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L'affectisme


Savonarol

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Invité Out of Paprika
Invités, Posté(e)
Invité Out of Paprika
Invité Out of Paprika Invités 0 message
Posté(e)

Chassez vos plus bas instincts, ils reviennent la bave aux lèvres.

Troll volontaire.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

La religion ne plaît plus, non pas tant à cause des méfaits pour lesquels elle s'est illustré par le passé, mais surtout parce que la modernité a la volonté de faire sans. Il serait temps, non ? Quant au message de la religion, je le répète, il peut être bon, et c'est pour cela que la société moderne la tolère. La preuve en est par l'engouement pour les nouvelles spiritualités.

Je crois que renoncer à la religion, c'est compter sur le fait que tout le monde est apte à faire de la philo. Et comme ça n'est pas le cas, évidemment, c'est donc priver une écrasante majorité d'hommes d'un sens à leur vie.

En tout cas, il est faux de dire que la religion ne plaît plus. Elle n'a jamais autant eu le vent en poupe (on s'en rend pas compte en Europe, pays athée par excellence car soumis au marché comme règle politique et morale) .

En tout cas, les deux se mélangent à mon sens. Elles m'intéressent, moi.

Etre qualifié de fou dans une société où la folie est devenue la norme, c'est un grand compliment. Cela signifie que l'on possède encore sa santé mentale.

Jiddu Krishnamurti vous regarde ! ^^

" Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade "

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jiddu_Krishnamurti

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Membre, Marchombre, 33ans Posté(e)
Serguei Zoubatov Membre 4 440 messages
33ans‚ Marchombre,
Posté(e)

La religion ne plaît plus, non pas tant à cause des méfaits pour lesquels elle s'est illustré par le passé, mais surtout parce que la modernité a la volonté de faire sans.

A cause des méfaits pour lesquels elle s'est illustré? Pourquoi mentionner ses "méfaits" et jamais tout ce qu'elle a fait de bien? C'est marrant, ça.

La modernité a la volonté de faire sans la religion? C'est bien joli, mais faire QUOI? Vers quoi va la "modernité"? On n'en sait rien. Les lendemains qui chantent? On les attend toujours (et on les attendra toujours). Le bonheur de l'homme? C'est sûr que la société actuelle a l'air super heureuse et l'homme super content de son sort.

Et dire que la société moderne a la volonté de faire (faire on ne sait quoi) sans religion, c'est on ne peut plus faux. La modernité a reniée Dieu, mais l'a remplacé par l'être humain. Dépourvu de but de par son reniement, l'individu moderne se divinise lui-même pour ne pas sombrer. Ce qui ne l'empêche d'ailleurs pas de sombrer quand même. L'être humain est le nouveau dieu, la nouvelle religion de la modernité. Les "droits de l'homme" et la "liberté" sont les dogmes de cette religion, et quiconque n'y sacrifie pas est envoyé sur le bûcher.

Donc, pour résumer, l'homme moderne a décidé de faire sans Dieu. Faire quoi? Il n'en sait rien. Aller où? Il n'en sait rien non plus. Reniant Dieu, il a perdu toute mesure et tout but. Ultime rébellion de la créature contre le Créateur, cette volonté de s'affranchir de "chaînes" (qui n'en sont pas), de renier le but même de l'existence.

N'ayant plus aucun but, l'homme moderne se divinise lui-même dans une pathétique et vaine tentative de s'en trouver un.

Il serait temps, non ?

Temps de faire quoi? De sombrer dans la folie?

Quant au message de la religion, je le répète, il peut être bon, et c'est pour cela que la société moderne la tolère. La preuve en est par l'engouement pour les nouvelles spiritualités.

La société moderne ne tolère pas les religions. Elle fait au contraire tout pour les détruire. Et notamment en répandant cette idée foireuse que la religion concerne la vie privée, niant par là la dimension sociale du religieux. La société moderne tolère la religion? Officiellement, ouais. Mais instaure en même temps un climat irrespirable pour quiconque reste attaché à sa religion.

