Aller au contenu

Quelle alternative à la morale judeo-chrétienne ?


Djizus

Messages recommandés

Membre, Un petit Socrate, 111ans Posté(e)
frédifrédo Membre 1 555 messages
111ans‚ Un petit Socrate,
Posté(e)

Comment peut-on qualifier la morale lorsqu'elle n'est pas chrétienne, et quels sont ses pères fondateurs ?

On peut la qualifier par toutes les formes d'art et de pratique humaine qui sont saines, il en existe des milliers voire des millions. Personnellement, j'aime bien qualifier la morale sous le label "philosophie et sagesse".

Quels sont ses "Pères fondateurs" ? Pourquoi pas la Grande Mère Universelle wink1.gif

De nombreux éléments prennent le rôle de fondateurs : des éléments logiques, des éléments historiques, des éléments personnifiés, des éléments non personnifiés. Personnellement, j'aime bien considérer que les "pères fondateurs" de la morale de la Grande Humanité, sont les humains qui découvrent le monde et qui philosophent depuis la nuit des temps, et qui forment une incommensurable chaîne de transmission, peut-être même longtemps avant l'avènement de l'Homo sapiens.

Tu me soulèves, Djizus, l'idée qu'une morale puisse être plus fortement portée lorsqu'elle fait partie d'un ensemble éthico-spirituel de grande taille, structuré et bien défini. Je pense que pour la question de l'école spirituelle, il en faut pour tous les goûts, et pour tous les centres d'intérêt des humains.

Ne forme-t-il pas un bel ensemble humain, tout ce florilège des écoles morales de la Terre ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Nous sommes d'accord: la morale précède la religion. La religion monothéiste n'en a été que le catalyseur, en prétendant apporter au monde un modèle de moral unique et transcendant. Les côtés positifs ou négatifs de cet apport peuvent effectivement se discuter, je suis d'accord. Mais les religions monothéistes, même si elles se contredisent par leurs actes, ont dans leurs différents livres des principes moraux appliqués par des milliards de gens depuis des millénaires. Ne pas tenir compte de cet apport me semble difficile.

Je reste perplexe devant l'arrière-goût de cette analyse qui ferait des livres sacrés des (trois contemporains, en fait) monothéismes, une sorte de vade-mecum synthétique du bien à penser pour vivre en paix. Mais soit. Ce que tu décris finalement n'est pas la religion ni un catalyseur : c'est l'universalisme dans la religion. Là serait alors l'apport des monothéismes actuels, pas leur morale en soit qui pioche dans bien des héritages et habitus, comme le fait toute idéologie. Un universalisme qui n'est pas sans provoquer des heurts.

D'autre part tu sembles considérer la religion comme vecteur de morale, une morale universelle. Mais je connais d'autres vecteurs de morale : la famille, l'école... D'autre part, l'universalisme n'est pas l'universel, c'est le sens de ma remarque. Enfin, je doute que la morale dont nous discutons aujourd'hui soit immuable et suffisante à la fin qui serait, pour faire court, le bonheur. En effet la morale chrétienne a mué, son livre fondateur étant lui-même bibliothèque qui changea au fur et à mesure des siècles. Or, et pour terminer, nous vivons dans un monde de plus en plus complexe : si le christianisme s'est en partie imposé pour sa simplicité et un dieu concerné au premier chef par l'homme et son salut, dans une société au carcan liturgique absolument "froid" et "rébarbatif", je pense qu'il est aujourd'hui victime de l'inverse ; de ce que voudrait en faire une poignée : un cruel manque de nuances face à des aspirations et des chemins vers l'épanouissement de plus en plus complexes. Ainsi nous ne suivons plus nu le Christ nu et, c'est peut-être présomptueux de ma part mais je le pense, si peu aspirent à le faire. Une religion, ou même une morale religieuse, qui n'a pas la plasticité de la société dans laquelle elle vit, se délie des citoyens qui, malgré tout, continuent à vivre en société et à toucher au bonheur comme au malheur.

