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Elections en Grèce:

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PASDEPARANOIA

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Membre, 57ans Posté(e)
Antichrist Membre 1 640 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Il y a de quoi faire faillite.

Obliger la Grèce a surinvestir dans l'armement pour mettre l'Europe à l'abris de ses frontières, puis se dégager de toutes les incidences néfastes de cette politique. On ne peut réellement pas féliciter l'UE.

De plus la Troïka a bien pris soin de maintenir les budgets de l'armée au détriment de la protection sociale. On peut dire : bravo l'UE elle a fait tout ce qu'elle a pu.

oui sans doute...

le pb est en faite la faute originel de l'UE :

c'est d'avoir créer l'europe financiere (euro) avant l'europe politique (etat europeen)

comme personne et je dis bien personne ne voulait abandonné son pouvoir nationnal,son drapeau...etc...

meme nous...

en matiere diplomatique nous aurions du abandonner notre énorme pouvoir (siege permanantau conseil de secu)

en matiere de pouvoir nucleaire...

aux descisions des 27 autres etats...

et ça hors de question.

alors l'UE est devenue financiere et seulement financiere avec l'euro...

faisant des nous des "concurents" entre nous.

pour la grece...elle s'est fait manipulé en matiere de diplomatie.

on lui a secouer le chiffon rouge turque devant les yeux:

on a fait semblant de vouloir accepter la turquie dans l'UE...adhesion turque qui aurai soulever le veto grecque.

donc en attendant...la grece s'est surarmé...pour pourvoir peser dans la balance de son veto.

evidement...personne ne songeait a reellement faire entré la turquie dans l'uE...c'etait juste pour affoler les grecques...pour qu'ils achetent des armes françaises et allemandes...et qu'ils finissent par s'endetter au dela de la raison.

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Membre, 62ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

Un peu plus de "background" sur le profil de Varoufakis :

"Le nouveau ministre des Finances grec, 53 ans, statisticien de l'économie et hyper-actif médiatique, détonne par son style et sa pensée. Il se bat contre l'austérité, mais pas contre l'euro. Il séduit par son parcours riche, et son discours iconoclaste, constant et «occasionnellement marxiste».

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L'habit ne fait pas toujours le moine. Crâne rasé, chemises bariolées et franc-parler, la «décontractitude» de Yanis Varoufakis cache une réelle crédibilité internationale en matière d'économie. Le nouveau ministre des Finances grec symbolise tout autant l'espoir des populations asphyxiées par l' «odieuse» austérité - et celui d'un nouvel élan de la gauche de la gauche européenne - , que l'effroi des créanciers de la dette grecque - qui n'arrête pas de se creuser - , et de la planète finance - qui déteste toujours autant se poser des questions existentielles sur l'euro.

C'est dans ce climat électrique que Yanis Varoufakis, greco-australien de 53 ans, est parti dans une course contre-la-montre européenne pour rassembler, face à une Allemagne braquée, autour de son projet européen de repenser la dette grecque. Il peut compter sur son mental de sportif et sur la maîtrise de son hyper-activité médiatique. Yanis Varoufakis tient (même en tant que ministre) unblog, aussi nourri que pédagogique. Il utilise Twitter comme un «véritomètre» de ce que les médias disent de lui: il tweete, retweete, répond aux attaques, et argumente sa pensée en renvoyant les internautes vers des posts de son blog.

Dear
an important clarification: I never said Germany will pay again. I said it has already paid too much. Time for rethink.

— Yanis Varoufakis (@yanisvaroufakis)

Good to know: Greece's finance minister is no extremist - THE TELEGRAPH

— Yanis Varoufakis (@yanisvaroufakis)

Il tient des conférences, il s'offre des tribunes dans la presse, il est omniprésent dans les télévisions grecques et intervient aussi dans les médias anglo-saxons, sur CNN (pas plus tard que lundi dernier) ou sur la BBC. Aujourd'hui, Yanis Varoufakis concentre l'admiration de la jeunesse grecque - qui pour plus de la moitié, est au chômage - et des «Indignés», à force de discours à la fois iconoclastes, pédagogiques et constants. Il est en guerre contre l'autérité, mais il refuse qu'on le taxe d'extrémisme, et répète qu'il n'est pas contre l'Europe, ni l'euro. Ni contre les Allemands.

Dedicated to journalists scurilously portraying me as anti-German: Feb '13 article EUROPE NEEDS A HEGEMONIC GERMANY

— Yanis Varoufakis (@yanisvaroufakis)

Am I sending a "more moderate message"?
Not really. I was always emmiting 'modest proposals'

— Yanis Varoufakis (@yanisvaroufakis)

De «Mr Catastrophe» à ministre des Finances

Né en 1961, Yanis Varoufakis part en Angleterre au début des années 1980, après la fin de la dictature des colonels. Il y étudie les mathématiques et les statistiques appliquées à l'économie à l'université d'Essex. Il enseigne à Cambridge notamment. En 1990, au troisième mandat deMargaret Thatcher («C'en était trop», raconte-t-il), il part à Sydney en Australie, où il enseigne un douzaine d'années à l'université de Sydney.

De retour en Grèce, - où il enseigne à l'université d'Athènes - il est un des premiers à dire qu'il faut assumer la faillite de la Grèce. Cela lui a valu le surnom de «Mr Catastrophe» («Dr Doom» exactement). Il est devenu, entre 2004 et 2006, «imprudemment mais tout à fait officiellement», conseiller de Georges Papandreou, avant d'être un de ses critiques les plus vigoureux. Pour Varoufakis, c'est lui qui, en décidant d'appeler l'Europe et le FMI à l'aide en 2009, a plongé la Grèce «dans l'enfer».