C'est comme de ne pas pêcher un poisson mais de polluer son lac avec des produits corrosifs. Oh, vous laissez le poisson vivre. Mais vous le tuez en modifiant son environnement.

Les nouvelles spiritualités ne sont pas des religions. Ce ne sont que des trucs spirituels, des tentatives foireuses de remplacer la véritable vie spirituelle, la véritable foi. Et surtout, ces "spiritualités" ne remettent pas en cause la divinité de l'être humain, donc évidement qu'on les tolère.

Jiddu Krishnamurti vous regarde ! ^^

" Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade "

http://fr.wikipedia....du_Krishnamurti

Je faisais plus référence à ma signature:

"Voici que le monde commence à ressembler au grotesque et sinistre conte d'Edgar Poe, où les derniers esprits sensés connaissent la camisole de force, tandis que les fous s'occupent activement de la direction et de l'administration générale de notre chère planète". Gustavo Corçao.

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Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Vous avez tendance à exagérer ! La religion est tout-à-fait acceptée de nos jours, dans les limites du respect de l'ordre social, bien évidemment (si vous venez pour faire une guerre sainte en France, vous risquez de vous sentir un peu rejeté, vous le comprenez bien).

PS. Je rajoute que vous êtes bien content qu'on vous tolère plus que vous ne tolérez l'athéisme !

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Membre, Marchombre, 33ans Posté(e)
Serguei Zoubatov Membre 4 440 messages
33ans‚ Marchombre,
Posté(e)

La religion est acceptée dans les limites de l'ordre social? Mais c'est bien ce que je dis. Et on construit un "ordre" social toxique envers la religion. Si bien que la religion est étouffée.

On me tolère? La bonne blague. Suffit de regarder comment on me qualifie dans les sujets "Religion". Alors que je me contente de rappeler des principes de bases de ma religion, on me taxe d'intégrisme, de fanatisme, d'extrémisme.

On me tolère? C'est cela, oui... On accepte que je crois en Dieu (mais on s'en moque, on nous tourne en ridicule), mais on refuse l'idée même que cette croyance puisse avoir des répercussions sociales. Et si l'on s'obstine à croire comme l'Eglise le demande, on se retrouve taxé de tous ces jolis noms qui vous discréditent dans le monde moderne.

Tolérance? Moi j'appelle ça de la haine hypocrite.

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Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Pour la rubrique Religion, je ne pourrais pas dire, je n'y mets pratiquement jamais les pieds...

Je veux bien croire qu'il y ait des critiques acerbes de certains envers la religion. C'est à vous de ne pas mettre de l'huile sur le feu. La religion n'apprend-elle pas "Celui qui a vécu par l'épée, périra par l'épée" ? Apprenez à accepter qu'il y a des gens parmi les athées que vos discours dérangent. Cela devrait plutôt vous servir à remettre en question votre comportement (je veux dire de proclamer qu'il n'y a que Dieu par-ci et Dieu par-là... à ceux qui n'en veulent pas). La leçon étant que la part sombre de l'homme, qui ressort de tout conflit, n'est pas réservé aux fanatiques religieux (un athée peut détester la religion, au moins autant qu'un religieux déteste l'athéisme). Faites donc avec cela. On ne vous empêchera jamais de vivre votre religion, si vous n'harcelez personne avec. C'est mon conseil, faites-en ce que vous voudrez.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Siri me donne des réponses qui dénote de ce que le balbutiement de l'IA donnera dans 10 ans, donc j'imagine que dans 20 ans, l'IA sera au niveau humain. .Et l'IA ayant été créé dans un but commercial et évoluant dans un monde commercial, il se fera fatalement à un moment ou un autre ce genre d'offre commercial pour satisfaire une part de marché que la composante politique individualiste actuelle condamne (via la prostitution)

Dès lors, une amie virtuelle ("tellement plus intéressante et rassurante que toutes ces femmes en chair et en os" et pour seulement 29€ /mois ) , des relations virtuelles, des vacances virtuelles pourquoi pas.

Je te présente Alice : http://www.pandorabo...5d922d97e345aa1

Tu peux lui parler, elle est sympa (mais anglophone).

