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La beauté entrave t-elle la réflexion ?


Savonarol

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Être laid permet de trouver des sources de bonheur ailleurs que dans l'amour. Du moins si on est laid et intelligent parce-que laid et con on va geindre sur le manque d'amour. Être Intelligent ou marrant ou curieux ou talentueux permet toujours d'avoir une agréable vite sociale. Mais laisse une chance à ton cousin qui deviendra peut etre moine bouddhiste lorsqu'il sera rejeté de son milieu.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Peut-être que je serai vieille,

Répond Marquise cependant

J'ai 26 ans mon vieux Corneille

Et je t'emmerde en attendant !

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)
Être laid permet de trouver des sources de bonheur ailleurs que dans l'amour. Du moins si on est laid et intelligent parce-que laid et con on va geindre sur le manque d'amour. Être Intelligent ou marrant ou curieux ou talentueux permet toujours d'avoir une agréable vite sociale. Mais laisse une chance à ton cousin qui deviendra peut etre moine bouddhiste lorsqu'il sera rejeté de son milieu.

C'est très juste tout ça.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 453 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
En fait, je ne sais pas ce que mon cousin deviendra lorsqu'il ne pourra plus compter ni sur sa belle gueule et son physique de rêve, ni sur le regard que les gens lui portent grâce à ça, mais en attendant, il vit sa vie grâce à une suite de passe-droite que sa belle gueule et son beau physique l'ont autorisé à avoir à force de fréquenter des gens qui ne cherchent que ça.

Peut être que plus tard, il fera une dépression ou je ne sais quoi, à l'apparition des premières rides (mais j'en doute, je le sens très bien retomber sur ses pattes) ; mais lorsque je regarde son parcours, c'est à dire celui d'un beau gosse qui depuis l'âge de 10 ans plait aux filles et qui vit désormais de sa beauté plastique; je ne peux pas croire une seconde au discours amer du "c'est quoi la beauté / la beauté c'est relatif" .

Souhaitons à ton cousin de devenir un beau vieux. Parce que, si la vieillesse implique toujours d'avoir des rides (eh oui, vous pouvez vous faire lifter à ne plus pouvoir baisser les paupières sans que cela vous remonte les fesses, elles reviennent toujours, les rides), être vieux n'est pas forcément synonyme de laideur. Il existe de beaux vieux et de belles vieilles, donc tout de même agréables à regarder malgré les marques de l'âge, qui ont une certaine grâce, de la noblesse dans leur physique. Et puis ton cousin, dans sa vie de beau gosse, aura eu le temps de se faire des relations, de mettre de l'argent de côté et d'acquérir un certain don pour le relationnel, donc il pourra toujours devenir un chef d'entreprise ou même un commerçant pour continuer à faire du chiffre quand la belle gueule n'y sera plus.

Maintenant, on peut s'interroger : pourquoi la beauté fascine et attire ? Il semblerait bien que ce soit instinctif : la beauté est la preuve d'une bonne santé, d'une aptitude à donner une belle descendance. Peut-être me trompé-je mais il doit bien y avoir de ça, je pense.

Ci-dessous : il est vieux mais plus beau que bien des jeunes...

clint.jpg

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Ci-dessous : il est vieux mais plus beau que bien des jeunes...

clint.jpg

Voila un bon exemple, comme la beauté est rare pour moi dans ce visage, comme dans le reste du corps, ou de l'esprit.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

C'est juste, vous avez raison de montrer que ce champs des hormones (sexualité) peut interférer dans nos choix en matière de "beau". Le beau c'est ce qui nous plaît à nous de voir...

Alors "sentir" la beauté...et par quoi ? Pas par l'intellect en tout cas.

L'intellect est un appareil limité au "voir" tandis que le "corps" perçoit ce qui est senti. C'est évident que de ce point de vue, l'intellect ne peut "voir" (avec les yeux) cela qui "se sent"...

Et pourtant, dans mon mon langage personnel "voir" et "sentir" ont le même sens, ces mots ne touchent pas le domaine des apparences...sans doute pourquoi vous dites "oui...elle "veut" être sentie". Ce "vouloir" est du corps et ce "corps" quel est-il ?

