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L'intelligence

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deja-utilise

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Invité nietzsche.junior
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Invité nietzsche.junior
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avec ou sans tige ?

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Invité nietzsche.junior
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je mettrai un peu de mon lait alors .. bye

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Invité nietzsche.junior
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Invité nietzsche.junior
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On ne peut pas évaluer la philosophie d'un penseur de l'Antiquité strictement avec nos yeux modernes. L'esclavage était monnaie courante à cette époque. C'était le bon vieux temps !

bon je sais pas .. comme tu dis , c est bien de coller la philosophie d un penseur a son epoque , c est bien aussi d en faire autant avec ce penseur .

On peut appeler "amour" la sorte de plaisir que notre femme a d'être avec nous et de recevoir nos caresses mais il ne faut pas être dupe: le fait que nous soyons sa principale source de nourriture, de protection, d'eau, d'entretien de son habitat y est certainement pour quelque chose. Je ne dis pas qu'une telle relation est sans valeur et qu'elle n'est pas authentique, je dis seulement qu'elle est motivée, du côté de la femmes . par des besoins primitifs.

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Membre, 56ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 204 messages
Forumeur balbutiant‚ 56ans‚
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dompteur : Il y a un mot qui attire mon attention lorsque Aristote parle d'intelligence (Aristote est instructif sur bien des choses): le mot "mieux". Il affirme grosso modo que si les fonctions nutritive ou reproductive ou locomotive ou sensitive des animaux leur permettent de vivre, l'intelligence quant à elle permet aux hommes de mieux vivre.

genesiis : Aristote ne voulait-il pas dire qu'une meilleure intelligence permet de mieux assurer la survie ? Tel l'enfant regardant avant de traverser.

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Membre, 33ans Posté(e)
Gawonii Membre 81 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
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L'intelligence c'est la rapidité d'action des agents du cerveau (facultés) à agir entre elles. Meilleure perception, analyse, concentration etc.

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Invité nietzsche.junior
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Invité nietzsche.junior
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comme dise les sculpteurs , la belle expressions de l intelligence ce sont nos mains .. !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 775 messages
If you don't want, you Kant...,
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[/size]

D'accord, mais le spéculatif que tu attribues au singe n'est en fait que du délibératif, en tant que sa prospection demeure intéressée. La thèse d'Aristote est que l'homme poursuit le savoir sans qu'il n'ait au premier abord d'utilité particulière.

Mais qui agit réellement de façon désintéressé, sans but, sans besoin ou envie, il y a toujours une raison à nos actes, et même si cela ne semble pas répondre à un besoin primaire en première instance, cette démarche est similaire dans ses effets intérieurs, par exemple le sport: à première vue, complètement détaché d'un phénomène naturel, mais ça serait oublier les sensations produites par cette activité ( et qui nous permettent de nous sentir vivre ), un besoin physiologique pour évacuer un trop plein d'énergie (donc une nécessité primaire ), ou les buts recherchés in fine, l'argent ( qui permettra d'assouvir certains besoins primaires ), la gloire ou la notoriété ( qui permet de flatter l'individu, une sorte de soumission des autres=> très primaire ) ou encore un sex appeal dû à l'aspect physique-l'argent-la célébrité et la boucle est bouclée ( toujours un besoin primaire ), donc sur cet exemple, les gens qui pratiquent un sport ne sont jamais désintéressé, et ceci est valable pour toute activité humaine, quoique il reste les personnes qui font quelque chose par ennuis ( éviter un non besoin primaire: la peur ou l'angoisse etc... )

Strictement personne n'agit sans intérêt ( sans pathologie ), ça serait contre nature, car ce qui nous permet de nous sentir vivre ce sont les émotions/sensations que nous ressentons, nous n'agissons pas comme des machines, nous avons à minima besoin de ressentir pour agir, même si il peut il y avoir un décalage temporel entre l'action et la "récompense".

