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Finalisme et sexualité

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Membre+, 51ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 768 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

La finalité intrinsèque de la sexualité, c’est la perpétuité de l’espèce, par le biais de la procréation.

[/size]

Du coup je me demande l'intérêt du plaisir sexuel, qui, rappelons-le, peut exister sans partenaire (masturbation) voire sans toucher (rêve érotique). Car au fond si la sexualité/procréation n'était qu'un instinct, pas besoin de ça, non ?

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Membre, Greuh, 43ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
43ans‚ Greuh,
Posté(e)

en gros, on devrait interdire le sexe pour le plaisir si j'ai tout suivi ? vu que ça ne sert que pour la reproduction

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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)

Simplement demande-toi quelle espèce se reproduira le mieux, celle qui a du plaisir dans l'acte sexuel ou celle qui n'en a pas ? De ce fait, laquelle a le plus de chance de survivre ?

Le plaisir, et même le sexe d'ailleurs, ne sont pas présents partout dans la nature, mais principalement chez les espèces les plus complexes. (on parle d'évolués souvent, mais par erreur) Celles-ci ont un instinct de survie très développé, bien plus que les formes simples. (Pour de nombreuses espèces, le sexe implique le décès)

Or, si l'instinct de survie dépasse l'instinct de reproduction, dans un monde de combat, l'espèce va, à la moindre complexité (catastrophe naturelle) disparaître bien plus rapidement qu'une espèce qui a développé du plaisir dans la reproduction, puisque celui-ci s'ajoute à l'instinct de reproduction.

À la longue, le plaisir finit donc par s'instaurer et demeurer. D'ailleurs, on notera que le plaisir n'est pas uniformément réparti. Comme je le disais, chez les formes simple, il est probablement inexistant, la notion même de plaisir ne devant pas exister. Mais chez certaines espèces, seule l'un des deux partenaires a du plaisir.

La raison est à nouveau évolutive. Principalement chez les prédateurs, quelle espèce va survivre le mieux ? Celle qui favorise toute forme de reproduction, même entre individus dégénérés et les autres, ou celle qui va créer une compétition entre les deux sexes ? Typiquement, la femelle peut n'avoir pas de plaisir, de la sorte, les mâles doivent la forcer, et ce sera le plus costaud qui y arrivera, d'où une capacité à survivre à nouveau plus importantes que pour d'autres races.

Dans d'autres cas, au contraire, le plaisir a besoin d'être partagé, par exemple, quand trouver un partenaire est compliquée. En ce cas, l'espèce qui a le plus de chance de survivre sera sans aucun doute celle qui donne un intérêt aux deux partenaires de chercher le sexe.

Il faut bien considérer qu'on parle ici d'évolution qui se produit sur des millions d'années, avec tous les impondérables qui vont avec. Évidemment, l'évolution elle-même n'a pas de "finalité". Ce n'est pas volontairement que la nature administre le plaisir d'une manière ou d'une autre. En revanche, la question à toujours se poser est: "quelle espèce a le plus de chance de survie entre ça et ça". Car tôt ou tard, un changement climatique ou quoique ce soit d'autres, va faire que l'espèce sera mise en danger. Et de fil en aiguille, certaines survivent, d'autres pas.

@Dalek: on est dans une discussion sans troll, y a pas de Salvonarol ou de types du genre, essaye d'arrêter les interventions agressives, ça plombe le niveau du débat.

Modifié par casdenor
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Membre, Greuh, 43ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
43ans‚ Greuh,
Posté(e)

ça n'était pas aggressif, dommage que tu le prennes comme ça, je t'ai connu moins paranoïaque

Le sexe pour le sexe n'a pas d'intérêt pour moi, a vrai dire le sexe en général n'a pas d'intérêt pour moi, de fait j'ai bien plus de recul que beaucoup d'autres sur le sujet car ma vision de ça est dépassionnée au possible.