Son discours anti-austérité acharné l'a carrément poussé à quitter la Grèce, «sous la menace» dit-il, pour s'exiler en 2011 à Austin au Texas, où il enseigne depuis 2013. Il a en revanche séduit le partiSyriza. Depuis leur rapprochement, le leader de la gauche radicale, Alexis Tsipras, aujourd'hui premier ministre grec, n'a plus milité pour une sortie de la Grèce de la zone euro. «Sortir de l'euro serait pire que d'y rester, selon Varoufakis, car la dépréciation inévitable de la drachme conduirait à un transfert massif du pouvoir des plus pauvres, dont les revenus et l'épargne ne vaudront plus rien, vers les plus riches, qui auront mis leurs euros à l'abri».

À ce parcours atypique, s'ajoute depuis mars 2012 son expérience d'économiste... pour un géant des jeux vidéo. C'est le patron de Valve, Gabe Newell, qui l'a lui-même chassé. Yanis Varoufakis joue le jeu et se passionne pour ce nouveau poste, qui lui permet, sur la base de données massives et réelles, d'expérimenter sur le terrain les théories des jeux, une discipline (en économie notamment) qui consiste à trouver la meilleure décision à prendre en fonction des anticipations des actions des autres.

Que pense vraiment Yanis Varoufakis et que veut-il?

Yanis Varoufakis est avant tout un néoclassique: il accepte les fondamentaux de l'économie de marché. Mais selon lui, la théorie - et la pratique - libérale a des défauts. Et pour lui, les meilleures réponses aux problèmes de l'économie de marché tiennent dans des arguments marxistes, meilleures que la pensée keynésienne. Lui-même se qualifie de «marxiste occasionnel».

Il a publié en janvier dernier une «Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro», livre préfacé par Michel Rocard. Modeste, dit-il, car sa proposition n'implique pas le casse-tête de modifier les traités européens. Son objectif: condamner l'autosatisfaction de l'Europe alors que la déflation menace, et enrayer la souffrance sociale et la poussée des nationalismes sous-jacente. Comment? «D'abord en partant du bon diagnostic. Non, le problème majeur n'est pas la dette. Celle-ci n'est que le symptôme». Pour lui, l'Europe doit «créer un réseau de solidarités», «les Européens doivent unifier de larges parties de la dette européenne, recapitaliser les banques en difficulté à un niveau européen et lancer un programme d'investissement massif».

Autre publication majeure, révélatrice de la pensée de Yanis Varoufakis: «Le Minautore planétaire: L'ogre américain, la désunion européenne et le chaos mondial». Dans cet ouvrage, Varoufakis condamne le système économique mondial, organisé autour des déficits jumeaux américains, qui cultive l'impéralisme américain. Les États-Unis sont comme le Minautore, - ce monstre mi-homme mi-taureau - dont la croissance est alimentée par les excédents du reste du monde.

Lors de son chemin de croix européen, Yanis Varoufakis adoptera, fidèle à lui-même, une ligne dure, alors que selon lui, «la Grèce n'a plus rien à perdre» et compte sur son «approche technique du dossier», et des «arguments rigoureux et chiffrés» pour obtenir des soutiens."

http://www.lefigaro....er-l-europe.php

Varoufakis, le blog :

http://yanisvaroufakis.eu/

"Le ministre des Finances, après des propos incendiaires la semaine dernière sur la « troïka », ces délégués internationaux chargés de superviser la discipline budgétaire en Grèce, a adopté dans cet entretien une ligne plus conciliante. « S’il y a une chose que l’Europe a su faire ces dernières décennies, c’est de produire des éléments de langage satisfaisants pour tous. Nous pouvons très facilement trouver une nouvelle fois une formulation qui leur permet autant qu’à nous de sauver la face », a-t-il dit."

http://www.lesechos....oid-1088881.php

laugh.gif

allez hop ! j'en profite pour vous mettre son compte twitter aussi, des fois que vous ne l'auriez pas encore en "following" :D

https://twitter.com/yanisvaroufakis

Modifié par Aglaglae
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Membre, Posté(e)
Leste Membre 2 502 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

oui...plus ou moins d'accord

mais le pb...c 'est si la grece fait faillite...cela plombera la croissance européenne pour au moins 10 ans.

a moins de la sortir de l'euro.

car si un pays avec l'euro fait faillite...tous le monde trinquent.

Je pense que si la Grèce fait faillite c'est qu'elle a décidé de se retirer de l'Europe ou que l'Europe a décidé de retirer la Grèce de l'Europe. Tant que la Grèce fait partie de l'Europe elle ne peut pas faire faillite car elle aura un soutien de l'Europe, mais on se rend compte dernièrement que l'Europe n'a plus trop envie de suivre les nouvelles conditions de la Grèce.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

http://www.legrandsoir.info/ne-touchez-pas-au-peuple-grec-lettre-ouverte-aux-dirigeants-de-pacotille.html

Ne touchez pas au peuple grec

- Lettre ouverte aux dirigeants de pacotille

Marché et démocratie ne vont pas ensemble,

car l’un privilégie l’intérêt financier individuel immédiat,

l’autre, l’intérêt général qui répond aux besoins exprimés par les citoyens et investit le long terme.

L’un produit la société sans visage (S.A /Société Anonyme),

l’autre fonde le « vivre ensemble », fondement de la société.

L’un produit le triptyque « compétitivité, concurrence, libre échange »,

quand l’humanité blessée, manifeste en portant la banderole

« liberté, égalité, fraternité ».

