles façons le monde nous touche, dans la moindre des manifestations, les actes des autres, leurs mots, leurs silences, leurs pensées, leurs sentiments, un oiseau qui passe, un mouvement du vent, etc, et en sachant encore qu'une toute petite quantité de ces manifestations effleure notre conscient, entre ces deux attentions se trouve un chemin, une voie, où toute chose apparaît comme magnifiquement sensée, magnifiquement belle.

Bien à toi.

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 186 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

« De l'éphémérité de nos idées ou les ravages du temps »

Bah ! Il faudrait que l’Homme vive au moins 2 siècles, pour espérer qu’il sorte enfin de l’enfance, afin de lui permettre d’acquérir suffisamment de maturité d’esprit pour posséder ne serait-ce qu’une once de sagesse et l’intelligence qui va avec…

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Tu veux dire les instants sont éphémères, car le temps, c'est ce qui permet que les choses évoluent, si le temps était lui même éphémère, tout serait instantanément figé pour " l'éternité ".

Je veux dire qu'au delà du concept du temps (qui n'est pas le temps dont je parle) il y a le temps d'attention. Le temps c'est du temps de vie. Les idées et les sentiments, ce qui nous traversent. Lorsque certaines de ces informations ne sont pas traitées (comprises) elles sont renvoyées dans le champs de l'inconscient comme dans une sorte de sac dans lequel s'accumulent des pensées en vrac. Et ce vrac émotionnel remonterait à notre insu en rappel de ce qui n'a pas été pris en compte. Soit l'expérience est écoutée, acceptée donc traitée (bien rangée) où alors elle est renvoyée et ce processus se présentera encore tant que la peur reliée à l'expérience n'est pas désactivée. C'est par ce moyen qui nous pouvons "agir" sur ce qui nous affecte. Ce que nous ne pouvons pas "voir", "entendre" retourne en attente de traitement et surgira à nouveau comme une sorte de défi.

Pour te répondre, ce n'est peut-être pas le temps qui fait fonction d'évolution mais plutôt la conscience d'un individu dans le temps d'attention qui est le sien.

Connais pas!? :hu:

Mais je suppose que tu ne fais pas référence au contenu, mais à ton état émotionnel après le visionnage, ce qui te fait voir sous un nouvel aspect le monde!?

La série "New girl"

c'est un bon angle de vu de l'absurdité de nos comportements en "société", l'humour permet de montrer l'imperfection,

l' idiotie apparente des personnages, imperfection relevée par une facilité à dire ce qu'ils ressentent, ce qui se trame dans leur tête et je crois que dans cette démarche nous avons beaucoup à apprendre où même à désapprendre.

Donc, je trouve du bon à ce contenu :)

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Coincé dans ce corps d'humain, au milieu d'autres naufragés à la dérive, qui ne le savent pas encore, ou seulement sur le tard, quand il ne reste plus rien à entreprendre, que pouvons faire pour déjouer les affres du temps, l'adaptation elle-même montre tôt ou tard ses limites, combien de vieillards en maison de retraites attendent dans ce mouroir leur heure, sans espoir d'un jour meilleur!?

A ce compte là il reste toujours l'épicurisme, c'est à dire pour paraphraser Baudelaire, le fait de voler au passage un plaisir clandestin que nous pressons contre nous comme une vieille orange.

Les petits plaisirs éphémères comme on dit : les moments d'adéquation, les moments où tout va bien et semble nous sourire, comme si l'Univers était à l'image du paradis. En sachant que tôt ou tard ces petits instants d'éternité se répètent et en partant du principe que la fréquence d'apparition de ces instants d'éternité nous montre si nous sommes sur la bonne voie ou non dans notre existence.

Même si par ailleurs tu as raison sur les faux-semblants et les faire-valoir, beaucoup se réfugiant derrière des apparences, ou plutôt beaucoup se réfugiant derrière l'idée que beaucoup se réfugient derrière les apparences et les faux-semblants. Si chacun est persuadé que les gens sont agressifs et méchants, tout le monde devient effectivement agressif et méchant : en un sens, nous voyons ce que nous croyons lorsque nous jugeons l'humanité ou le monde dans son ensemble.

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 186 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

Peut-être que la sagesse la plus élémentaire serait de savoir se satisfaire du nécessaire et de ne prendre le superflu que lorsqu’il est à notre portée sans plus d’effort et à condition que cela ne prive pas autrui des mêmes droits que nous.

Selon moi, le seul fait, d’avoir eu l’immense chance d’être naît sur une aussi belle planète que la nôtre, vaut bien le coup de vivre.

Mais, pour combien de temps encore ?

Ce stupide termite humanoïde, à la vitesse de prolifération qui est la sienne, aura tôt fait de transformer notre merveilleuse Planète en un désert aride dépeuplé de sa biodiversité.

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