Les sens transportent, ainsi pour l'odorat, une ligne voyageant sur l'air parvient et entre par nos narines, nos cellules s’imprègnent et transportent jusqu'au centre nerveux, il prend à son compte l'analyse, établit des liens avec des données stockées, toutes sortes de données, des souvenirs diffus, des imaginaires, des formes fantasmatiques, des miasmes aussi lointains que nos premiers pas dans ce monde, et pas seulement les nôtres mais ceux de nos ancêtres aussi.

Mais le centre nerveux est conditionné, il se positionnera, référencera, qualifiera, jugera, tel parfum nous attirera, on n'en demandera encore, tel arôme nous repoussera, pas besoin que nous en sachions la raison, ce sera automatique.

Il en est de-même pour les lignes des formes, ou celles des sons, etc, tout est émanation, celles-ci voyageront sur ou dans la lumière, ou encore sous le toucher, et alors une ligne d'ailleurs, d'un autre, sera incarnée, ce qu'elle contient traversera notre chair, jusqu'au cerveau et se transformera en sensation comme l'odeur, comme le son, la lumière, comme la matière caressée par la main, tout est émanation, tout est ligne de la matrice.

Le plus difficile est de connaître l'effet réel, celui qui se déforme sous la pression des conditionnements. Le réel s'exprime dans nos sensations, mais nous ne les connaissons pas, je veux dire que nous ne connaissons pas les plus importantes, nous en connaissons une petite poignée, toujours les mêmes, cela nous suffit, nous avons appris à nous suffire de celles-la.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Souhaitons à ton cousin de devenir un beau vieux. Parce que, si la vieillesse implique toujours d'avoir des rides (eh oui, vous pouvez vous faire lifter à ne plus pouvoir baisser les paupières sans que cela vous remonte les fesses, elles reviennent toujours, les rides), être vieux n'est pas forcément synonyme de laideur. Il existe de beaux vieux et de belles vieilles, donc tout de même agréables à regarder malgré les marques de l'âge, qui ont une certaine grâce, de la noblesse dans leur physique. Et puis ton cousin, dans sa vie de beau gosse, aura eu le temps de se faire des relations, de mettre de l'argent de côté et d'acquérir un certain don pour le relationnel, donc il pourra toujours devenir un chef d'entreprise ou même un commerçant pour continuer à faire du chiffre quand la belle gueule n'y sera plus.

Je ne m'inquiète pas pour lui, il a plus de sens des affaires que de talent.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Pareil !

Mince ! j'ai rien dit !

(Je croyais que vous parliez de la photo un peu plus haut.)

"C'est quoi la beauté ?

les chinois sont tous pareil, les nègres se ressemble...

Et la tendresse, tu en fais quoi de la tendresse ?"

(Raimu)

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Merci pour cette magnifique réponse Leveilleur, je rebondis sur votre dernier paragraphe...

Le plus difficile est de connaître l'effet réel, celui qui se déforme sous la pression des conditionnements. Le réel s'exprime dans nos sensations, mais nous ne les connaissons pas, je veux dire que nous ne connaissons pas les plus importantes, nous en connaissons une petite poignée, toujours les mêmes, cela nous suffit, nous avons appris à nous suffire de celles-la.

Est-ce que vous dites que nous sommes tellement conditionnés à connaître des formes déjà "définies" du monde dans lequel on vit, c'est à dire tel que nos cerveaux "humains" sont en mesure de les percevoir... et malgré les différences, comme l'histoire singulière des personnes, nous ne savons "sentir" le monde qu'au travers d'un consensus commun à notre espèce ?

On peut se demander alors, quel est donc la "conscience" réelle de l'individu qui s'imagine penser (voir le monde) avec une certaine lucidité où croit penser par lui-même ? Sous cet angle d'approche, l'inconscient serait plus "riche" de cette somme d'informations qui échappe à notre conscient et qui donc échappe à notre regard...

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Merci pour cette magnifique réponse Leveilleur, je rebondis sur votre dernier paragraphe...

Est-ce que vous dites que nous sommes tellement conditionnés à connaître des formes déjà "définies" du monde dans lequel on vit, c'est à dire tel que nos cerveaux "humains" sont en mesure de les percevoir... et malgré les différences, comme l'histoire singulière des personnes, nous ne savons "sentir" le monde qu'au travers d'un consensus commun à notre espèce ?

On peut se demander alors, quel est donc la "conscience" réelle de l'individu qui s'imagine penser (voir le monde) avec une certaine lucidité où croit penser par lui-même ? Sous cet angle d'approche, l'inconscient serait plus "riche" de cette somme d'informations qui échappe à notre conscient et qui donc échappe à notre regard...