une morale laïque peut se baser sur les sciences humaines : philosophie , psychologie , éthique , sociologie l'humanisme .les droits de l'homme ..etcje pense que la morale est une science floue et complexe .et relative

La morale une "science"... Sans doute pour son empirisme, je doute qu'elle verse dans l'hypothèse à tester. Dans ce sens, sans encore par ce commentaire rentrer dans le marronnier inutile de l'opposition religion/science, la morale m'apparaît beaucoup plus simplement résultat de l'habitus et du milieux.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 562 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
Posté(e)

En effet la morale chrétienne a mué

Exactement, la morale religieuse évolue parce que, quand les textes sacrés ont été écrit, ils se sont inspirés de la morale qui existait avant eux, pour reprendre l'exemple de l'esclavage plus haut, celui existait lors de la rédaction de l'exode et c'est naturellement que la Bible trouve l'esclavage normal et donne des détails sur ce que l'on peut ou ne peut pas faire avec ses esclaves. L'esclavage n'étant plus d'actualité parce que l'évolution des mentalités à fait que l'on considère les hommes égaux entre eux, les juifs et les chrétiens se sont adaptés et ne le mettent plus en avant. Ceux qui voudraient se réclamer de la morale religieuse à l'époque de la rédaction des textes passeraient pour des intégristes. L'homme n'a pas besoin de la religion pour avoir une morale, par contre la religion a besoin des hommes pour faire croire qu'elle en est la détentrice . ;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 48ans Posté(e)
Sombre Membre 311 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

Je reste perplexe devant l'arrière-goût de cette analyse qui ferait des livres sacrés des (trois contemporains, en fait) monothéismes, une sorte de vade-mecum synthétique du bien à penser pour vivre en paix. Mais soit. Ce que tu décris finalement n'est pas la religion ni un catalyseur : c'est l'universalisme dans la religion. Là serait alors l'apport des monothéismes actuels, pas leur morale en soit qui pioche dans bien des héritages et habitus, comme le fait toute idéologie. Un universalisme qui n'est pas sans provoquer des heurts.

D'autre part tu sembles considérer la religion comme vecteur de morale, une morale universelle. Mais je connais d'autres vecteurs de morale : la famille, l'école... D'autre part, l'universalisme n'est pas l'universel, c'est le sens de ma remarque. Enfin, je doute que la morale dont nous discutons aujourd'hui soit immuable et suffisante à la fin qui serait, pour faire court, le bonheur. En effet la morale chrétienne a mué, son livre fondateur étant lui-même bibliothèque qui changea au fur et à mesure des siècles. Or, et pour terminer, nous vivons dans un monde de plus en plus complexe : si le christianisme s'est en partie imposé pour sa simplicité et un dieu concerné au premier chef par l'homme et son salut, dans une société au carcan liturgique absolument "froid" et "rébarbatif", je pense qu'il est aujourd'hui victime de l'inverse ; de ce que voudrait en faire une poignée : un cruel manque de nuances face à des aspirations et des chemins vers l'épanouissement de plus en plus complexes. Ainsi nous ne suivons plus nu le Christ nu et, c'est peut-être présomptueux de ma part mais je le pense, si peu aspirent à le faire. Une religion, ou même une morale religieuse, qui n'a pas la plasticité de la société dans laquelle elle vit, se délie des citoyens qui, malgré tout, continuent à vivre en société et à toucher au bonheur comme au malheur.

La morale une "science"... Sans doute pour son empirisme, je doute qu'elle verse dans l'hypothèse à tester. Dans ce sens, sans encore par ce commentaire rentrer dans le marronnier inutile de l'opposition religion/science, la morale m'apparaît beaucoup plus simplement résultat de l'habitus et du milieux.

