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Arriv(er)ons nous à nous satisfaire?


deja-utilise

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Invité Leveilleur
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Maintenant, comment expliques/interprètes tu les exemples que tu m'as donnés?

Pour moi, c'est un fait, le cerveau arrange des réalités, ne me demande pas comment il fait, la science est loin de pouvoir l'expliquer, contrairement à ce que ceux s'imaginent certains, nous connaissons mieux la planète Mars que le cerveau.

Alors, que peut bien signifier cette assertion ?

Le cerveau arrange les réalités, avec quel outil pourrons-nous chercher le sens de ces mots ? je n'en vois qu'un à ma (à notre) disposition, la raison.

Le problème, c'est que pour que le raisonnement soit développé de façon pragmatique, objective, il faudrait (conditionnel) pouvoir compter sur un "capital informations" suffisamment et correctement alimenté.

Il faudrait aussi occuper une position détachée et neutre, autrement dit, être certain que l'on a pas un avis plus ou moins clair sur la question à défendre. Car toute position préalable sur un domaine (qui plus est, peu ou très mal connu de la part des participants de l'étude en question) comme celui-ci, comme tout autre d'ailleurs, ne manquerait pas de détourner l'analyse et les éléments de raison au profit de cette position avouée ou non.

J'ai relaté, exposé des faits, ces faits ne diront rien à ceux qui ne les ont pas vécu ou vécu des faits similaires. Ces faits défient la raison, car en aucun cas, ils peuvent être réalisés par le fruit de son travail.

Or donc, si cela est constaté, c'est à dire, si l'on admet que le cerveau peut entreprendre des tâches incompréhensibles, inconcevables pour la raison, il nous faudra admettre que ce cerveau "possède" plusieurs modes de fonctionnement.

S'agit-t-il de modes vibratoires, de fréquences, d'ondes, d'énergie, etc ?

Cela m'est égal, ça ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est l'observation des états de conscience et les processus qui s'exécutent à partir des mouvements des pensées et des émotions, et d'autres choses encore.

Ce qui m’intéresse, ce sont les postions dans l'esprit, car j'ai cru comprendre qu'une position dans l'esprit générait son propre plan des réalités, son propre champ de perceptions, ses propres caractéristiques de conscience, qu'un monde ainsi instauré, un monde complet dans ses règles et ses logiques, stoppait les autres mondes possible pendant une durée indéterminée. Ce qui m’intéresse (et j'invite ceux pour qui ce que je dis ici trouve un écho), c'est le "rêveur" et le "rêvé".

J'ai pour règle de rechercher toujours la concision, là tu m'as poussé à ne pas la respecter. :)

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 113 messages
Forumeur expérimenté‚
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wou-wei, quelle est cette discipline?

Le wu wei (wu= "ne pas", wei = "agir, action") est un concept-clé de la pensée chinoise.

Le principe du wu wei est de ne jamais forcer en rien pour ne pas contrecarrer par des gestes intempestifs le rythme naturel des choses. Il ne s'agit donc pas de ne jamais agir, mais de doser ses efforts en toutes circonstances. L'action humaine, par son intentionnalité démesurée, a tendance a détruire le naturel en soi (= la nécessité).

Dans les arts martiaux, c'est l'art de l'esquive, l'art du silence, tout ce qui nous rend plus réceptif au monde, plus ouvert. Cela permet le surgissement de nouvelles potentialités d'action.

C'est l'accomplissement du mouvement naturel, l'économie de mouvement, et non pas la gesticulation, le bavardage et toute la sophistication de notre société de consommation, grande pourvoyeuse d'insatisfactions en tous genre.

Pour moi, c'est un fait, le cerveau arrange des réalités, ne me demande pas comment il fait, la science est loin de pouvoir l'expliquer, contrairement à ce que ceux s'imaginent certains, nous connaissons mieux la planète Mars que le cerveau.

Alors, que peut bien signifier cette assertion ?

Le cerveau arrange les réalités, avec quel outil pourrons-nous chercher le sens de ces mots ? je n'en vois qu'un à ma (à notre) disposition, la raison.

Le problème, c'est que pour que le raisonnement soit développé de façon pragmatique, objective, il faudrait (conditionnel) pouvoir compter sur un "capital informations" suffisamment et correctement alimenté.

Il faudrait aussi occuper une position détachée et neutre, autrement dit, être certain que l'on a pas un avis plus ou moins clair sur la question à défendre. Car toute position préalable sur un domaine (qui plus est, peu ou très mal connu de la part des participants de l'étude en question) comme celui-ci, comme tout autre d'ailleurs, ne manquerait pas de détourner l'analyse et les éléments de raison au profit de cette position avouée ou non.

