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Souvenir de grasse, un certain 12 juin 1973


PASDEPARANOIA

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
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Appel pour la 5ème commémoration de la mort d’AbdelHakim Ajimi, samedi 11 mai 2013.

par Mogniss H. Abdallah

8 mai 2013

Pentecôte 1973 à Grasse, capitale des fleurs et du parfum dans les Alpes-maritimes. Lundi 11 juin, des travailleurs immigrés tunisiens tiennent meeting en plein air dans la vieille ville, et décident en assemblée générale d’une grève illimitée reconductible toutes les 24 h. Une ratonnade s’en suit. Quarante ans plus tard, Mogniss Abdallah revient sur les faits, et rappelle que cette histoire est loin d’être terminée.

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Ils travaillent dans le bâtiment, parfois dans l’horticulture ou des exploitations agricoles, sont pour la plupart sans-papiers, et vivent dans des logements délabrés voire dans des bidonvilles (la Plaine du Var, la Bocca à Cannes...). Ils co-existent avec les pieds-noirs contrôlant le petit commerce du vieux Grasse, mais qui ne veulent pas se mélanger. Un « Sudisme » à la française. Ne supportant plus la « surexploitation » - c’est leur expression –, ni un racisme latent à peine contenu, ils ont décidé de le faire savoir sur la place publique. Comme ailleurs en France, où des grèves de la faim, des occupations d’usine ou des manifestations se multiplient pour réclamer des papiers et la « carte de travail », des augmentations de salaire, un logement décent, le droit à la santé, à la liberté d’expression et d’association.

« Liberté, papiers, égalité ».

Mardi 12 juin au matin, ils sont 200 à 300 devant la mairie pour présenter leurs revendications. Mais le maire, Hervé de Fontmichel, un notable centriste proche de Jacques Médecin (très droitier député-maire de Nice), refuse toute discussion. Ceinture tricolore en bandoulière, il fait disperser la manifestation à la lance d’incendie par des sapeurs-pompiers réquisitionnés et par sa police municipale. L’après-midi, les travailleurs tunisiens sont à nouveau réunis par petits groupes sous le marché couvert, au centre du « quartier arabe ». Peu après 16h, les gardes-mobiles investissent la place. Avec l’appui de petits commerçants et artisans, commence alors une chasse à l’homme dans les rues et jusque dans les maisons qui va durer jusqu’au milieu de la nuit.

Police et CRS procèdent à une cinquantaine d’interpellations. Suite aux tabassages, on relève cinq blessés, dont un grave. Dans les jours qui suivent, une « liste noire » circule dans les entreprises. Plusieurs dizaines de manifestants réels ou supposés sont licenciés, du jour au lendemain. Le maire quant à lui déclare devant des médias alertés :

« Ces manifestations sont absolument scandaleuses et nuisent à l’ordre public. Il est non moins scandaleux qu’elles ne soient pas plus sévèrement réprimées ».

Fanfaron, il assume :

« Moi, je suis maire, et je dois assurer la tranquillité de mes concitoyens. Or la population se plaint tous les jours du tapage nocturne provoqué par les Arabes, de leur insolence, de leur façon d’interpeller les filles » (l’Express, 2 juillet 1973).

Stigmatisant des « attitudes indécentes pendant la Marseillaise » , ou de « vilaines histoires de moeurs » (Le Monde, 24-25 juin 1973), il confie, un brin patelin :

« C’est très pénible, vous savez, d’être envahi par eux » (in le Nouvel Obs, 25 juin 1973).

Entretemps, des affiches « Halte à l’immigration sauvage » sont apparues, avec la signature d’Ordre nouveau, groupe d’extrême-droite qui vient de lancer le 9 juin 1973 une campagne nationale (culminant avec des affrontements violents le 21 juin devant la Mutu à Paris). Dès lors, des soupçons de collusion pèsent sur le « comité de vigilance des commerçants et artisans de Grasse », des membres du Cidunati et des organisations de rapatriés.

