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N'y a t'il de souffrance qu'existentielle ?


lycan77

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 498 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Tout est dans le titre.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Quand je souffre de l'absence de l'être aimée, je souffre aussi, non?

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 498 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)

Oui. C'est une souffrance existentielle. Du moins, sous certains aspects physiologiques. La question est de savoir si on peut s'affranchir des contraintes existentielles pour "ne plus souffrir".

Est ce que, par exemple, prendre la pleine mesure de la brutalité cynique de ce qu'est "la Vie" peut être considérée comme "une souffrance non existentielle", mais purement intellectuelle ?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Il faudrait pour y répondre définir clairement ce que nous entendrons par "souffrance existentielle", et ce qu'est l'existentiel, ou le non existentiel.

Quelle différence fais-tu entre l'existentiel et l'intellectuel?

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Membre, 154ans Posté(e)
Black Dog Membre 5 145 messages
Maitre des forums‚ 154ans‚
Posté(e)

Non, y'a aussi des souffrances physiques/physiologiques.

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 498 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)

Il faudrait pour y répondre définir clairement ce que nous entendrons par "souffrance existentielle", et ce qu'est l'existentiel, ou le non existentiel.

Quelle différence fais-tu entre l'existentiel et l'intellectuel?

Le fait que prendre la pleine mesure de ce qu'est réellement la VIE, me répugne au point d'en perdre toute envie de continuer à vivre. Voilà ce que j'appelle une souffrance intellectuelle.

Prendre conscience que nous ne serons jamais rien d'autre que des organismes vivants formatés pour aimer, détester, haïr, choyer, s'attendrir" etc etc .....

Pendre conscience de ce que la "morale humaine" est la chose la plus vaine qui soit, dans un Monde où l'absurde et l'amoral sont des lois aussi immuables qu'éternelles. La conscience auto-révélée de ce qu'il n'y a rien de plus vide de sens donc si monstrueusement froid et conceptuellement absurde que la VIE.

Non, y'a aussi des souffrances physiques/physiologiques.

Existentielles, donc.

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Membre, 154ans Posté(e)
Black Dog Membre 5 145 messages
Maitre des forums‚ 154ans‚
Posté(e)

Le fait que prendre la pleine mesure de ce qu'est réellement la VIE, me répugne au point d'en perdre toute envie de continuer à vivre. Voilà ce que j'appelle une souffrance intellectuelle.

Prendre conscience que nous ne serons jamais rien d'autre que des organismes vivants formatés pour aimer, détester, haïr, choyer, s'attendrir" etc etc .....

Pendre conscience de ce que la "morale humaine" est la chose la plus vaine qui soit, dans un Monde où l'absurde et l'amoral sont des lois aussi immuables qu'éternelles. La conscience auto-révélée de ce qu'il n'y a rien de plus vide de sens donc si monstrueusement froid et conceptuellement absurde que la VIE.

Existentielles, donc.

Si je me réfère à ce que tu as écris juste au-dessus, alors non. Si par existentielle tu entends seulement le fait d'exister la réponse est alors oui, sinon comment pourrait-on souffrir sans exister ?

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 498 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)

Si je me réfère à ce que tu as écris juste au-dessus, alors non. Si par existentielle tu entends seulement le fait d'exister la réponse est alors oui, sinon comment pourrait-on souffrir sans exister ?

Là est la complexité de l'être humain. Où s'arrête son existence et où commence son essence, ou principe de vie ? Pendant très longtemps, je me suis posé cette question, de savoir si "l'esprit humain" existait réellement, capable de s'affranchir des contraintes existentielles. J'ai bien peur que toutes nos belles conceptualisations ne soient que le fruit d'un Etat de Nature poussé à son paroxysme. Ainsi en est il de la justice, dont le rôle devrait être de pallier aux "ajustices" de mère Nature, mais dont on se demande en réalité sur quoi elle repose.

