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Etes-vous fiers de vos origines étrangères ?

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Invité brendan12

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Invité Vilaine
Invités, Posté(e)
Invité Vilaine
Invité Vilaine Invités 0 message
Posté(e)

Oui, tu as raison.

Maintenant, si par exemple, ta famille s'inscrivait dans la même lignée que leurs ancêtres..et qu'ils mettaient sur leur compte de "leurs origines"..?

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)

Bonsoir Vilaine

procédé trop facile selon moi

ce n'est pas parce que dans notre lignée il y a eu un élément "sadique ou tueur" que l'on doit y trouver prétexte pour que nos actions ne soient pas jugées juridiquement parlant, ou valider nos mauvaises actions parce que cela vient de nos ancêtres (origines)

quand je te répondais je me plaçais en cas de guerre où personne ne sait comment on réagirait face à "l'ennemi" ou vis à vis de ceux qui nous disent d'agir en leur nom(un commandant à ses subordonnés par exemple)

mais en temps de paix je n'excuse rien

je ne renierais pas mes origines même si ma famille s'inscrivait dans la même lignée que nos ancêtres au "nom des origines" mais dans ce cas précis que tu me donnes Vilaine, je la considèrerais alors comme inexistante, cette famille...en somme je romprais tout contact car elle serait devenue éloignée de mes valeurs.:)

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  • 4 semaines après...
Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

Etes-vous fiers de vos origines étrangères ?

Faudrait-il déjà que le plus souvent, je ne ressente pas la honte d'être un être humain.

Mes origines, d'où qu'elles soient, je n'ai pas à en être fière.

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

Etre fier d'une chose que l'on ne contrôle pas et qui est le fruit du pur hasard, c'est quand même le comble! Mais certains ne se privent de rien.

Modifié par lucdf
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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Moui...Bof...J'appelle cela faire usage d'un excès de représentativité qui vous amène à une conclusion qui ne veut véritablement rien dire.

Votre raisonnement ressemble plus à un slogan destructuraliste qu'à la véritable conclusion d'une synthèse qui se serait basée sur des faits concrets et irréfutables. En attendant, ces vagues d'immigration auxquelles vous faîtes allusion (espagnoles, chinoises, portugaises, belges, polonaises, nord-africaines etc...) étaient fières de s'insérer et d'être au coeur de la nation française et non de la démanteler... ce qui ne semble pas être votre cas, apparemment...

Si seulement c'était vrai... Dès les années 20, l'idée d'immigration choisie a été instaurée et faisait la différence entre les immigrants "aptes" et ceux qui était issus de cultures "inférieures". Des discours contre les "métèques" d'inspiration maurrassienne se faisait contre les espagnols, italiens, polonais, etc. Car considéré comme l'un des quatre adversaire qui forme "l'anti-France". La xénophobie contre les immigrés européens de l'époque a fondamentalement la même nature que celle qu'on peut voir à l'oeuvre aujourd'hui.

Alors sérieusement, ce couplet comme quoi ils étaient mieux acceptés...

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Membre, 60ans Posté(e)
Laurent13 Membre 2 608 messages
Baby Forumeur‚ 60ans‚
Posté(e)

Je suis Français d'origine italienne. J'adore mon pays d'origine, j'ai encore de la famille là-bas. Je n'ai qu'une seule nationalité: française. Mon drapeau est Bleu, Blanc, Rouge. Mon chant national est la marseillaise. Je donnerai ma vie pour mon pays, la France. Mais je retourne toutes les années dans mon pays d'origine, pour retrouver mes racines. Mais lors d'une élection nationale je ne prendrai jamais le drapeau italien, mais bien celui de la France.

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Membre, Posté(e)
Zelig Membre 5 446 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Я помню чудное мгновенье

Передо мной явилась ты,

Как мимолетное виденье,

Как гений чистой красоты.

В томленьях грусти безнадежной,

В тревогах шумной суеты,

Звучал мне долго голос нежный,

И снились милые черты.