Bonjour, chaque espèce a sa façon de percevoir le monde, dans ses moindres détails, et chaque individu au sein de chaque espèce a sa façon, en raison de la constitution propre de ses organes, cela tout le monde s'en fait une idée approximative. Dans le cas de la constitution des organes comme dans le cas du conscient et de l'inconscient, on peut penser à un conditionnement. Certains conditionnements ont besoin d'une longue plage temporelle, et certains se produisent instantanément, par sympathie, par empathie, par mimétisme, par contagion, etc.

La conscience réelle d'un individu se développe dans l'instant, elle est le résultat d'une somme d'effets et de coordinations de phénomènes, l'on est en état de voir ou de comprendre dans une forme présente l'objet qui se tient devant nous par le fil de ces conjugaisons, je ne crois pas que les objets aient une forme, je crois qu'ils sont énergie pure et comme nous sommes incapables de voir cette énergie pure, nos systèmes se sont adaptés pour transformer cette énergie en formes, mais ce ne sont jamais vraiment les mêmes formes pour soi-même, comme pour tout autre humain ou animal.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour, chaque espèce a sa façon de percevoir le monde, dans ses moindres détails, et chaque individu au sein de chaque espèce a sa façon, en raison de la constitution propre de ses organes, cela tout le monde s'en fait une idée approximative. Dans le cas de la constitution des organes comme dans le cas du conscient et de l'inconscient, on peut penser à un conditionnement. Certains conditionnements ont besoin d'une longue plage temporelle, et certains se produisent instantanément, par sympathie, par empathie, par mimétisme, par contagion, etc.

La conscience réelle d'un individu se développe dans l'instant, elle est le résultat d'une somme d'effets et de coordinations de phénomènes, l'on est en état de voir ou de comprendre dans une forme présente l'objet qui se tient devant nous par le fil de ces conjugaisons, je ne crois pas que les objets aient une forme, je crois qu'ils sont énergie pure et comme nous sommes incapables de voir cette énergie pure, nos systèmes se sont adaptés pour transformer cette énergie en formes, mais ce ne sont jamais vraiment les mêmes formes pour soi-même, comme pour tout autre humain ou animal.

Merci Leveilleur, je pensais que le consensus était incontournable...je peux sentir que je me trompais...

"la conscience réelle d'un individu se développe dans l'instant... "

La dernière pensée...il faut être humain pour bouger l'humain, il faut être humble pour sentir l'humanité, son humanité, son humus, son lien à tout ce qui nous nourrit comme ces lignes qui transportent nos sens...

Le consensus commun à l'espèce permet cela malgré ce conditionnement apparent des "formes", les formes sont changeantes même si nous ne sommes pas souvent en mesure de le voir, encore moins de le comprendre, la vie veut être sentie...

Si "la conscience réelle d'un individu se développe dans l'instant", cela touche l'expérience, l'expérience directe. Ce pléonasme souligne à merveille cette formidable énergie que nous sommes aussi , chaque jour à chaque instant, pas seulement à partir de nos représentations, préjugés, certitudes...tout cela doit être renvoyé à ce champ de l'expérience du corps, à ses organes propres qui nous disent, chacun de son point de vue cette réalité "la conscience réelle d'un individu se développe sans l'instant" et participe à modifier le consensus par cette plage intemporelle qui se trouve dans chacun de nos pas comme un souffle respire la vie...

Belle journée à tous et à toutes

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

"la conscience réelle d'un individu se développe dans l'instant "

;)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 034 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Et que la seconde ait 180 point de QI et une oeuvre à la hauteur de celle de Socrate ne changera rien au fait que la première sera toujours plus belle qu'elle, plus attirante et donc potentiellement plus heureuse , puisque c'est quand même l'amour qui généralement rend heureux, et qu'être laid n'aide pas les gens à tomber amoureux

Du coup, le cas numéro 1 peut trouver moins indispensable de cultiver son intelligence, tandis que pour le cas numéro 2, ça devient vitale car coté physique , il n y a pas grand chose à cultiver.

D'où ce sujet et la question qui l'habite.