De fait, ces « dirigeants de pacotille », sont des « marionnettes »

tenus par les fils invisibles de la « finance mondiale »,

et c’est dans ce rôle de « marionnette des marchés »,

qu’ils nous jouent la comédie de la « dette grecque insupportable »…

http://www.legrandsoir.info/ne-touchez-pas-au-peuple-grec-lettre-ouverte-aux-dirigeants-de-pacotille.html

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Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Je pense que si la Grèce fait faillite c'est qu'elle a décidé de se retirer de l'Europe ou que l'Europe a décidé de retirer la Grèce de l'Europe. Tant que la Grèce fait partie de l'Europe elle ne peut pas faire faillite car elle aura un soutien de l'Europe, mais on se rend compte dernièrement que l'Europe n'a plus trop envie de suivre les nouvelles conditions de la Grèce.

L'Europe elle même ne sait plus où elle en est ! Une chose est évidente, son plan de sauvetage ne marche pas et les théories allemandes nous entrainent dans le désastre.

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Membre, 62ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

Les news du jour ;

- La dette grecque aurait rapporté 790 millions d'euro à la france depuis 2011 (chiffre à verifier, entendu sur Canal)

"Le plus médiatique des ministres du gouvernement Tsipras,Yanis Varoufakis, populaire blogueur anti-austérité au crâne rasé et à la mâchoire carrée dignes de Bruce Willis, a été reçu à Bercy par son homologue aux Finances, Michel Sapin. Dont il a obtenu un soutien précieux. «Il faut un nouveau contrat avec la Grèce», a déclaré Michel Sapin à l'issue de leur rencontre. Pas question pour Paris d'annuler la dette mais le grand argentier français s'est dit prêt à discuter «d'éléments permettant d'alléger le fardeau». En clair un rééchelonnement voire une baisse des taux (pourtant déjà généreux). Il a également salué les réformes (comme la lutte contre la fraude fiscale) promises par le gouvernement Tsipras.Pour Varoufakis, au franc-parler réputé, l'heure n'était plus à comparer le plan d'austérité imposé par les créanciers de la Grèce au «waterboarding», la torture par simulation de noyade employée par la CIA. Il entendait présenter des «arguments rigoureux et chiffrés». Son credo: trouver un accord qui «lie les remboursements (de la dette) à la croissance».

Dans l'immédiat, il a assuré que la Grèce est dans une situation «désespérée» face à de prochaines échéances financières, tout en refusant «une nouvelle tranche de prêt».

...

Les marges de manœuvre pour renégocier la dette semblent étroites. Sur les quelque 320 milliards d'euros de dette de l'État grec qui représentent 177 % du PIB, près de 250 milliards proviennent de l'aide de l'Europe et du FMI dans le cadre des deux plans de sauvetage de 2010 et 2012. Dans cette enveloppe, les prêts bilatéraux s'élèvent à 53 milliards d'euros, dont 15 milliards accordés par Berlin et 11 milliards par Paris. C'est sur ces prêts qu'Athènes peut espérer le plus étaler, voire réduire les paiements.

Yanis Varoufakis a dit qu'il ne voulait pas discuter avec la troïka (UE, BCE, FMI). Mettant un peu d'eau dans son vin, il a expliqué que par «troïka» il visait uniquement les experts des trois institutions qui se rendent régulièrement à Athènes - où ils sont honnis - pour examiner les comptes et vérifier la mise en œuvre des réformes dictées par les créanciers. Le gouvernement grec veut s'adresser directement à ceux qui tiennent les cordons de la bourse, les chefs d'État et de gouvernement. En visant, a dit Varoufakis, un accord global d'ici à «fin mai»."

http://www.lefigaro....vec-athenes.php

Modifié par Aglaglae
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Membre, 62ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

"

  • Quelle est l’ampleur de la dette grecque et qui la détient ?

La dette publique se situe aujourd’hui à 321 milliards d’euros, soit 175 % du produit intérieur brut (PIB). Elle appartient pour plus de 70 % aux créanciers internationaux.

Le FMI en détient 32 milliards, la BCE 27 milliards, les Etats de la zone euro 53 milliards, et le Fonds européen de stabilité financière (FESF), ce mécanisme de sauvetage créé en 2010, 141,8 milliards.

  • De quels réaménagements a bénéficié la dette grecque ?

La dette grecque a été restructurée en mars 2012. Les créanciers privés avaient alors accepté une décote de 50 % à 75 %, ce qui a permis d’effacer 100 milliards d’euros d’obligations grecques. Dans le même temps, le pays a touché 240 milliards d’euros d’aides de la troïka.

Depuis cette restructuration de 2012, la dette grecque a aussi profité de nombreux aménagements. La maturité des prêts du FESF a ainsi été allongée de quinze à trente ans. Le taux des prêts bilatéraux a également été baissé (il est aujourd’hui de 0,56 %).

Résultat, la maturité moyenne de la dette grecque est aujourd’hui de seize ans, contre sept ans pour la dette française. « Et son coût moyen est de 2,26 % seulement, soit moins que celui de la dette allemande, à 2,37 % », calcule Thibault Prébay, chez Quilvest Gestion.

  • La dette grecque est-elle soutenable ?

« Oui, d’un point de vue strictement théorique », estime Thibault Mercier, spécialiste du pays chez BNP Paribas. C’était du moins le cas avant l’élection de Syriza. Pour établir si une dette est soutenable, les économistes regardent si l’excédent budgétaire primaire dégagé par l’Etat permet de stabiliser son niveau.Or, grâce aux efforts d’austérité, c’est désormais le cas en Grèce.