Шли годы. Бурь порыв мятежный

Рассеял прежние мечты,

И я забыл твой голос нежный,

Твои небесные черты.

В глуши, во мраке заточенья

Тянулись тихо дни мои

Без божества, без вдохновенья,

Без слез, без жизни, без любви.

Душе настало пробужденье:

И вот опять явилась ты,

Как мимолетное виденье,

Как гений чистой красоты.

И сердце бьется в упоенье,

И для него воскресли вновь

И божество, и вдохновенье,

И жизнь, и слезы, и любовь.

Modifié par Zelig
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Invité chaouiya
Invités, Posté(e)
Invité chaouiya
Invité chaouiya Invités 0 message
Posté(e)

ca dépend des moments, parfois oui à fond envie de mettre le drapeau partout , parfois strictement rien à foutre, et parfois aucune fierté du tout , limite honte lol.

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Membre, Posté(e)
castet-barou Membre 2 247 messages
Mentor‚
Posté(e)

Я помню чудное мгновенье

Передо мной явилась ты,

Как мимолетное виденье,

Как гений чистой красоты.

В томленьях грусти безнадежной,

В тревогах шумной суеты,

Звучал мне долго голос нежный,

И снились милые черты.

Шли годы. Бурь порыв мятежный

Рассеял прежние мечты,

И я забыл твой голос нежный,

Твои небесные черты.

В глуши, во мраке заточенья

Тянулись тихо дни мои

Без божества, без вдохновенья,

Без слез, без жизни, без любви.

Душе настало пробужденье:

И вот опять явилась ты,

Как мимолетное виденье,

Как гений чистой красоты.

И сердце бьется в упоенье,

И для него воскресли вновь

И божество, и вдохновенье,

И жизнь, и слезы, и любовь.

bon , il faut bien quelqu'un qui demande une traduction , voila c'est fait

Modifié par castet-barou
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Membre, Posté(e)
Zelig Membre 5 446 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

ca dépend des moments, parfois oui à fond envie de mettre le drapeau partout , parfois strictement rien à foutre, et parfois aucune fierté du tout , limite honte lol.

La notion de fierté est relative.

Si j'ai parfois envie de parler de la Russie, ce sera plutôt sous l'angle de la culture, sous l'angle de ce que ce pays aura apporté de mieux au reste du monde, le plus grand don de soi possible.

De la même manière qu'un Anglais pourrait alors être tenté de citer Shakespeare , moi je cite Pouchkine et son plus beau poème d'amour.

Pouchkine qui, par ailleurs, était un quart Camerounais.

Ce n'est pas l'origine génétique qui importe, c'est la culture, toujours et encore la culture. "La culture... ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers" comme l'a très justement dit Malraux.

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Membre, 60ans Posté(e)
Laurent13 Membre 2 608 messages
Baby Forumeur‚ 60ans‚
Posté(e)

ca dépend des moments, parfois oui à fond envie de mettre le drapeau partout , parfois strictement rien à foutre, et parfois aucune fierté du tout , limite honte lol.

Jamais de honte me concernant.
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Membre, 47ans Posté(e)
bcbg Membre 10 855 messages
Mentor‚ 47ans‚
Posté(e)

Etre fier de ses origines en aspergeant ceux qui se trouvent dans le pays où tu te planques n a aucun sens !

En revanche être fier de ses origines en respectant son nouveau pays ok

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Membre, Posté(e)
Jim69 Membre 21 859 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bon , il faut bien quelqu'un qui demande une traduction , voila c'est fait

Je me souviens d'un instant merveilleux :

Tu es apparue à mes yeux

Comme une vision fugitive,

Comme un génie de beauté pure.

Au milieu d'une tristesse sans espoir,

Au milieu des angoisses de l'agitation bruyante,

Longtemps j'entendais résonner ta tendre voix,

Et je rêvais de tes traits chéris.

Les années passaient. Les rafales de l'ouragan

Avaient dispersé les rêveries d'autrefois,

Et j'oubliai ta voix tendre,

Tes traits célestes.