J'ai relaté, exposé des faits, ces faits ne diront rien à ceux qui ne les ont pas vécu ou vécu des faits similaires. Ces faits défient la raison, car en aucun cas, ils peuvent être réalisés par le fruit de son travail.

Or donc, si cela est constaté, c'est à dire, si l'on admet que le cerveau peut entreprendre des tâches incompréhensibles, inconcevables pour la raison, il nous faudra admettre que ce cerveau "possède" plusieurs modes de fonctionnement.

S'agit-t-il de modes vibratoires, de fréquences, d'ondes, d'énergie, etc ?

Cela m'est égal, ça ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est l'observation des états de conscience et les processus qui s'exécutent à partir des mouvements des pensées et des émotions, et d'autres choses encore.

Ce qui m’intéresse, ce sont les postions dans l'esprit, car j'ai cru comprendre qu'une position dans l'esprit générait son propre plan des réalités, son propre champ de perceptions, ses propres caractéristiques de conscience, qu'un monde ainsi instauré, un monde complet dans ses règles et ses logiques, stoppait les autres mondes possible pendant une durée indéterminée. Ce qui m’intéresse (et j'invite ceux pour qui ce que je dis ici trouve un écho), c'est le "rêveur" et le "rêvé".

J'ai pour règle de rechercher toujours la concision, là tu m'as poussé à ne pas la respecter. :)

Pour mieux caractériser ces phénomènes également mentionnés dans le Tchouang-Tseu (ensemble des écrits de l'un des tout premier grand penseur chinois), le sinologue/philosophe Jean-François Billeter propose de parler des "régimes" de l'activité, au sens où l'on parle des régimes d'un moteur, c'est-à dire des différents régimes auxquels on peut le soumettre, produisants différents rapports et différents effets de puissance. (Leçons sur Tchouang-Tseu, p. 43, 2002).

Spinoza avait également entrevu cette possibilité que peut avoir l'esprit de passer à un éventuel régime d'activité supérieur, à condition de renoncer à l'illusion cartésienne du libre-arbitre et en apprenant à s'adapter au rythme naturel des choses (déterminisme) : "Or personne n’a jusqu’à présent déterminé quel est le pouvoir du Corps, c’est-à-dire que, jusqu’à présent, l’expérience n’a enseigné à personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considérée seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y être déterminé par l’Esprit. Car personne jusqu’ici n’a acquis une connaissance assez précise de la structure du Corps pour en expliquer toutes les fonctions, et nous ne dirons rien de ce que l’on observe souvent chez les animaux et qui dépasse de loin la sagacité humaine, ou des nombreuses actions qu’accomplissent les somnambules pendant leur sommeil et qu’ils n’oseraient pas entreprendre pendant la veille ; tout cela montre assez que le Corps, par les seules lois de sa nature, a le pouvoir d’accomplir de nombreuses actions qui étonnent son propre Esprit."(Ethique, III, 2 et scolie).

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

""Car personne jusqu’ici n’a acquis une connaissance assez précise de la structure du Corps pour en expliquer toutes les fonctions, et nous ne dirons rien de ce que l’on observe souvent chez les animaux et qui dépasse de loin la sagacité humaine, ou des nombreuses actions qu’accomplissent les somnambules pendant leur sommeil et qu’ils n’oseraient pas entreprendre pendant la veille ; tout cela montre assez que le Corps, par les seules lois de sa nature, a le pouvoir d’accomplir de nombreuses actions qui étonnent son propre Esprit."(Ethique, III, 2 et scolie). ""

Voila qui est juste.

Merci pour cette participation.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
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Une personne qui se satisfait de ce qu'elle connait ou possède est plus riche qu'une personne en apparence plus riche et instruite mais qui est perpétuellement insatisfaite.

La satisfaction est en ce sens un don ou une qualité sans prix que seule la sagesse ou la modestie permet d'atteindre.

La paix intérieure ne peut s'obtenir ni par les biens matériels, ni par les vagues des longs cheminements philosophiques.

Ce n'est pas en trouvant une clé par ailleurs inexistente que l'on accède à la satisfaction, mais par le choix et le conditionement. Car tant le bonheur que le malheur ne sont pas des objets mystérieux qui nous entourent, mais bien plutot le résultat même du regard que nous portons sur notre existence.

Ainsi, tandis qu'une personne peut en arriver à se sentir au bord du gouffre suite à un problème, là ou une autre ne verra qu'un défi à relever qu'il affrontera comme un spéléologue au regard brillant et passioné au coeur apaisé.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Le wu wei (wu= "ne pas", wei = "agir, action") est un concept-clé de la pensée chinoise.