Le fait est que chacun semble vouloir dire que tel ou telle chose est bien ou mal, de fait j'amène une question certes cynique mais surement pas dénuée de sens

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Membre+, 51ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 768 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Simplement demande-toi quelle espèce se reproduira le mieux, celle qui a du plaisir dans l'acte sexuel ou celle qui n'en a pas ? De ce fait, laquelle a le plus de chance de survivre ?

Mais à ce moment-là, selon du simple bon sens :blush: , le plaisir n'accompagnerait que l'acte procréatif - à savoir la pénétration d'un vagin par un pénis - et serait systématique dans l'acte, afin d'encourager la perpétuation de l'espèce. Sinon c'est du gaspillage.

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Membre, 50ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

Mais à ce moment-là, selon du simple bon sens :blush: , le plaisir n'accompagnerait que l'acte procréatif - à savoir la pénétration d'un vagin par un pénis - et serait systématique dans l'acte, afin d'encourager la perpétuation de l'espèce. Sinon c'est du gaspillage.

Ocytocine, très intéressée, je vois...

bave.png

J'avais prévu un vers qui rime avec ton pseudo, mais bon... non. whistling1.gif

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Le problème est que, en parlant de finalité intrinsèque naturelle, on donne une sorte de conscience à la nature.

"une sorte de conscience" mais pas nécessairement si tu prends la définition suivante :

"La finalité intrinsèque est l'organisation interne des éléments naturels, qui leur permet de persister dans l'être et d'agir par un concours ordonné de causalités intérieures."

Réduire la sexualité à la simple reproduction, c'est très réducteur (et ça fait passer l'idée que toute sexualité déviant de l'hétérosexualité sans moyens contraceptifs n'est pas naturelle).

Sans réduire la sexualité à la reproduction, la simple existence du mécanisme naturel de reproduction nécessaire à la survie d'une espèce, devrait tous nous amener à nous poser la question d'une finalité naturelle non ?

Pourquoi les espèces se reproduisent-elles ?

Mais c'est cette idée que la vie, c'est la reproduction qu'il faut bien intégrer.

Imaginons en effet un "premier organisme", une cellule simple. On peut le définir comme une structure qui se différencie qui est séparée du reste du milieu naturel (par quelque membrane par exemple).

Eh bien, si cette structure ne se reproduit pas, elle finira par disparaître tôt ou tard. Sans suite.Elle n'est pas un organisme, n'est pas vivante ! En fait la vie est obligatoirement la formation d'une structure quelconque, mais autour de ce principe obligatoire de "reproduction".

Et c'est ce principe de reproduction qui doit être préservé DANS TOUS LES CAS et dans tous les êtres vivants.

C'est le principe de la finalité vu à l'envers :

Tous les organismes qui ne se reproduisent pas sont systématiquement éliminés !

(…)

Autant dire que cet "instinct" de reproduction est plutôt bien encré en chacun de nous.

Et nous savons que pour nous, la reproduction passe par la sexualité.

Mais revenons par l'imagination à cette première structure qui du fait qu'elle peut se reproduire (ou si vous voulez qui est ainsi faite qu'elle ne peut pas ne pas se reproduire = mécanisme) peut être appelée organisme vivant.

Il faut raisonner à l'envers : puisque nous savons le résultat à savoir qu'elle va se reproduire, comment doit-elle se comporter pour se reproduire ?

Ce qui me dérange, c'est cette impression qu’on trouve tous les contournements possibles (pourquoi "il faut raisonner à l’envers" Qui l'a décidé ?) pour ne surtout pas envisager de finalité. Parfois je me demande si vous ne vous empechez pas de vous poser des questions qui dérangeraient une certaine vision du monde ?