Selon Bruxelles, l’excédent primaire devrait être de 4,1 % du PIB cette année. S’il se maintient, et si la croissance dépasse 2,5 % par an durant les prochaines années, la dette baissera jusqu’à 120 % du PIB d’ici à 2022… Voilà pour la théorie.« Mais en pratique, cela signifie que le pays devrait consacrer la totalité de ses surplus budgétaires à la dette, explique Jésus Castillo, chez Natixis. Il n’aurait donc plus de marges pour investir dans l’avenir : intenable. »

  • Quelles sont les échéances de remboursement ?

Malgré cette soutenabilité très théorique, Athènes risque d’avoir des problèmes de liquidité à court terme.

Certes, en 2016 et 2017, les échéances de remboursement du pays sont relativement peu élevées : 7 et 9,5 milliards d’euros, selon les calculs d’Eric Dor, économiste à l’école de commerce Iéseg. Mais en 2015, le pays doit rendre9 milliards au FMI, dont 2,3 milliards en février-mars, puis 6,7 milliards à la BCE cet été, ainsi que 15 milliards aux banques grecques.

  • Le pays a-t-il les moyens d’effectuer les remboursements ?

Le problème, c’est que les caisses de l’Etat sont vides, ou presque. Selon le quotidien grec Kathimerini, il y reste moins de 2 milliards d’euros, notamment parce qu’une partie des Grecs ont arrêté de payer leurs impôts pendant la campagne électorale.

Le premier ministre, Alexis Tsipras, assure pouvoir se passer des 7 milliards d’euros de la dernière tranche d’aide de la troïka, qui devait être versée ce mois-ci.

« Le pays peut en effet continuer à se financer en émettant de la dette à court terme, achetée par les banques grecques », explique Alexandre Delaigue, professeur d’économie à Saint-Cyr. Les banques grecques empruntent ensuite à la BCE, en échange d’actifs baptisés « collatéraux » qu’elles lui laissent en garantie.

L’ennui, c’est que cela ne fonctionne que parce que la BCE a accordé une dérogation à Athènes pour accepter ses collatéraux. En d’autres termes, si la BCE durcit ses conditions envers la Grèce, celle-ci risque le collapse. « Une preuve de plus qu’il est urgent de restructurer la dette du pays », conclut Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque."

http://www.lemonde.f...67885_3234.html

"

La Commission européenne est favorable à une évolution de la troïka en Grèce, mais n’envisage à ce stade pas de « nouvelle structure » pour remplacer les représentants des créanciers du pays, a indiqué lundi un de ses porte-parole. « Nous n’envisageons pas une nouvelle structure, n’avons pas de nouvelle formule » en ce qui concerne la troïka en Grèce, a déclaré Margaritis Schinas, le porte-parole de la Commission européenne, après des informations de presse affirmant que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, veut supprimer cette instance honnie des Grecs. Selon le Handelsblatt de lundi, M. Juncker veut supprimer la troïka pour la Grèce. « Il faut qu’on trouve vite une alternative », indique une source communautaire anonyme, citée par le quotidien allemand.

La troïka rassemble les créanciers publics de la Grèce, soit la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)."

http://www.lesoir.be/775495/article/actualite/fil-info/fil-info-monde/2015-02-02/grece-bruxelles-favorable-une-evolution-troika

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Membre, 62ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
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"

« On ne peut pas continuer à pressurer des pays qui sont en pleine dépression. »Ce péremptoire constat vient de Barack Obama, alors qu'il évoquait la situation du nouveau gouvernement grec, et les inquiétudes des créanciers d'Athènes.

Le président américain a reconnu, lors d'une interview diffusée dimanche sur CNN, que la Grèce avait « un terrible besoin » de réformes mais qu'« il [était] très difficile d'opérer ces changements si le niveau de vie des gens a chuté de 25 %. A la longue, le système politique, la société ne peut pas le supporter ». Le PIB en Grèce a reculé d'environ 25 % entre 2009 et le début de 2014, avant de renoueravec la croissance aux deuxième et troisième trimestres 2014 après des années de récession.

Matteo Renzi a, de son côté, prôné lundi 2 février sur RTL, « sérieux »,« prudence » et « responsabilité » dans les discussions économiques avec la Grèce, à la veille d'une rencontre bilatérale avec le premier ministre grec, Alexis Tsipras, à Rome. « J'en ai discuté hier avec [la chancelière allemande] Angela Merkel et nous continuerons à en discuter avec tous les autres en Europe, àcommencer par François Hollande, a poursuivi le président du conseil italien.Nous voulons déplacer la discussion sur la politique économique, de l'austérité de la rigueur vers la croissance et l'investissement. »

...

Barack Obama recevra la chancelière allemande Angela Merkel à la Maison Blanche le 9 février pour discuter notamment de contre-terrorisme, de la lutte contre l'Etat islamique et de l'Ukraine. Le plan de sauvetage de la Grèce étant un point de friction entre les deux pays, l'élection du nouveau gouvernement de gauche radicale devrait également figurer au centre des discussions.

Lire : Athènes demande du temps pour faire ses propositions sur sa dette

M. Obama s'est, de manière générale, montré inquiet du faible taux de croissance en Europe. « La prudence fiscale est nécessaire, les réformes structurelles sont nécessaires dans beaucoup de ces pays, mais ce que nous avons appris de notre expérience aux Etats-Unis… c'est que la meilleure façon de réduire les déficits et de restaurer la solidité fiscale, c'est de faire de la croissance », a-t-il déclaré.