Le principe du wu wei est de ne jamais forcer en rien pour ne pas contrecarrer par des gestes intempestifs le rythme naturel des choses. Il ne s'agit donc pas de ne jamais agir, mais de doser ses efforts en toutes circonstances. L'action humaine, par son intentionnalité démesurée, a tendance a détruire le naturel en soi (= la nécessité).

Merci Tison pour tes précisions,

j'ai vu que tu avais ajouté la photo de l'étudiant arrêtant un char, est ce que cela rentre dans cette approche? Si c'est le cas, on ne peut pas dire que sa présence était une non action, car le fait d'être là, de parler à distance, sont déjà des actions passives, mais portées par des intentions, non?

Dans les arts martiaux, c'est l'art de l'esquive, l'art du silence, tout ce qui nous rend plus réceptif au monde, plus ouvert. Cela permet le surgissement de nouvelles potentialités d'action.

C'est l'accomplissement du mouvement naturel, l'économie de mouvement, et non pas la gesticulation, le bavardage et toute la sophistication de notre société de consommation, grande pourvoyeuse d'insatisfactions en tous genre.

J'avoue être passé par cette étape, mais je ne l'ai pas ressenti comme cela, je pense que ça doit dépendre du type d'art martial, certains étant très directifs/combatifs ( karaté ), d'autres plus défensifs ( judo, aïkido ), et à moins d'avoir un très haut niveau, le but est d'apprendre des techniques et savoir les placer le mieux possible, rarement à l'improvisation ou à l'amélioration de la technique, juste de sa maitrise, à l'inverse des dérivés du ju-jitsu, les self-défenses qui eux sont dans tout ce qui déstabilisera l'adversaire, cri, gesticulation, coups, avec tout ce qui tombe sous la main, rapidité, montrer sa "détermination" etc...

Je crois que malgré tout, dans nos sociétés consuméristes, que les choses ne sont pas faites au hasard, mais qu'elles sont activement calculées pour accroitre au maximum la satisfaction, une approche économiste du plaisir! Le divertissement vite fait, bien fait. Notre véritable problème, c'est le temps!

Pour mieux caractériser ces phénomènes également mentionnés dans le Tchouang-Tseu (ensemble des écrits de l'un des tout premier grand penseur chinois), le sinologue/philosophe Jean-François Billeter propose de parler des "régimes" de l'activité, au sens où l'on parle des régimes d'un moteur, c'est-à dire des différents régimes auxquels on peut le soumettre, produisants différents rapports et différents effets de puissance. (Leçons sur Tchouang-Tseu, p. 43, 2002).

C'est à dire?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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Une personne qui se satisfait de ce qu'elle connait ou possède est plus riche qu'une personne en apparence plus riche et instruite mais qui est perpétuellement insatisfaite.

Pour sûr!

La satisfaction est en ce sens un don ou une qualité sans prix que seule la sagesse ou la modestie permet d'atteindre.

La paix intérieure ne peut s'obtenir ni par les biens matériels, ni par les vagues des longs cheminements philosophiques.

Permet moi de douter que la sagesse puisse nous mener à la satisfaction, j'aurais tendance à penser qu'elle nous conduit à y renoncer principalement, car les causes sont nombreuses et les dérapages fréquents, je dirai donc qu'il faut être de nature peu exigeante, là réside une possibilité d'être satisfait.

Tu vois, tu donnes deux phases qui semblent se contredire, dans la première tu parles de sagesse pour espérer atteindre la satisfaction, quand dans la deuxième tu dis que trop de réflexions nous en éloignent!?

Pour toi, la paix intérieure et la satisfaction sont synonymes? Pour moi, la première est un état intermédiaire entre insatisfaction et satisfaction, ni l'un, ni l'autre, non?

Ainsi, tandis qu'une personne peut en arriver à se sentir au bord du gouffre suite à un problème, là ou une autre ne verra qu'un défi à relever qu'il affrontera comme un spéléologue au regard brillant et passioné au coeur apaisé.

Il est clair que nous ne sommes pas égaux face à l'adversité, qui dépend du tempérament mais aussi de son histoire, un enfant soldat ne s'émouvra pas sur ce qu'il le produira pour un petit européen de parents aisés.

