Expérience de Milgram

Explications de l'expérience : http://fr.wikipedia....ence_de_Milgram

En vidéo : http://www.youtube.c...h?v=KmmLHAXtsKo

Dans un contexte institutionnalisé, sous la contrainte d'une autorité, plus de 6O% des personnes ne réfléchissent plus par eux même. Si l'autorité semble légitime et qu'elle est acceptée, les gens éprouvent beaucoup de difficultés à la remettre question. La démocratie est-elle possible quand presque les deux tiers de la population ne pensent pas par eux-même et restent endormis face à une injustice sous prétexte de dépendre d'une autorité ? Justement, le fait que nous vivions dans un contexte qui semble démocratique ne contribue-t-il pas à endormir notre jugement quant à ce que l'on pense juste ou pas ? Exemple : nous sommes amener à consommer des biens, la production de certains de ces biens met en danger la vie de ceux qui les produisent ; dans

le contexte de l'économie de marché, on se défait de nos responsabilités quant à la santé des personnes qui produisent ce que l'on consomme, comme par exemple des vêtements fabriqués par des enfants. Comme on le voit à la fin de la vidéo, à cause de la complexification du monde, on ne se sent plus responsable de rien, et notre capacité de jugement s'en trouve altérée. Ne trouvez vous pas ça inquiétant ?

Attention, l'expérience Milgram a 50ans, les 60% d'hier ne sont pas forcément ceux d'aujourd'hui.

Après oui, cette inhumanité liée à l'impression de ne pas être responsable est effrayant, surtout le manque de réflexion par soi même comme tu dis, bien plus que l'insensibilité selon moi.

On retrouve bien cela avec l'analyse de Arrendt du procès d'Eichmann...

En même temps, le problème inverse est à considérer

Et si, la société nous sensibilisait plus que l'inverse? Peut-être somme nous naturellement insensible à l'injustice faite à autrui...

Expérience intéressant. Voir I comme Icare (Yves Montand), bien sûr comme le dit Hipparchia, les travaux d'Arendt sur la banalisation du mal, et plus récemment, le jeu de la mort, diffusé il y a 1 ou 2 ans sur France télévision.

je ne suis pas au courant de l'analyse de Arrendt, que dit-elle à propos du procès Eichmann ?

D'après ce que j'ai entend dernièrement, et mes souvenirs des cors de philo, Hannah Arendt explique que Eischman, un haut fonctionnaire nazi, qui a participé a génocide, et qui fut jugé à Jerusalem dans les années 60, n'est pas un être mauvais, mais un être banal.

Selon Eischman, il ne faisait pas le mal, dans le sens où il obéissait aux ordres du reich pour le bien de la patrie.

Tout est question de morale, et dans le cas d'Eischman,la morale nazie a remplacé la morale courante.

je ne suis pas au courant de l'analyse de Arrendt, que dit-elle à propos du procès Eichmann ?

Eichmann a exécuté les ordres, sans y réfléchir, en fait, il faisait ce qu'on lui demandait mais n'allait pas plus loin, ne voyait pas les conséquences.

S'il devait faire partir un train vers un camp, il pensait à faire partir le train, mais il n'avait absolument pas conscience d'envoyer tous ces gens à la mort.

Aucune cruauté, ni refus de voir la réalité, ça ne l'atteignait pas, est-ce sa faute..?

Une idée reçue et que personne ou si peu mettent en doute malgré l évidence : la femme est l égale de l homme. Un autre exemple pour Milgram. Je dis ça comme ça, y en a plein d autre... Taubira annonce que dans un souci d éthique il faut promulguer le mariage pour les sodomites, etc, etc... Ce n est pas inquiétant puisque le monde est foutu, c est triste plutôt.

Attention, l'expérience Milgram a 50ans, les 60% d'hier ne sont pas forcément ceux d'aujourd'hui.