«
Quand
avez une économie qui est en chute libre, il faut qu'il y ait une stratégie de croissance, et pas seulement des efforts pour pressurer de plus en plus une
qui souffre de plus en plus. »

"La Grèce a une dette représentant quelque 175% de son Produit intérieur brut (PIB), autrement dit: il faudrait pour la rembourser y consacrer pendant presque deux ans toute la richesse générée dans le pays. Cette proportion effraie les marchés et empêche Athènes de se financer de manière autonome.Pour Barack Obama comme pour de nombreux économistes, le plus efficace pour comprimer ce fameux ratio dette/PIB est donc d'augmenter le PIB grâce à une robuste croissance. Et non de consacrer chaque année au désendettement des excédents budgétaires péniblement dégagés, comme l'avaient accepté l'ancien gouvernement grec et les créanciers internationaux du pays (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Etats européens).

Demander un nouveau départ pour la Grèce

Demander chaque année à Athènes un surplus budgétaire (hors charge de la dette) allant jusqu'à 4,5% du PIB, au prix de lourds sacrifices sociaux, c'est vouloir «tirer du sang à une pierre», écrivait le 28 janvier le prix Nobel d'économie Paul Krugman. Ou c'est imiter Sisyphe, ce personnage mythologique condamné, pour avoir défié les dieux, à pousser pour l'éternité une lourde pierre jusqu'au sommet d'une montagne, dont elle retombe à chaque fois. «La bonne stratégie pour Sisyphe est d'arrêter de pousser son rocher, pas de monter jusqu'en haut de la colline», dit le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis lundi dansLe Monde.

Le FMI, qui reconnaît avoir sous-estimé les effets récessifs de la rigueur budgétaire, avouait dès juin dernier que «maintenir un surplus de quelque 4% du PIB pendant plusieurs années pourrait se révéler difficile».

Dès le 22 janvier, avant la victoire électorale de Syriza trois jours plus tard, 18 économistes de haut vol, dont les prix Nobel Joseph Stiglitz et Christopher Pissarides, demandaient dans le Financial Times «un nouveau départ» pour la Grèce. Ils réclament à la fois «une réduction de la dette, en particulier bilatérale» (due par la Grèce à des Etats), un moratoire sur le paiement des intérêts, «un montant significatif d'argent» pour financer de grands investissements,et d'importantes réformes en Grèce, notamment pour muscler la collecte d'impôts.

Moratoire sur les intérêts

Xavier Timbeau, de l'Observatoire français des conjonctures économiques, n'est pas favorable à une «grande conférence destinée à effacer une partie de la dette grecque», susceptible selon lui d'entraîner des revendications similaires de l'Espagne ou du Portugal. Il recommande plutôt de jouer sur les taux d'intérêt, «qui représentent chaque année entre 4,5 et 5% du PIB de la Grèce. Supprimer totalement cette charge pendant plusieurs années permettrait de faire face à la 'crise humanitaire' dont parle assez justement le gouvernement Tsipras», dit-il à l'AFP.

La Grèce bénéficie déjà d'un moratoire sur les intérêts dûs au fonds européen FESF, qui lui a versé quelque 140 milliards d'euros. La dette totale du pays dépasse elle 315 milliards. «Il faut 50 ans, 60 ans pour rembourser 200% du PIB» en l'absence d'inflation, assurait récemment Thomas Piketty, auteur du best seller d'économie «Le capital au XXIème siècle» et partisan d'une restructuration de la dette grecque. Or la Grèce est en déflation depuis une vingtaine de mois"

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/02/02/20002-20150202ARTFIG00151-quand-obama-et-des-prix-nobel-apportent-leur-soutien-a-la-grece.php

"

Pourquoi la Grèce est déjà en position de force

T

En tuant la troïka et en refusant les 7 milliards d'euros du programme, Athènes a renversé le rapport de force. Désormais, c'est à la BCE de choisir si elle maintient ou non la Grèce dans la zone euro.

Alexis Tsipras est-il, comme le titrait samedi Der Spiegel, le « conducteur fou » (Geisterfahrer) de l'Europe ? A première vue, on peut certes en juger ainsi. Officiellement, la Grèce est encore sous perfusion de la troïka, son système bancaire dépend de l'accès à la liquidité d'urgence de la BCE et les échéances de remboursement de dettes, notamment celles dues à la BCE cet été, sont proches. Dimanche à Paris, le ministre hellénique des Finances, Yanis Varoufakis, a d'ailleurs reconnu que son pays était « aux abois. » La logique voudrait donc qu'Athènes fît profil bas et cherche à arracher des concessions à ses créanciers.

Athènes joue la fermeté

Mais le nouveau gouvernement hellénique prend le contre-pied de cette stratégie. Vendredi, Yanis Varoufakis n'a guère joué l'apaisement face à un président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui en perdait ses repères. Le ministre des Finances helléniques a annoncé qu'il ne discuterait plus avec la « commission branlante » de la troïka et qu'il ne voulait pas de la dernière tranche de 7 milliards d'euros du programme lancé en mars 2012. En théorie, sans accord avec la troïka avant la fin du mois, la BCE doit désormais couper, comme l'a rappelé ce week-end le gouverneur de la Banque de Finlande Erkki Liikanen, l'accès des banques grecques au programme ELA d'aide à la liquidité d'urgence. Ce serait le signal pour une sortie en catastrophe du pays de la zone euro. Faute de liquidités dans les banques, le gouvernement n'aurait d'autres solutions que d'imprimer ses propres billets et d'imposer un contrôle des changes pour éviter l'asphyxie. La Grèce fonce-t-elle alors dans le mur à pleine vitesse ?