Face aux risques de « provocations », le maire tente alors de calmer le jeu. Pour autant, il annonce tranquillement le départ de 600 Nord-africains de sa ville depuis les « incidents » de la Pentecôte. Lors de son élection, en 1970, il avait promis le départ d’un millier de « clandestins ». La politique du chiffre, déjà. Certes, « l’ordre règne à Grasse », comme le titre le journal Le Monde. Mais cela n’empêchera pas de penser que « la lutte paie » au plan national.

Ainsi, le 13 juin 1973, au lendemain de la « ratonnade » mais aussi du succès de plusieurs grèves de la faim (dont celles des « 56 » à l’église de Ménilmontant-Paris XXème, cf. Libération, 15 juin 1973), le nouveau ministre du Travail Georges Gorse annonce la suspension de la circulaire Fontanet (qui subordonnait la délivrance d’une carte de séjour à l’obtention d’un contrat de travail et d’un « logement décent »), et la possibilité de régulariser les travailleurs entrés en France avant le 1er juin 1973 pouvant présenter une promesse d’embauche.

Plus de 35 000 travailleurs immigrés bénéficieront de cette mesure, titre de séjour et de travail à la clé. Pour élargir la lutte et ne pas retomber dans le statu quo, « nous allons organiser une grande marche d’explication à travers toute la France », proclament dans une lettre ouverte les ex-grévistes de Ménilmontant (cf. Libération, op.cit.)

« Si on fout le camp d’ici, qui c’est qui va construire vos maisons ? La majorité d’entre vous, vous comptez sur nous, et si on n’a pas les papiers, les patrons profitent sur nous... comme ils veulent. » Un travailleur immigré in documentaire Souvenir de Grasse, de Jean-Jacques Béryl

Au-delà du clientélisme flattant un électorat gémissant « nous ne sommes plus chez nous », certains prêtent au maire la volonté de chasser les Arabes et les pauvres de la vieille ville, de détruire le « village nègre » pour faire de Grasse un nouveau Saint-Paul de Vence, une sorte de villégiature embourgeoisée avec ses complexes immobiliers luxueux. Dans le film documentaire « Souvenir de Grasse » (26mn - 1973), on voit ainsi un peu partout dans la ville des panneaux publicitaires aguichants, qui vantent les constructions à tout va.

Mais le réalisateur Jean-Jacques Beryl, accompagné de Yann Le Masson et Antoine Bonfanti, est surtout venu à Grasse pour enquêter sur la « ratonnade » et pour recueillir des témoignages de tout bord. Aussi se balade-t-il sur le marché, tend le micro à des petits commerçants qui, telle cette crémière, se cantonnent dans des euphémismes de bon aloi, avant de se lâcher :

« Oh ! Nous on les ignore... On n’a pas à faire à eux du tout, hein... Ce sont des primitifs...Ce sont peut-être de braves gens, hein, j’en sais rien mais moi, je préfère les voir chez eux plutôt que chez moi", s’esclaffe-t-elle d’un air entendu.

Un autre :

« Monsieur, ils ont des moeurs que nous, on n’arrive pas à comprendre... Vous avez des gars, ils vivent ici depuis 20, 30 ans, eh bien ! Ils sont restés ce qu’ils sont... Ce n’est pas que je les critique, loin de là ma pensée... »

Et à propos des « incidents » ? La crémière :

« On a été surpris par leur manifestation, on s’est demandé ce qui leur arrivait ! Ce sont des immigrés qui n’ont pas de carte de séjour... »

Sous-entendu : quand on n’a pas de papiers, on ne manifeste pas, on ne fait pas de politique, on ferme sa gueule. D’ailleurs, « c’étaient des blancs qui étaient à la tête de leur manifestation, c’était pas les Arabes.... Tout seuls, ils l’auraient jamais fait, leur histoire. » Les rumeurs d’une manip’ par des « maoïstes » venus de Nice persistent.