Pourtant Balquière tu présentes la reproduction comme un "principe obligatoire qui doit être préservé" pour que l’espèce ne disparaisse pas. Mais quelle est cette force qui pousse les espèces à se reproduire ? Ce n'est pourtant ni un besoin ni un hasard ?

il faut dire que la sexualité est une obligation pour chaque espèce car , sans cela pas d'avenir pour elle .on attrape pas les mouches avec du vinaigre ( expression ) donc , acte sexuel = récompense qui est le plaisir .

les mammifères , dont l'ètre humain est , psychologiquement le plus évolué , en principe ,traite de la sexualité sur d' autres niveaux qui seraient plus subtile et plus compliqués . peut-être que la sexualité est la finalité pour la reproduction , mais pas pour l'étre humain qui recherche toujours dans toute chose un plus ?

Oui, il ne s’agit pas de finalité consciente, on est bien d’accord que les hommes n’ont pas dans chacun de leurs actes sexuels un but de se reproduire. On pose ici la question d’une finalité intrinsèque à la nature, d’un système naturel et ordonné qui placerait la reproduction au service de la préservation de la vie. Tu vas d’ailleurs dans ce sens quand tu écris "La sexualité est une obligation pour chaque espèce, sans cela pas d’avenir pour elle".

Modifié par Théia
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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)

Oui, dans un monde parfait. Mais l'évolution est du bricolage. Des erreurs qui s'installent demeurent ou disparaissent.

Oh, il y a beaucoup de questions qui se posent. Un des contre de cette conception est l'existence de la prostate. Qu'est-ce qu'elle fout là ? Pourquoi est-ce qu'elle existe, quel est, en somme, son avantage en terme évolutif ? Difficile à dire.

Personnellement, j'ai tendance à penser que l'évolution a fait que les espèces ont pris des chemins différents, certaines finissant par se concentrer sur le plaisir, et donc, à avoir de plus nombreux points érogènes que d'autres. Je pense que l'espèce humaine en fait partie, comme d'autres d'ailleurs. (j'ai tendance également à penser que la civilisation est dans le même schéma évolutif d'ailleurs, mais pas le sujet)

Il y a, pour chaque espèce, du grand n'importe quoi dans l'évolution. Mais on risque de dévier du sujet malheureusement si je pars là-dedans. (par exemple: l'oeil de l'homme est inversé, c'est le cerveau qui refait la conversion des données ce qui est complètement stupide dans l'idée d'un plan établi)

Le point est, à mon sens, que la procréation n'est en effet pas une finalité, mais bien une conséquence, un aboutissement de la recherche de plaisir. Que celui-ci soit aléatoire ou constant pourrait être expliqué de manières diverses et variées (là encore, n'y a-t-il pas une introduction d'un déséquilibre entre les deux sexes qui permet plus de challenge de la part de l'un des deux, éliminant les éléments faibles par ce biais ? C'est une hypothèse) mais le fait est que le sexe pour la reproduction n'est pas pertinent.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

en gros, on devrait interdire le sexe pour le plaisir si j'ai tout suivi ? vu que ça ne sert que pour la reproduction

Apparemment t'as pas tout suivi non. C'est pas parce que le soleil est indispensable à la vie sur Terre, qu'il est interdit de s'en servir pour faire bronzette l'été sur la plage hein^^

Modifié par Théia
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Membre, Marxiste tendance Groucho, 62ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 400 messages
62ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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Le seul finalisme que j'ai expérimenté est le suivant:

- tiens, si on faisait des enfants maintenant ? Entre les études, l'installation dans la vie professionnelle, le projet etait déjà finalisé depuis longtemps, mais il fallait trouver le moment ad hoc.

Ca à été plus une question de timing qu'autre chose.

Parce que faire des enfants, c'est assez rapide, facile, agréable, mais on en prends au minimum pour 20 piges.

Ce que je ne regrette absolument pas...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Pourquoi les couples décident-ils de se reproduire ?

Pourquoi faites-vous des enfants ?

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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)
On pose ici la question d’une finalité intrinsèque à la nature, d’un système naturel et ordonné qui placerait la reproduction au service de la préservation de la vie. Tu vas d’ailleurs dans ce sens quand tu écris "La sexualité est une obligation pour chaque espèce, sans cela pas d’avenir pour elle".