Il apparait que je ne suis pas arrivé à exprimer ma pensée correctement. Je suis assez d'accord avec ce que tu dis depuis le début. Mon propos étant simplement que si le religieux n'a pas l'apanage de la morale, et sil n'en est qu'un vecteur parmi d'autres aujourd'hui, il est tout de même nécessaire de prendre en compte le rôle que ce religieux a joué dans la généralisation et l'expansion de celle-ci, qui a tout de même son importance. Ceci pour répondre à la question: peut-on dissocier la morale du religieux, posée par Djizus. Cela me semble difficile de dissocier la morale du religieux, ce qui ne veut pas dire que je donne au religieux le monopole de la morale, mais que je pense qu'elle en est un vecteur très important.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Sous cet angle, je suis évidemment d'accord avec toi. Mais je pense que famille et société en sont de bien plus puissants et universels, et qu'ils sont le contenant et non le contenu de la religion (j'espère que je ne suis pas trop obscure...). Ainsi un enfant dénué de famille et de société, se retrouve sans morale ni religion. L'enfant sauvage de Truffaut l'illustre, par exemple.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 889 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Il est clair que la Religion a joué et joue encore un grand rôle dans la morale.

Et que, dans le même temps, il n'est pas besoin d'une religion pour qu'une société se forge une morale.

Religion comme morale me semblent reliés par l'existence d'une communauté.

La religion unit les hommes autour de croyances, de rites et de valeurs communes et la morale est l'ensemble des moeurs, des us et des coutumes clarifiant les règles de bonne conduite, le bien, le mal et le rapport à l'autre dans la société.

L'autre point commun selon moi est que Religion comme morale renvoient à la notion de conscience donc à la possibilité pour un individu de se positionner en libre arbitre et en toute conscience selon ces règles communautaires.

D'une certaine manière, des règles formelles et informelles existent, plus ou moins largement partagées et définissent un cadre dans lequel l'individu s'inscrit et dans lequel il se positionne, chacun se forgeant son propre code de bonne conduite.

A mon sens, cela renvoie également à la notion sous-jacente d'intérêt collectif dans le sens où un monde sans morale serait un monde où aucun partage de valeurs communes ne pourrait permettre la moindre projection dans l'avenir pour l'individu.

C'est parce que nous partageons une base de morale commune que la confiance s'instaure.

L'enfant sauvage ne peut être touché par la religion ni par la morale dans le sens où il n'appartient pas à une communauté.

On ne peut que constater le poids des religions dans nos cultures et donc le poids de la culture judéo-chrétienne dans les pays occidentaux européens dans l'établissement de notre morale.

Personne n'a besoin d'une religion pour se forger une morale et tous les religieux n'ont pas une morale inattaquable.

Pour autant, les préceptes religieux en matière de morale sont un repère pour tous et une certaine forme de garde fous dans une société qui s'emballe.

Au travers de tout celà, se pose la question de ce qu'est l'humanité et du sens de la vie.

Si on ne donne pas une réponse à cette question, je doute de la moralité de nos choix quels qu'ils soient.

La religion donne un sens à tort ou à raison en reliant nos actions ici bas au devenir de nos âmes.

Il y aurait donc un lien sur nos actions et un sens plus général sur le salut de nos âmes qui nous transcende.

c'est un sacré tabou à tomber.

Quel mouvement alternatif donnera autant de perspective ?

L'amour de mon prochain et le devenir de l'humanité après ma disparition ou le salut de mon âme ?

Pas très morale ma question mais puissante cette contrainte qui nous pousserait à respecter la morale pour ne pas être damné.

Je doute qu'il soit moral que la défense des intérêts de chaque nation se substitue aux intérêts collectifs pour l'humanité.

Nous semblons pourtant tous l'accepter et défendons sans arrière pensée l'intérêt de la France puis de l'Europe avec pragmatisme.

Pourtant et malgré nos soi-disant morales, qui a oeuvré contre la faim dans le monde aujourd'hui ?

Qui a acheté un bien de consommation pour sa satisfaction personnelle ?