Le fait est que ce que tu décris commence à émerger, notamment au Japon où la vie sexuelle devient compliquée, la pression sociale et conjugale trop forte et où on assiste à des tendances allant de la location de petite amie pour 1 heure de câlins et babillages, aux femmes en silicone high-tech, en passant par l'asexualité. Les japonais sont très forts en robotique, informatique et trouvent très vite des usages grand public.

Il commence donc à y avoir une marchandisation du rapport affectif. Marchandisation qui risque de devenir plus attirante que la charge qu'est une relation amoureuse et qui change déjà les moeurs. Au-delà des assistants sexuels mécaniques, on aura des assistants affectifs mécaniques ou virtuels (les dolls, fantasme ultime).

Certaines personnes dissocient déjà la sexualité du reste. Pourquoi ne pas dissocier aussi l'affectif et ne pas voir la société de l'individualisme et du consumérisme créer des substituts dont on saura se contenter, tout en diabolisant la relation de couple, qui peut très bien être réduite à une simple convention passéiste ?

Seulement, tout cela aurait un impact social puissant que les commerçants et les moutons ultra-individualisés ne voudront pas voir.

Il y a déjà des hommes qui tombent amoureux des real-doll. Imaginons une real-doll doté d'une IA. Ca n'est plus de l'ordre de la SF, on estime que l'IA existera aux alentours des années 2030, c'est demain.

Alors quand tout cela existera, quelle barrière pourrons-nous fixer pour empecher que cela soit considérer comme égal à une relation vivante?

Il y a des gens qui y travaillent, à la copine robotique.

On mettra du temps avant de considérer une relation avec une poupée comme égale à une relation de couple humain-humain. Mais pour comparer, il faut les moyens de comparer. Et l'accoutumance à la facilité peut rendre la relation réelle décevante, effrayante ou compliquée. Sachant que la tendance à aller à la facilité et au confort est un moteur puissant (et rentable), on peut envisager un scénario catastrophe où les humains seraient totalement indépendants, pourraient choisir l'affectif, le sexe et la procréation comme des marchandises... ce qui laisse entrevoir un terrifiant lobby marchand et influent car pour tout ça, il nous faudra des intermédiaires de ce genre.

On aurait donc délégué l'amour et l'affection au Grand Marché, et pourquoi pas l'amitié... La relation humaine deviendra marchandise. Dès lors, nous appartiendrons-nous encore ?

Ça, ça me fait plus flipper que cette question de légitimité du substitut affectif. On en use tous, et rien ne dit que les relations inter-humaines ne sont pas partiellement illusoire, partiellement substituts.

==========

A force de vivre au milieu des machines, l'homme finit par être conditionné par la machine. Il risque donc d'être transformé avant même d'avoir pris conscience du problème. Quelle problème ? L'illusion de croire que la machine est un objet neutre (ou confortable) dont l'homme est le maître.

Oui. De plus, la création de certaines machines est le fruit d'un début de changement de moeurs. C'est leur démocratisation et leur banalisation qui vont changer en profondeur nos moeurs et l'influence de la machine sur nous, nos rapports.

@ Octocyne :

Source de confort ? Ce confort que me procurerait ce petit robot dont je serais tombé amoureux... n'est-il pas celui du paresseux/peureux/complexé qui n'a pas le courage d'affronter la vraie vie, de prendre des risques et d'assumer ses responsabilités en sortant de la cellule familiale pour voler de ses propres ailes, mais qui préfère prolonger un stade immature de domestication jusqu'à 30 ans en jouant avec ses game-toys et son robot simulateur d'affects ?

Je reprends encore l'exemple du Japon. C'est exactement ça. Pas forcément par immaturité mais parce que la vie d'adulte effraye les jeunes, et la vie conjugale encore plus (surtout les mecs). Il faut dire qu'on attend beaucoup du mari japonais. C'est pour ça qu'on voit naître tout un tas de changements de moeurs, d'assistance sexuelle et affective, de marché des robots ou poupées.