Je reviens là-dessus car je ne l'avais pas lu.

On pourrait, certes, considérer une finalité intrinsèque à la nature. Mais en ce cas, pourquoi, s'il y a une finalité, n'est-elle pas visible partout ailleurs ? Pourquoi est-ce qu'il y a autant d'erreurs dans les espèces ?

Vouloir donner une finalité naturelle au sexe, un "ordre" naturel, est plus complexe, et sans aucune aide, que de considérer que ce n'est qu'un aboutissement.

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Membre, 59ans Posté(e)
alcina Membre 5 752 messages
Baby Forumeur‚ 59ans‚
Posté(e)

Il faut rester très prudent avec les émissions et les témoignages. Principalement parce que dans ce monde, il existe une quantité ahurissante de profils divers et variés, ce qui signifie qu'il faut des études, mais en sus de ça, parce que les médias, principalement télévisuels, sont à la recherche d'images fortes, et d'extrêmes.

Néanmoins, on peut simplement parler de culture. Notre culture nous apprend que le sexe est la pénétration, voire même uniquement la pénétration vaginale. On voit parfois des personnes dire que tailler une pipe ou prier la forêt ce n'est pas tromper. En sus de cela, la sexualité fait parti de l'instinct des individus. C'est quelque chose d'inscrit que sexe = plaisir, ce qui amène des animaux à chercher le sexe, même si celui-ci est douloureux. Mais quand un chien se frotte sur ma jambe jusqu'à se blesser le pénis (vécu, c'était blasant), on ne peut pas dire qu'il ait cherché à faire des chiots. Il a juste cherché le plaisir même s'il ne l'a pas obtenu.

Le sexe, culturellement parlant, c'est la pénétration.

Je reste généralement prudente avec les émissions que je regarde, c'est juste que ça m'avait un peu stupéfait le fait qu'elles veuillent faire quelque chose pour lequel elles n'éprouvaient pas de plaisir, ni de douleur. Alors que faire l'amour qu'il y ait pénétration ou pas c'est avant tout une histoire de plaisir que ce soit dans la douceur ou la douleur au bout ce que l'on veut et recherche c'est quand même en retirer du plaisir. J'avoue que je n'ai toujours pas compris pourquoi alors ce besoin si elles n'en retiraient rien.

C'est ça que je ne comprends pas quand tu dis que sexe égal plaisir. C'est pas plutôt notre façon de le percevoir qui nous fait dire cela? Tout comme on dit que quelque chose est nature ou contre nature, c'est notre moral, éducation, pratique ou pas d'une religion, etc.... qui nous amène à juger de ce qui pour nous est "nature" ou "contre nature" mais en ce qui concerne la nature en elle même personne ne peut dire ce qui est naturel ou pas, ce qui est considéré par elle comme norme ou pas, ce qui est vital, instinctif ou pas.

Ne pourrait on pas alors penser que ce que nous considérons comme naturel ne l'est peut être pas du point de vue de la nature elle même?

Par exemple la sodomie, pour certain c'est de l'ordre du naturel que ce soit pour un couple hétéro ou homo, pour d'autres c'est contre nature quelque soit le couple qui le pratique. Alors que si l'on regarde du côté de la nature ça serait plutôt comme quelque chose de naturel quand il s'agit de mâles puisque il n'est pas rare de voir deux mâles se sodomiser ( par ex les toutous) par contre il est plus rare de voir toujours dans cette nature un mâle sodomiser une femelle (enfin il me semble) pourtant pour beaucoup il est naturel de sodomiser une femme et pas un homme.

Tout ceci m'a l'air bien plus complexe qu'il n'y parait si on ce place du côté de la nature entre ce qu'elle admet ou considère comme naturel ou pas et ce que nous humains admettons ou considérons ce qui est naturel ou pas

Je sais pas si j'arrive à bien me faire comprendre.

