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De la souffrance du philosophe


Invité Dompteur de mots

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yacinelevrailefou Membre 519 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Dès qu'un acte est posé, le phénomène politique apparaît. L'acte a une raison, une volonté, des circonstances, soumis au jugement, à la morale, à des interets; il a un sens... En ce que l'acte en question fut possible, cela donne une dimension dans le temps et dans l'espace en plus d'une valeur, d'une force. Un acte a une portée dans le monde, est cette portée a une valeur.Cette valeur est toute politique, c'est parfois une reconnaissance, parfois une revendication. La valeur de l'acte produit par soi pour soi est politique, cela use des mêmes mécanisme que les mécanismes qui conduisent à ce que se fasse la politique.

Le dernier homme de l'univers criant au ciel une parole est un acte politique. Si ce n'est pas envers le monde, envers l'autre, c'est envers lui-même. Le rapport de soi à soi-même peut se vérifier quand par exemple lorsqu' on tient une page Facebook, c'est politique, ce que l'on y met est sensé être ce que nous sommes, autant que ce que nous voulons être. Le rapport de soi à soi ou être et apparaître.

Autre chose, on peut voir dans les problèmes que peut soulever l'identité un aspect politique, la proclamation de soi, de "je", qui se vérifie dans chaque acte de vie, est politique , "excusez moi d'exister"... Le rapport de soi à soi-même peut se retrouver aussi dans le fait moral : ne pas mentir; on se force à dire la vérité en ce que l'on croit être juste/bon. Or agir par conviction , exercer un pouvoir à son encontre, s'exprimer par devoir sont autant de caractéristiques politiques.

Ne pas prendre part aux passions, résister à la tentation, se donner de la peine, contenir son âme, en un mot se gouverner tient de la politique.

Entre soi et l'autre les rapports sont tous politiques, pourquoi en serait il autrement entre soi et soi-même... N'y a t il pas un rapport de domination et de pouvoir dans les deux interrogations de St Augustin à lui-même : "Qui suis-je" et "que suis je" ? A laquelle donner la priorité par exemple ?

Mais mon argumentation est faible, comme moi, fatigué de ma journée de boulot, alors je te pose une seule question :

Qui pourrait empêcher le dernier homme à la vie politique ?

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yacinelevrailefou Membre 519 messages
Baby Forumeur‚
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Tu es tout excusé!

Et je crois que l'incompréhension vient de ceci, ta définition très personnelle du politique:

Pour revenir sur une position plus historique ou académique, " c'est l'art d'administré la cité ", aujourd'hui science ou art de gouverner un État, la connaissance et la conduite des affaires publiques.

Il y a eu le Traité de la Politique d'Aristote concernant les questions relatives au gouvernement, il y distingue les gouvernements ( aristocratique, despotique et démocratique ), la Politique dialogues de Platon où est préconisé le même idéal politique que dans la République, une cité gouvernée par une aristocratie de philosophes, et Spinoza avec le Traité de Politique, Auguste Comte avec Système de Politique positive en lien avec une sociologie religieuse de l'humanité.

C'est sans aucun doute la raison de notre incompréhension mutuelle, je la vois à un niveau sociétale et toi à celui individuel!

Mais je pense que c'est un tort de penser au niveau sociétal, que dirais tu des actes dans une société anarchique ? Toutes les définitions de ce qu'est la politique en est bouleversé...

Ceci dit, je vais essayer de me procurer un de ces livres : Hannah Arendt, Ontologie et politique ; Max Weber, Le Savant et le Politique.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Dès qu'un acte est posé, le phénomène politique apparaît. L'acte a une raison, une volonté, des circonstances, soumis au jugement, à la morale, à des interets; il a un sens... En ce que l'acte en question fut possible, cela donne une dimension dans le temps et dans l'espace en plus d'une valeur, d'une force. Un acte a une portée dans le monde, est cette portée a une valeur.Cette valeur est toute politique, c'est parfois une reconnaissance, parfois une revendication. La valeur de l'acte produit par soi pour soi est politique, cela use des mêmes mécanisme que les mécanismes qui conduisent à ce que se fasse la politique.