Cette peur est un marché. Ce n'est pas tombé dans l'oreille de sourd. C'est un pays à regarder attentivement si la question vous intéresse.

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

La marchandisation de l'affectif ne date pas d'aujourd'hui. La littérature en est la première étape. Combien de personnes lisent la vie des autres car ils ont l'impression de ne pas avoir de vie eux-mêmes. Le bovarisme lui non plus n'est pas un phénomène nouveau. Donc, d'une part je relativiserais, d'autre part je dédramatiserais. Nous sommes tous par définition des consommateurs et cela ne date pas daujourd'hui. Le tout est de savoir faire la différence entre réalité et fiction, voire le fictif sachant que la fiction et le fictif peuvent eux aussi nous ouvrir des horizons et nous faire vivre des expériences. Tout est dans la conscience que nous avons des choses ou de l'aveuglement que nous pouvons avoir vis à vis de ces choses.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Il y a environ un an, j'ai testé certains sex-toy pour homme ( :hehe: )

Ca vient du Japon et c'est bluffant, c'est vrai. Ils sont très forts pour recopier la sensation d'un vagin ou d'une bouche, mais après l'éjaculation, quand on se retrouve avec un tube en latex dans les mains, on est envahi par une immense impression de vide et de honte. Les japonais n'ont plus cette honte parce-qu'ils ont évacués ces barrières de l'estime de soi, ils se rendent dans des cafés-branlettes (je ne me souviens plus du nom exact) pour s'astiquer comme on boit un verre. Les rapports humains empiétant trop sur le travail, ils y renoncent. Et leur nature n'étant pas à la rébelion mais à la discipline (parfois jusqu'à l'extrême) ils ne se révoltent pas.

J'ose espérer que de l'occident viendra un sursaut. (car c'est mieux de faire l'amour en vrai que de se secouer l'asperge dans un tube)

La marchandisation de l'affectif ne date pas d'aujourd'hui. La littérature en est la première étape. Combien de personnes lisent la vie des autres car ils ont l'impression de ne pas avoir de vie eux-mêmes. Le bovarisme lui non plus n'est pas un phénomène nouveau. Donc, d'une part je relativiserais, d'autre part je dédramatiserais. Nous sommes tous par définition des consommateurs et cela ne date pas daujourd'hui. Le tout est de savoir faire la différence entre réalité et fiction, voire le fictif sachant que la fiction et le fictif peuvent eux aussi nous ouvrir des horizons et nous faire vivre des expériences. Tout est dans la conscience que nous avons des choses ou de l'aveuglement que nous pouvons avoir vis à vis de ces choses.

Pas d'accord : l'art relève du rêve, pas du commerce. Si l'art relevait d'une dimension commerciale intrinsèque, alors il n y aurait que des artistes au pouvoir, pas des avocats.

Le propre de l'art, la littérature en l'occurence, c'est qu'il est censé être détaché un maximum de sa dimension commerciale. On est pas artiste pour devenir riche, et les bouquins, la culture, est logiquement en accès gratuit via l'école et les bibliothèques nationales.

Le livre ne se substitue pas à l'affectif, il élargit les horizons du lecteur en l'aidant à se construire un schéma de représentation propre via le rêve et la beauté. La littérature créé "le rouge et le noir" ou "l'éducation sentimentale", le marché créé les real doll.

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)
Il y a environ un an, j'ai testé certains sex-toy pour homme ( hehe3.gif )

Ca vient du Japon et c'est bluffant, c'est vrai. Ils sont très forts pour recopier la sensation d'un vagin ou d'une bouche, mais après l'éjaculation, quand on se retrouve avec un tube en latex dans les mains, on est envahi par une immense impression de vide et de honte.

Tes attentes étaient peut être trop fortes. La masturbation ne remplace pas l'amour.

Le livre ne se substitue pas à l'affectif, il élargit les horizons du lecteur en l'aidant à se construire un schéma de représentation propre via le rêve et la beauté.

Dans le meilleur des cas, oui. Tout dépend du terrain psychologique du récepteur. Ca n'est pas aussi simple que ca!

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Serguei ?