Dans un coin perdu dans les ténèbres de l'exil,

Mes journées se traînaient en silence,

Sans divinité, sans inspiration,

Sans larmes, sans vie, sans amour.

Le réveil est venu pour l'âme :

Et voilà que, de nouveau, tu es apparue,

Comme une vision fugitive,

Comme un génie de beauté pure.

Et mon coeur enivré bat

Et pour lui, de nouveau, ont ressuscité

Et la divinité et l'inspiration,

Et la vie et les larmes et l'amour.

Alexandre Pouchkine
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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Suis-je fier d'être français ? Non, pour sûr. Non pas parce que j'ai honte, mais parce que l'idée même d'être fier d'un hasard est... Absurde ? La même logique d'ailleurs s'applique à d'autres circonstances : fier de ses origines familiales, etc. Puis-je être fier que mes ancêtres furent d'anciens révolutionnaires siégeant aux Etats Généraux puis à l'Assemblée ? Non. Pas plus qu'en avoir honte.

La question est plutôt de savoir si ce qu'on fait concorde avec l'esprit, l'héritage ou pour le bien du pays. A sa manière chacun est constructeur d'un ensemble vaste qui est la nation (à l'exception peut-être de quelques uns). Ce sont donc nos choix qui comptent. J'aime mon pays, comme j'aime une famille en quelque sorte, parce que j'ai été élevé dedans. Mais l'amour de la patrie ne doit en rien rendre fier ou honteux, mais juste guider en partie certains choix, pour le bien commun (du moins selon mes idées, mes convictions).

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Suis-je fier d'être français ? Non, pour sûr. Non pas parce que j'ai honte,

mais parce que l'idée même d'être fier d'un hasard est...

Absurde ? La même logique d'ailleurs s'applique à d'autres circonstances :

fier de ses origines familiales, etc.

Puis-je être fier que mes ancêtres furent d'anciens révolutionnaires

siégeant aux Etats Généraux puis à l'Assemblée ?

Non. Pas plus qu'en avoir honte.

La question est plutôt de savoir si ce qu'on fait concorde

avec l'esprit, l'héritage ou pour le bien du pays.

A sa manière chacun est constructeur d'un ensemble

vaste qui est la nation (à l'exception peut-être de quelques uns).

Ce sont donc nos choix qui comptent.

J'aime mon pays, comme j'aime une famille en quelque sorte,

parce que j'ai été élevé dedans.

Mais l'amour de la patrie ne doit en rien rendre fier ou honteux,

mais juste guider en partie certains choix,

pour le bien commun (du moins selon mes idées, mes convictions).

:hi:

Tu as repris le flambeau familial

et tu le portes fièrement !

:hi:

Moi j'éprouve de la fierté à l'égard de ces

lignées, là ! :)

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Invité Madmartigan
Invités, Posté(e)
Invité Madmartigan
Invité Madmartigan Invités 0 message
Posté(e)

Si seulement c'était vrai... Dès les années 20, l'idée d'immigration choisie a été instaurée et faisait la différence entre les immigrants "aptes" et ceux qui était issus de cultures "inférieures". Des discours contre les "métèques" d'inspiration maurrassienne se faisait contre les espagnols, italiens, polonais, etc. Car considéré comme l'un des quatre adversaire qui forme "l'anti-France". La xénophobie contre les immigrés européens de l'époque a fondamentalement la même nature que celle qu'on peut voir à l'oeuvre aujourd'hui.

Alors sérieusement, ce couplet comme quoi ils étaient mieux acceptés...

Pogroms contre les portugais, italiens, polonais et consort, dans les années 20 ? Tâchez d'étayer un peu vos écrits au lieu de vous inscrire dans un mimétisme pseudo culturel inspiré par certains sites idéologiquement possédés (Wiki-rouge, dans votre cas ?) et surfer sur la sempiternelle et essoufflée pirouette rhétorique visant à disséminer, de manière un peu inepte, un énième sentiment de culpabilité dans les consciences présentes sur nos bonnes vieilles terres de France et de Navarre...