Et pis soit un peu plus compréhensif avec ce toutou le pauvre lui il à pas de mains, il fait comme il peut :p

Merci.

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Pourquoi les couples décident-ils de se reproduire ?

Pourquoi faites-vous des enfants ?

Toute la problématique ici est traitée comme un problème animal, non comme un problème humain, alors personne ne peut répondre sérieusement à cette question parce que ça impliquerait d'y insérer une composante humaine, d'accepter de regarder l'humanité avec la dimension qui la sépare du règne animal, et donc de lui accorder une importance particulière , différente, et en fait, philosophique. (tiens on est dans la partie philo ? )

Voilà ce que je pense :

L'homme a donné une dimension sacrée à son existence, il a construit sa relation à l'autre au delà de l'instinct, ce qu'il a construit en terme de confort lui permet donc se se consacrer à la raison de son existence, à ce qui rempli sa vie.

La vie, la transmission de la vie, transcende l'appréhension purement matérie du monde (matériel, c'est à dire "de consommation") .

A parler d'amour ça et là, il faut comprendre que c'est ce qui distingue l'homme de l'animal, que la notion d'amour implique de fait la gratuité, le désintéressement, et même l'abnégation.

En fait, toute pensée philanthropique découle du sentiment humain lié à l'enfantement. Il est le curseur de ce qui sépare l'amour de la consommation ( la différence entre un chien qu'on achète et un enfant qu'on met au monde ).

La responsabilité qui découle du sentiment amoureux lié au prolongement de soi par l'autre est exactement est purement humaine.

Et en fait, se revendiquer de l'autre modèle, c'est se réclamer du règne animal, pas du règne humain, tout en condamnant en plus (aliénation) l'humanité et ses règles comme étant absurde, puisque la construction humaine n'a, pour les animaux, aucune raison logique d'être.

Modifié par Savonarol
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Membre, Thermodynamiquement instable, Posté(e)
Yardas Membre 7 068 messages
Thermodynamiquement instable,
Posté(e)

Pourquoi les couples décident-ils de se reproduire ?

Pourquoi faites-vous des enfants ?

La question réside bien là aussi.

En invoquant l'argument biologique, on confond cause et effet. On décide de faire des enfants, mais est-ce à cause d'une "pulsion naturelle" qui nous dirait de le faire ? Non, évidemment, il y a des éléments sociaux qui jouent (la preuve, des femmes avortent).

On peut invoquer la biologie mais ça n'explique pas grand chose. Comment cette envie serait codée dans le cerveau ? On n'en sait foutrement rien.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Le point est, à mon sens, que la procréation n'est en effet pas une finalité, mais bien une conséquence, un aboutissement de la recherche de plaisir. Que celui-ci soit aléatoire ou constant pourrait être expliqué de manières diverses et variées (là encore, n'y a-t-il pas une introduction d'un déséquilibre entre les deux sexes qui permet plus de challenge de la part de l'un des deux, éliminant les éléments faibles par ce biais ? C'est une hypothèse) mais le fait est que le sexe pour la reproduction n'est pas pertinent.

Pourtant si tu reprends les exemples et le raisonnement de Balquière, le tien ne tient plus la route. La reproduction n’est pas un aboutissement de la recherche de plaisir puisque le premier organisme vivant, duquel nous descendons tous, se reproduisait déjà.

Toute la problématique ici est traitée comme un problème animal, non comme un problème humain, alors personne ne peut répondre sérieusement à cette question parce que ça impliquerait d'y insérer une composante humaine, d'accepter de regarder l'humanité avec la dimension qui la sépare du règne animal, et donc de lui accorder une importance particulière , différente, et en fait, philosophique. (tiens on est dans la partie philo ? )

Voilà ce que je pense :

L'homme a donné une dimension sacrée à son existence, il a construit sa relation à l'autre au delà de l'instinct, ce qu'il a construit en terme de confort lui permet donc se se consacrer à la raison de son existence, à ce qui rempli sa vie.