Ce n'est évidemment pas si simple. La stratégie d'Athènes repose sur les fruits des échecs précédents. Résumons la situation : depuis l'arrivée d'Alexis Tsipras au pouvoir, la zone euro dispose de deux pôles opposés : au sud, le gouvernement grec réclame une restructuration de la dette et un « new deal » pour l'Europe ; au nord, Berlin reste ferme sur la nécessité de payer l'intégralité des dettes et de maintenir les « réformes. » Pour faire fléchir Angela Merkel, Alexis Tsipras pourrait certes suivre la voie ouverte (et refermée) par François Hollande et Matteo Renzi et proposer d'emblée un accord « réformes contre soutien. »

Echec de la stratégie « réformes contre soutien »

Or, cette stratégie a, par deux fois, échoué. En mai 2012, François Hollande, tout auréolé de sa victoire électorale avait pensé faire céder Berlin par la douceur en lui faisant accepter un plan de relance. Mais fin juin, il acceptait la ratification du pacte budgétaire négocié par Nicolas Sarkozy avant son élection contre un « pacte de croissance » estimé à 120 milliards d'euros, mais dont on n'a jamais réellement vu ni la mise en place, ni les effets et qui, en réalité, est resté dans les placards de Bruxelles. Deux ans, Matteo Renzi, lui aussi fort de sa victoire électorale aux européennes, avait cherché à assouplir le pacte de stabilité et de croissance. Finalement, il a dû renoncer à toutes ses promesses moyennantun plan Juncker famélique et un plan de relance allemand de 10 milliards d'euros dans deux ans et sur trois ans. Autrement dit, rien.

Partant du constat de cet échec, le gouvernement grec ne pouvait adopter la position du suppliant. La situation grecque ne permettait pas d'arracher ce que les deuxième et troisième économies de la zone euro n'avaient pas réussi à obtenir. Or, Syriza doit obtenir un résultat. Rien ne serait pire pour le nouveau gouvernement que la déception des Grecs qui entraînerait un rejet général de la politique et renforcerait les partis plus radicaux et l'opposition extraparlementaire. Compte tenu de la situation politique en Grèce, miser sur un «retour à la raison » des Grecs en cas d'échec de Syriza, autrement dit le vote en faveur de l'ancienne majorité semble très optimiste. Comment faire alors ?

Choix de la fermeté face à la BCE

La stratégie adoptée par Athènes est donc celle de la fermeté. En refusant les 7 milliards d'euros et donc en menaçant de ne rien faire pour empêcher le défaut de paiement ou l'explosion du système bancaire, le gouvernement grec renvoie en réalité les Européens à leurs responsabilités. Il force les Européens à agir dans la direction voulue par Athènes, sauf à provoquer une nouvelle crise de la zone euro. En effet, si la BCE met ses menaces à exécution et que la Grèce sorte de la zone euro, la pierre de touche de la politique européenne s'effondre : l'irréversibilité de l'euro. Dès lors, le risque est que, sur les marchés, les investisseurs réévaluent leurs positions à la lumière de cette réalité. Or, les anticipations d'assouplissement quantitatif (QE) ont créé une vraie bulle sur les pays périphériques (Grèce exclue) qui pourrait alors éclater, forçant la BCE à intervenir non pas dans le cadre de QE, mal conçu pour ce genre de situation, mais de l'OMT. L'ennui, c'est que l'OMT est un outil délicat à manier, notamment en raison de la querelle juridique avec Karlsruhe.

Deuxième conséquence d'une « éjection » de la Grèce par la BCE : les partis « souverainistes » verraient leur hypothèse de base, la sortie de l'euro, validée comme possible. Le FN en France, la Ligue du Nord et le mouvement 5 Etoiles en Italie, ne manqueraient pas d'en profiter. Et si la situation devient catastrophique en Grèce, il leur suffira de pointer le cas particulier grec pour relever que la France ou l'Italie feront mieux... Or, rappelons que la BCE n'existe que par l'euro. Affaiblir la monnaie unique, c'est affaiblir la BCE. On la voit mal se tirer ainsi une balle dans le pied.

Fragilité allemande

En réalité, Athènes joue donc la politique du pire en sachant que les dirigeants européens ne prendront pas le risque du pire. Si, à Berlin, Wolfgang Schäuble est un partisan d'une éviction de la Grèce depuis 2011, il n'est pas certain qu'Angela Merkel adopte la même attitude, elle qui a misé depuis 2010 sur une politique de sauvetage de l'euro. Ejecter la Grèce pourrait lui donner une certaine popularité outre-Rhin, mais ce serait là aussi valider les thèses du parti eurosceptique Alternative für Deutschland (AfD). Ce serait politiquement relancer la demande de la droite de la CDU d'une négociation avec AfD. Malgré l'alignement de Sigmar Gabriel, les Sociaux-démocrates pourraient s'agiter. Surtout, une sortie de la zone euro de la Grèce serait suivie d'une annulation unilatérale de la dette. Pourquoi Athènes continuerait-elle à payer sa dette à des « partenaires » qui l'ont lâché ? Du coup, AfD ne manquerait pas de pointer du doigt le coût pour la contribuable allemand de la politique menée depuis 2010 par Angela Merkel et la CDU. La position de la chancelière pourrait rapidement devenir inconfortable. Sans compter enfin les conséquences incalculables du Grexit sur la conjoncture mondiale et donc la croissance allemande.

La balle est dans le camp européen

Pour le gouvernement d'Alexis Tsipras, il est donc indispensable de maintenir une épée de Damoclès sur les dirigeants européens. S'ils jouent la fermeté, ils risquent d'en payer le prix fort. C'est le sens de la dissolution de fait de la troïka. En tuant la troïka, Athènes a ainsi changé la donne : elle n'est plus dans la position de devoir répondre à des demandes. Désormais, la pression à la BCE qui doit décider si elle met ou non ses menaces à exécution. Le pari d'Alexis Tsipras et de Yanis Varoufakis, c'est que Mario Draghi ne prendra pas le risque de fragiliser la zone euro pour sauver l'édifice de la troïka. Les dirigeants vont alors devoir trouver une parade : fixer une nouvelle date butoir et ouvrir de vraies négociations. Mais désormais, la balle est dans le camp des partenaires d'Athènes, pas dans celui 'Athènes. C'est cette inversion du rapport de force qui est la grande réussite de cette première semaine du gouvernement Tsipras. Et c'est ce qui explique la rage de Wolfgang Schäuble samedi qui a dénoncé le « chantage » des Grecs.