Plus j'analyse l'être humain, et moins les notions de "bien" et de "mal" me semblent pertinentes, à partir du moment où l'on n'a pas défini clairement la possibilité de l'Homme de les distinguer nettement et d'en faire un choix conscient. Là est la souffrance, là vient le véritable désespoir. On dit d'un homme "qu'il est sadique, peureux, courageux, pondéré, intelligent, modeste, sage, brutal" etc etc ..... Autant de caractères purement existentiels contre lesquels on ne peut pas grand-chose face aux épreuves de la Vie. De la même manière "tombe on amoureux" dans les premières décennies de nos vies, étant "prêts à aller décrocher la lune pour l'élu(e) de son coeur ..... Pour s'en séparer par la suite ..... Rien de très "spirituel" dans tout cela, juste une alchimie subtile, un savant dosage d'hormones "nous poussant à" ......

Est ce à dire qu'il faut "juger" un homme brutal pour ce qu'il est ? C'est à une vraie question de recherche personnelle de son humanité que doit répondre chacun d'entre nous.

Quand j'analyse l'ensemble des souffrances existentielles qui furent générées sur cette planète, j'en arrive parfois, à me dire "donnez moi toutes les armes nucléaires de ce Monde et je les ferais toutes détonner en même temps, histoire de purifier cette Terre de la lèpre immonde que l'on appelle la Vie qui l'infecte.

Et j'appelle cela faire preuve d'humanisme. Terriblement flippant, n'est ce pas ??? :smile2:

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Membre, Maman brioche, 36ans Posté(e)
Melie- Membre 4 255 messages
36ans‚ Maman brioche,
Posté(e)

jedino, ne te lance pas dans un débat philosophique.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Lycan77 : si je comprends bien, ton dessein sous-jacent est de démontrer que la souffrance existentielle étant inévitable, il faut défaire le monde de ce qui l'engendre, à savoir la vie? Mais je vais reprendre la chose dans l'ordre de tes réponses, histoire de ne pas m'y perdre moi-même.

Ta souffrance intellectuelle me fait largement penser à ce que nous appelons, généralement, le désespoir. Mais ta formulation de la chose laisse entendre que quelqu'un de conscient de ce qu'est la vie ne peut que constater qu'elle ne mérite pas d'être vécue, ou même d'être. Corrige-moi si je me trompe, surtout, par la suite.

Nous ne serons jamais rien d'autre qu'un organisme vivant formaté à faire des choses? Voilà une vision de l'organisme très pessimiste. Mais formaté par qui, par quoi? Crois-tu que la nature formate comme nous formatons un ordinateur? C'est là lui donner une conscience bien grande. Ne penses-tu pas formater la nature à ta propre conception du monde?

Voir le monde comme froid et monstrueux montre à quel point tu es humain (trop humain?), et ton accusation de la vie montre à quel point tu as besoin d'une coupable (ce qui est terriblement humain, encore une fois). Si tu as raison de dire que la morale humaine est quelque chose de complexe, peut-être trop, et assurément imparfaite et insatisfaisante en bien des choses, tu as tort de penser que cela est à la fois absurde et face à un ennemi invincible que serait l'amoralité. La simple existence de cette morale montre que ce n'est ni absurde, ni vain : la volonté, qui prend d'ailleurs forme par bien des manières, cette justice que tu décries plus bas, est le contre argument du formatage par la nature initial. N'est-ce pas le paradoxe même dans ta pensée, ici, que de constater une morale humaine qui sort et parvient, partiellement, à empêcher ce que la Vie voudrait de nous?

Mais j'en suis heureux! Je rencontre enfin un schopenhauerien pur sang!

jedino, ne te lance pas dans un débat philosophique.

Merci Melie.

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Membre, 52ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

Bouddha était un prince, qui pris de compassion envers la souffrance de son peuple, abandonna ses richesses et s'en alla vivre dans la nature pour vouloir apporter enfin la réponse à la souffrance humaine. De là est né le bouddhisme.