La vie, la transmission de la vie, transcende l'appréhension purement matérie du monde (matériel, c'est à dire "de consommation") .

A parler d'amour ça et là, il faut comprendre que c'est ce qui distingue l'homme de l'animal, que la notion d'amour implique de fait la gratuité, le désintéressement, et même l'abnégation.

En fait, toute pensée philanthropique découle du sentiment humain lié à l'enfantement. Il est le curseur de ce qui sépare l'amour de la consommation ( la différence entre un chien qu'on achète et un enfant qu'on met au monde ).

La responsabilité qui découle du sentiment amoureux lié au prolongement de soi par l'autre est exactement est purement humaine.

Et en fait, se revendiquer de l'autre modèle, c'est se réclamer du règne animal, pas du règne humain, tout en condamnant en plus (aliénation) l'humanité et ses règles comme étant absurde, puisque la construction humaine n'a, pour les animaux, aucune raison logique d'être.

En même temps on ne peut pas poser la question d’une finalité intrinsèque à la nature en dissociant l’homme de la nature ou du règne animal.

Tu sais qu’il existe une théorie selon laquelle l’amour serait un leurre de la nature pour que l’homme soit tenté de s’accoupler et de procréer ? (je crois me souvenir que Schopenhauer a développé cette théorie).

Bon c’est une théorie et elle n’est pas vérifiable. Mais si on aborde la sexualité et la procréation d’un point de vue spécifiquement humain, on risque de devoir aussi y ajouter une dimension psychologique et spirituelle. Moi je veux bien, mais il ne faudrait pas que le sujet dérive vers "la sexualité morale/immorale".

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 62ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 400 messages
62ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Pourquoi les couples décident-ils de se reproduire ?

Pourquoi faites-vous des enfants ?

Franchement je ne sais pas.

(si mes gamins m'entendaient...laugh.gif)

Même si je suis très content d'être père.

Ca c'est décidé assez vite, mais finalisé plus tard.

Modifié par Alain75
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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)

Pourtant si tu reprends les exemples et le raisonnement de Balquière, le tien ne tient plus la route. La reproduction n’est pas un aboutissement de la recherche de plaisir puisque le premier organisme vivant, duquel nous descendons tous, se reproduisait déjà.

Lis en entier:

Le plaisir, et même le sexe d'ailleurs, ne sont pas présents partout dans la nature, mais principalement chez les espèces les plus complexes. (on parle d'évolués souvent, mais par erreur) Celles-ci ont un instinct de survie très développé, bien plus que les formes simples. (Pour de nombreuses espèces, le sexe implique le décès)

Or, si l'instinct de survie dépasse l'instinct de reproduction, dans un monde de combat, l'espèce va, à la moindre complexité (catastrophe naturelle) disparaître bien plus rapidement qu'une espèce qui a développé du plaisir dans la reproduction, puisque celui-ci s'ajoute à l'instinct de reproduction.

À la longue, le plaisir finit donc par s'instaurer et demeurer. D'ailleurs, on notera que le plaisir n'est pas uniformément réparti. Comme je le disais, chez les formes simple, il est probablement inexistant, la notion même de plaisir ne devant pas exister. Mais chez certaines espèces, seule l'un des deux partenaires a du plaisir.

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Membre, 50ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

(mes apports sont en bleu)

Toute la problématique ici est traitée comme un problème animal, non comme un problème humain, alors personne ne peut répondre sérieusement à cette question parce que ça impliquerait d'y insérer une composante humaine, d'accepter de regarder l'humanité avec la dimension qui la sépare du règne animal, et donc de lui accorder une importance particulière , différente, et en fait, philosophique. (tiens on est dans la partie philo ? OUI )

Voilà ce que je pense : sous-entendu faites-en ce que vous voudrez ?