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Membre, Posté(e)
Heven Membre 1 045 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

On peut avoir de multiples partenaires et être satisfait. Le changement ne veut pas forcément dire l'insatisfaction mais ça peut aussi vouloir dire l'évolution. On peut continuer notre vie en évoluant tout en gardant cette satisfaction. Si l'homme en veut toujours plus, c'est peut être qu'il a aussi besoin de se rendre utile, à mon sens ce n'est pas qu'une question d'insatisfaction mais peut être aussi de défi. D'ailleurs le sport c'est aussi cela, en course à pied, l'objectif est avancer le plus loin possible, le plus rapide possible. A mon sens, l'insatisfaction est simplement une notion d'envie, il faut savoir apprécier l'évolution sans en être trop gourmand. Ne pas confondre le besoin et l'envie, et je pense que quand on aura compris la différence entre les deux mots, cette insatisfaction ne sera plus qu'une passade.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 113 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Merci Tison pour tes précisions,

j'ai vu que tu avais ajouté la photo de l'étudiant arrêtant un char, est ce que cela rentre dans cette approche? Si c'est le cas, on ne peut pas dire que sa présence était une non action, car le fait d'être là, de parler à distance, sont déjà des actions passives, mais portées par des intentions, non?

Oui, l’exemple de cet homme arrêtant une colonne de chars peut, me semble-t-il, rentrer dans cette approche, et permettre d’appréhender partiellement au moins trois concepts-clés de la philosophie chinoise : le non-agir, la spontanéité de l’acte, et la pratique du vide.

Cet homme parcourait une grande avenue de Pékin avec un sac à chaque main. Son intention n’était donc pas d’arrêter un char mais de vaquer à ses occupations ; c’est parce qu’il n’avait pas l’idée précise et préméditée d’agir/d’arrêter un char, et qu’il se trouvait donc en situation de non-agir par rapport à la venue des chars, que vont surgir en lui des potentialités d’action insoupçonnées, immédiates et spontanées. Ne rien faire, c’est par là même tout faire. Cela signifie que cet homme ne va pas réagir, comme dans la plupart des cas, en se bornant à opposer mécaniquement une force violente à une autre force violente (en utilisant par exemple une force de frappe susceptible d’anéantir la force du char), mais au contraire en recourant à d’autres formes de résistance pouvant se trouver dans l’angle mort, ou prétendument mort, des terres fertiles de l’imaginaire synthétique. Cet homme opère en effet une synthèse rapide de la situation face à un événement ponctuel ; l’événement est parfaitement intégré, ce qui permettra d’en changer le cours. J’avais déjà précisé que « non-agir » ne signifie pas ne rien faire. Par « non-agir », il faut entendre qu’on laisse chaque chose se faire spontanément, de sorte à être en accord avec les lois de la nature. Et « laisser faire » ne signifie pas non plus se soumettre, mais lâcher prise avant d’agir.

C’est là qu’intervient le troisième concept de la « pratique du vide » ou de « l’immobilité dans le vide ». L’homme de Tian’anmen a en face de lui une masse matérielle qu’il va « oublier », pour reprendre le terme souvent utilisé par le philosophe Tchouang-Tseu, de la même façon qu’un nageur va oublier l’eau des rapides tumultueux de la rivière et faire en sorte de laisser agir autour de lui la force des courants ascendants. Il va oublier ses hésitations, ses peurs, ses préjugés culturels, tout raisonnement tactique, etc., pour se retrouver seul avec lui-même, voire s’oublier lui-même pour être toujours plus réceptif et efficace. Cet homme s’immobilise devant le char, semblable au sage « assis dans l’immobilité » (= « qui pratique le vide ») et cet immobilité a pour effet d’immobiliser le char, d’en réduire le champ d’action puisque le chauffeur du tank se trouve dans l’impossibilité de manœuvrer sur une très courte distance. Je pense qu’il y aurait également beaucoup à dire quant à la décision humaine du chef de colonne d’éviter d’écraser un civil désarmé. Cela n’a suscité aucun commentaire dans la presse, car cette attitude aura semblé moins « sensationnelle » bien sûr, alors que ce militaire aura sans doute joué sa carrière en agissant de la sorte. Lui aussi a contribué à changer le cours des « événements » sans user de violence et en pratiquant le vide : il a su faire table-rase de tous ses préjugés culturo-militaires. Faire le vide, c’est savoir faire marche-arrière, et retrouver ainsi sa vraie nature.

Je me limite ici à décrire quelques applications des trois principes chinois en question, sans en donner la finalité cosmologique. Je tenais seulement à montrer que la pratique de ces principes ne relève en rien du paranormal.

J'avoue être passé par cette étape, mais je ne l'ai pas ressenti comme cela, je pense que ça doit dépendre du type d'art martial, certains étant très directifs/combatifs ( karaté ), d'autres plus défensifs ( judo, aïkido ), et à moins d'avoir un très haut niveau, le but est d'apprendre des techniques et savoir les placer le mieux possible, rarement à l'improvisation ou à l'amélioration de la technique, juste de sa maitrise, à l'inverse des dérivés du ju-jitsu, les self-défenses qui eux sont dans tout ce qui déstabilisera l'adversaire, cri, gesticulation, coups, avec tout ce qui tombe sous la main, rapidité, montrer sa "détermination" etc...