Le dernier homme de l'univers criant au ciel une parole est un acte politique. Si ce n'est pas envers le monde, envers l'autre, c'est envers lui-même. Le rapport de soi à soi-même peut se vérifier quand par exemple lorsqu' on tient une page Facebook, c'est politique, ce que l'on y met est sensé être ce que nous sommes, autant que ce que nous voulons être. Le rapport de soi à soi ou être et apparaître.

Autre chose, on peut voir dans les problèmes que peut soulever l'identité un aspect politique, la proclamation de soi, de "je", qui se vérifie dans chaque acte de vie, est politique , "excusez moi d'exister"... Le rapport de soi à soi-même peut se retrouver aussi dans le fait moral : ne pas mentir; on se force à dire la vérité en ce que l'on croit être juste/bon. Or agir par conviction , exercer un pouvoir à son encontre, s'exprimer par devoir sont autant de caractéristiques politiques.

Ne pas prendre part aux passions, résister à la tentation, se donner de la peine, contenir son âme, en un mot se gouverner tient de la politique.

Entre soi et l'autre les rapports sont tous politiques, pourquoi en serait il autrement entre soi et soi-même... N'y a t il pas un rapport de domination et de pouvoir dans les deux interrogations de St Augustin à lui-même : "Qui suis-je" et "que suis je" ? A laquelle donner la priorité par exemple ?

Mais mon argumentation est faible, comme moi, fatigué de ma journée de boulot, alors je te pose une seule question :

Qui pourrait empêcher le dernier homme à la vie politique ?

Fort bien. Mais cela ne répond pas à la question que j’ai posée, à savoir pourquoi est-ce que tu veux procéder de la sorte à un recadrage du concept de politique. Je m’explique à nouveau.

La définition usuelle de « politique » est « ce qui concerne l’État ou la société organisée en général. » Or, la définition que tu proposes, qui englobe le rapport de soi à soi, ou de l’être et du paraître, subvertit la définition usuelle du concept. Je dis qu’un philosophe, lorsqu’il subvertit l’usage des mots, doit savoir pourquoi il le fait. C’est ce que je te demande. Pourquoi veux-tu étendre de la sorte la définition de « politique » ? Cette manœuvre a-t-elle un but éthique ? Vise-t-elle à créer un espace nouveau dans la pensée ? Sert-elle une idée précise ? Ou au contraire, n’est-elle qu’un caprice de la pensée ?

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yacinelevrailefou Membre 519 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Si tu veux, le concept politique coincide avec le rapport de soi à l'autre, avec les actes posés par soi. En ne pretendant à rien , je pense qu'il y a une philosophie de l'acte.

De plus je ne pense pas que le concept soit ici "subverti", juste étendue, comme une partie cachée de ses aspects que je tente de découvrir.

Tous les rapports humains sont politique. Et je ne contre dit pas le fait que la politique soit l'art du consensus ou l'exercice du pouvoir etc., je dis seulement que quoi que nous fassions nous sommes soit sujet soit objet politique...

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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Si tu veux, le concept politique coincide avec le rapport de soi à l'autre, avec les actes posés par soi. En ne pretendant à rien , je pense qu'il y a une philosophie de l'acte.

Euh...

De plus je ne pense pas que le concept soit ici "subverti", juste étendue, comme une partie cachée de ses aspects que je tente de découvrir.

C'est exactement ce que je veux dire par "subvertir". Pourquoi tu veux révéler cet aspect caché de la politique que tu tentes de cerner ici ? Dans quelle perspective philosophique cela s'inscrit-il ?

Tous les rapports humains sont politique. Et je ne contre dit pas le fait que la politique soit l'art du consensus ou l'exercice du pouvoir etc., je dis seulement que quoi que nous fassions nous sommes soit sujet soit objet politique...

Par l'art du consensus ou du pouvoir. C'est plus large que ça. Il faudrait dire le domaine de la vie humaine se rapportant à l'organisation de la vie sociale.