L'homme a donné une dimension sacrée à son existence tout dépend où l'on place le sacré, pour moi la Terre et le Corps (pour reprendre une terminologie nietzschéenne) sont sacrés , il a construit sa relation à l'autre au delà de l'instinct, ce qu'il a construit en terme de confort lui permet donc se se consacrer à la raison de son existence, à ce qui rempli sa vie. Un peu bateau ce qui lui semble donner un semblant de bon sens. Où est l'anguille sous roche ? C'est de partir tout simplement du bout de son nez. Au passage, il y a bien des laborieux qui vivent malgré tout, et qui peuvent tout autant mettre dans le mille, même s'ils ne se "consacrent" pas, comme tu dis, à se poser des questions au-delà. Ton mépris pour l'instinct semble rappeler ce que les éminences grises de notre moyen-âge obscur nommaient les bas-instincts ? Alors comment prendre au sérieux autant de mépris pour ce que nous avons intégré dans l'évolution ? Tu fais montre d'un reniement pour ce que la vie te donne.

La vie, la transmission de la vie, transcende l'appréhension purement matérie du monde (matériel, c'est à dire "de consommation") .bof, sans commentaires, chacun s'apercevra du niveau du raisonnement...

A parler d'amour ça et là ben oui, l'amour ça et là c'est bien, c'est même très important et il ne devrait pas y avoir monopole là-dessus, hein, il faut comprendre que c'est ce qui distingue l'homme de l'animal, que la notion d'amour implique de fait la gratuité, le désintéressement, et même l'abnégation tu oublies la foi, l'espérance, l'extase... et quoi d'autre ?

En fait, toute pensée philanthropique découle du sentiment humain lié à l'enfantement. Il est le curseur de ce qui sépare l'amour de la consommation ( la différence entre un chien qu'on achète et un enfant qu'on met au monde ).Ma foi, un chien qu'on nourrit et un enfant qu'on élève, est-ce vraiment comparable ? Tu as faux quand tu sous-entends que l'amour ce serait enfanter. Et les autres, alors, c'est quoi ?

La responsabilité qui découle du sentiment amoureux lié au prolongement de soi par l'autre est exactement est purement humaine. Alors que là réside en fait le coeur de ta prêche, j'y trouve quant à moi un méli-mélo pseudo-philosophique. Tu ne réponds qu'à toi-même.

Et en fait, se revendiquer de l'autre modèle, c'est se réclamer du règne animal, pas du règne humain, tout en condamnant en plus (aliénation) l'humanité et ses règles comme étant absurde, puisque la construction humaine n'a, pour les animaux, aucune raison logique d'être. C'est aussi jouissif que de s'emporter comme tu le fais ? Voyez-vous ce malin plaisir à moraliser ? laugh.gif

shrunkface.gif. A plus.

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Membre, Esprit de contradiction, 46ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
46ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Tu sais qu’il existe une théorie selon laquelle l’amour serait un leurre de la nature pour que l’homme soit tenté de s’accoupler et de procréer ? (je crois me souvenir que Schopenhauer a développé cette théorie).

Bon c’est une théorie et elle n’est pas vérifiable. Mais si on aborde la sexualité et la procréation d’un point de vue spécifiquement humain, on risque de devoir aussi y ajouter une dimension psychologique et spirituelle. Moi je veux bien, mais il ne faudrait pas que le sujet dérive vers "la sexualité morale/immorale".

C'est vrai mais c'est pas forcément contradictoire, la manière dont se manifeste l'âme humaine et sa particularité peut très bien trouver un jour des explications scientifiques , la science n'expliquera jamais le sens, elle ne pourra que donner le plan.

(mes apports sont en bleu)

shrunkface.gif. A plus.

Au vu du caractère fastidieux de la tâche qui consisterait à recopier tous vos passages en bleus pour pouvoir vous répondre, et du fait que pour moi, discuter philo nécessite au moins la construction d'un texte, je ne vais pas le faire. )

( ça et la présence du smiley " :smile2:" ) ^^

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