Oui, tout dépend du type d’art martial, mais je doute qu’il n’y ait pas dans chacun de ces arts des bases mentales fondamentales. Pour ma part, c’est au Tai Ji Quan que je songeais, cet art zoomorphologique qui plonge ses racines dans la culture millénaire chinoise. Il serait impensable de pratiquer cet art sans apprendre les vertus du non-agir, de l’efficacité du spontané, de l’immédiateté, de la pratique du vide (faire le vide en soi).

Je crois que malgré tout, dans nos sociétés consuméristes, que les choses ne sont pas faites au hasard, mais qu'elles sont activement calculées pour accroitre au maximum la satisfaction, une approche économiste du plaisir! Le divertissement vite fait, bien fait. Notre véritable problème, c'est le temps!

L’ultra-libéralisme et le capitalisme nous ont confisqué deux biens précieux : notre temps libre et notre espace vital (confinés que nous sommes dans l’espace asphyxiant de la vie citadine).

C'est à dire?

L’exemple de l’homme de Tian’anmen permet une nouvelle fois d’appréhender ce concept de régime d’activité humaine, et de changements de régimes. Lorsque cet homme vaque à ses occupations, son activité est intentionnelle : il va faire ses courses, ou il va au travail. Mais lorsque cet homme arrête la marche d’une colonne de chars, il change de régime d’activité en optant pour une activité spontanée et nécessaire ; cette activité sera supérieure en ce sens qu’elle sera alimentée par des sources plus profondes. L’homme ne se projette plus dans l’avenir (« en vue de » faire des achats, etc.) ou dans le passé (souvenirs paralysants), mais dans un présent immédiat. Il apprend à suspendre ses activités habituelles, vulgaires, pour examiner avec attention ce qu’il a sous les yeux. Il apprend à consulter sa propre expérience et à laisser parler en lui une force agissante. Les mouvements à faire s’imposent à lui de façon immédiate et naturelle.

Il y aurait d’autre façons d’appréhender cette question. Par exemple, dans toutes les formes d’apprentissage, l’on peut noter des changements de régimes d’activité : nous les avons tous expérimentés pour apprendre à marcher, à parler, à maîtriser un instrument de musique ou un ordinateur, à conduire un véhicule. Désormais, je peux conduire en m’observant en train de conduire, ou encore conduire en pensant à autre chose tout en continuant d’avoir des perceptions périphériques : ce régime d’activité est supérieur au régime épuisant dans lequel je me trouvais au moments de l’apprentissage, où je devais mettre au point des gestes efficaces de conduite du véhicule. Mais ce régime supérieur montre à son tour ses limites. Ce sont les limites de toute activité régie par l’habitude. Elle doit donc être à nouveau dépassée par de nouveaux régimes d’activité plus naturels et plus satisfaisants, fondés sur les trois principes mentionnés ci-dessus.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Spinoza avait également entrevu cette possibilité que peut avoir l'esprit de passer à un éventuel régime d'activité supérieur, à condition de renoncer à l'illusion cartésienne du libre-arbitre et en apprenant à s'adapter au rythme naturel des choses (déterminisme) : "Or personne n’a jusqu’à présent déterminé quel est le pouvoir du Corps, c’est-à-dire que, jusqu’à présent, l’expérience n’a enseigné à personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considérée seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y être déterminé par l’Esprit. Car personne jusqu’ici n’a acquis une connaissance assez précise de la structure du Corps pour en expliquer toutes les fonctions, et nous ne dirons rien de ce que l’on observe souvent chez les animaux et qui dépasse de loin la sagacité humaine, ou des nombreuses actions qu’accomplissent les somnambules pendant leur sommeil et qu’ils n’oseraient pas entreprendre pendant la veille ; tout cela montre assez que le Corps, par les seules lois de sa nature, a le pouvoir d’accomplir de nombreuses actions qui étonnent son propre Esprit."(Ethique, III, 2 et scolie).

Je n'avais jamais tiqué sur ce passage. Fascinant.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Ah oui ! Fascinant !

(Spinoza)

Peut-être que l'esprit se surestime lui-même ?

(En partie, faute aux religions qui instaurent les notions de volonté divine et de création, et donc de suprématie a priori de l'esprit sur le réel matériel.)

...L'esprit qui étant une "production" ou "expression" de la matière, en serait simplement un autre mode d'apparition, ou une apparition selon un autre mode intellectuel.

Certain scientifiques (à tendance un peu mystique !) s'étonnent que des "mesures" de la matière ou du réel soient conformes à la virgule près aux équations mathématiques.