L’équipe des cinéastes -militants à leur manière- connaît la ritournelle. Ils vont aussi à la rencontre des travailleurs immigrés, dans leurs baraquements à la Bocca. D’abord méfiants, certains se confient, égrainant les discriminations vécues au quotidien, au travail, au café, dans l’accès au logement... Le 11 juillet 1973, plusieurs d’entre eux montent à la tribune d’un meeting organisé dans l’ancien Casino par le MRAP à Grasse, décrivent comment le patron critique sans cesse le travail soi-disant mal fait pour « enlever le moral » des ouvriers et ne pas augmenter leur salaire. Ils réclament tous sans détours l’égalité des droits et de traitement, le droit au respect.

40 ans après la déferlante raciste dans le Midi, où en est-on ?

Ils expriment aussi la peur du racisme, la nécessité de réagir.

« Si je sors la nuit, tout seul, pour aller au cinéma ou au café, je ne reviens pas, je me fais jeter dans la rivière... A la gendarmerie, si je dis quelqu’un m’a fait du mal, ils me disent on verra , on verra... C’est pas bon... Il faut qu’on fasse quelque chose, quoi ! », s’insurge un habitant des baraques.

Le curé de la paroisse, présent au meeting, prononcera quelque mots de réconfort :

« En prêtre, en représentant de l’église, je me suis senti obligé de m’adresser aux Grassois pour leur dire : faites attention, car cela est grave, on n’a pas le droit de se dire chrétien quand on regarde avec mépris des personnes qui vivent à côté de nous et, puisque j’ai la parole, je me tourne vers les Nord-africains qui sont là, Marocains, Tunisiens, Algériens, pour demander pardon de ce qui a été fait contre eux... par les Grassois ! »

S’il a été entendu par les travailleurs immigrés et par les militants antiracistes présents dans la salle, cela ne sera pas le cas des « braves gens » qui donneront libre cours à un racisme ostentatoire dans tout le Midi. En effet, la « ratonnade » de Grasse constituera un événement précurseur de l’été meurtrier 1973, en particulier à Marseille, où une quinzaine d’Arabes seront assassinés.

Aujourd’hui, que reste-t-il de cette histoire ? Le film « Souvenir de Grasse » n’a semble-t-il jamais été diffusé sur place. Cette lacune sera comblée à l’occasion de la 5ème commémoration de la mort d’AbdelHakim Ajimi, samedi 11 mai 2013. Un moment sans doute aussi pour rediscuter où on en est du racisme individuel ou systémique dans cette « douce France ». Une « vieille France », qui de génération en génération maintien à distance les immigrés et leurs enfants, 40 ans après ces affrontements raciaux entre « Européens » et « suppôts mahométans », pour reprendre la terminologie fleurie des amis du maire d’antan.

2013_commemo_1_web-e70e4.jpg

http://lmsi.net/Souvenir-de-Grasse-un-certain-12

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Membre, 75ans Posté(e)
okman38 Membre 2 891 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)

Je ne comprends pas bien le but de ton topic. Que veux tu prouver ?

-ces immigrés maghrébins sans papiers n'auraient jamais du entrer en France

-ils n'auraient jamais du ètre embauchés (au noir je suppose) et exploités par ces entreprises puisque sans papiers

-la municipalité n'aurait jamais du cautionner ces embauches ni les tolérer

-les sans papiers auraient du ètre renvoyés dans leur pays et leurs employeurs condamnés

Ces évènements sont scandaleux et n'auraient jamais du avoir lieu si tout le monde avait respecté la loi , et malheureusement depuis 50 ans, ils se sont multipliés et sont à l'origine de tout ce qui se passe actuellement dans nos banlieues.

Si tout le monde avait respecté la loi, il n'y aurait eu ni exploiteurs ni exploités ni répression d'une manifestation qui n'aurait jamais du avoir lieu.

Tout le monde est coupable : les immigrés, les patrons, le maire incompétent et raciste, les gens qui ont participé aux ratonnades et ceux qui comme toi récupèrent ces évènements pour monter les gens les uns contre les autres.

Pour que tout le monde puisse vivre ensemble il y a une condition incontournable, c'est que tout le monde respecte la loi.