Vous (ou tu, je sais plus !) nous parlez de vraie vie spirituelle.

Je n'ai rien contre a priori, ça me semblerait même plutôt sympa.

En tout cas propre à l'homme en comparaison aux animaux.

Et cela sous entend une grande "richesse".

Vous pouvez nous en dire plus ?

Qu'est-ce qui est spirituel, qu'est-ce qui ne l'est pas, comment améliorer notre spiritualité?

Nous donner des exemples de ce qu'elle est vraiment ?...

Et notre affectivité, aussi par rapport à la spiritualité puisque c'est le sujet comment la définir ?

Faites-en l'éloge !

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)
Donc, pour résumer, l'homme moderne a décidé de faire sans Dieu. Faire quoi? Il n'en sait rien. Aller où? Il n'en sait rien non plus.

Ce n'est pas tout à fait ça. Le passage est celui de caractères tournés vers la recherche du bien, à des subjectivités occupées à fuir le mal, la douleur, l'effort. Mais donc les seconds ont une sorte d'obsession du bien-être et vivent du même coup dans un inconfort permanent : ils sont hypersensibles à toute contrariété. Outre qu'ils ne comprennent plus toujours très bien le sens de l'existence. "Le moine ne savait pas que sa cellule était "inconfortable". Il lui arrivait de mourir de froid sans interrompre sa prière pour autant. Cela ne risque pas d'arriver à celui dont nous parlons. Sa première pensée est d'allumer un feu." Manent, La cité de l'homme.

Mais quant à en faire des dieux... C'est la comparaison avec le passé qui l'induit, mais au delà, je crois qu'elle n'a pas vraiment de pertinence : dieu est mort. Allons plutôt en Inde, voir des hommes devenir des dieux.

Désolé pour le hs, je sors.

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Membre, Marchombre, 33ans Posté(e)
Serguei Zoubatov Membre 4 440 messages
33ans‚ Marchombre,
Posté(e)

Pour la rubrique Religion, je ne pourrais pas dire, je n'y mets pratiquement jamais les pieds...

Vous devriez, c'est parfois assez édifiant.

Je veux bien croire qu'il y ait des critiques acerbes de certains envers la religion. C'est à vous de ne pas mettre de l'huile sur le feu.

Voilà. J'ai le "droit" de croire en Dieu, mais faut que je ferme ma gueule pour pas choquer les autres. En revanche, eux peuvent dire ce qu'ils veulent sur moi, sur ma croyance, et là pas de problèmes.

Je lisais il y a quelques mois une remarque excellente sur les critiques envers le Christianisme. Elle disait que les critiques ne cesseront que quand le Christianisme aura abandonné tous ses idéaux, tous ses dogmes, toutes ses croyances. Quand le Christianisme ne sera plus le Christianisme.

Apprenez à accepter qu'il y a des gens parmi les athées que vos discours dérangent.

Et parce que cela les dérange, je devrais fermer ma gueule?

Et ensuite, ça vient prétendre que je peux croire sans être inquiété ou gêné en quoi que ce soit.

Cela devrait plutôt vous servir à remettre en question votre comportement (je veux dire de proclamer qu'il n'y a que Dieu par-ci et Dieu par-là... à ceux qui n'en veulent pas).

"Si vous ne voulez pas gêner, cessez donc d'être catholique". Voilà en gros ce que signifie votre "conseil".

On ne vous empêchera jamais de vivre votre religion, si vous n'harcelez personne avec.

Sauf que la réalité prouve le contraire. Croire en Dieu a des implications dans le domaine social. Ce qui amène à des confrontations avec des idéologies qui s'opposent à Dieu ou aux implications susnommées.

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Membre, 30ans Posté(e)
maxime0805 Membre 767 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Sauf que la réalité prouve le contraire. Croire en Dieu a des implications dans le domaine social. Ce qui amène à des confrontations avec des idéologies qui s'opposent à Dieu ou aux implications susnommées.

Je suis athée, mon ami le plus proche est profondément croyant. On a eu de nombreuses discussions sur la religion, Dieu, la foi et sur des tas d'autres choses.

