Les philosophes.

Rousseau a abandonné ses enfants.

Nietzsche est devenu fou.

Kant organisait ses jours sur un même modèle qu'il avait décidé, qu'il suivait maniaquement (sauf par deux fois. 1/ à cause d'une tempête. 2/ le jour de la révolution française).

Heidegger a soutenu Hitler.

Platon entendait des voix.

etc, etc...

Que cache réellement l'apparence si honorable des philosophes ?

Mon prof de philo de Terminale m'avait répondu : " Attention, si l'on regarde par le trou de la serrure, on peut voir un monstre à la place d'un grand Homme ! "

Il y aurait beaucoup d'exemple, et pas que concernant les grands philosophes. Les grands mathématiciens et physiciens étaient/sont aussi un peu "en dehors" de la société. Après, ça n'est surement pas une généralité non plus.

Le fait est que pour ces grands Hommes ont fait de grandes choses justement parce qu'ils ne percevaient pas le monde comme le reste de leur société. Et le fait de ne pas percevoir la même chose que la majorité vous place souvent dans les rangs des gens bizarres, voir des fous.

"Il n'y a pas de génie sans un brin de folie"

.

Vous confondez "philosophe" et "sage". Il y a peu de sages reconnus : Socrate, Jésus, Gautama (Bouddha), Gandi, et peut-être Mandéla.

Le terme "reconnus" est un peu fort dans certains cas, non ?

Et même Gandhi ou Mandéla ont sans doute leur part sombre, tout comme les fameux philosophes.

Vous confondez "philosophe" et "sage". Il y a peu de sages reconnus : Socrate, Jésus, Gautama (Bouddha), Gandi, et peut-être Mandéla.

Pour Mandela il faut attendre qu'il soit canonisé .

Le plus important n'est pas de vénérer les philosophes connus mais tenter d'en devenir un.

Et Diogène se comportait comme un chien arrogant et insultant.

Schopenhauer était un excentrique misanthrope.

Sade, ce n'est plus la peine de le présenter.

Pascal se flagellait en fin de vie.

Bref, ça se trouve, oui.

Mais comme l'a dit quelqu'un, ce n'est pas la majorité non plus, et c'est vrai pour pas mal de choses.

Maintenant, oui, la question peut se poser : faut-il juger d'une philosophie avec son auteur, ou non?

Que cache réellement l'apparence si honorable des philosophes ?

Des hommes...

(et quelques femmes)

Le terme "reconnus" est un peu fort dans certains cas, non ?

Et même Gandhi ou Mandéla ont sans doute leur part sombre, tout comme les fameux philosophes.

Je dis reconnus car il se peut que d'autres soient ignorés. Quant à la sagesse, on ne l'a pas de naissance. Elle est un long cheminement. "Certains sont toujours en quête, d'autres disent qu'ils ont trouvé, et d'autres encore disent qu'il n'y a rien à trouver," d'après Montaigne. Vous êtes des troisièmes ? Ce n'est pas le but mais le chemin qui y mène qui importe.

Maintenant, oui, la question peut se poser : faut-il juger d'une philosophie avec son auteur, ou non?

Oui, mais non de la manière que le vulgaire l'entend, c'est-à-dire selon l'équation "auteur à la morale douteuse = mauvaise philosophie".

Par exemple, Nietzsche avait beaucoup d'estime pour Schopenhauer et de respect pour sa philosophie non parce qu'il était d'accord avec les conclusions morales de la philosophie schopenhauerienne, mais bien parce que pour lui, Schopenhauer éclairait d'une lumière à la puissance et à la clarté inégalée la trajectoire du nihilisme occidental. L'influence de Schopenhauer fut donc déterminante sur la carrière philosophique de Nietzsche.

C'est dire qu'un philosophe qui ne nous correspond pas peut tout de même, par l'acuité de sa pensée, nous éclairer quant à ce que nous sommes et voulons.

Il faut éviter d'aborder les philosophes comme des modèles moraux, mais bien plutôt comme des pourvoyeurs d'occasions de réfléchir.

Je dis reconnus car il se peut que d'autres soient ignorés. Quant à la sagesse, on ne l'a pas de naissance. Elle est un long cheminement. "Certains sont toujours en quête, d'autres disent qu'ils ont trouvé, et d'autres encore disent qu'il n'y a rien à trouver," d'après Montaigne. Vous êtes des troisièmes ? Ce n'est pas le but mais le chemin qui y mène qui importe.