Vous savez, je ne doute point qu'à gratter les fonds de cuve de l'Histoire de France, vous allez nous trouver quelques bons actes xénophobes pour chacune des décennies qui composent cette dernière...De là en faire un faisceau à déposer dans les mains de la semeuse...Bof...!

Une énième intervention, qui, j'en suis certain, n'amènera la liesse que chez les habituels colleurs d'affiches du forum et autres distributeurs de tracts incultes.

Modifié par Madmartigan
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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Lydie Salvayre, romancière, prix Goncourt 2014, a livré un texte remarquable

http://www.humanite.fr/lydie-salvaire-decouvrit-quune-haine-sauvage-une-haine-mortelle-animait-de-jeunes-francais-564445

(...)

Mais il se trouve que les hasards de l’Histoire m’ont amenée

précisément à grandir entre deux rives :

la rive espagnole héritée de mes parents

émigrés en France en 1939 et la rive française

sur laquelle je suis née quelques années après.

J’ai pris, de chacune de ces deux rives,

tout ce que je pouvais : les bonnes manières et

les moins bonnes, les avantages 
et les désavantages, les atouts et les failles, 
les vices et les vertus.

J’ai pris de l’Espagne son goût du baroque, sa tendance à l’excès,

ses églises sévillanes et son parc Güell.

J’ai pris de la France son goût de la mesure,

son goût de la clarté, son goût du bien dire et

des belles tournures.

J’ai pris de l’une Cervantès, Quevedo, le duende 
et le flamenco, de l’autre j’ai pris Blaise Pascal, 
Saint-Simon, le fromage et l’art de converser.

J’ai pris de l’une ses saintes et de l’autre ses fous.

J’ai pris de l’une son tragique et de l’autre 
sa voltairienne ironie.

Et plutôt que de choisir une rive au détriment de l’autre,

plutôt que de les dresser l’une contre l’autre,

plutôt que de les faire l’une et l’autre s’entre-déchirer,

je me suis mise peu à peu à nager entre les deux.

Cette nage entre deux rives est un sport 
que je me permets de recommander aux enfants 
comme aux adultes.

Il ne demande que de la patience,

quelques séances d’entraînement, et de nombreuses,

d’infatigables rêveries.

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Pogroms contre les portugais, italiens, polonais et consort, dans les années 20 ? Tâchez d'étayer un peu vos écrits au lieu de vous inscrire dans un mimétisme pseudo culturel inspiré par certains sites idéologiquement possédés (Wiki-rouge, dans votre cas ?) et surfer sur la sempiternelle et essoufflée pirouette rhétorique visant à disséminer, de manière un peu inepte, un énième sentiment de culpabilité dans les consciences présentes sur nos bonnes vieilles terres de France et de Navarre...

Vous savez, je ne doute point qu'à gratter les fonds de cuve de l'Histoire de France, vous allez nous trouver quelques bons actes xénophobes pour chacune des décennies qui composent cette dernière...De là en faire un faisceau à déposer dans les mains de la semeuse...Bof...!

Une énième intervention, qui, j'en suis certain, n'amènera la liesse que chez les habituels colleurs d'affiches du forum et autres distributeurs de tracts incultes.

Qui parle de progroms à part vous ? Qui parle de culpabilité encore une fois à part vous toujours ? Ai-je dit qu'il faut que nous ayons honte de cela ? Encore moins et ce n'est même pas ce que je défends.

Une belle envolée de colère dites-moi. Par mimétisme ? Non, sûr que non. Je ne fais que corriger un propos au moins partiellement faux. Mais en s'appuyant sur des informations vérifiables ? Ça oui. Prenons par exemple un extrait du premier article de l'Action Française du 6 Juillet 1912 par exemple. Le deuxième paragraphe exactement :

"Il s'agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille, notre pain [...]. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d'un grand peuple civilisé. Avant hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n'existerons bientôt plus si nous continuons d'aller de ce train. Comme l'a dit, dans une ferme réponse, M. Henry de Varigny, "les étrangers tiennent déjà beaucoup de place - et de places - dans le monde scientifique, il ne faut pas en augmenter le nombre." Voilà le bon sens même. Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécue une bonne vie. Pour notre part, voilà vingt ans que nous ne servons pas d'autre cause, en littérature et en politique."