Même si je comprends le propos, je trouve qu'il y a des raccourcis dans ton analyse:

D'une part dans le cadre du bonheur, il y a mille et une manière de l'être ou pas, et l'amour n'est pas exclusivement à connotation sexuelle, l'amitié peut être intense et durable, tout en étant plus importante que l'amour d'amoureux, ou encore l'amour maternel ou paternel...

D'autre part, la beauté comme la célébrité ou la richesse est aussi un véritable poison pour savoir/reconnaitre qui est sincère dans les fréquentations, l'entourage, et à moins d'une dose de naïveté, la suspicion risque d'être la règle.

Ensuite, les motivations/intérêts/buts dans la vie ne sont pas corrélés à notre apparence physique, ce qui veut dire, qu'une personne peut être agréable à regarder et cultivée, instruite et/ou intelligente. A contrario, tous les gens moches sont loin de tendre vers une compensation cognitive, ni même une majorité. Tous les cas de figures se rencontrent Irl, et comme disait Coluche vaut mieux être riche, beau et bien portant que moche, pauvre et malade ( je fais grâce de son allusion à la couleur de peau ).

Par exemple, des stars qui ont tout pour elles, finissent quand même dans la drogue, l'alcool ou le suicide, il n'y a aucune garantie, et des gens démunis manquant de tout peuvent faire montre d'une joie de vivre presque insolente pour l'étranger.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 453 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Je reconnais dans les paroles de l'auteur l'effet de halo (ou effet de notoriété). C'est typiquement humain puisque bon nombre d'animaux vont plutôt se servir de leur odorat pour jauger un congénère. C'est donc un biais de la cognition humaine ou schéma de pensée qui cause une déviation de notre jugement. Les spécialistes du marketing y ont énormément recours : par exemple, on connaît tous le représentant beau comme un cœur qui frappe à la porte de ces dames pour leur faire signer tout et n'importe quoi, la bombasse du magasin de voitures, la pub aux sous-entendus sexuels, etc. La presse a même relaté le cas de restaurants plaçant les beaux clients aux tables visibles de l'extérieur, et les moches à celles du fond de façon à ce que les passants ne les remarquent pas, pour vous dire jusqu'où ça peut aller. Quoi qu'il en soit, c'est vieux comme l'humanité tout ça, c'est pour cela que dans les contes, les méchantes sorcières sont représentées laides au possible pour que tout le monde comprennent qu'il n'y a rien de bon en elles, tandis que les bonnes fées ont l'apparence de belles jeunes filles aux longs cheveux. La beauté a également grandement affecté nos politiques dans le passé : exemple, les rois gratifiant leurs favorites de hauts titres, pour s'apercevoir au fil du temps qu'ils n'auraient pas dû, ces favorites se révélant nuisibles plutôt qu'autre chose. Pour en revenir à ce biais cognitif, s'il devait avoir son efficacité en milieu naturel, il est en revanche inadapté au milieu artificiel moderne. Il affecte la perception de l'humain, le poussant à s'en tenir à une première impression. C'est ainsi que la plupart des gens vont être instinctivement attirés par les beaux et les belles, leur attribuant d'emblée des qualités positives : bonté, honnêteté, intelligence, etc. quand le moche qui n'a rien demandé va être laissé au rebut, et parfois se glisser petit à petit dans le rôle de vilain qu'on lui impose à cause de son physique ingrat. Pour ne pas tomber dans le piège de l'effet de halo, je vous recommande de toujours sonder les individus en les regardant droit dans les yeux, car il y a dans les yeux des petites étincelles de malice ou des éclairs de mauvais présage qui ne trompent pas.

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Membre, Posté(e)
EleveurDeProlos Membre 278 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C 'est idiot ce que tu dis , moi je travaille dans les champs , j'ai pas besoin d'être beau pour ça , le truc c'est juste de se faire beau le week-end pour aller au bal comme se laver se raser mettre des vêtements propres.

Et puis faut se méfier des belles filles surtout , elles ont vite fait de voler les sous des vieux garçons moches et aussi elles vont avec d'autres, moi je préfère une pas très belle c'est plus sérieux et on a pas de soucis à se faire quand elle descend au village faire des provisions même en robe légère en été.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

T'avions ben rasion touê, min ptiot goujar !

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Si vous dites que la sexualité "serait" c'est à dire "participe" à l'essence de la beauté, je suis encore d'accord, cela parle du champs hormonal qui fait la vie des hommes (et des femmes) sur cette planète. Cela parle du vivant qui nous anime, ce sur quoi la vie se construit.