Tu veux dire, à l'instar d'Aristote, que l'homme est un animal politique ? Que l'organisation sociale imprègne toutes les facettes de sa vie ?

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yacinelevrailefou Membre 519 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'interpenetration de l'autre en soi et inversement revele un aspect de domination, de pouvoir qui n'est autre que politique. Determiner la part de soi même et donc celle de l'autre nous donne une vision politique de l'objet determiné. Exemple : qui suis-je ? Ce que je suis se limite il à la surface de ma peau, de mon corps ? Ou bien à mes actes ? Ou encore à mes responsabilités ?

Dans ce que j'appelle "autre", ce peut etre un autre soi tout comme la nature, Dieu... L'altérité en somme, ce qui est autre que moi.

Je m'affranchis de la barrière "sociétale" dans le concept de la politique de cette façon. La société ou l'Etat n'est pas le seul enjeu du fait politique , voire même que le fait politique peut concerner tout autre chose que la société ou l'Etat.

Ma definition de la politique étant l'ensemble des actes relatifs à la domination, je vois dans la perspective non de la philosophie de l'être mais dans une philosophie de l'acte un interet évident d'étendre le concept de politique afin d'étayer une philosophie de l'acte qui celle ci prendrait soi et l'autre dans une dimension d'abord interieur : "l'intention", la pensée, le prototype du verbe, l'annonce d'une volonté ; et exterieur dans l'action, dans l'oeuvre ainsi que leurs determinations; la raison de l' existence de ces actes en opérant une scission entre l'intention, l'acte, et le fait.

Tout étant en liaison ( il nous faut singulariser plus que dissocier, unir plus que démultiplier), c 'est pourquoi le concept politique coincide avec les actes en rapport avec soi-même tout comme avec l'autre (quel qu'il soit).

Une philosophie de l'acte ça se prepare, puis ça murit. Sans doute cela a deja été penser mais je tente d'y reflechir, d'adapter les choses pour la réaliser.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 022 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Ma definition de la politique étant l'ensemble des actes relatifs à la domination, je vois dans la perspective non de la philosophie de l'être mais dans une philosophie de l'acte un interet évident d'étendre le concept de politique afin d'étayer une philosophie de l'acte qui celle ci prendrait soi et l'autre dans une dimension d'abord interieur : "l'intention", la pensée, le prototype du verbe, l'annonce d'une volonté ; et exterieur dans l'action, dans l'oeuvre ainsi que leurs determinations; la raison de l' existence de ces actes en opérant une scission entre l'intention, l'acte, et le fait.

Ton extension n'est pas tant usurpée qu'incomplète, comme je l'ai déjà signalé, tout acte n'est pas politique, même avec ta vison globalisante, car il existe d'autres buts/recherches que celui de domination, la compréhension/curiosité/découvrir en est un autre comme ce que l'on fait ici par exemple, prendre plaisir ( jouer, aimer, manger... ) n'est pas une question de pouvoir et même si parfois cela coïncide ce n'est pas systématique, d'un point de vue économique l'issue n'est pas toujours à destination de domination mais d'échange, bricoler/jardiner n'a d'intérêt que d'améliorer sa/son cadre de vie et point d'action dominatrice, etc...

Je ne suis donc pas contre la fait de généraliser, d'étendre un concept, mais il a forcément des frontières, ne serait ce que pour qu'il soit compréhensible, on se doit de le mettre en comparaison avec autre chose, une idée trop englobante deviendrait un fourre-tout, comme celui de destin ou de Dieu, répondant à tout et à rien en même temps, il faut donc définir son champ d'action comme tu l'as fait ( partie grasse ), ce faisant tout ce qui n'est pas à l'intérieur du domaine de validité est donc non soumis à son action, à ses règles, ses lois.

