Le plaisir

Comment concevez-vous vos plaisirs ?

Peut-être conviendrait-il, si je peux me permettre, de donner une teneur philosophique à chaque option proposée, un peu à l'image de ce qu'avait fait Maxime dans son topic sur la liberté. Afin de dégager une problématique permettant de sortir de l'écueil prévisible des réponses de micro-trottoir (du style "pour moi, ...").

Au plaisir :) de te lire ici ou là (sur ton site)

Exposé de Torquatus (Epicurien)

Personne ne rejette, ne hait point ou ne fuit le plaisir lui-même entant que plaisir, mais parce qu'il est suivi de grandes douleurs chez ceux qui ne savent pas faire un usage calculé du plaisir.

Il n'est personne non plus qui aime la douleur, qui la recherche, qui veuille la posséder pour elle-même.

Il se présenta parfois des circonstances dans lesquelles l'effort et la douleur sont nécessaires pour acquérir quelque plaisir.

Nous critiquons en considérons comme méritant notre aversion ceux qui, séduits et corrompus par les plaisirs présents, sont incapables de prévoir, dans l'aveuglement de leur désir, les douleurs et les inconvénients qu'ils vont subir.

Il faut rejeter les plaisirs pour en atteindre de plus grands, ou supporter des douleurs pour en repousser de plus cruelles.

Nous ne cherchons pas uniquement le plaisir qui met en branle la nature elle-même et que les sens perçoivent avec une sorte de douceur, mais ce plaisir suprême que l'on perçoit quand toute douleur a été éliminée.

Le plaisir suprême est l'absence de toute souffrance.

Le bien suprême est le plaisir.

On cherche la sagesse parce qu'elle est pour ainsi dire l'ouvrière de la recherche et de l'acquisition du plaisir.

Pour moi, une vie sans plaisirs n'est pas une vie heureuse... À quoi bon vivre si ce n'est pas pour la sublimer de plaisirs...

c'est une distraction... au même titre que les soucis ou les problèmes quotidiens

il permet de supporter trop de choses auxquelles on trouverait remède durable (ou au moins on le chercherait avec plus de persistance) si ledit plaisir n'était pas vécu

Pour moi, une vie sans plaisirs n'est pas une vie heureuse... À quoi bon vivre si ce n'est pas pour la sublimer de plaisirs...

pour dépasser la "nécessité/besoin" de plaisir?

y a mieux que le plaisir dans la vie non?

En deux mots…

Le plaisir est l’assouvissement d’un besoin.

La tension d’un besoin s’exprime par la frustration et le manque.

La frustration et le manque sont les signaux d’alertes naturelles que nous fait parvenir notre organisme.

Plus cette frustration et ce manque sont grands, plus grand est le plaisir ressenti. .

A l’inverse, l’absence de frustration et du manque engendre la disparition du plaisir.

Le plaisir est nécessairement éphémère et variable, puisqu’il s’inscrit dans le cycle continu du manque et de l’assouvissement correspondant.

pour dépasser la "nécessité/besoin" de plaisir?

Le plaisir n'est pas une nécessité, ni un besoin.

y a mieux que le plaisir dans la vie non?

Comme? Une vie sans plaisir qui serait mieux qu'une vie avec plaisir, j'ai beaucoup de mal à l'imaginer. En fait je suis quasiment certain que ce n'est pas possible.

Le plaisir est l’assouvissement d’un besoin.

Hmm... si je trouve 1000 $ dans la rue, je suppose que j'en ressentirai un certain plaisir, même si ce plaisir ne découle pas d'un besoin.

Comme? Une vie sans plaisir qui serait mieux qu'une vie avec plaisir, j'ai beaucoup de mal à l'imaginer. En fait je suis quasiment certain que ce n'est pas possible.

Je sens que certaines personnes débordent la définition du plaisir vers la joie...

Le plaisir semble avoir nécessairement une dimension corporelle; il met en jeu une sensation.

La joie est au contraire un concept de l'esprit. Elle est moins immédiate que le plaisir et plus profonde.

Traditionnellement, la philosophie enseigne à ne pas surestimer le plaisir et à rechercher la joie, car le corps peut être considéré comme étant trompeur, alors que l'esprit fait intervenir une puissance supérieure de l'être qui garantit plus de profondeur à la joie. Les philosophies réalistes nous indiquent toutefois de ne pas oublier les sensations du corps car l'esprit peut aussi s'embourber dans les illusions de la morale.

Dompteur de mots,

Si je trouve 1000€ dans la rue, qui vous dit que l’assouvissement de mon plaisir serait de conserver cette somme pour moi ?

Pour qu’elle raison la notion de plaisir devrait s’opposer à la raison et l’honnêteté, qui est celle aussi de vouloir faire plaisir, notamment à celui ou celle qui aurait perdu cette somme là ?

Si je trouve 1000€ dans la rue, qui vous dit que l’assouvissement de mon plaisir serait de conserver cette somme pour moi ?

Personne. Mais, ma foi, c'est une possibilité assez réaliste. Tout comme la vôtre l'est !

Pour qu’elle raison la notion de plaisir devrait s’opposer à la raison et l’honnêteté, qui est celle aussi de vouloir faire plaisir, notamment à celui ou celle qui aurait perdu cette somme là ?

Je ne dis pas qu'elle s'oppose systématiquement à la raison et l'honnêteté, je dis seulement que cela est fort possible. Le plaisir est amoral.