Personne n'a de morale.

wink1.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 58ans Posté(e)
noureddine2 Membre 4 036 messages
Forumeur activiste‚ 58ans‚
Posté(e)

on dit que : la religion n'est pas démocratique .

que la science n'est pas démocratique .

je suppose aussi que la morale ne doit pas être démocratique .

chaque peuple veut créer démocratiquement sa morale propre à lui ,

avec la démocratie , la morale d'un peuple est la morale de la majorité .

je pense que la morale peut être humaniste scientifique neutre qui sera indépendante des élections .

mais ça sera difficile , car chaque peuple tiens à ses traditions et coutumes .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Au travers de tout celà, se pose la question de ce qu'est l'humanité et du sens de la vie.

Si on ne donne pas une réponse à cette question, je doute de la moralité de nos choix quels qu'ils soient.

La religion donne un sens à tort ou à raison en reliant nos actions ici bas au devenir de nos âmes.

Il y aurait donc un lien sur nos actions et un sens plus général sur le salut de nos âmes qui nous transcende.

Tandis qu'une société avec religion ou non se donne un sens à tort ou à raison en reliant nos actions avec pour dessein un devenir commun. Là m'apparaît aussi quelque chose d'important. Pour être un peu provocateur, j'ajouterai même que nous ne sommes plus chrétiens depuis belle lurette et jamais autant soucieux de protection de nos valeurs : petit clin d'oeil à Paul Veyne. Si j'ai le courage, je reproduirai une partie de la conclusion de son essai "Quand notre monde est devenu chrétien", qui intéresse le sujet.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

Existe t-il une morale laïque, athée ? Si oui, quels sont ses bases ? Ses codes ? Peut on dissocier la morale du religieux ?

Ceux qui le pensent adhèrent en fait à de simples conventions sociales, même s'ils s'en défendent !
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 58ans Posté(e)
noureddine2 Membre 4 036 messages
Forumeur activiste‚ 58ans‚
Posté(e)

petit clin d'oeil à Paul Veyne. Si j'ai le courage, je reproduirai une partie de la conclusion de son essai "Quand notre monde est devenu chrétien", qui intéresse le sujet.

peux tu donner une partie de cette conclusion ? je suis curieux de la voir , merci .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, débatteur invétéré, 39ans Posté(e)
femzi Membre+ 5 626 messages
39ans‚ débatteur invétéré,
Posté(e)

la question essentielle que je me pose ici, c'est :

A QUOI SERT LA MORALE?

et la plus basique des reponses me semble:

A VIVRE ENSEMBLE (EN PAIX ET HARMONIE).

en effet j'oppose a la morale, l'anarchie et le chaos.

sans morale il ne peut y avoir de societe car chacun evoluerait selon SON propre et personnelle interet qui ne coinciderait pas forcement avec celui des autres.

le probleme est donc actuellement le fait qu'il y ait plusieurs morales qui s'oppose, entre par exemple, pays occidentaux, pays arabes, pays africains, pays asiatiques.

ces peuplades considerent certains particularites differement.

notamment sur les conditions d'hygiene, de censure, d'objectifs de vie, de respect de l'autre, de mariage et de famille ect...

bien sur il ya quand meme de nos jours, des grands denominateurs communs quelque soit la region du monde: (a quelque TRES rare exception pres bien sur)

_on n'assassine pas un homme sans motif.

_on ne se couvre pas d'excrement.

_on ne mange pas de viande humaine

ect...

donc pour repondre au topic,

plutot que de viser une morale ALTERNATIVE, je souhaiterais que l'humanite entiere converge vers la meme morale unique afin que nous puissons tous vivre en paix.

mais c'est un voeux bien utopique me semble til.

crying8vr.gif

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un petit Socrate, 111ans Posté(e)
frédifrédo Membre 1 555 messages
111ans‚ Un petit Socrate,
Posté(e)

plus.gif

Pas un voeu utopique, un idéal de vie :)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 889 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Quitte à converger, ne pourrait-on pas passer du dicton 'on n'assassine pas un homme sans motif' au dicton 'on n'assassine pas un homme, même avec un excellent motif' ?

Si nous avions une religion, probable qu'un représentant du Saint Père aurait inventé un truc du genre 'Tu ne tueras point'.