L'explication en serait que la mathématique elle-même n'étant déjà à considérer que comme un mode (d'expression, ou mieux : de perception) de la matière,

rien d'étonnant dès lors que le "réel", le "matériel" soit simplement en adéquation avec lui-même)

L'idée c'est que la Loi ne s'impose pas au réel, ni ne lui est pas imposé de façon transcendante, mais que le réel et sa loi ne sont qu'une seule et même chose.

Je pense à Sartre dans l'être et le néant qui dit qq part, je crois, que dans mon esprit je ne peux avoir que "l'idée de table" et non la table réelle qui reste opaque à mon esprit.

Du coup l'idée (virtuelle) de table serait juste un simulacre (!) issu du réel, de la table réelle, dans un premier temps, que l'esprit serait par la suite étonné de redécouvrir "grandeur nature" dans la table réelle !

Dès le départ, les axiomes mathématiques sont issus du réel.

Ce n'est pas notre esprit qui a inventé "sui generis" la mathématique.

Là on pense à Platon et son idée de la maïeutique où l'esclave redécouvre ce qu'il sait déjà.

Au départ, l'esprit pense comprendre le réel, mais chronologiquement, il est compris par lui, en est l'expression.

Mon esprit a du mal à accepter que ce n'est pas lui qui a inventé et qui soutien l'exactitude, l'évidence (transcendantale) de la logique; mais qu'il la simplement formulée en la décalquant du réel.

('Scusez : je suis complètement à côté du sujet !)

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Nous satisfaire, dans quel sens ? Pourquoi c'est toujours à sens unique ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

J’avais déjà précisé que « non-agir » ne signifie pas ne rien faire. Par « non-agir », il faut entendre qu’on laisse chaque chose se faire spontanément, de sorte à être en accord avec les lois de la nature. Et « laisser faire » ne signifie pas non plus se soumettre, mais lâcher prise avant d’agir.

C’est là qu’intervient le troisième concept de la « pratique du vide » ou de « l’immobilité dans le vide ».

Faire le vide, c’est savoir faire marche-arrière, et retrouver ainsi sa vraie nature.

Je me limite ici à décrire quelques applications des trois principes chinois en question, sans en donner la finalité cosmologique. Je tenais seulement à montrer que la pratique de ces principes ne relève en rien du paranormal.

Je vois où se situe mon incompréhension grâce à ton intervention, mais aussi à la référence à Tchouang-tseu, où sur wiki on trouve:

" La réponse se situe dans le non-agir (wuwei - 無為) qui, loin d'être synonyme d'indolence, de passivité ou de repli, définit l'action en tant qu'elle est conforme à la nature des choses et des êtres. L'Homme est ainsi invité à se débarrasser de son égocentrisme et de sa volonté de plier la réalité à ses fantasmes. Le « Wu » est peut-être pris ici dans son sens étymologique de « dépouillement », plus que de « vide » au sens moderne. Dans une autre optique, le non-agir permet l'action, à l'image de l'immobilité de l'essieu condition sine-qua-non du mouvement de la roue. Cette recherche d'une position cosmique s'incarne dans la figure du sage qui ne s'embarrasse d'aucune question métaphysique ni d'aucun conflit d'aucune sorte. Retournant à l'origine, il puise directement sa force et sa vitalité dans le Dao. Épousant les métamorphoses des dix mille êtres, il est libéré de toute contrainte et n'est plus soumis qu'aux nécessités.

Le non-agir tel que le conçoit Zhuāngzǐ est une démarche strictement individuelle, sans prétention politique, à la différence de la conception de Laozi pour qui le politique est le lieu emblématique où devrait s'exercer toute l'efficacité du non-agir. "

On retrouve bien les points que tu as développé plus haut, en fait c'est l'expression elle même de "non-agir" qui prête à confusion lorsque l'on n'est pas initié à tout ce qui se cache derrière!

Oui, tout dépend du type d’art martial, mais je doute qu’il n’y ait pas dans chacun de ces arts des bases mentales fondamentales. Pour ma part, c’est au Tai Ji Quan que je songeais, cet art zoomorphologique qui plonge ses racines dans la culture millénaire chinoise. Il serait impensable de pratiquer cet art sans apprendre les vertus du non-agir, de l’efficacité du spontané, de l’immédiateté, de la pratique du vide (faire le vide en soi).

Maintenant que je saisi mieux où se situe la signification du "non-agir" du Wuwei, çela me parait moins "mystique".

L’ultra-libéralisme et le capitalisme nous ont confisqué deux biens précieux : notre temps libre et notre espace vital (confinés que nous sommes dans l’espace asphyxiant de la vie citadine).