Non, je ne crois pas que la sexualité participe à l’essence de la beauté. Je voulais éviter de tomber dans une idiotie psychanalytique. Ou il faudrait plutôt dire que la beauté relève de quelque chose de plus grand que la sexualité, quelque chose à quoi la sexualité est subordonnée. Ce qui n’empêche pas que certains types de beauté puissent impliquer des composantes sexuelles.

Vous parlez de "sentir la beauté" que je traduis par "voir la beauté" ce qui explique pourquoi nous (les humains) confondons la beauté avec nos pulsions (ce qui nous rend moins humain quand ces pulsions se trouvent exacerbées.

Je dis « sentir » parce que la beauté n’est pas seulement visuelle, et parce qu’elle suppose des facultés qui vont au-delà de la seule perception, et qu’elle implique l’individu dans sa totalité.

Lorsqu'on parle de la beauté, de quoi parle-t-on ? Vous posez la seule question qui permette de bien s'entendre sur le mot "beauté". Et vous avez répondu si je vous ai bien entendu qu'il ne faut pas confondre "beauté" et "pulsion". Ce qui met en évidence l'inadéquation de la question de départ :

"La beauté entrave t-elle la réflexion ?"

Si la beauté (entrave= chaîne) nous mets des chaînes aux pieds, c'est que nous sommes esclaves de nos pulsions. Et si nous sommes esclaves de nos pulsions c'est qu'il y a un dysfonctionnement de cette fonction.

Je ne sais pas. Je n'aime pas beaucoup de genre de schéma qui nous place dans une position dualisante, comme si nos pulsions étaient quelque chose d'étranger, une sorte d'ennemi à faire ployer.

Je dis seulement que la beauté demande une immersion dans les choses à laquelle les hommes n'accordent aujourd'hui guère de temps.

L'exemple de Savonarol avec Reese Witherspoon et l'autre mocheton va exactement dans ce sens : la beauté y est illustrée comme quelque chose d'instantané, de momentané, de fugitif aussi, comme une image sur arrêt tirée d'une bande passante. Mais si la beauté résidait justement dans la bande passante? Dans le temps pris dans sa mouvance, dans la vie prise dans sa mobilité? Et si la beauté découlait de la manière dont une chose est plutôt que de la manière dont une chose apparaît? Je ne tomberais pas alors dans piège à cons de Victor Hugo, où une supposée beauté intérieure est déclarée supérieure à une beauté physique. Car dans la mouvance du temps, matière et esprit ne font plus qu'un. Peut-être que prise dans le temps, Reese Witherspoon n'a finalement que très peu de grâce; peut-être qu'elle vit très mal. Peut-être que ses qualités plastiques et le soin qu'elle porte à son apparence ne font finalement que trahir sa dépendance vis-à-vis du star-system hollywoodien. Peut-être qu'elle n'aime pas vraiment sa vie. De même que, évidemment, peut-être est-elle la plus charmante des créatures. Le point est que nous ne le savons pas. Le point est que plutôt que d'être attentif à la vie vivante, à la vie mouvante, nous préférons vivre par fantasmes interposés, en poussant l'indolence si loin que nous allons jusqu'à appeler cela de la beauté.

Il faut se méfier des images non pas en vertu d'une quelconque beauté intérieure (qui n'est d'ailleurs que le support d'une morale chrétienne) mais en vertu du temps, en vertu du fait que les choses sont d'abord mouvantes, et par suite fixée par accident.

Une autre exemple est celui du tourisme moderne. Les touristes de nos jours vont visiter des images, des images de carte postale. Ils vont sur le lieu réel de la carte postale, se font photographier devant l'image puis s'en retournent à la maison et envoient l'image sur Facebook. Ils nourrissent de ce fait une espèce de fantasme de coolitude : j'y suis été, je l'ai vu, je suis sur la photo, là. Et ils appellent cette chose-là de la beauté. C'était frappant au musée du Vatican : les gens défilent de salle en salle comme des zombies qui ne savent pas trop ce qu'ils font là. Ils mitraillent tout avec des iPhones sans jamais utiliser leur propre regard. Leurs yeux sont vides. Ou alors pleins du vide de la beauté fantasmée. Il s'agit de capturer le « je été là! » plutôt que de capturer l'espace de temps au sein duquel une telle œuvre m'aura touchée – par sa finesse plastique, oui, mais, puisque cette finesse se projette dans le temps, aussi par son esprit, lequel est effectivement la manifestation temporelle de la matière – en ce tout que l'on nomme beauté.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 034 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je dis seulement que la beauté demande une immersion dans les choses à laquelle les hommes n'accordent aujourd'hui guère de temps.