Position de force grecque

La position grecque est d'autant plus forte parce que la solution que propose le nouveau gouvernement à ses partenaires européens - une restructuration de la dette fondée sur un lien entre croissance et remboursement - est nettement moins douloureuse pour eux qu'une sortie de la zone euro suivie d'un défaut unilatéral. Dès lors, la partie semble jouée d'avance : les Européens vont devoir négocier sur la base du plan grec. Ou accepter la responsabilité du chaos. Wolfgang Schäuble a raison, c'est un chantage. Mais c'est un chantage qui répond à celui que la troïka a mené depuis cinq ans. Et c'est aussi un mouvement stratégique assez remarquable qui tranche avec la passivité allemande."

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150202trib8cbf2dbf0/pourquoi-la-grece-est-deja-en-position-de-force.html

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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Ce qui est amusant avec ce résultat aux élections, c'est que du coup on apprends pas mal de truc sur l'imbroglio ( merdier ? ) financier Européen.

Et si Syriza et Podémos représentaient une nouvelle idée de l'Europe qui emerge...?

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Membre, 62ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

Allez, on se fait plaiz ! :D

"

Grèce et Europe : et au premier acte, Varoufakis tua la Troïka...

Enfin, un héros ! Commençons par l’anecdotique, le superficiel, l’image. Le nouveau ministre des Finances grec Yanis Varoufakis ne porte pas de cravate, (comme tous les ministres syrizistes), et il voyage en classe éco, comme l’a bien remarqué Twitter tout émoustillé. Une moto, un sac à dos, une silhouette de culturiste, et le crâne le plus photogénique d’Europe : voici la Grèce Bruce Willis, et voici immédiatement renvoyés aux seconds rôles les Draghi, Juncker, Sapin, et tous autres eurocrates encravatés.

Et en plus, il parle. Il parle grec, ce qui va être (et est déjà) source d’innombrables malentendus, la qualité de la traduction simultanée, dans les sommets, étant souvent ce qu’elle est. Si la photo de sa poignée de mains avec le président hollandais de l’eurogroupe Dijsselbloem, scellant la mise à mort de la Troïka, est déjà culte, de même que leur aparté « – You just killed the Troïka. Waoow ! » –, savoir en quels termes exactement il a prononcé la condamnation est plus périlleux : bancale ? branlante ? boiteuse ? Au secours, les écouteurs ! Toujours est-il que dans le week-end, à en croire la presse allemande, Juncker prenait acte de la mort de la Troïka.

Déjouer les questions binaires

Mais surtout il parle anglais. Ce qui lui permet, dans une autre interview fondatrice, de recadrer en direct l’intervieweuse de la BBC, en imposant son discours à lui, pour déjouer les questions binaires dont l’Europe ne va pas manquer de le bombarder : alors cette dette ? Vous remboursez ou pas ?

Il faut l’écouter en intégralité, dans ce match qui dévoile à la fois sa stratégie, et le système de défense de Syriza, face à la meute médiatique : surtout, ne pas répondre aux questions sur la dette, ni par exemple sur son encombrant allié Kammenos. Et parler d’autre chose. Il est vrai que, de la hausse du smic avec effet immédiat à l’arrêt des privatisations, en passant par la chasse à la fraude fiscale, et le refus théâtral par le « junkie » grec de sa prochaine dose à 7 milliards d’euros, les sujets ne manquent pas.

Quel est l’objectif stratégique de Varoufakis, dans sa première tournée européenne ? Rétrograder ce boulet de la dette au rang d’un sujet parmi d’autres, pas plus pas moins que les réformes à accomplir en Grèce. Quant à la méthode, il l’énonce avec une candeur désarmante : « Quand deux partenaires doivent discuter d’un problème, il y a deux solutions. Soit ils s’assoient l’un en face de l’autre, soient ils s’assoient côte à côte, et assoient le problème en face d’eux. » Limpide.

Guerre de mouvement

Sur cet objectif, il semble avoir convaincu Sapin de s’asseoir à ses côtés. Voir l’insistance du Français, lors du point de presse de Bercy, à lancer à la presse « la dette, je sais qu’il n’y a que ça qui vous intéresse... » est un moment de jubilation inattendue. Donc, la France est Syriza : message certainement reçu par Merkel, qui jusqu’à présent, s’est bien gardée d’y répondre, montrant qu’elle n’avait pas encore compris qu’elle était dans une guerre de mouvement.

Dans l’imprévisible partie européenne qui s’est amorcée avec l’élection de Syriza, et où chaque jour de ces premières semaines compte pour dix, aucun de ces détails n’est anecdotique. Une période magique s’est ouverte, où chaque geste, chaque mot de Syriza seront performatifs. Non pas au sens, bien sûr, où gestes et mots suffiront à remporter la victoire. Mais ils configureront le champ de bataille, ses règles, ses codes, et c’est déjà énorme.