Pour ma part je vois deux coureurs de plaisir: celui qui va de plaisir en plaisir et dont la sensibilité s'affine à chaque progression au moins que le plaisir, de plus en plus en fin, devient paradoxalement de plus en plus grand.

Et celui qui fini par se dégouter du plaisir et qui va désirer le déplaisir pour mieux apprécier un prochain plaisir.

Peut être deux philosophes différents, deux façons d'appréhender la vie de façon différente...

Personne. Mais, ma foi, c'est une possibilité assez réaliste. Tout comme la vôtre l'est !

Je ne dis pas qu'elle s'oppose systématiquement à la raison et l'honnêteté, je dis seulement que cela est fort possible. Le plaisir est amoral.

Dompteur des mots,

Vous écrivez :

« Le plaisir est amoral »

S’il vous arrive de faire une grande marche à pied avant d’aller au restaurant, afin de profiter du plaisir de manger parce que cela vous à mis en appétit.

En quoi, ce plaisir de marcher, puis se plaisir de manger parce que l’on a un peu faim est amoral ?

En quoi, ce plaisir de marcher, puis se plaisir de manger parce que l’on a un peu faim est amoral ?

Bah parce que c'est ni bien ni mal.

Dompteur des mots, vous écrivez : « Le plaisir est amoral »

S’il vous arrive de faire une grande marche à pied avant d’aller au restaurant, afin de profiter du plaisir de manger parce que cela vous à mis en appétit. En quoi, ce plaisir de marcher, puis se plaisir de manger parce que l’on a un peu faim est amoral ?

N.b.: il n'est pas nécessaire de grossir la police que vous utilisez, ni de mettre d'espace entre chacune de vos lignes. Ça ne vous donne pas de crédibilité supplémentaire, au contraire.

Comprenez-vous seulement ce que signifie "amoral" ? Le dictionnaire est peut-être votre meilleur ami ici. Amoral: "qui est indifférent aux idées de bien et de mal". C'est dire que lorsque vous éprouvez du plaisir, ce plaisir ne découle pas de ce que votre expérience relève du bien ou du mal. La marche ou la nutrition vous font-elles ressentir du plaisir parce qu'elles relèvent du bien ?

Si vous êtes tenté de répondre « oui », alors vous devez encore étudier ce qu’est la morale. « Morale » : ensemble des règles culturelles relatives à la conduite humaine. Alors, est-ce que le plaisir de manger découle d’une règle culturelle ? Non, cela est naturel. Ce plaisir découle de l’essence du désir de l’homme qui lui transcende toute morale. On n’aime pas manger parce que les hommes ont établi que c’était bien ou que c’était mal, on mange parce que c’est dans notre nature. L’origine du plaisir est amorale. Et cela ne signifie pas que la morale ne puisse par après avoir une influence sur le plaisir.

Dompteur des mots,

AMORAL

Indifférent aux préceptes moraux.

Qui peut être interprété comme sans morale.

Qui peut être interprété comme opposée à la morale.

Je reprends vos écrits :

Traditionnellement, la philosophie enseigne à ne pas surestimer le plaisir et à rechercher la joie,car le corps peut être considéré comme étant trompeur, alors que l'esprit fait intervenir une puissance supérieure de l'être qui garantit plus de profondeur à la joie. Les philosophies réalistes nous indiquent toutefois de ne pas oublier les sensations du corps, car l'esprit peut aussi s'embourber dans les illusions de la morale.

J’en conclue, moi qui ne suis pas philosophe, que je représente un courant de pensée qui est celui du philosophe réaliste.En fin de compte cela me convient parfaitement.

PS : Si, j'écris un peu plus grand, ce n'est pas pour aboyer, mais à cause de ma vue un peu défaillante, je m'en excuse.

Qui peut être interprété comme opposée à la morale.

En forçant quelque peu, peut-être que oui...

J’en conclue, moi qui ne suis pas philosophe, que je représente un courant de pensée qui est celui du philosophe réaliste.En fin de compte cela me convient parfaitement.

À la bonne heure alors !

PS : Si, j'écris un peu plus grand, ce n'est pas pour aboyer, mais à cause de ma vue un peu défaillante, je m'en excuse.

Dans ce cas, je vous présente mes plus plates excuses. Je vous dirai toutefois que normalement, vous pouvez trouver une fonction pour élever le zoom de votre navigateur.

.................normalement, vous pouvez trouver une fonction pour élever le zoom de votre navigateur.

touche ctrl et roulette avant de la souris pour augmenter la taille de lecture ,arrière pour la diminuer ...

ne me remerciez pas ,ce fût un plaisir ....

stvi,

Merçi quand même, je ne connaissais pas cette action.

Vaste question du bien et du mal, qui sont la base de la morale. Tout plaisir est un bien, à condition qu'il soit utile.

Tout plaisir est un bien, à condition qu'il soit utile.

Si tout plaisir doit être utile, c'est qu'il sert à satisfaire un besoin.

Attention, les besoins sont différents par leur force selon chacun, puisqu'on peut bien se contenter pitoyablement de peu, tout autant que d'autres voudront réaliser au mieux leurs besoins. Partant de ses besoins, l'homme cherche alors à équilibrer les plaisirs (Epicure), qui résulte d'un calcul, pour parler de façon moderne, un calcul dont le bilan doit être positif.