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Membre, Posté(e)
yacinelevrailefou Membre 519 messages
Baby Forumeur‚
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Ok, déjà-utilisé, je te l'accorde bien que j'ai eu une profonde discussion avec un étudiant en science politique où nous avons réussi à prouver que lorsqu'une maman sert un plat à son fils c'est politique... te refaire la discussion est impossible donc, je t'accorde sur ce plan là le fin mot de toute cette histoire... mais je persiste à vouloir penser autrement...encore faut il avoir les bons arguments, pour l'instant, 1-0 pour toi et tu le mérites Déjà-utlisé !

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
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Est il anodin Yacine que tu penses que tout est politique, comme d'autres d'ailleurs, quand il semble à certains que la politique n'est plus de ce monde ?

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Invité nietzsche.junior
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Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
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..

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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Est il anodin Yacine que tu penses que tout est politique, comme d'autres d'ailleurs, quand il semble à certains que la politique n'est plus de ce monde ?

Voilà qui est intriguant ! Nous est-il permis de découvrir la pensée qui se cache derrière cette affirmation ?

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
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Des remarques faites ici ou là sur des forums, les écrits de Pierre Manent aussi...

Rapidement

Le pouvoir = déforme les comportements humains. Là où les individus n'agissent pas spontanément, il y a du pouvoir ou de la puissance (mais le pouvoir répond d'une conscience quand la puissance est "aveugle"). Le pouvoir politique se manifeste matériellement et symboliquement, avec cette dimension du sacré qui différencie voire oppose le monde politique à la société civile. Et certains s'inquiètent de voir cette dimension sacrée s'affaiblir, le pouvoir symbolique se trouverait alors en danger (et l'ordre ne se maintient pas que par la force matérielle), une explication étant que le monde politique serait absorbé par la société civile : l'homme d'état se retrouve au même plan que l'individu quelconque. Se considère lui-même comme un individu quelconque, est ainsi considéré par les autres acteurs, et entre ainsi en relation avec eux.

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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
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L'interpenetration de l'autre en soi et inversement revele un aspect de domination, de pouvoir qui n'est autre que politique. Determiner la part de soi même et donc celle de l'autre nous donne une vision politique de l'objet determiné. Exemple : qui suis-je ? Ce que je suis se limite il à la surface de ma peau, de mon corps ? Ou bien à mes actes ? Ou encore à mes responsabilités ?

Dans ce que j'appelle "autre", ce peut etre un autre soi tout comme la nature, Dieu... L'altérité en somme, ce qui est autre que moi.

Je m'affranchis de la barrière "sociétale" dans le concept de la politique de cette façon. La société ou l'Etat n'est pas le seul enjeu du fait politique , voire même que le fait politique peut concerner tout autre chose que la société ou l'Etat.

Je pense que je comprends ce que tu veux dire. Tu me fais penser à un merveilleux et fascinant aphorisme de Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal dont je colle un extrait ici (avec en bonus, bande de chanceux, mes notes personnelles que j’avais insérées dans mon document .doc du bouquin de Nietzsche) :

