La solitude progresse en France

Un Français sur huit est seul : en 2014, la solitude touche désormais 5 millions de personnes, un phénomène qui s'est surtout aggravé chez les plus âgés, même s'il n'épargne plus les jeunes, révèle, lundi 7 juillet, une enquête (format PDF) de la Fondation de France.

Les Français sont un million de plus qu'en 2010 à ne pas avoir de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage), souligne cette étude. Si un Français sur huit est aujourd'hui seul, un sur trois risque de le devenir, poursuit l'enquête.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/07/la-solitude-progresse-en-france_4452108_3224.html

L'an dernier, j'avais posté un lien, un papi mort depuis deux ans dans son appartement, c'est un phénomène qui va s'amplifier, on est fâché avec ses enfants, ses frères et soeurs, les voisins sont chez eux, plus personne ne se parle et un jour on a un accident, on meurt. Il faudra des mois pour découvrir le corps, à cause de l'odeur. C'est un vrai phénomène de société.

Définition de l’isolement relationnel :

Sont considérées comme étant en situation d’isolement relationnel les personnes qui n’ont pas ou peu de relations sociales au sein des cinq réseaux sociaux suivants : réseau familial, professionnel, amical, affinitaire et territorial.

Le calcul de la part de la population en situation d’isolement relationnel ne prend pas en compte les relations au sein du ménage (relations entre conjoints et relations avec les enfants vivant au domicile), ni les relations informelles (commerçants, enseignants, aides à domicile…). D’autres arbitrages sont naturellement possibles. Si l’on prenait le parti d’exclure du raisonnement les foyers bi-adultes, d’une part, et les foyers ayant des enfants au domicile d’autre part, la part de la population en situation d’isolement relationnel serait de 5 % de la population française âgée de 18 ans et plus.

Elle est intéressante cette étude, même discutable, elle s'appuie sur d'autres choses que l'INSEE, même si certains critères qui me semblent essentiels ne sont pas pris en compte.

Au sujet du réseau familial et des seniors :

"Enfin sur la famille, les enquêtes conduites auprès des seniors montrent que certaines familles peuvent organiser des relais dans la prise de contact avec un parent isolé, de sorte que la famille prise globalement peut être plus présente que ne le laisse penser l’analyse statistique."

http://www.forumfr.com/sujet407703-la-solitude-grande-cause-nationale-2011.HTML

Grande cause nationales 2011... Mais rien ne change.

"L’âge, les revenus, le handicap, l’accès à l’emploi, le lieu de résidence, minorent ou accentuent l’exposition au risque d’isolement. La vague 2014 confirme l’incidence de ces variables"

Et il ne peut guère en être autrement malheureusement...

Tout à fait, le sans emploi n'ose pas le dire, la famille le fuit, les enfants aussi, pas d'argent donc pas intéressant, le lieu de résidence je n'y crois pas trop, autrefois c'était la campagne maintenant c'est votre voisin de palier (comme les vols qui s'inversent).

C'est terrible mais il faut bien faire le parallèle avec le "pas comme il faut" : si on n'est "pas comme il faut", (pas d'emploi, pas au bon endroit, âgé, malade, etc ...) on se retrouve isolé. Cette "notion" conjuguée à l'apparence et la compétition deviendrait-elle la pensée majoritaire ?

La solidarité, ça ne s'enseigne pas

Les gens sont reliés à des tas de réseaux sociaux avec leurs écrans et leurs téléphones mais sont de plus en plus isolés. Nous sommes dans une société individualiste, très productrice de souffrance. Car la solitude, ce n'est pas simplement le fait d'être isolé, c'est d'abord avoir le sentiment de ne compter pour personne. Et ce, quel que soit l'âge.

Commentaire de Philippe Pitaud http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/07/la-solidarite-immediate-ca-ne-s-enseigne-pas_4452606_3224.html

La solidarité, oui, devrait s'enseigner...tout comme la fraternité, pourtant inscrite au fronton de nos institutions, après "liberté et égalité"...mais qui s'en soucie ?!