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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
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dompteur : Il y a un mot qui attire mon attention lorsque Aristote parle d'intelligence (Aristote est instructif sur bien des choses): le mot "mieux". Il affirme grosso modo que si les fonctions nutritive ou reproductive ou locomotive ou sensitive des animaux leur permettent de vivre, l'intelligence quant à elle permet aux hommes de mieux vivre.

genesiis : Aristote ne voulait-il pas dire qu'une meilleure intelligence permet de mieux assurer la survie ? Tel l'enfant regardant avant de traverser.

Négatif: pour Aristote, il y a bien une scission entre les fonctions primitives et les fonctions qui permettent d'aspirer au divin. Et encore, s'il fallait donner préséance à l'un des deux pôles, comme fondement ultime de la vie humaine, ce serait le deuxième. La survie ne serait alors qu'un moyen permettant à l'homme d'aspirer à mieux.

Évidemment, rien ne nous empêche d'envoyer paître Aristote...

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Invité Dompteur de mots
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Mais qui agit réellement de façon désintéressé, sans but, sans besoin ou envie, il y a toujours une raison à nos actes, et même si cela ne semble pas répondre à un besoin primaire en première instance, cette démarche est similaire dans ses effets intérieurs, par exemple le sport: à première vue, complètement détaché d'un phénomène naturel, mais ça serait oublier les sensations produites par cette activité ( et qui nous permettent de nous sentir vivre ), un besoin physiologique pour évacuer un trop plein d'énergie (donc une nécessité primaire ), ou les buts recherchés in fine, l'argent ( qui permettra d'assouvir certains besoins primaires ), la gloire ou la notoriété ( qui permet de flatter l'individu, une sorte de soumission des autres=> très primaire ) ou encore un sex appeal dû à l'aspect physique-l'argent-la célébrité et la boucle est bouclée ( toujours un besoin primaire ), donc sur cet exemple, les gens qui pratiquent un sport ne sont jamais désintéressé, et ceci est valable pour toute activité humaine, quoique il reste les personnes qui font quelque chose par ennuis ( éviter un non besoin primaire: la peur ou l'angoisse etc... )

Strictement personne n'agit sans intérêt ( sans pathologie ), ça serait contre nature, car ce qui nous permet de nous sentir vivre ce sont les émotions/sensations que nous ressentons, nous n'agissons pas comme des machines, nous avons à minima besoin de ressentir pour agir, même si il peut il y avoir un décalage temporel entre l'action et la "récompense".

Considère ces 2 fragments (De l'âme dans le premier cas et Éthique à Nicomaque dans le deuxième):

« L’intelligence spéculative, en effet, ne considèreaucune action à accomplir et ne dit rien de ce qui est à fuir ou à poursuivre,alors que l’action implique toujours la fuite ou la poursuite de quelque chose. »

« […] L’activité de l’intelligence en revanche sedistingue, semble-t-il, par son sérieux, puisqu’elle est méditative, elle nevise, en dehors d’elle-même, à aucune fin et elle a son plaisir propre […]voilà donc l’activité qui devrait être le bonheur achevé de l’homme […] »

Il nous faut donc maintenant préciser que Aristote n'entend pas un désintéressement absolu, puisque la spéculation par exemple procure un certain genre de plaisir. Le désintéressement concerne plutôt l'action concrète ou alors, comme le dit le fragment #2, un fin qui soit autre qu'elle-même.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 775 messages
If you don't want, you Kant...,
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Considère ces 2 fragments (De l'âme dans le premier cas et Éthique à Nicomaque dans le deuxième):

« L’intelligence spéculative, en effet, ne considèreaucune action à accomplir et ne dit rien de ce qui est à fuir ou à poursuivre,alors que l’action implique toujours la fuite ou la poursuite de quelque chose. »

« […] L’activité de l’intelligence en revanche sedistingue, semble-t-il, par son sérieux, puisqu’elle est méditative, elle nevise, en dehors d’elle-même, à aucune fin et elle a son plaisir propre […]voilà donc l’activité qui devrait être le bonheur achevé de l’homme […] »

Il nous faut donc maintenant préciser que Aristote n'entend pas un désintéressement absolu, puisque la spéculation par exemple procure un certain genre de plaisir. Le désintéressement concerne plutôt l'action concrète ou alors, comme le dit le fragment #2, un fin qui soit autre qu'elle-même.