Mais, on voit bien comment, en Europe, et en Occident plus généralement, la souffrance est combattue différemment. Comme le dit très justement Jedino, il y a beaucoup de revendication, de désir de vengeance lorsque l'on souffre. Nietzsche d'ailleurs l'a très bien décrit : nos religions occidentales sont nées du ressentiment : il faut trouver un coupable, et lancer bien haut sa condamnation envers tout ce qui est sain et en forme. C'est une sorte de malédiction contre la vie, qu'est la religion. Son raisonnement ? Les mauvais sont les coupables qui pourrissent ma vie de souffrance, et il faut changer le monde qui est devenu pourri... c'est ce genre de raisonnement qui a sa place en religion. Je tiens à dire que je trouve cela dommageable. Dommageable car ce n'est certainement pas en maugréant et en médisant que l'on améliore sa situation.

Donc moins un à ce n-ième sujet, plein de petitesse et d'esprit revanchard.

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 11 701 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Quand j'analyse l'ensemble des souffrances existentielles qui furent générées sur cette planète, j'en arrive parfois, à me dire "donnez moi toutes les armes nucléaires de ce Monde et je les ferais toutes détonner en même temps, histoire de purifier cette Terre de la lèpre immonde que l'on appelle la Vie qui l'infecte.

Et j'appelle cela faire preuve d'humanisme. Terriblement flippant, n'est ce pas ??? :smile2:

+ animalisme + végétalisme ^^

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 498 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
Posté(e)

Lycan77 : si je comprends bien, ton dessein sous-jacent est de démontrer que la souffrance existentielle étant inévitable, il faut défaire le monde de ce qui l'engendre, à savoir la vie? Mais je vais reprendre la chose dans l'ordre de tes réponses, histoire de ne pas m'y perdre moi-même.

Ta souffrance intellectuelle me fait largement penser à ce que nous appelons, généralement, le désespoir. Mais ta formulation de la chose laisse entendre que quelqu'un de conscient de ce qu'est la vie ne peut que constater qu'elle ne mérite pas d'être vécue, ou même d'être. Corrige-moi si je me trompe, surtout, par la suite.

Nous ne serons jamais rien d'autre qu'un organisme vivant formaté à faire des choses? Voilà une vision de l'organisme très pessimiste. Mais formaté par qui, par quoi? Crois-tu que la nature formate comme nous formatons un ordinateur? C'est là lui donner une conscience bien grande. Ne penses-tu pas formater la nature à ta propre conception du monde?

Voir le monde comme froid et monstrueux montre à quel point tu es humain (trop humain?), et ton accusation de la vie montre à quel point tu as besoin d'une coupable (ce qui est terriblement humain, encore une fois). Si tu as raison de dire que la morale humaine est quelque chose de complexe, peut-être trop, et assurément imparfaite et insatisfaisante en bien des choses, tu as tort de penser que cela est à la fois absurde et face à un ennemi invincible que serait l'amoralité. La simple existence de cette morale montre que ce n'est ni absurde, ni vain : la volonté, qui prend d'ailleurs forme par bien des manières, cette justice que tu décries plus bas, est le contre argument du formatage par la nature initial. N'est-ce pas le paradoxe même dans ta pensée, ici, que de constater une morale humaine qui sort et parvient, partiellement, à empêcher ce que la Vie voudrait de nous?

Mais j'en suis heureux! Je rencontre enfin un schopenhauerien pur sang!

Merci Melie.