Pas si mal ce dicton.

:o°

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 58ans Posté(e)
noureddine2 Membre 4 036 messages
Forumeur activiste‚ 58ans‚
Posté(e)

donc pour repondre au topic,

plutot que de viser une morale ALTERNATIVE, je souhaiterais que l'humanite entiere converge vers la meme morale unique afin que nous puissons tous vivre en paix.

mais c'est un voeux bien utopique me semble til.

crying8vr.gif

les droits de l'homme des nations unis , est un début de convergence ,

mais il faut une neutralité pour rédiger ces droits de l'homme ,

je pense que la science est assez neutre . et qu'elle est mieux que les élections qui défend seulement la majorité .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un petit Socrate, 111ans Posté(e)
frédifrédo Membre 1 555 messages
111ans‚ Un petit Socrate,
Posté(e)

plus.gif

Yes, en gardant à l'idée le diction que "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
mamanloulou Membre 532 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il est clair que la Religion a joué et joue encore un grand rôle dans la morale.

Et que, dans le même temps, il n'est pas besoin d'une religion pour qu'une société se forge une morale.

Religion comme morale me semblent reliés par l'existence d'une communauté.

La religion unit les hommes autour de croyances, de rites et de valeurs communes et la morale est l'ensemble des moeurs, des us et des coutumes clarifiant les règles de bonne conduite, le bien, le mal et le rapport à l'autre dans la société.

L'autre point commun selon moi est que Religion comme morale renvoient à la notion de conscience donc à la possibilité pour un individu de se positionner en libre arbitre et en toute conscience selon ces règles communautaires.

D'une certaine manière, des règles formelles et informelles existent, plus ou moins largement partagées et définissent un cadre dans lequel l'individu s'inscrit et dans lequel il se positionne, chacun se forgeant son propre code de bonne conduite.

A mon sens, cela renvoie également à la notion sous-jacente d'intérêt collectif dans le sens où un monde sans morale serait un monde où aucun partage de valeurs communes ne pourrait permettre la moindre projection dans l'avenir pour l'individu.

C'est parce que nous partageons une base de morale commune que la confiance s'instaure.

L'enfant sauvage ne peut être touché par la religion ni par la morale dans le sens où il n'appartient pas à une communauté.

On ne peut que constater le poids des religions dans nos cultures et donc le poids de la culture judéo-chrétienne dans les pays occidentaux européens dans l'établissement de notre morale.

Personne n'a besoin d'une religion pour se forger une morale et tous les religieux n'ont pas une morale inattaquable.

Pour autant, les préceptes religieux en matière de morale sont un repère pour tous et une certaine forme de garde fous dans une société qui s'emballe.

Au travers de tout celà, se pose la question de ce qu'est l'humanité et du sens de la vie.

Si on ne donne pas une réponse à cette question, je doute de la moralité de nos choix quels qu'ils soient.

La religion donne un sens à tort ou à raison en reliant nos actions ici bas au devenir de nos âmes.

Il y aurait donc un lien sur nos actions et un sens plus général sur le salut de nos âmes qui nous transcende.

c'est un sacré tabou à tomber.

Quel mouvement alternatif donnera autant de perspective ?

L'amour de mon prochain et le devenir de l'humanité après ma disparition ou le salut de mon âme ?

Pas très morale ma question mais puissante cette contrainte qui nous pousserait à respecter la morale pour ne pas être damné.

Je doute qu'il soit moral que la défense des intérêts de chaque nation se substitue aux intérêts collectifs pour l'humanité.

Nous semblons pourtant tous l'accepter et défendons sans arrière pensée l'intérêt de la France puis de l'Europe avec pragmatisme.

Pourtant et malgré nos soi-disant morales, qui a oeuvré contre la faim dans le monde aujourd'hui ?

Qui a acheté un bien de consommation pour sa satisfaction personnelle ?

Personne n'a de morale.

wink1.gif

Excellent , remarquable intervention :plus:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×