Certes, l’image ne fait pas tout. Et le choix par la Grèce, pour renégocier la fameuse dette, de Lazard, la banque du copropriétaire du Monde Matthieu Pigasse, choix qui prend à contrepied les anti-Syriza, devrait compter aussi dans la bataille diplomatico-médiatique. Car cette partie ne se joue pas à huis clos. Elle se joue devant les caméras, à ciel ouvert, et Syriza montre qu’il en est parfaitement conscient. Qui va prendre l’ascendant psychologique ? Qui va écrire le scénario de la nouvelle saison ? Il ne faudra que quelques semaines pour le savoir. En tout cas, c’est bien parti."

http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/02/grece-europe-premier-acte-varoufakis-tua-troika-257456

laugh.gif

Excellente analyse, drole et tres pertinente.

Ce qui est amusant avec ce résultat aux élections, c'est que du coup on apprends pas mal de truc sur l'imbroglio ( merdier ? ) financier Européen.

Et si Syriza et Podémos représentaient une nouvelle idée de l'Europe qui emerge...?

Plutot une nouvelle image de la gauche, qui laisse sur place tout le monde. Moi, je me régale en tous cas.

Faut dire qu'il y a du gros QI là, quand meme ! :D

Modifié par Aglaglae
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Membre, 62ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

Par dela les idéologies, il est interessant de noter cette nouvelle vague de "jeunes" qui prennent les renes en main. Renzi, Tsipras, peut etre Iglesias, dans une moindre mesure Cameron, il me semble que le denominateur commun est qu'il semble à l'aise dans le monde d'aujourd'hui, digital, financier (dans le sens de ce qu'on appelle la creativité financière), là ou les "vieux" semblent perdus.

Elle est peut etre là la clé ?

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Membre, 57ans Posté(e)
Antichrist Membre 1 640 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Ce qui est amusant avec ce résultat aux élections, c'est que du coup on apprends pas mal de truc sur l'imbroglio ( merdier ? ) financier Européen.

Et si Syriza et Podémos représentaient une nouvelle idée de l'Europe qui emerge...?

oui...

cette victoire peut etre le debut d'une convergence des smics européens et de la fiscalité...

convergence des smics vers une moyenne des smics européen...c'est adire environ 800euros

convergeance de la fiscalité...vers la moyenne des fiscalité européenne..

Par dela les idéologies, il est interessant de noter cette nouvelle vague de "jeunes" qui prennent les renes en main. Renzi, Tsipras, peut etre Iglesias, dans une moindre mesure Cameron, il me semble que le denominateur commun est qu'il semble à l'aise dans le monde d'aujourd'hui, digital, financier (dans le sens de ce qu'on appelle la creativité financière), là ou les "vieux" semblent perdus.

Elle est peut etre là la clé ?

tu as oublier le nouveau petit en pleine ascencion...Macron.

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Membre, Posté(e)
Leste Membre 2 502 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La Grèce fait tout pour pas payer la dette, jusqu'à ressortir une vieille histoire de la seconde guerre mondiale avec l'Allemagne. C'est navrant.

Modifié par Leste
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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

La Grèce fait tout pour pas payer la dette, jusqu'à ressortir une vieille histoire de la seconde guerre mondiale avec l'Allemagne.

Et ils ont bien raison de le faire.

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Membre, Posté(e)
Leste Membre 2 502 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

En général on a 10 ans maximum pour remonter une affaire, pas 70 ans. C'est complètement idiot.

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Membre, Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche, 56ans Posté(e)
lepequenot Membre 3 914 messages
56ans‚ Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche,
Posté(e)
Peu de temps avant leur victoire, le directeur du département des affaires étrangères de Syriza a déclaré que le parti d'extrême gauche avait l'intention «de coopérer partout où nous avons des intérêts communs avec les pays BRICS et surtout la Russie». A peine élu, Alexis Tsipras rencontrait à Athènes l'ambassadeur russe. Cette position pro-russe va-t-elle changer la donne en Europe?

Il ne faut ni exagérer, ni sous-estimer la coopération actuelle entre ces deux pays. Je ne pense pas qu'il s'agira d'un changement radical, mais il y aura certainement une coopération plus poussée entre la Grèce et la Russie, qui va surtout peser d'un point de vue diplomatique. La Russie va, en effet, représenter une alternative de développement, à la fois économique, politique, et même civilisationnelle pour la Grèce.

Poutine propose une sorte de concept de défense du monde occidental, du monde chrétien face à l'islam mais aussi face au monde anglo-saxon, protestant. Beaucoup d'affinités unissent ces deux pays: la religion orthodoxe, tout d'abord. Cette religion qui est commune à une grande partie de leurs populations est un facteur important dans le contexte actuel. Ensuite le fait que les russes adorent la Grèce comme destination touristique. Elle les attire pour leurs similitudes culturelles, religieuses et touristiques. Considérable, le tourisme russe représente une véritable manne financière pour la Grèce.

Cette proximité n'est pas à sous-estimer car elle souligne, à mon sens, la tentative de Poutine de montrer qu'il n'est pas isolé sur le plan international.

Traditionnellement, le parti de la gauche grec était lié avec l'URSS. Au-delà de cela, la posture des grecs face à la bureaucratie de Bruxelles et l'intransigeance allemande les rapproche de la Russie. La semaine dernière, la Grèce, à l'instar de Chypre, s'est opposée à un renforcement des sanctions de l'Union européenne envers la Russie. Cette position accroit les divisions au sein de l'organisation, ce qui n'est pour déplaire à Poutine. La Grèce peut ainsi devenir son allié pour peser sur la politique européenne.

Source

Est-ce que Mélenchon, le grand copain de Tsipras, qui se réjouissait de sa victoire va l'accompagner au Kremlin embrasser Vladimir, comme le faisait Marchais avec Leonid il y a 30 ans? Peut être aura-t-il aussi droit a des vacances sur la mer noire du coté de Sotchi. :smile2: :smile2: :smile2:

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