Ce n'est pas que je ne crois pas en l'Homme, c'est juste que je m'interroge sur sa véritable faculté à transcender l'Etat de Nature. Pendant très longtemps, j'avais l'espoir d'une société humaine qui saurait s'assumer en tant que telle, à savoir rejeter les aspects les plus violents, les plus authentiquement primaires de son Etat de nature, or, la Vie et ses expériences aidant, je m'aperçois qu'il n'en est rien. Quand j'analyse le comportement de l'homme contemporain en société, je m'aperçois qu'au final, mêmes ses idéaux sont pétris dans le moule de l'Existence, "s'enrichir encore et toujours plus", "s'élever encore et toujours plus que son voisin", "cultiver encore et toujours plus ses intérêts purement égoïstes et matérialistes" etc etc .... , ce que j'appelle "la Vie Vaniteuse", qui n'a de vanité que le nom, puisque en réalité, il ne s'agit que d'un pur réflexe de survie existentielle, étant donné que la loi fondamentale de la Vie est la survie des plus aptes, des plus démerdards etc etc ... lié au caractère essentiellement non-gratuit de la VIE (qui est le con à avoir jamais décrété que "la vie était un don, un cadeau" ?? Un ingénu, sans nul doute).

Les grandes causes "humanitaires" et humanistes ont disparu, il ne reste plus, qu'à mon sens, ce que j'appelle "un Etat de Nature poussé à son paroxysme" Rien de plus. L'Existence engendre la frustration, et cette frustration existentielle, si elle n'est pas assouvie, engendre "un retour aux sources" de l'Etre humain, la victoire du "ça" sur le "surmoi" et le "moi". En fait, ce qui est véritablement complexe à analyser, c'est de déterminer à quel point les impératifs existentiels du "ça" influent sur la destinée du "moi" et du "surmoi".

Je suis en train de lire un bouquin franchement pas mal, qui s'intitule "Dieu, le bonobo et nous" dans lequel, selon l'auteur, et à l'aide d'exemples concrets et scientifiquement validés, montre que les bases de la morale humaine trouveraient leurs origines dans nos racines animales et non d'une puissance divine infiniment supérieure. Autrement dit, ces notions de "Bien" et de "Mal" auraient bel et bien un fondement légitime, existentiel, mais liées à des impératifs bien spécifiques de "stratégie de survie" au sein d'un groupe. Ainsi voit on des lionnes aller souvent rosser un mâle dominant qui se serait montré trop brutal à l'encontre de l'une d'entre elle. N'est ce pas faire preuve d'un esprit de "justice typiquement humain ????"

En fait, ce qu'il y a de fascinant chez l'Homme, c'est sa faculté, UNIQUE dans le règne animal, à choisir sa destinée, et le "sens" qu'il veut bien donner à son "état de nature" ..... Type Bonobo (nos baba cool, Peace and Love et autres végétaliens, quoique ...... Il n'est plus à démontrer la réalité de l'expression d'une violence certaine chez certains de leurs représentants), type gorille (la force tranquille et paisible, susceptible de se déclencher si besoin existentiel nécessaire), ou encore type babouin (agressivité, force, détermination, courage).

Autrement dit, vouloir penser une société humaine débarrassée de son Etat de Nature est vain, puisque les fondements mêmes de notre humanité sont d'origine purement existentiels: entraide, solidarité, compassion, sympathie, mais aussi vengeance, compétition, jalousie, vanité, haine, frustration. En fait, j'ai bien peur d'en conclure que notre morale humaine ne soit que le reflet habillé de sentiments et d'émotions purement issus de notre Etat de Nature, là encore "poussé à son paroxysme".

Forcément, à la lumière de ces considérations, bien des choses sont à remettre en perspective concernant notre approche de la vie en société. Surtout celle dans laquelle nous sommes actuellement forcés de vivre.

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Exister au monde c'est être en interaction avec son environnement. La différentiation avec notre monde génère notre identité (l'égo à la base) mais aussi un conflit d'appropriation arbitraire, la souffrance existentielle. Ainsi l'existence même est souffrance, pouvant être atténuée par la diminution de l'égo et la fusion avec le Tout. Ce sophisme ontologique est justifié par son identité tautologique.