Autant sur le point du temps, je trouve que nous sommes pris en otage, que celui de la promiscuité, nous avons les moyens de lutter contre, si l'on y met de la volonté, ce dernier mouvement n'est pas aussi lourdement attractif que la perte de son emploi du temps, qui paradoxalement devrait s'amoindrir avec la réduction du temps de travail, j'ai déjà émis l'hypothèse ( justifiée ) que nous sommes trop nombreux au même endroit et en même temps, une meilleur dilution de la densité permettrait un meilleur vivre ensemble. Quoique le temps non plus ne soit pas une fatalité irréversible, mais cela demanderait je trouve encore plus d'engagement pour lutter, avec de nombreuses concessions, plus "handicapantes" que le lieu de vie.

L’exemple de l’homme de Tian’anmen permet une nouvelle fois d’appréhender ce concept de régime d’activité humaine, et de changements de régimes. Lorsque cet homme vaque à ses occupations, son activité est intentionnelle : il va faire ses courses, ou il va au travail. Mais lorsque cet homme arrête la marche d’une colonne de chars, il change de régime d’activité en optant pour une activité spontanée et nécessaire ; cette activité sera supérieure en ce sens qu’elle sera alimentée par des sources plus profondes. L’homme ne se projette plus dans l’avenir (« en vue de » faire des achats, etc.) ou dans le passé (souvenirs paralysants), mais dans un présent immédiat. Il apprend à suspendre ses activités habituelles, vulgaires, pour examiner avec attention ce qu’il a sous les yeux. Il apprend à consulter sa propre expérience et à laisser parler en lui une force agissante. Les mouvements à faire s’imposent à lui de façon immédiate et naturelle.

Nous devrions effectivement comme cet homme ré-apprendre à vivre à l'unisson de notre véritable moi, et non celui qui est mis en avant par la raison, pourtant elle-même qu'une protubérance au service de l'inconscient, certes très utiles pour la vie collective, mais hautement perturbatrice pour l'épanouissement individuel, toutefois nous risquerions de vivre au coté d'un tigre voulant à tout prix prendre ce qu'il désire, nous sommes donc contraint de chercher un équilibre entre notre "animalité" à double tranchant et notre raison rationnelle hypertrophiée!

Il y aurait d’autre façons d’appréhender cette question. Par exemple, dans toutes les formes d’apprentissage, l’on peut noter des changements de régimes d’activité : nous les avons tous expérimentés pour apprendre à marcher, à parler, à maîtriser un instrument de musique ou un ordinateur, à conduire un véhicule. Désormais, je peux conduire en m’observant en train de conduire, ou encore conduire en pensant à autre chose tout en continuant d’avoir des perceptions périphériques : ce régime d’activité est supérieur au régime épuisant dans lequel je me trouvais au moments de l’apprentissage, où je devais mettre au point des gestes efficaces de conduite du véhicule. Mais ce régime supérieur montre à son tour ses limites. Ce sont les limites de toute activité régie par l’habitude. Elle doit donc être à nouveau dépassée par de nouveaux régimes d’activité plus naturels et plus satisfaisants, fondés sur les trois principes mentionnés ci-dessus.

Il faut donc savoir jongler entre ce mécanisme automatique de notre être et notre besoin de conscientiser ce que nous faisons, chacune de ces approches ayant ses travers, qu'il serait bon dans l'absolu, qu'ils puissent se compenser en passant de l'un à l'autre, mais je suppose qu'il n'en ira pas toujours ainsi dans l'idéal, sans compter d'être capable de faire la bascule au moment opportun, car comme tout choix, celui-ci se fait sans garantie d'avoir opter pour le bon, sans compter les multiples nuances possibles d'un choix, et de ce que l'on croit comprendre de ce qui nous entoure.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Agréablement surpris par ta lumière !!!

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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L'explication en serait que la mathématique elle-même n'étant déjà à considérer que comme un mode (d'expression, ou mieux : de perception) de la matière, rien d'étonnant dès lors que le "réel", le "matériel" soit simplement en adéquation avec lui-même)

L'idée c'est que la Loi ne s'impose pas au réel, ni ne lui est pas imposé de façon transcendante, mais que le réel et sa loi ne sont qu'une seule et même chose.

Dès le départ, les axiomes mathématiques sont issus du réel.

Du coup l'idée (virtuelle) de table serait juste un simulacre (!) issu du réel, de la table réelle, dans un premier temps, que l'esprit serait par la suite étonné de redécouvrir "grandeur nature" dans la table réelle !

Je pense sensiblement la même chose!

Nous satisfaire, dans quel sens ? Pourquoi c'est toujours à sens unique ?