Jusque là, ça reste relativement calme, bien qu'on sent qu'on approche en douceur la question. Et évidemment, il ne faut pas comprendre le mot race ici comme au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Bref, continuons :

Les deux questions se tiennent de très près pour les hommes de notre formation. En général, d'ailleurs, la crise nationaliste débute souvent par une crise professionnelle. Le jeune médecin s'aperçoit que tout est pris, conquis, accaparé par des étrangers.

Ah ! Voilà un premier argument, le fameux et mondialement connu "Les étrangers prennent notre travail !" C'est pas fini d'ailleurs :

Le jeune ouvrier, le jeune employé prennent garde que l'Allemand, l'Italien, le Suisse, le Belge, le Polonais, le Juif leur font la guerre économique dans les rues de Paris, les chantiers de Marseille, dans les campagnes du nord ou les usines de l'est, tantôt en travaillant à des salaires de famine inabordables, et tantôt, au contraire, en occupant les sinécures les plus grassement rétribuées. Par en haut, par en bas, le Français est bloqué.

Visiblement, les nationalistes d'époque ne voyaient pas d'un bon oeil l'étranger en général, qui était aussi bien d'origine germanique que latine ou slave. Et intégrons à cela les Juifs. Continuons :

Il ne perd plus beaucoup de temps à se plaindre, car si haut que puisse monter sa réclamation, il voit qu'elle est soumise, avant d'être écoutée, à quelques déléguées des quatre Etats confédérés, - juif, protestant, maçon, métèque - avec qui s'identifie nécessairement le pouvoir réel.

Jolie brochette : le juif est mauvais, le protestant est mauvais, le franc-maçon est mauvais et l'étranger est mauvais. Et en rien français tout ça. Surtout pas ! Et j'en passe avec la barbarie, des juifs étrangers, la "métèquerie", etc.

Bref, ce n'est là que le début de l'article signé Maurras et bien nommé "L'hospitalité". Vous pouvez le consulter ici, ainsi que le reste du journal numérisé : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7576886/f1.zoom.r=Action%20fran%C3%A7aise.langFR

Oui, les étrangers n'étaient pas toujours bien vus, c'est un fait. Et Action Française avait un certain écho dans la société, car ses articles étaient souvent repris par d'autres journaux du même bord. Et cela devenait toujours plus vrai dans le temps.

Mais l'étranger est surtout mal vu lorsque la France vit des périodes économiques douloureuses. Donc lorsque la Grande Dépression finira par toucher la France, les premières mesures de contrôle seront instaurées après plusieurs années d'immigration pour combler la purge démographique qu'on a subi avec la grande guerre. Une sommaire chronologie (que je trouve moi-même un peu faible, mais bon) :

http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-immigration/chronologie-immigration/

Il est vrai que je me suis trompé d'une décennie concernant les restrictions faites aux étrangers par le pouvoir politique. Mais l'esprit est là : entre d'un côté le couplet violent que mène l'extrême-droite de l'époque à travers ce journal (qui n’hésitait pas à l'occasion de faire dans la diffamation ou même l'appel au meurtre), et de l'autre une crise qui crispe la société française de l'époque...

Donc affirmer que les étrangers européens étaient bien accueillis et surtout s'intégraient bien alors que comme tout mouvement migratoire, il faudra à ces populations une ou deux générations minimum en plus de l'arrivant pour être fondu dans le pays par un processus d’acculturation et qu'ils doivent faire face à une résistance par une partie de la société française... Je crois malheureusement que vous vous êtes trompé.

Ça arrive ! Mais bon, encore faut-il le reconnaître ! Mais cessons là le hors-sujet.

Modifié par The Black Cat
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