J'ai aussi habité toute mon enfance dans des pays musulmans, et j'ai donc de nombreux amis musulmans avec qui je parle des mêmes sujets.

De ces discussions je ne me suis pas seulement aperçu qu'il est possible de discuter sans s'affronter, mais aussi - et surtout - qu'il a vraiment fallu dans toutes les confrontations à propos de Dieu que les partisans des deux côtés mettent un point d'honneur à emmerder les autres.

Parce que socialement, il n'y a rien qui pousse à la confrontation d'idéologies si au moins un des deux partis respecte l'autre.

Voilà la réalité.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Si l'homme parvenait à créer un traitement , un programme, qui lui permettait de ne plus subir son vide affectif en cherchant la compagnie des autre, un programme qui comblerait via une suite de procédés mécaniques ou informatiques, son besoin d'être accompagné (en amour ou en amitié) , cela serait-il moralement admissible ?

Il faut absolument que tu ailles voir "Her", le dernier film de Spike Jonze, qui traite précisément de ce sujet.

Il existe déjà dans la société une multitude de moyens artificiels pour remplir un vide affectif: un forum web peut en être un. Mais aussi un jeu vidéo, ou une machine de vidéo-poker.

La question n'est pas tant de savoir si c'est moralement acceptable, mais bien plutôt si cela va dans le sens de l'élévation de la société.

A priori, il semble clair que la chose ne serait pas viable pour l'ensemble de la société, ne serait-ce que parce que de tels procédés diminuent les occasions de rencontre entre les individus et donc les chances de reproduction. Pourrait-on par contre envisager l'existence d'une plèbe affectivement dopée, afin d'exécuter les basses besognes nécessaires à la vie du tout ?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Savonarol dit :

"L'histoire de ton chien m'a touché parce-que il y a une notion de douleur, qui en fait l'humanise à mes yeux (loin de l'animaliser) , je crois que les animaux ont précisément une âme lorsqu'ils se rapprochent de ce qui est un comportement affectif gratuit, et que finalement ils souffrent des mêmes désordres affectifs que certains hommes."

Oui ! Moi aussi en me souvenant de cette histoire, j'étais ému, et débordant de tendresse pour ce chien qui comme vous dites s'en trouve très humanisé.

En revanche je ne comprends pas trop la réaction de Serguei qui rejette ça d'un bloc : "On n'est pas des chiens" !

Je n'ai rien voulu démontrer du tout ! Juste présenter un exemple réel. Une douleur, une souffrance, une affection ne peuvent être niées sans danger je crois. Il nous incombe de faire avec.

Est-ce que ce chien commettait un péché à dépasser ainsi sa condition naturelle d'animal ?

Les réactions "religieuses" se voulant arbitres absolus du bien et du mal, me font peur là qui semblent manquer d'humanité.

"On n'est pas des chiens" !

ben je pense que tu fais dans l'anthropomorphisme...

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Mais pas du tout !

Un chien reste un chien.

Je vais pas vous traiter d'anthropophiles !

ça vous émeut pas vous, cette chienne qui n'a pas de petit et qui adopte Pluto ?

Si c'est le cas c'est que vous êtes des brutes !

C'est un peu triste, mais c'est aussi BEAU !

Parce qu'elle a résolu son problème affectif en passant par un certain symbolisme

Instinctif peut être mais symbolique quand même, ce qui dénote d'une certaine élévation.

Je pense qu'il y a une gradation.

Et il faut noter le fait que les mammifères (nous inclus) avons en commun cette faculté de sentiments, d'émotion, d'affectivité.

Ce qui change pour nous, humains, ce sont surtout nos facultés intellectuelles qui ont été décuplées,

Mais la base, l'incitation, les motivations sensibles, restent très proches.

Je veux dire que souvent, nos facultés intellectuelles restent au service de notre affectivité.

(Je pense ne rien dire là que de très banal.)