Que veux tu dire, par sens?

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
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Bah ! Peut-être que faire preuve d’un peu de sagesse c’est d’être capable de se satisfaire du nécessaire et de ne prendre le superflu que s’il s’offre à nous ?

Selon moi, heureux est celui/celle qui considère que vivre tout simplement sans souffrir ou peu et sans handicap physique est déjà une chance inouïe dont il faut apprécier chaque instant.

Malheureux sont les éternels insatisfaits…

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
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Agréablement surpris par ta lumière !!!

Merci!

Bah ! Peut-être que faire preuve d’un peu de sagesse c’est d’être capable de se satisfaire du nécessaire et de ne prendre le superflu que s’il s’offre à nous ?

Selon moi, heureux est celui/celle qui considère que vivre tout simplement sans souffrir ou peu et sans handicap physique est déjà une chance inouïe dont il faut apprécier chaque instant.

Malheureux sont les éternels insatisfaits…

A priori c'est comme cela que les choses devraient se passer, mais dans la réalité, on finit par s'ennuyer à vivre toujours la même chose, même si ces choses sont des points importants, notre esprit a l'art de faire abstraction de cet état de fait assez rapidement, pour tourner à "vide", que nous ayons à manger, un toit et la santé, on finit par trouver ça normal/banal, on en arrive rapidement à désirer autre chose, nous avons besoin de changement, c'est inscrit en nous, c'est un peu comme regarder fixement une feuille écrite, sans bouger ni cligner des yeux, on finit par ne plus rien voir, hormis une page blanche!

Puisque nous avons besoin de changement, nous prenons donc le risque tôt ou tard d'avoir envie de quelque chose que l'on ne peut pas obtenir, début du processus d'insatisfaction, premier exemple qui sera suivi par d'autres, car lorsque l'on a pris conscience d'une chose, qu'elle soit agréable ou désagréable, on a la fâcheuse tendance à ne pas oublier, et donc d'en être influencer.

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

Merci!

A priori c'est comme cela que les choses devraient se passer, mais dans la réalité, on finit par s'ennuyer à vivre toujours la même chose, même si ces choses sont des points importants, notre esprit a l'art de faire abstraction de cet état de fait assez rapidement, pour tourner à "vide", que nous ayons à manger, un toit et la santé, on finit par trouver ça normal/banal, on en arrive rapidement à désirer autre chose, nous avons besoin de changement, c'est inscrit en nous, c'est un peu comme regarder fixement une feuille écrite, sans bouger ni cligner des yeux, on finit par ne plus rien voir, hormis une page blanche!

Puisque nous avons besoin de changement, nous prenons donc le risque tôt ou tard d'avoir envie de quelque chose que l'on ne peut pas obtenir, début du processus d'insatisfaction, premier exemple qui sera suivi par d'autres, car lorsque l'on a pris conscience d'une chose, qu'elle soit agréable ou désagréable, on a la fâcheuse tendance à ne pas oublier, et donc d'en être influencer.

C’est peut-être ce que certains appellent « la fuite en avant » qui nous empêche d’apprécier vraiment et durablement ce que nous possédons déjà…

Je pense que beaucoup de ceux qui ont côtoyé la mort de pré voient la vie sous un jour différent certainement proche du regard que je porte sur elle dans mon post…

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

C’est peut-être ce que certains appellent « la fuite en avant » qui nous empêche d’apprécier vraiment et durablement ce que nous possédons déjà…

Je pense que beaucoup de ceux qui ont côtoyé la mort de pré voient la vie sous un jour différent certainement proche du regard que je porte sur elle dans mon post…

Pas forcément, dans le numéro de Pour la science de septembre de cette année, en page 20 ( que j'ai lu cet après midi ), un petit article illustre fort bien ce que je dis:

" Alexis de Tocqueville ( 1805-1859 ) a souligné avec clairvoyance le fait que les sociétés démocratiques engendrent une proportion de personnes frustrées supérieure à celle de tous les autres systèmes sociaux....Ce magistrat et historien français fut le premier à observer cette conséquence paradoxale de la vie dans les sociétés démocratiques.....Parce que les citoyens de ces systèmes politiques revendiquent l'égalité, ils sont enclins, plus que partout ailleurs, à mesurer les différences qui les séparent des autres et en particulier les plus favorisés qu'eux. Le sentiment d'avoir le droit d'obtenir les mêmes choses que les autres et l'envie d'en avoir un peu constituent deux invariants de l'équation de la frustration "

Il est a noter que ceci est d'autant plus prégnant, que nous sommes en relation/contact/observation des autres plus facilement: déplacements, réseaux sociaux, blogs, télévision etc...

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