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Je ne comprends pas bien le but de ton topic. Que veux tu prouver ?

Je t'explique, vu que t'as l'air un peu limité.

Je suis syndicaliste. Donc le propos ici, c'est de montrer que l'état, associé aux forces de l'ordre, est main dans la main pour exploiter les travailleurs.

Qui monte les travailleurs contre d'autres travailleurs ? Les patrons. On arrive encore à avoir des commentaires comme les tiens, faisant la distinction entre papiers pas papiers. Le respect de la loi, laisse moi rire. La loi c'est quand ça arrange les puissant pour nous exploiter, et réprimer toutes revendications.

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Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je t'explique, vu que t'as l'air un peu limité.

Je suis syndicaliste. Donc le propos ici, c'est de montrer que l'état, associé aux forces de l'ordre, est main dans la main pour exploiter les travailleurs.

Qui monte les travailleurs contre d'autres travailleurs ? Les patrons. On arrive encore à avoir des commentaires comme les tiens, faisant la distinction entre papiers pas papiers. Le respect de la loi, laisse moi rire. La loi c'est quand ça arrange les puissant pour nous exploiter, et réprimer toutes revendications.

et dans le cas d'Abdelhakim Ajimi, il est où le travailleur?

Une petite frappe de cité qui cogne un guichetier dans une banque - une bagarre extrêmement viotente s'ensuit - impossible de le maîtriser puis une clé d'étranglement de la police se termine mal ... c'est malheureux ! mais vous n'allez pas en faire un Jean Valjean non plus!!!

Lunettes fashion sur la tête, chaînes en or autour du cou, touvez autre chose pour nous faire pleurer sur les nouveaux damnés de la terre!!!

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

et dans le cas d'Abdelhakim Ajimi, il est où le travailleur?

Une petite frappe de cité qui cogne un guichetier dans une banque - une bagarre extrêmement viotente s'ensuit - impossible de le maîtriser puis une clé d'étranglement de la police se termine mal ... c'est malheureux ! mais vous n'allez pas en faire un Jean Valjean non plus!!!

Lunettes fashion sur la tête, chaînes en or autour du cou, touvez autre chose pour nous faire pleurer sur les nouveaux damnés de la terre!!!

pas un mot sur le rappel du 12 juin 1973 !!!! étonnant, non ???:smile2:

pour la mort du jeune ....

tu n'as jamais eu de colère lors de ton passage à la banque ???

cela mérite la mort ???

un petit rappel ??

http://www.liberation.fr/societe/01012374620-affaire-hakim-ajimi-une-bavure-policiere-epinglee-par-amnesty

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Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

pas un mot sur le rappel du 12 juin 1973 !!!! étonnant, non ???:smile2:

pour la mort du jeune ....

tu n'as jamais eu de colère lors de ton passage à la banque ???

cela mérite la mort ???

un petit rappel ??

http://www.liberatio...lee-par-amnesty

Ah bon parce que maintenant taper sur un travailleur de banque va devenir un geste excusable??? :bad:

Pour les évènements du 12 juin 73, Okman a répondu et bien répondu!

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Williama vient d'inventer le droit subordonné à la mode vestimentaire. Quand on porte des lunettes de soleil et une chaîne, on peut se faire tuer. Normal.

Cet article va plus loin que ce simple fait divers, une bavure en règle, on y parle de 15 morts à Marseille, de condition de vie déplorable pour se faire exploiter. On y parle de droit de l'être humain avant tout. De respect.

L'histoire nous montre brutalement comment on exploite la misère sans vergogne pour s'enrichir, puis comment on vire les gens comme des malpropre quand l'air du temps change et qu'il faut "nettoyer" la ville de ces indésirables qui jusqu'à ce qu'ils se taisent étaient les bienvenus.

On ne va pas pleurer sur leur sort ? Mais si. Et on va même les aider à combattre ce système injuste. Moi c'est tous les jours que je rencontre des gens comme ça, qui n'ont rien, qui vivent humiliés en silence dans des foyers, des bidonvilles, dans la rue, dans l'attente du bon vouloir d'un patron et dans la peur d'un contrôle de police.