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Est-ce que l'amour doit avoir une dimension humaine, est-ce que l'amitié doit avoir une dimension humaine, puisque dans le monde contemporain, l'âme n'existe pas, que perdrait-on à n'avoir comme amis que des machines sans âmes, pourvu qu'elles sachent singer le comportement humain sentimental avec brio ?

Ne perdrions pas cette présence d'autrui qui confirme notre propre présence au monde ? Ne perdrions pas cette singularité d'autrui qui confirme notre propre personnalité ?

De plus, cette machine à reproduire de l'affect ne restera qu'un objet incapable de dignité/indignité, c'est-à-dire de valeur attribuée aux personnes dans le groupe.

Tout objet de consommation, aussi sophistiqué soit-il, est remplaçable ; il a un prix, une valeur marchande. La personne humaine en revanche est irremplaçable, elle n'a pas de prix. L'homme ne peut grandir sans interaction ni valorisation sociale. La marchandisation de l'affect conduit donc aux impasses grandissantes de la réification d'autrui et de la servitude volontaire.

Ce n'est pas la liberté - pourtant proclamée par l'ultra-libéralisme - que de consentir à aliéner sa liberté à ce point.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

"On n'est pas des chiens" !

ben je pense que tu fais dans l'anthropomorphisme...

L'humain est capable de reconnaître les émotions chez les siens mais aussi chez d'autres animaux (et vice-versa : nous sommes même transparents pour pas mal d'animaux). Si nous sommes forts pour nous projeter, ça ne veut pas dire que nous le faisons sur une base totalement inexistante et illusoire. Les émotions des animaux sont surement différentes des nôtres mais il est probable aussi que chez les mammifères supérieurs, il y ait beaucoup de points communs avec les nôtres.

Le chien qui trouve un substitut, peut-on affirmer qu'il ne s'agit que d'un instinct ? Même en constatant un état de tristesse émotionnelle ou de manque affectif avant l'utilisation de son doudou (avec effets) ? A moins d'avoir sur les animaux un regard définitif établissant les limites de leur psyché... mais sur quelles bases ?

D'autre part, les humains utilisent parfois les animaux comme substituts affectifs à l'enfant, la famille, le compagnon. Il est aussi prouvé que le chien de famille fait partie de la meute, autant pour les humains que pour le chien. L'affection et l'attachement existent.

La nouveauté, c'est qu'on pourrait aller vers des substituts affectifs artificiels ressemblants de plus en plus à l'humain, voire le remplaçant sur plusieurs plans. Je ne sais pas s'il y a des nouveautés concernant les neurones-miroirs mais à n'en pas douter, ce seront des substituts très efficaces et en imaginant leur démocratisation, on peut très bien se demander comment cette ingérence pourra modifier les rapports humains.

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  • 3 semaines après...
Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Ca m'a fait penser tout de suite à ce cours du rav Chaya :

http://youtu.be/qK3HdpQyvxw

Il fait souvent allusion au chien pour distancier l'homme de l'animal, l'animal qui lui n'est soumis qu'à son instinct où l'homme peut exercer un travail sur lui-même.

Il explique que les péchés sont des retours consentis à l'état animal (baver devant un os ) .

Il prend très souvent l'exemple du chien d'ailleurs (par soucis de pédagogie) , et finalement je trouve que c'est pas le mieux choisi. Mais peut-être le rav n'a pas de chien ?

Il faudrait que je lui pose la question ( et je vais le faire de ce pas ^^, je vous mettrai sa réponse ici ! )

J'ai la réponse du Rav Ron Chaya à ma question, la voici :

Les animaux n’ont pas que des instincts égoïstes, ils peuvent aussi parfois avoir des instincts altruistes.

La différence entre l’animal et l’homme est que l’animal sera toujours poussé par son instinct sans qu’il ait eu auparavant un choix entre deux pulsions instinctives, l’une bonne et l’autre mauvaise, il suivra aveuglément la pulsion la plus forte chez lui.

En revanche, l’homme, même s’il a aussi un instinct bestial et un instinct divin, peut décider selon lequel agir.

Dans cette mesure, il possède le libre-arbitre contrairement à l’animal.

Au revoir,

Rav Ron Chaya

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