Car l'interaction se fait aussi en réciprocité : chaque souffrance est générée par la dichotomie entre le monde et le soi, elle se situe au point de rugosité, toujours arbitraire. Donc oui, toute souffrance est existentielle.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Ce n'est pas que je ne crois pas en l'Homme, c'est juste que je m'interroge sur sa véritable faculté à transcender l'Etat de Nature. Pendant très longtemps, j'avais l'espoir d'une société humaine qui saurait s'assumer en tant que telle, à savoir rejeter les aspects les plus violents, les plus authentiquement primaires de son Etat de nature, or, la Vie et ses expériences aidant, je m'aperçois qu'il n'en est rien. Quand j'analyse le comportement de l'homme contemporain en société, je m'aperçois qu'au final, mêmes ses idéaux sont pétris dans le moule de l'Existence, "s'enrichir encore et toujours plus", "s'élever encore et toujours plus que son voisin", "cultiver encore et toujours plus ses intérêts purement égoïstes et matérialistes" etc etc .... , ce que j'appelle "la Vie Vaniteuse", qui n'a de vanité que le nom, puisque en réalité, il ne s'agit que d'un pur réflexe de survie existentielle, étant donné que la loi fondamentale de la Vie est la survie des plus aptes, des plus démerdards etc etc ... lié au caractère essentiellement non-gratuit de la VIE (qui est le con à avoir jamais décrété que "la vie était un don, un cadeau" ?? Un ingénu, sans nul doute).

Les grandes causes "humanitaires" et humanistes ont disparu, il ne reste plus, qu'à mon sens, ce que j'appelle "un Etat de Nature poussé à son paroxysme" Rien de plus. L'Existence engendre la frustration, et cette frustration existentielle, si elle n'est pas assouvie, engendre "un retour aux sources" de l'Etre humain, la victoire du "ça" sur le "surmoi" et le "moi". En fait, ce qui est véritablement complexe à analyser, c'est de déterminer à quel point les impératifs existentiels du "ça" influent sur la destinée du "moi" et du "surmoi".

Je suis en train de lire un bouquin franchement pas mal, qui s'intitule "Dieu, le bonobo et nous" dans lequel, selon l'auteur, et à l'aide d'exemples concrets et scientifiquement validés, montre que les bases de la morale humaine trouveraient leurs origines dans nos racines animales et non d'une puissance divine infiniment supérieure. Autrement dit, ces notions de "Bien" et de "Mal" auraient bel et bien un fondement légitime, existentiel, mais liées à des impératifs bien spécifiques de "stratégie de survie" au sein d'un groupe. Ainsi voit on des lionnes aller souvent rosser un mâle dominant qui se serait montré trop brutal à l'encontre de l'une d'entre elle. N'est ce pas faire preuve d'un esprit de "justice typiquement humain ????"

En fait, ce qu'il y a de fascinant chez l'Homme, c'est sa faculté, UNIQUE dans le règne animal, à choisir sa destinée, et le "sens" qu'il veut bien donner à son "état de nature" ..... Type Bonobo (nos baba cool, Peace and Love et autres végétaliens, quoique ...... Il n'est plus à démontrer la réalité de l'expression d'une violence certaine chez certains de leurs représentants), type gorille (la force tranquille et paisible, susceptible de se déclencher si besoin existentiel nécessaire), ou encore type babouin (agressivité, force, détermination, courage).

Autrement dit, vouloir penser une société humaine débarrassée de son Etat de Nature est vain, puisque les fondements mêmes de notre humanité sont d'origine purement existentiels: entraide, solidarité, compassion, sympathie, mais aussi vengeance, compétition, jalousie, vanité, haine, frustration. En fait, j'ai bien peur d'en conclure que notre morale humaine ne soit que le reflet habillé de sentiments et d'émotions purement issus de notre Etat de Nature, là encore "poussé à son paroxysme".

Forcément, à la lumière de ces considérations, bien des choses sont à remettre en perspective concernant notre approche de la vie en société. Surtout celle dans laquelle nous sommes actuellement forcés de vivre.