Le début de la sagesse est l'humilité et considérer que l'on ne sait rien ;

celui qui se cherche peut se trouver, mais celui qui pense s'être trouvé et le fait savoir , se cherche encore et encore ...

Le début de la sagesse est l'humilité et considérer que l'on ne sait rien

Es-tu bien certain que ce soit humble ?

Es-tu bien certain que ce soit humble ?

Pourquoi cela ne le serait pas ? La sagesse serait -elle plus compatible avec l'orgueil ? ou autre chose ? le silence peut-être ?

la voie intra ...

Et pourquoi cette demande insistante de certitude ? Cette réflexion ne pourrait -elle pas être en adéquation avec l'idée que l'on peut se faire de la sagesse ? Toutes réflexions, issuent de ces caractéristiques principales qui définissent les prémices de la sagesse, ne seraient pas valables dès lors qu'elles sont émises ?

La sagesse serait -elle plus compatible avec l'orgueil ? ou autre chose ?

Sans parler de sagesse : est-il bien humble, celui qui pense ne savoir rien ? Pas celui qui prétend, celui qui éprouve ce doute en effet. En l'imaginant, je ne suis pas certain que l'humilité soit ce qui le caractérise le mieux.

Il était bienvenu de ta part de faire débuter la philosophie au très laid Socrate.... Ca me fait réfléchir, voilà tout

Bien évidemment !

mais qui peut apprécier et soutenir un homme qui écrit qu'il faut aimer , aider , apporter aux hommes tout ce que l'on peut et en même temps , être la pire raclure de première et faire tout l'inverse ?

La philosophie passe par l'acte envers l'autre car sans l'autre, point de philosophie , il n'y a que rumination stérile

Ma foi, c'est une question légitime.

... À laquelle je répondrai que ce n'est pas le rôle d'un philosophe que de distribuer les commandements et de dire de quelle manière l'un doit se comporter. Son rôle est de forger des pensées qui puissent approfondir notre connaissance de la vie et de l'homme, et ainsi contribuer à la réflexion éthique de chacun. Il est possible que sa pensée l'amène en bout de ligne à émettre des recommandations éthiques mais ces recommandations demeurent tributaires des connaissances établies en chemin.

Ainsi, lorsque Nietzsche condamne la religion chrétienne et exhorte chacun à développer une pensée libre, on peut certes se dire "bah, l'homme est devenu fou, sa philosophie ne vaut que dalle !", mais de la sorte, on ferme les yeux sur toute une vie de travail d'analyse psychologique et anthropologique à propos de l'élaboration des valeurs et de la morales occidentales ayant mené le philosophe à établir que la religion chrétienne a été bâtie sur le ressentiment, la mauvaise conscience et un esprit de nivellement par le bas.

Maintenant, se consacrer une vie entière à observer ses semblables, à les analyser sous toutes leurs coutures, à les saisir dans ce qu'ils ont de plus détestable, à s'isoler afin de pouvoir avoir le temps d'écrire, à sacrifier toute possibilité de vie familiale, de descendance afin d'avoir le loisir de réfléchir, à se consacrer à l'étude des philosophies passées, à fréquenter des hommes morts depuis des siècles, et bien tout cela peut certes entamer un homme. Peut-être même le pousser jusqu'à la folie. Mais cela ne signifie certainement pas que ces trouvailles, obtenues à dur prix, soient sans valeur, au contraire.

Le début de la sagesse est l'humilité et considérer que l'on ne sait rien ;

celui qui se cherche peut se trouver, mais celui qui pense s'être trouvé et le fait savoir , se cherche encore et encore ...

"La véritable ignorance s'ignore elle-même."

"Nul ne pose de questions. Ni celui qui sait, d'autant qu'il sait. Ni celui qui ignore, car pour s'enquérir, il faut savoir de quoi l'on s'enquiert."

Montaigne

Le début de la sagesse est l'humilité et considérer que l'on ne sait rien ;

Un philosophe qui ne croirait pas lui-même à ce qu'il ditmériterait-il qu'on s'y intéresse ?