Je prends le cas donné (le cas réel), où nous sommes à la fois souverains (parce que nous avons des volontés individuelles) et sujets (parce que nous obéissons à des impératifs extérieurs), et j'admets qu'en tant que sujets obéissants nous connaissions les sentiments de la contrainte, de l'obligation, de la pression, de la résistance, du mouvement qui commencent à l'ordinaire immédiatement après l'acte de volonté ; le cas où, d'autre part (le cas tel que ressenti par la majorité), nous avons l'habitude de passer sur cette dualité, de nous faire illusion à son sujet, au moyen de la conception synthétique « moi » (le Moi est en fait un composé de volontés individuelles et d’impératifs extérieurs), alors toute une chaîne de conséquences erronées, et, par conséquent, de fausses appréciations de la volonté s'est encore attachée au vouloir, — en sorte que l'être voulant croit, de bonne foi, que vouloir suffit à l'action (il s’illusionne sur sa puissance réelle, comme s’il n’était que volonté individuelle). Parce que, dans la plupart des cas, la volonté ne s'est exercée que quand l'efficacité du commandement, c'est-à-dire l'obéissance, par conséquent l'action, pouvaient être attendues, l'apparence, seule existante, s'est traduite par une sensation, à savoir : qu'il y avait là la nécessité d'un effet ; bref, le sujet voulant s'imagine, avec quelque certitude, que vouloir et agir ne font qu'un (que le vouloir est unidirectionnel aussi), il escompte la réussite, la réalisation du vouloir, au bénéfice de la volonté même et jouit d'un surcroît de sensations de puissance que toute réussite apporte avec elle (toute la séquence de flux et reflux est ignorée). « Libre arbitre » — voilà l'expression pour ce sentiment complexe de plaisir chez le sujet voulant qui commande et, en même temps, s'identifie à l'exécutant (« la volonté, c’est moi » – la nature réelle de la personnalité est ignorée au profit d’une identification à un Moi superficiel), — qui jouit du triomphe remporté sur les obstacles, mais qui s'imagine, à part soi, que c'est sa volonté elle-même qui triomphe des obstacles (le sujet voulant confond commandement et effet). Le sujet voulant ajoute de la sorte, aux sensations de plaisir que lui procure le commandement, les sensations de plaisir des instruments qui exécutent et réalisent ces volontés secondaires, puissances « subanimiques » (absentes du schéma freudien) qui obéissent — car notre corps n'est qu'une collectivité d'âmes nombreuses. L'effet, c'est moi. Il se passe ici ce qui se passe dans toute communauté bien établie et dont les destinées sont heureuses : la classe dominante s'identifie aux succès de la communauté. Dans toute volonté il s'agit donc, en fin de compte, de commander et d'obéir, et cela sur les bases d'un état social composé d'« âmes » nombreuses. C'est pourquoi un philosophe devrait s'arroger le droit d'envisager la volonté sous l'aspect de la morale : la morale, bien entendu, considérée comme doctrine des rapports de puissance sous lesquels se développe le phénomène « vie ». — (Autrement dit, la volonté n’est pas « une » mais elle est complexe, multiple, est sa trajectoire est faite de flux et reflux. La doctrine du libre-arbitre biffe cette complexité. Faire preuve de circonspection dans l’analyse des phénomènes intérieurs.)

Ma definition de la politique étant l'ensemble des actes relatifs à la domination, je vois dans la perspective non de la philosophie de l'être mais dans une philosophie de l'acte un interet évident d'étendre le concept de politique afin d'étayer une philosophie de l'acte qui celle ci prendrait soi et l'autre dans une dimension d'abord interieur : "l'intention", la pensée, le prototype du verbe, l'annonce d'une volonté ; et exterieur dans l'action, dans l'oeuvre ainsi que leurs determinations; la raison de l' existence de ces actes en opérant une scission entre l'intention, l'acte, et le fait.

Tout étant en liaison ( il nous faut singulariser plus que dissocier, unir plus que démultiplier), c 'est pourquoi le concept politique coincide avec les actes en rapport avec soi-même tout comme avec l'autre (quel qu'il soit).

Une philosophie de l'acte ça se prepare, puis ça murit. Sans doute cela a deja été penser mais je tente d'y reflechir, d'adapter les choses pour la réaliser.

Remarque que tout ce domaine de la pensée que tu décris, on peut fort bien lui donner le nom de « psychologie » au lieu de « politique », ce qui a le mérite d’établir de claires distinctions entre ces champs d’activité humaine. Cela dit, ça n'empêche pas que, comme Nietzsche le démontre, l'analogie politique soit utile pour démystifier le mode de fonctionnement de nos phénomènes intérieurs.