Je dois être idiot mais je ne vois pas en quoi "vouloir toujours plus" ou "s'enrichir toujours davantage" appartient à l'Etat de Nature. Parce que l'Etat de Nature, je le vois très animal, c'est-à-dire propre à nos instincts qui sont très loin de toute accumulation inutile puisqu'ils correspondent à des besoins très primaires. C'est bien parce que nous n'y sommes pas que nous avons ce désir, cette vanité. En fait, il ne serait pas à rejeter (je ne vois de toute façon pas comment), mais à retrouver, vu comme ça, ou quasiment.

La gratuité d'une vie n'est pas un problème que se pose la nature, et elle se contrefiche pas mal de qui meurt ou ne meurt pas. Cette même vie nous a donné la possibilité de prendre une certaine distance avec ses "principes" : les moins aptes, nous pouvons les protéger, et les moins démerdards, eux, ont malgré tout le droit de rester en vie (bien qu'inégalement). La vie n'est peut-être pas un don ou un cadeau, non, effectivement, et je ne vois que deux postures face à ta vision des choses : la sartrienne, en quelque sorte, qui rejette toute raison de ta venue ici mais qui te condamne à la vie, et la meilleure possible et accessible, ou la nihiliste qui, par son rejet de tout, te justifierait sans aucun problème d'aller te pendre (avec, certes, un Schopenhauer à mi-chemin, pessimiste, qui te dit que toi t'as pas à crever, mais t'as pas à faire vivre et à te laisser vivre selon tes bas instincts, globalement).

Je crois, si tu veux mon avis, que le problème dans ton premier paragraphe se trouve essentiellement dans un mot, qui est de rejeter, finalement, ce que nous sommes en partie. Après, je comprends peut-être mal l'Etat de Nature chez toi, et dans ce cas, je m'en excuse.

Le langage psychanalytique ne m'intéresse pas grandement. Je ne crois pas en un "ça" qui jouerait (presque) avec nous comme avec des marionnettes quand cela lui fait envie. Et, je ne vois pas où tu vois que les grandes causes humanitaires et humanistes ont disparu, là, pour le coup.

(Le titre est marrant, je dois dire) Non, ce n'est pas faire preuve d'un esprit de justice. En tout cas, tant que ne sera pas prouvé qu'un lion a bel et bien un esprit capable de penser ce qu'il fait. Les notions de Bien et Mal sont très humaines. Si tu avais parlé de bon ou de mauvais, j'aurais peut-être pu l'admettre, mais là non. Et encore. Quand une lionne tue une gazelle, ce n'est ni Mal ni mauvais. Elle doit manger, elle mange. Quand elle protège ses semblables ou ses petits, tu as là un instinct protecteur (certes, de groupe) qui joue. Les animaux ne me semblent pas réfléchir en des termes moraux, qu'importe leur degré. Ils sont beaucoup plus terre à terre. Tout cela, tu sembles le dire, néanmoins. Mais tu sembles penser que la justice humaine est semblable. Tu sais aussi bien que moi que non. Certes, la justice se fait dans le but de protéger les individus d'un groupe, comme ta lionne l'autre lionne agressée. En cela, il y aurait similitude. Mais enfin, qu'en est-il d'une personne jugée parce qu'il a extorqué une ou des personnes, donc attaqué un bien qui n'a de valeur que celle qu'on lui donne, à côté d'une attaque physique? Tu sais aussi bien que moi qu'il y a de cet 'esprit de justice', mais tu sais aussi qu'il y a plus que cela. Peux-tu dire véritablement qu'être condamné pour m'être exprimé comme je ne le devrais pas rentre dans un cadre de "stratégie de survie"?

Maintenant, pour ce qui est de l'origine de la morale, j'en sais rien. Quand aucune cause n'existe vraiment, tu peux y attribuer toute sorte de cause. Scientifique, comme chez toi, métaphysique, comme avec Dieu. Ma façon de penser me porterait plus de ton côté que de l'autre, mais je ne suis pas plus convaincu, finalement, par l'un ou l'autre de ces côtés.

