Mémoire!

Bonjour à toutes et tous,

Je souhaiterais parler de la mémoire. Il y a un type de mémoire, je ne me souviens jamais du nom que ça porte, qui permet à un individu de classer toutes les choses qu'il pense importantes. Par exemple, j'avais lu il y a quelque années, qu'une personne avait réussi à créer dans sa tête, une sorte de grande pièce avec des casiers trier par date puis par lettre où elle rangeait de façon naturelle le moindre souvenir, la moindre information et qu'elle n'avait simplement qu'a ouvrir le bon casier pour avoir l'information qu'elle voulait. Un autre exemple d'un homme qui c'était créé dans sa tête toujours un monde où chaque objet, chaque personne était un souvenir et il lui fallait simplement trouver l'objet ou bien la bonne personne pour avoir l'information qu'il souhaitais. Un derniers exemple et je pose ma question. Une autre personne avait créer une pièce avec une infinité de porte qui correspond à une date bien précise et quand elle ouvre une porte elle a l'information.

Ma première question est: Est-ce que quelqu'un que se soit vous ou bien une personne que vous connaissez à déjà réussi à se produire ce genre de chose pour trier les informations que notre cerveau enregistre?

Ma deuxième question: Si oui, comment avez-vous ou bien a-t-il ou a-t-elle réussi cet exploit? Qu'elle est le secret pour réussir à le faire?

Attention, je ne cherche pas forcément à me créer un monde pour me souvenir de la moindre information que j'enregistre, je veux simplement comprendre le mécanisme qui permette de le faire et sans doute essayer un trie un peu moins costaud. :-)

Merci par avance pour vos réponses.

ils ont juste exploité à fond le fonctionnement de la mémoire qui est de lier chaque nouvelle chose apprise à d'autre chose.

après j'sais pas tu cherche peut être mnémotechnique. mémoire éidétique (mémoire photographique)

Bonaparte dictait plusieurs courriers en même temps. Il passait devant un secrétaire, dictait une phrase. Il passait au second secrétaire et entamait un autre courrier. Etc...

Il parait qu'il savait où se trouvait le moindre régiment de ses troupes; qui le commandait...

A part cela, il a foutu l'Europe à feu et à sang.

Quand on s'exprime, on choisit les mots; et l'on élimine les autres. Eliminer, c'est le plus gros boulot. Platon parlait de volière où sont enfermés tous les mots. Il faut attraper le bon mot pour s'exprimer.

Les deux formes de la mémoire

J'étudie une leçon, et pour l'apprendre par cœur je la lis d'abord en scandant chaque vers ; je la répète ensuite un certain nombre de fois.

A ce moment précis, je sais ma leçon par cœur ; on dit qu'elle est devenue souvenir, qu'elle est imprimée dans ma mémoire.

Le souvenir de la leçon, en tant qu'apprise par cœur, a tous les caractères de l'habitude.

Au contraire, le souvenir de telle lecture particulière, la seconde ou la troisième, n'a aucun des caractères de l'habitude. L'image s'en est nécessairement imprimée du premier coup dans la mémoire,puisque les autres lectures constituent, par définition même, des souvenirs différents.

On peut même aller plus loin, et dire que la conscience nous révèle,entre ces deux genres de souvenirs, une différence profonde, une différence de nature.

Le souvenir de telle lecture déterminée est une représentation,et une représentation seulement ; il tient dans une intuition de l'esprit que je puis, à mon gré, allonger ou raccourcir ;je lui assigne une durée arbitraire ; rien ne m'empêche de l'embrasser tout d'un coup comme dans un tableau.

Au contraire, le souvenir de la leçon apprise, même quand je me borne à répéter cette leçon intérieurement, exige un temps bien déterminé, le même qu'il faut pour développer un à un, ne fût-ce qu'en imagination, tous les mouvements d'articulation nécessaires ;ce n'est donc plus une représentation, c'est une action.

Elle est « agie » plutôt qu'elle n'est représentée ; je pourrais la croire innée, s'il ne me plaisait d'évoquer en même temps, comme autant de représentations,les lectures successives qui m'ont servi à l'apprendre.

La mémoire mécanique ne peut être replacée dans la chronologie. La mémoire des détails est chronologique.

La faculté de photographie mentale, appartient plutôt à la subconscience qu'à la conscience ; elle obéit difficilement à l'appel de la volonté.

H Bergson

Pour qu'un « objet » demeure dans le cœur, faut-t-il qu'il ne s'éloigne pas trop des yeux ? Si les yeux n'alimentent le feu dans l'âtre du cœur, celui-ci s'éteint-t-il ? Les yeux apporteraient une forme de nourriture, d'entretien. Par eux, les informations nécessaires à la résistance de la mémoire et des sentiments parviennent. Et qu'est-ce qui est censé se produire dans le cœur ?

Pour autant, des années de vide produisent de l'effacement. Les souvenirs, on sait que cela s'effiloche, c'est très difficile de revivre par le souvenir un moment fort d'émotion partagé avec quelqu'un, un moment de plaisir, de rencontre, etc. Le souvenir est archivé quelque part, on se rappelle qu'il y a un « dossier », il suffit de remettre la main sur le « dossier », on n'a pas besoin de l'ouvrir, on voit la grosse étiquette qui est collée sur ce « dossier » : « Moment vécu à telle heure, tel jour, avec telle personne. Nous avons beaucoup ri, fait de la musique, mangé... », et vient le moment où on ne le trouve plus. Les dossiers finissent par être grignotés par les rats. Le souvenir c'est du fantasme.

On est toujours capable de faire remonter, mais peu importe ils ne sont pas accessibles tout de suite, ils ne sont donc même plus considérés comme des archives.

A partir du moment où tu te retournes en arrière et que tu te retrouves dans une salle vide, il y a une opération de plus qui s'est produite. Ce n'est pas que tu es sorti d'une pièce qui était pleine d'archives, c'est que tu en étais sorti il y a très, très longtemps, et que pendant tout ce temps où tu es resté dehors, les dossiers sont partis ailleurs ou ils ont été décomposés, ou sont tombés de plusieurs niveaux.

Bien sûr que les souvenirs sont toujours plus ou moins accessibles mais pourquoi ferais-tu l'effort d'aller les chercher ? Un effort monumental qui n'est même pas justifié par rapport à la récompense que représente la découverte du « dossier ».

Pour moi, il n'y a que le présent qui permette de justifier de ramener quelque chose du passé.