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Membre, Posté(e)
coujie Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
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Comment peut-on prétendre oeuvrer pour les autres et pour soi et, en même temps, considérer l'autre et son jugement comme un poignard toujours prêt à frapper? La tâche du philosophe a possiblement du sens, autant pour lui que pour celui qui peut l'écouter ou le lire. Mais rien, absolument rien, ne justifie le fait qu'il s'éloigne de ses semblables pour pouvoir se vouer à sa réflexion. Il est courant de dire, de penser, qu'il faut s'éloigner de cette sphère pour mieux la comprendre. Je n'y crois pas, et voici la raison : qui peut prétendre comprendre quelque chose pour laquelle il est finalement extérieur, à l'image d'un néophyte qui prétendrait avoir saisi l'essence de sa discipline scientifique? Si le terme est fort car nierait tout passé social, ou toute interaction jusqu'à la non connaissance, je ne crois pas à la condamnation du philosophe par les autres. Il se condamne lui-même dès lors qu'il a décidé de chercher ce qu'il croit chercher, à savoir la vérité. Il le fait à travers la plus puissante de ses armes : le langage. De là découle un système conceptuel plus ou moins complexe et efficace, ce qui l'honore, bien qu'il fasse erreur. Nous ne cherchons nullement la vérité, et c'est se fourvoyer que de le penser. Ce que nous quêtons, c'est la réalité, celle-là même qui nous accueille, sans toujours être visible. Et, comment comprendre la réalité si cela passe par sa fuite? Car la réalité d'un homme est, certes, ses passions et ses troubles, ses idées et ses pensées, mais c'est aussi un homme parmi les hommes, un animal parmi les animaux, et une pièce parmi de nombreuses autres pièces. Tout ceci s'oppose à, oui, l'ineffable, à ce qui nous échappe. La crainte de la mort, l'origine de tout, la souffrance qu'aucun mot ne permet de traduire, etc. Si je devais parler de ma propre expérience, je dirais que les questions sont légitimes dans l'esprit d'un homme, qu'elles viennent presque naturellement chez celui qui ne trouve pas la paix "comme les autres", ou comme cela semble être chez les autres. Le problème, c'est que jamais nous ne venons à nous dire que le fait de croire à une question appelle une réponse, mais que cette question n'a peut-être pas forcément lieu d'être et que, de ce fait, la réponse tient nécessairement de ce qui ne peut être trouvé. Nous nous questionnons, nous le devons, et nous avons raison. Nous aimons jouer avec les mots, faire toujours davantage de prouesse avec le langage, la capacité de notre intellect. Ma seule question est : nous posons-nous vraiment les bonnes questions? Ne serions-nous pas un peu plus dans le juste en considérant que toutes ces fractures, ces différences, ces moyens d'alimenter et de justifier des catégories, quelles qu'elles sont, tiennent de l'erreur la plus grossière? En estimant que vous et moi sommes deux, je crée, dans ces simples mots innocents, un fossé immense. Ce fossé, vous le faîtes lorsque vous réfléchissez à la relation entre la société et vous. Gommez cela, et vous gommez l'essentiel de nos soucis. Quand je suis dans la rue, je ne vois pas un "autre" : je vois un semblable. Quand je me mets à réfléchir sur les choses, le monde, je ne le fais pas pour les autres ou pour moi, je le fais. Nous croyons que par le détail, la précision, nous proposons un avis plus "vrai", en oubliant que, parfois, il faut en enlever quelques uns pour trouver la solution.

Mais ceci n'est qu'un avis, et j'ai tenté au mieux de répondre aux aspects que j'ai probablement compris à ma manière.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 049 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Euh, oui, coujie? :D

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Membre, Posté(e)
coujie Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

LA PHYLOSOPHIE est à l'homme ce que l'Amour est à l'ÄME ! elle nous nourrit et ne doit pas nous faire oublier qui nous sommes ! elle ne doit pas rester virtuelle et doit perdurer ! c'est nous qui la faisons exister ceci depuis la nuit des temps ! c'est la conscience de l'esprit ! donc elle est vivante ne doit pas rester morte et réduite à "un peut être " ! elle est active et ne doit pas se trouver loin de nous ! nous devons vivre avec elle car elle se partage car elle est la conscience haute de l'eprit dans toute sa modestie ! sinon elle n'existe plus ! bref elle est la source de nombreuses reflexions qui susciteront beaucoup de perturbations ! car nous avançons si lentement ! mais si sûrement ! au prix de nombreux sacrifices !! voilà pour aujourd'hui !!!! amitiés à tous

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