Et à cela s'ajoute le mépris de gens qui pensent qu'on est un con parce qu’on ne s'habille pas eux.

Ah bon parce que maintenant taper sur un travailleur de banque va devenir un geste excusable??? :bad:

Pour les évènements du 12 juin 73, Okman a répondu et bien répondu!

Pas plus que d'étouffer un type menotté au sol. Type aux antécédents psychiatriques. Ca en dit long sur l'ambiance dans le bled.

Okman ne dit rien, si ce n'est que c'est en substance la faute des travailleurs s'ils se font exploiter. Mais quand ils revendiquent de meilleurs conditions de travail, on n'est pas regardant sur la répression.

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Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Williama vient d'inventer le droit subordonné à la mode vestimentaire. Quand on porte des lunettes de soleil et une chaîne, on peut se faire tuer. Normal.

Cet article va plus loin que ce simple fait divers, une bavure en règle, on y parle de 15 morts à Marseille, de condition de vie déplorable pour se faire exploiter. On y parle de droit de l'être humain avant tout. De respect.

L'histoire nous montre brutalement comment on exploite la misère sans vergogne pour s'enrichir, puis comment on vire les gens comme des malpropre quand l'air du temps change et qu'il faut "nettoyer" la ville de ces indésirables qui jusqu'à ce qu'ils se taisent étaient les bienvenus.

On ne va pas pleurer sur leur sort ? Mais si. Et on va même les aider à combattre ce système injuste. Moi c'est tous les jours que je rencontre des gens comme ça, qui n'ont rien, qui vivent humiliés en silence dans des foyers, des bidonvilles, dans la rue, dans l'attente du bon vouloir d'un patron et dans la peur d'un contrôle de police.

Et à cela s'ajoute le mépris de gens qui pensent qu'on est un con parce qu’on ne s'habille pas eux.

Pas plus que d'étouffer un type menotté au sol. Type aux antécédents psychiatriques. Ca en dit long sur l'ambiance dans le bled.

Okman ne dit rien, si ce n'est que c'est en substance la faute des travailleurs s'ils se font exploiter. Mais quand ils revendiquent de meilleurs conditions de travail, on n'est pas regardant sur la répression.

Je sais, frapper un banquier, ne pas otempérer et cogner face à la police cela s'apparente à de la justice populaire pour les hainards ... sauf que ces employés de banque et ces policiers sont aussi des travaileurs qui doivent faire face à l'agressivité et l'incivilité constante de ces frappes de cité. Dans le cas précis de ce type, il n'y avait ni travailleur, ni revendication. C'est juste un fait divers sur l'incivilité ordinaire avec une fin peu ordinaire ... Vous êtes vraiment en mal de fond de commerce!

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
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Pour que tout le monde puisse vivre ensemble il y a une condition incontournable, c'est que tout le monde respecte la loi.

:plus:..............il n'y a rien à ajouter à cela!

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

extrait

""La version des policiers

par Aziz Zemouri, Le Figaro Magazine, le 21 mai 2008

L’IGPN vient de transmettre son enquête aux deux magistrates saisies dans l’affaire de la mort du jeune Abdlhakim Ajimi, le 9 mai dernier à Grasse peu après son interpellation par la police après une altercation avec un directeur d’agence bancaire.

Les policiers entendus évoquent les conditions d’interpellation du jeune homme de 22 ans en précisant : « Nous connaissions cet individu pour l’avoir contrôlé à deux ou trois reprises. C’est pourquoi nous l’avons invité à nous suivre au commissariat ». Selon les policiers, Ajimi a répondu : « Ne me touchez pas ! ». Les policiers tentent alors de le maîtriser. « Il se débat, non pas pour donner des coups mais plutôt pour sortir de notre emprise », dit l’un des fonctionnaires de police. Deux policiers et le suspect s’empoignent et se retrouvent emportés contre la vitrine de l’assureur Generali, le carreau s’étoile sous la force du choc. L’autre policier de la Bac, blessé à la clavicule, est emmené par les pompiers. ""

source :