Ah mais je te l'accorde, même si caractériser par quelques traits une espèce, même animale, me semble faire du tort à ce que sont vraiment celles-ci.

Et là encore, nous sommes d'accord sur le fond. Tu sembles le voir comme quelque chose de "Mal", comme si l'Etat de Nature était un monstre. A ça, je répondrai : "humain, trop humain". Encore une fois, c'est porter un jugement là où il n'en faudrait pas. Et il n'est d'ailleurs pas nécessairement mauvais : les premiers exemples sont, et je pense que nous serons d'accord, de "bonnes choses". Les secondes, non, et là nous le serons encore. C'est là qu'intervient notre véritable différence : tu entres dans une posture très pessimiste, voyant que cette face sombre surplombe largement l'autre face, dans la mesure où elle nous correspondrait mieux. Je préfère celle qui consiste à penser que si la première existe, alors que nous serions plutôt la deuxième, c'est que nous ne sommes ni l'un, ni l'autre, et qu'il nous appartient de choisir ce que nous voulons être. La dignité de l'homme ne réside pas dans sa fuite de ce qu'il est, de son Etat de Nature, mais dans sa capacité à l'accepter et à l'adapter pour être, justement, humain, c'est-à-dire un être qui a la prétention d'être moral.

Je ne vois pas ce qu'il y a à remettre en question, sinon qu'il faut redoubler d'effort pour progresser dans notre humanité. Et je ne vois pas ce que vient faire le terme de "forcer" : radicalement, tu peux très bien aller te suicider. Moins radicalement, tu peux tout aussi bien aller vivre comme un ermite, mais cela suppose, et c'est logique, de perdre ce que la "société" t'accorde aussi comme avantages. En fait, tu n'y es forcée que de bon gré. La seule chose qui te force, c'est toi. Modifie ce mot, et tu modifieras bien des choses en toi. L'homme n'est pas le Mal et n'est pas mauvais en soi, pas plus qu'il est le Bien ou le bon en soi. Il fait des actes bons, d'autres mauvais. Il ne tient qu'à lui de choisir de quel côté la balance doit peser le plus.

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Membre, Posté(e)
yacinelevrailefou Membre 519 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Une souffrance n'a de réalité que par ce qui la fonde, le but de celle ci, en gros son essence. Le mal de genou est une souffrance dont la réalité est le rhumatisme, ensemble des phénomène qui forme la souffrance). L'acte de souffrir ne défini pas la souffrance, c'est plutôt le rhumatisme qui defini le mal de genou.

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Nous avons toute notre enfance pour être immature et se contenter d'exalter la bête. Enfin, il est temps de grandir et de regarder au-delà des impératifs primaires (manger, sécurité, reproduction) vers la quête d'éternité qui nous fait construire des sociétés de sagesse... si nous y arrivons.

La souffrance, elle, peut se situer au niveau mental et y engendrer des constructs détachés d'une stimulation plus lointaine : Phénomène de membre fantôme, peine de coeur, empathie...

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Invité ézîa
Invités, Posté(e)
Invité ézîa
Invité ézîa Invités 0 message
Posté(e)

La douleur (psychique et physique) est un signal d'alarme nous incitant à réparer, améliorer, réagir pour retrouver des sensations agréables.

L'humanisme existe encore, la force collective.

La fidélité, la sagesse, la beauté, la justice, l'innocence, l'humilité... sont nos guides.

La jalousie, l'égoïsme, la vengeance, la cruauté, la haine, la cupidité... sont des maladies psychiques. Avec certains savoirs, il est facile d'y remédier.

La vie est magnifique même en ces circonstances infernales. A tous les problèmes leurs solutions.

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Méfiez vous quand même de la beauté, car les apparences peuvent être trompeuses... et l'on peut faire des atrocités par dévoiement de l'amour.

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