Le point est que plutôt que d'être attentif à la vie vivante, à la vie mouvante, nous préférons vivre par fantasmes interposés, en poussant l'indolence si loin que nous allons jusqu'à appeler cela de la beauté.

Ils mitraillent tout avec des iPhones sans jamais utiliser leur propre regard. Leurs yeux sont vides. Ou alors pleins du vide de la beauté fantasmée. Il s'agit de capturer le « je été là! »

Et si, Dentelle de mots, la beauté était aussi dans l'instant fugace, éphémère, je pense à une configuration particulière du ciel, ou un concours de circonstances réunissant, le temps d'un clignement d'oeil, dans un même tableau une vue sur le monde magnifié, ou encore une position, un geste d'une femme qui aura dégagé un bref instant une étincelle de splendeur! Ne cherchons nous pas dès lors que nous avons été frappé par la foudre du beau, à reproduire mécaniquement cette sensation artificiellement/volontairement ou à la retrouver/susciter/provoquer?

Le pouvoir de l'image fixe ou des images successives, dans nos sociétés de consommation est très largement amplifié par leur manipulation/trituration, dépouillées du moindre parasite, et gommées des imperfections, là réside le mal de l'image, de créer des chimères!

Lorsque nous sommes touristes, nous n'arrivons pas à nous déconnecter du cycle infernal de la rentabilité du temps, faire un maximum de chose pendant le peu de temps à y consacrer, ce que certains nomment "profiter" de ses vacances, les remplir coûte que coûte, une habitude lié à nos modes de vie calqués sur celui du monde de l'entreprise et de l'Économie, et comme le syndrome "métro" on a tôt fait d'emboiter le pas des autres même si initialement on été parti différemment, comme le métro parisien, où il suffit de quelques jours pour se mettre à courir pour attraper sa ligne, même si on y est pour les vacances, mimant le pressement de la foule.

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour Déjà-Utilise, croyant déceler comme une invitation dans tes propos, je rebondis :

Ne cherchons nous pas dès lors que nous avons été frappé par la foudre du beau, à reproduire mécaniquement cette sensation artificiellement/volontairement ou à la retrouver/susciter/provoquer?

L'idée d'être "frappé par la foudre du beau" est intéressante. En cherchant à me rappeler ce qui vraiment était beau, je réalise qu'à chaque fois en effet j'ai été dérouté, stupéfait. Et la volonté de perdurer est à déceler dans la mémoire : ces expériences m'ont marqué durablement. L'atmosphère totale, les détails, cette présence aux choses, quelque chose de singulier est advenu, une singularité dont je retrouve dans mes souvenirs une trace remarquablement intense. Et je ne dirai pas que nous essayons de retrouver la sensation du beau, plutôt que nous essayons de retrouver la sensation de ce qui est beau. Nous nous en souvenons, y retournons comme pour y puiser quelque chose. L'expérience dans sa totalité n'est pas reproductible artificiellement, avec un appareil j'entends. Je n'en ressens pas même le besoin, ni l'envie, ce serait absurde. Je peux reproduire des images, ou l'objet sur lequel portait le sentiment, sans assurance d'ailleurs qu'il soit au rendez-vous. Ce n'est pas le sentiment lui-même. C'est quelque chose qui est beau, que j'ai trouvé beau. De nouvelles expériences de la beauté surviendront peut-être à nouveau mais elle prendra une forme vraiment différente, ce sera une toute nouvelle rencontre, une atmosphère autre, d'autres sensations, émotions, idées qui elles aussi me marqueront par leur singularité et leur intensité. Amplifieront mémoire et existence. En général, je ne trouve pas grand chose à dire sur le moment, ou en tout cas rien à dire de la beauté elle-même. Mais l'intensité de l'expérience et sa mémorisation vient de ce que je suis transformé. Il y a une alchimie. Je sors de moi-même. Et j'en sors un peu différent, changé. Assez comme d'un traumatisme finalement. La beauté est source d'inspiration. J'y puise, directement en souvenir ou plus discrètement, dans le sens où dorénavant je suis différent, chaque acte, parole ou pensée me lie, même imperceptiblement, à cette expérience. Mon être a changé (désolé Blaquière pour l'emploi de ce mot, je ne sais vraiment pas qualifier autrement cette intériorité dont on perçoit la formation au cours du temps et qui est bouleversée dans l'expérience du beau, entre autres).

