Au moins 453 SDF morts en France en 2013

c'est malheureusement ce que je constate, les gens ne veulent pas voir la misère

C'est trop facile de dire ça !

Depuis quand, parce que tu ne veux pas aller dans un centre tu mérites de mourir ? Les centres n'acceptent pas les chiens, ils sont noirs de monde et l'hygiène est un véritable dépotoir. Certains SDF se trouvent plus protéger des maladies dans la rue plutôt que dans un foyer ! De toute façon, avouons le, ils vont pouvoir y rester combien de temps ? Une nuit pour dormir ? Et ensuite ? Ce n'est qu'une nuit, et ce n'est pas ce qui fera la différence. C'est trop simple de parler de foyer quand on ne connait pas la misère que ces gens vivent.

Je le dis clairement, si je me retrouvais SDF, je n'irai pas dans un foyer.

On t'offre une nuit pour dormir, un soupe et après bye bye cherche un autre foyer. Non merci, sans façon. Les gens n'ont pas besoin de la pitié des autres mais d'humanité.

Ensuite je pense qu'il y a bien plus de mort qu'on ne le croit. L'état ne fait rien, tout le monde s'en fout. Tout le monde s'esclaffe : Oh les pauvres, ou : Oui bah ils ont qu'à travailler ou aller en foyer. Tu parles, quand on ne sait pas ce que c'est on se tait et puis c'est tout. Y a rien de pire que les gens qui jugent ce qu'ils ne connaissent pas alors que tout le monde peut se retrouver à la porte de chez soi du jour au lendemain. Je n'aimerai pas qu'on parle de moi comme ça parce que je suis à la rue, et je pense que je ne suis pas la seule. Un être humain est un être humain, les SDF perdent beaucoup de leur dignité et de leur condition humaine en osant se mettre dans la rue, face au regard de tout le monde. Et on les déshumanise en ne les regardant pas, en ne les aidant pas. Je sais que la population est gênée face à ça, pour plusieurs raisons. La première étant qu'on ne sait pas quoi faire. Alors au lieu de venir dire sur un forum : Qu'ils aillent en foyer, qu'ils se débrouillent. Allez plutôt leur parler en face. Ça vous remettra peut-être à votre place et ça vous fera descendre de vos grands chevaux dégoulinants de frics et de conneries.

il y a différents centre d'hébergéments !!

les centre d'hébergement d'urgence sociale sont ouverts pour les 18 à 60 ans ( bon cela va parfois à plus le temps de trouver mieux) et sont gérés en fonction de l'asso ! l'armée du salut fait un accueil inconditionnel alors que d'autres centre refusent les chiens, les ""mecs bourré ou toxico"" etc.....

certains centres donnent des places au jour le jour ; d'autres ont des places pérennes ;

souvent les centre d'hébergement d'urgence sont un palier pour un CHRS, une maison relais, un foyer de travailleurs voire un logement autonome ( si si !! cela arrive ! et tant mieux !) dans un HLM ou même le privée !!!

certains centres ne sont que des dortoirs où la jungle règne !! d'autres sont des structures plus ""familiale"" genre moins de 20 personnes !! cela dépend beaucoup des subventions, de quelle assos gère le centre et des salariés qui y bossent !!

c 'est complexe et il ne faut jamais généraliser !

Oui,c est triste la misère n a jamais été aussi grande en France,les politiques ferment les yeux de droite comme de gauche, l Europe a fait un grand bon en arrière !

qu'est ce que tu peux en savoir depuis ton cher Japon ?

Autant de SDF morts en France,c est incroyable !

Quelle est pas belle cette Europe !

Ben Cécile Duflot avait promis des réquisitions... que dalle !

Il fut un temps où cela faisait la une des médias .Depuis les chaines d'info se sont multipliées et on en parle de moins en moins,On préfère nous bassiner à longueur de journée du même sujet .Vos mieux pleurer sur ce qui se passe loin de chez-nous que de regarder derrière notre porte..!

Vos mieux pleurer sur ce qui se passe loin de chez-nous que de regarder derrière notre porte..!

A regarder plus loin nous avons une bonne raison de nous sentir, et d'être impuissants. Derrière notre porte c'est autre chose.

a force de laisser "les autres" prendre tout en charge, nous avons abandonné ceux qui souffrent juste pour notre petit confort mesquin

Les gens n'ont pas besoin de la pitié des autres mais d'humanité(...)

Tu parles, quand on ne sait pas ce que c'est on se tait et puis c'est tout. Y a rien de pire que les gens qui jugent ce qu'ils ne connaissent pas(...). Je n'aimerai pas qu'on parle de moi comme ça parce que je suis à la rue, et je pense que je ne suis pas la seule. Un être humain est un être humain, les SDF perdent beaucoup de leur dignité et de leur condition humaine en osant se mettre dans la rue, face au regard de tout le monde. Et on les déshumanise en ne les regardant pas, en ne les aidant pas. Je sais que la population est gênée face à ça, pour plusieurs raisons. La première étant qu'on ne sait pas quoi faire.

Je relève ces propos de ton post parce qu'ils sont symptomatiques de notre vision des personnes vivant dans la rue.

Tu as raison quand tu dis que les gens n'ont pas besoin de pitié, mais d'humanité. Un etre humain est un etre humain. Des personnes perdent beaucoup de leur dignité et de leur condition humaine en osant se metre dans la rue, et on les déshumanise en ne les regardant pas, en ne les aidant pas. La première des choses à faire, à notre niveau, est de ne pas les designer par le terme de SDF, "sans domicile fixe". En les désignant comme tel, nous portons nous même atteinte à leur dignité, à leur humanité, sans le vouloir. Nous faisons preuve de pitié en les inferiorisant. C'est un piège dans lequel nous tombons tous, malgré notre bonne foi et notre bonne volonté. Il suffit pour s'en apercevoir de faire l' experience sur soi même. Combien d'entre nous possédons un château..? Quelle serait notre réaction si à longueur de journée, on nous désignait sous le terme de "sans château"..? On s'aperçoit alors que nous nous définissons par ce que nous avons. Pourquoi alors definir quelqu'un par ce qu'il n'a pas. Les personnes qui ne vivent pas dans un logement vivent quelque part. Dans la rue, dans le métro, quelque part. Elle possèdent quelque chose. Leur humanité, leur dignité, qui ne dépendent pas du domicile.Quand nous remplacerons dans nos esprits la vision négative que nous avons malgré nous des gens vivant dans la rue en cessant de les définir par ce qu'ils n'ont pas, en les regardant comme nous nous regardons nous mêmes, nous aurons fait déjà beaucoup...