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2692

alors j' attends des excuses !!:smile2:

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Membre, Posté(e)
amissa somnium Membre 3 982 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Perso,je n'arrive pas à comprendre cette défense acharnée pour les gens qui à la base ,sont des sans papiers qui entre illégalement dans un territoire ,alors ,les actes violent raciste et xénophobe sont certes à condamnée car ils ne sont que la manifestation d'une faiblesse intellectuel mais de là à excuser l'acte de venir s'imposer et de dire " c'est comme ça et c'est tout " c'est précisément cela qui pousse les gens à ne pas les aimés .

Vous demandez que tout le monde respecte la loi pour le vivre ensemble mais ça c'est quand ça vous arranges,vivre ensemble avec des gens qui s'impose sans commencer à respecté nos lois ,c'est déjà mal barré mais vous n’êtes plus à une contradiction près .

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Parce qu'un travailleur, même sans papier, a des droits en France. C'est pas un chien.

Parce que défendre ces droits ici, c'est leur inculquer aussi la notion de lutte qui devrait leur permettre de travailler chez eux dans de bonnes conditions au lieu de risquer leur vie pour venir ici.

Ces gens ne s'imposent pas. On va les chercher pour bénéficier d'une main d'oeuvre bon marché. Des petites mains saisonnières pratiques car corvéable à souhait.

Et cet acharnement, c'est juste de l'humanisme. Moi les papiers je m'en fou. Un homme reste un homme avant tout.

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Invité Bruit
Invités, Posté(e)
Invité Bruit
Invité Bruit Invités 0 message
Posté(e)

Un travailleur, même sans papier, a aussi des devoirs en France.

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Oui, c'est pas une raison pour se taire quand on te fait vivre comme un rat. Quand la police vient t'assassiner. Les conditions d'accueil sont déplorables, inacceptable pour n'importe qui.

France terre d'asile ? Pas à Grace.

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Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

dans le même genre tu a la grève des mineurs de 1948qui fut un véritable scandale.

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

Un travailleur, même sans papier, a aussi des devoirs en France.

celui de se faire poursuivre, bastonner voire tuer comme à Grasse ou à aigues mortes ???????

ce 12 juin 1973, comme à aigues mrotes(http://blogs.mediapart.fr/blog/poj/281209/identite-nationale-le-massacre-ditaliens-aigues-mortes) est un exemple du devoir de ce taire pour ces populations massacrés ???

je suis issu de l'immigration flamande et ma famille à subi le racisme des ""z'honnêtes français"" sur 2 générations ! les polonais, les portugais, etc... ont eux aussi subi le racisme !!!

c 'est toujours de la faute des ""étrangers"" !! c 'est pratique ! cela évite de remettre en questions ses propres choix politiques, ses propres faiblesses, des propres lachetés en déléguant tout à des ""pros de la politique"" !

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Invité Bruit
Invités, Posté(e)
Invité Bruit
Invité Bruit Invités 0 message
Posté(e)

celui de se faire poursuivre, bastonner voire tuer comme à Grasse ou à aigues mortes ???????

Non, merci d'éviter de délirer.

Ma remarque est juste là pour pondérer le point de vue purement syndicaliste de Pasdeparanoia.

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Et ?

Qu'a t-on reproché à ces gens ? De se rassembler pour manifester leur mécontentement.

La réponse a été une violence inouïe de la part de la population locale et des forces de l'ordre. Il me semble que leurs devoirs ont été effectué avec brio, puisque Grace s'est enrichie. Enrichie de part le commerce des fleurs pour la parfumerie.

En tant que syndicaliste oui, j’estime que le fruit de cette réussite doit être partagé.

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Invité Bruit
Invités, Posté(e)
Invité Bruit
Invité Bruit Invités 0 message
Posté(e)

Et ?

Et rien d'autre.

Je réitère: Ma remarque est juste là pour pondérer le point de vue purement syndicaliste de Pasdeparanoia.

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