Il y a peut-être, si nous faisons le tour de ce sur quoi a porté le sentiment du beau, des caractères récurrents, et des principes à abstraire. Dans cette recherche, il est important de se rappeler, ne serait-ce que dans l'optique de rester fidèle à la réalité, que l'expérience a précédé l'abstraction. Il a fallu qu'il y ait le sentiment pour qu'en soit abstrait tel ou tel principe. Ca ne veut pas dire qu'on ne m'avait pas parlé du beau. Ca ne veut pas dire que je ne suis pas déterminé à trouver belles certaines choses plutôt que d'autres. Ca veut dire que tout ceci n'a aucun sens sans l'expérience elle-même, qui précède et autorise le reste. Et même, je changerais l'idée du beau si quelque chose d'autre vennait à la bouleverser. Ce n'est pas clôt sur soi-même. La sentiment de la beauté est exactement l'inverse, ouverture à, sur quelque chose. Je reviens sur l'idée de l'éclair à nouveau. L'éclair jaillit comme d'une autre dimension. Idem de la beauté. Je ne peux pas occulter cette brèche. Je ne peux pas la nier par idéologie, par réalisme. Ce serait absurde et idiot. Là-bas quelque chose a fait irruption dans la réalité qui venait d'ailleurs. Je ne sais pas ce que c'est, mais je sais que c'était autre chose. Comment dire...

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Et si, Dentelle de mots, la beauté était aussi dans l'instant fugace, éphémère, je pense à une configuration particulière du ciel, ou un concours de circonstances réunissant, le temps d'un clignement d'oeil, dans un même tableau une vue sur le monde magnifié, ou encore une position, un geste d'une femme qui aura dégagé un bref instant une étincelle de splendeur! Ne cherchons nous pas dès lors que nous avons été frappé par la foudre du beau, à reproduire mécaniquement cette sensation artificiellement/volontairement ou à la retrouver/susciter/provoquer?

Lorsque je suis touché par la configuration du ciel ou le geste d'une femme, c'est généralement que je me suis préalablement laissé porté dans un état d'esprit d'ouverture, d'abandon, de spiritualité; que je me suis laissé portée dans la durée des choses. L'instant fugace dont tu parles n'est en quelque sorte que le moment où cet état et le bienfait qui l'accompagne saute à ma conscience, parce que cet état s'est en quelque sorte trouvé réfléchi en un moment d'une intensité particulière. Est-ce que le sexe se réduit à l'orgasme ? Je ne crois pas. Or, le problème théorico-moral que je tente de faire valoir depuis le début n'est pas sans rappeler ce schéma, d'autant plus que j'avais parlé de pulsions sexuelles en ouverture.

La porno a cette propriété de réduire le sexe à l'image, ou de biffer tout ce qui dans le sexe s'inscrit dans la durée, dans l'abandon vivant au partenaire, en faveur de la seule conjugaison de l'image et de l'orgasme. On pourrait sans doute tracer une analogie avec le phénomène de la beauté, et peut-être pourrions-nous même dire que nous sommes aux prises avec une sorte de pornographie de la beauté. Mais pour comprendre ceci, il ne faut pas réduire la pornographie à la seule propriété que peut avoir une image d'être crue, ou de stimuler rapidement et sèchement nos pulsions, mais il faut plutôt l'entendre comme phénomène sociologique général où les consciences cherchent l'instantanéité dans l'expérience et où une offre se définit en relation avec cette tendance.

Là où la théorie rejoint la morale: on peut mettre l'emphase sur le moment dont tu parlais, sur l'éclair qui nous frappe, sur l'instantanéité de la beauté, mais on n'est pas tenu de le faire, on peut même facilement faire autrement. Et ce faisant, il ne s'agit pas de spéculation, mais seulement de changer l'extension que l'on donne à un concept. La portion morale de cet exercice se logera dans l'espace où on tentera d'expliquer pourquoi il est préférable d'admettre la nouvelle extension du concept.

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