L’expérience a été reproduite avec quelques différences il y a quelques années, c'est édifiant...

http://www.youtube.com/watch?v=pau7aDYrxFw

Une idée reçue et que personne ou si peu mettent en doute malgré l évidence : la femme est l égale de l homme. Un autre exemple pour Milgram. Je dis ça comme ça, y en a plein d autre... Taubira annonce que dans un souci d éthique il faut promulguer le mariage pour les sodomites, etc, etc... Ce n est pas inquiétant puisque le monde est foutu, c est triste plutôt.

S'il devait faire partir un train vers un camp, il pensait à faire partir le train, mais il n'avait absolument pas conscience d'envoyer tous ces gens à la mort.

Un peu plus complexe, je me permets de te reprendre.

En fait, il avait conscience, sauf que ça n'était pas son problème. Lui, ce qu'il devait faire, c'était que les trains partent et arrivent à l'heure. Voilà ce qu'il s'employait à faire, et il ne s'occupait pas du reste.

(une légende urbaine lui attribuerait même la phrase "Avec moi, au moins, les trains arrivaient à l'heure" quand un juré serait arrivé en retard au procès de Nuremberg)

C'était ce qu'on appelle un "bon fonctionnaire". Et c'est peut-être ça la chose la plus terrible.

Pour revenir au sujet principal, la démocratie est un mauvais système, en effet, et l'expérience de Milgram permet de s'en assurer. Le problème est que tous les autres systèmes sont pires. Alors restons démocrate, et combattons la bêtise.

Attention, l'expérience Milgram a 50ans, les 60% d'hier ne sont pas forcément ceux d'aujourd'hui.

Elle a été reproduite plus d'une fois depuis !

Et les chiffres sont les mêmes?

Oui, les chiffres sont les mêmes. D'ailleurs je crois même qu'une théorie sociologique indique que ces chiffres sont sensiblement les mêmes et sensiblement universels. (allant de 50 à 80% selon les civilisations, mais quasiment jamais en dessous de la moitié des participants)

Faudrait que je retrouve ça, je vais m'y employer.

Et les chiffres sont les mêmes?

Celle que j'ai postée est à 81%...

Celle que j'ai postée est à 81%...

La tienne est légèrement différente d'un expérience de Milgram, vu qu'elle fait aussi rentrer en compte le poids de la majorité derrière qui gueule et te soutiens pour que tu le fasses qui se rajoute à la présentatrice, d'où les 81% (enfin l'explication tient pas qu'à ça, mais en partie quand même).

Je l'ignorais c'est intéressant, le poids de la majorité illustre néanmoins plus l'énorme influence de l'opinion public sur la réflexion de beaucoup que la "cruauté" de l'homme, je pense que l'expérience n'est pas la même.

Dans un contexte institutionnalisé, sous la contrainte d'une autorité, plus de 6O% des personnes ne réfléchissent plus par eux même. Si l'autorité semble légitime et qu'elle est acceptée, les gens éprouvent beaucoup de difficultés à la remettre question. La démocratie est-elle possible quand presque les deux tiers de la population ne pensent pas par eux-même et restent endormis face à une injustice sous prétexte de dépendre d'une autorité ? Justement, le fait que nous vivions dans un contexte qui semble démocratique ne contribue-t-il pas à endormir notre jugement quant à ce que l'on pense juste ou pas ?

Ce n'est ni plus ni moins l'illustration de toute organisation de regroupement humain, une tête et des sous-chefs éventuellement et tous les autres qui suivent: la travail, la politique, l'église, les associations, une équipe sportive, etc...

L'Homme a asservi la faune et la flore, mais c'est oublier qu'il l'a fait envers ses semblables aussi, nous sommes des animaux domestiqués, raison pour laquelle la plupart des gens suivent comme des moutons, d'ailleurs c'est plus facile à vivre que de se torturer l'esprit, des fois je me demande si.....

Votre sujet est génialement intéressant, merci.