Tel que annoncé par ces deux fragments, l'intelligence spéculative est synonyme de méditation, penser, voire rêvasser!

Maintenant, comment être certain qu'il n'en est pas ainsi dans la tête de certains animaux? Je ne crois pas qu'un vieux chimpanzé qui ne fait rien, est la tête complètement vide, et qu'au contraire il se trame une effervescence que l'on a du mal à imaginer/ à supposer/ à accepter, car trop proche de l'humain sacralisé.

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Invité Dompteur de mots
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Tel que annoncé par ces deux fragments, l'intelligence spéculative est synonyme de méditation, penser, voire rêvasser!

Maintenant, comment être certain qu'il n'en est pas ainsi dans la tête de certains animaux? Je ne crois pas qu'un vieux chimpanzé qui ne fait rien, est la tête complètement vide, et qu'au contraire il se trame une effervescence que l'on a du mal à imaginer/ à supposer/ à accepter, car trop proche de l'humain sacralisé.

Peut-être l'animal est-il lui aussi parfois atteint par ce tourbillon de pensées plus ou moins désintéressées que l'on appelle rêverie ou imagination. Mais en tire-t-il quelque chose comme le font les artistes ou les philosophes ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 775 messages
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Peut-être l'animal est-il lui aussi parfois atteint par ce tourbillon de pensées plus ou moins désintéressées que l'on appelle rêverie ou imagination. Mais en tire-t-il quelque chose comme le font les artistes ou les philosophes ?

Il est fort probable qu'aucun autre animal n'est développé sa pensée à un niveau de raffinement comme l'humain, pas plus que nous n'avons, dans un autre registre, développé notre odorat au niveau de celui des canidés. Mais en quoi cela serait mieux, pour quelle raison ou pour quel but? Y aurait il une arrivée que nous serions plus proche de franchir, et mieux par rapport à quoi, dans quelle perspective, quel est le fondement de la vie? Tu vois cela ouvre beaucoup de questions.

Une différence de taille existe entre nous et les animaux, c'est que nous sommes les seuls à tuer sans impérieuses nécessités, c'est à dire pour la vie, la garder ou la donner. C'est un bien triste constat, qui tranche avec la noblesse de l'esprit d'au-dessus, nous sommes à la fois capable du meilleur, comme du pire, est ce cela notre nature distinctive? Cet esprit volte-face, ce que nous avons "gagné" d'un coté, nous l'avons "perdu" de l'autre, sommes nous gagnant au change, vraiment?

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
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Il est fort probable qu'aucun autre animal n'est développé sa pensée à un niveau de raffinement comme l'humain, pas plus que nous n'avons, dans un autre registre, développé notre odorat au niveau de celui des canidés. Mais en quoi cela serait mieux, pour quelle raison ou pour quel but? Y aurait il une arrivée que nous serions plus proche de franchir, et mieux par rapport à quoi, dans quelle perspective, quel est le fondement de la vie? Tu vois cela ouvre beaucoup de questions.

Le fondement de la vie ? Nietzsche parlait de Volonté de puissance, elle-même dérivée de la Volonté de Schopenhauer, où la vie se veut elle-même, en quelque sorte, et toujours plus forte et toujours plus grande. Cela, beaucoup le sentent en eux, mais ce n'est pas quelque chose qui est rationnellement explicable. C'est une... certitude, et non une vérité. Alors voilà: notre pensée est plus puissante, notre art, notre philosophie, notre culture exalte davantage la vie.

Mais au fond, il ne s'agit pas de se dire meilleurs que les animaux, mais tout simplement de définir ce qui fait de nous des humains, ce que nous avons à porter de la vie qui est caractéristique de nous, ce qui fait notre puissance d'hommes. Et ce qui nous est caractéristique, ce qui nous est unique et que nous devons chérir, c'est notre esprit. C'est le miracle qui nous est propre. Nous chamboulons tout sur la terre, et nous faisons pas mal de conneries, mais nous rendons aussi unique cette petite boule bleue. Sans doute les autres animaux apportent-ils eux aussi leur caractère unique, et c'est pourquoi il faut les aimer. Mais nous devons aussi savoir ce qui nous distingue, quitte à ce que cette différence soit ultimement artificielle et qu'elle puisse se ramener à une différence de degrés. Qu'est-ce que ça peut bien faire ? La vie a souvent besoin d'illusions. La vérité ne lui est pas forcément nécessaire.

Une différence de taille existe entre nous et les animaux, c'est que nous sommes les seuls à tuer sans impérieuses nécessités, c'est à dire pour la vie, la garder ou la donner. C'est un bien triste constat, qui tranche avec la noblesse de l'esprit d'au-dessus, nous sommes à la fois capable du meilleur, comme du pire, est ce cela notre nature distinctive? Cet esprit volte-face, ce que nous avons "gagné" d'un coté, nous l'avons "perdu" de l'autre, sommes nous gagnant au change, vraiment?

Bah... la nature est foncièrement violente. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Ça fait partie de ses petits charmes ! :D Tu as sûrement déjà entendu l'une de ces histoires de bulldog qui devient soudainement fou et qui déchiquète le visage d'un enfant connu, voir le tue ? Ou peut-être as-tu déjà vu ce documentaire de Werner Herzog, "Grizzly Man" ? Un gars fou des ours décide carrément d'aller vivre avec eux dans la nature. Il les aime, il les apprivoise, il vit avec eux, il s'en occupe... et il se fait bouffer par eux. Nous avons l'impression que notre violence est pire à cause de cette foutue notion de libre-arbitre que, comme je l'ai déjà dit, nous projetons joyeusement sur nos semblables. Nous jugeons des actes de nos semblables avec nos yeux, les rendant du coup incompréhensibles et d'allure gratuite. Mais nous excusons les animaux parce qu'ils n'ont pas de ce supposé libre-arbitre. Ce sont des esclaves de la nature, alors que nous...

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La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
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Dompteur de mots

Mais au fond, il ne s'agit pas de se dire meilleurs que les animaux, mais tout simplement de définir ce qui fait de nous des humains, ce que nous avons à porter de la vie qui est caractéristique de nous, ce qui fait notre puissance d'hommes. Et ce qui nous est caractéristique, ce qui nous est unique et que nous devons chérir, c'est notre esprit. C'est le miracle qui nous est propre. Nous chamboulons tout sur la terre, et nous faisons pas mal de conneries, mais nous rendons aussi unique cette petite boule bleue.

Sans doute les autres animaux apportent-ils eux aussi leur caractère unique, et c'est pourquoi il faut les aimer. Mais nous devons aussi savoir ce qui nous distingue, quitte à ce que cette différence soit ultimement artificielle et qu'elle puisse se ramener à une différence de degrés. Qu'est-ce que ça peut bien faire ? La vie a souvent besoin d'illusions. La vérité ne lui est pas forcément nécessaire.

Dompteur de mots

La différence entre l'animal et l'Homme:

Aujourd'hui, 02:22

Oui, enfin, ce n'est pas contradictoire avec l'idée que l'homme s'assoit sur ses lauriers. Quoi qu'il en soit, je partage ton désarroi: beaucoup trop d'hommes se sentent satisfaits. De l'état des choses, de l'état de leur vie, de l'état du monde, etc. Alors en ce sens, il peut être effectivement dangereux de trop exalter aux yeux du vulgaire ce en quoi nous nous distinguons des animaux.

deja-utilise, le 05 mai 2013 - 13:46, dit :

Je ne prône pas un retour aux sources, mais une prise de conscience de ce que nous sommes et ce que notre environnement, au sens large, est pour nous, si nous jouons les poissons rouges dans un bocal, il n'y aura personne pour changer l'eau!

Modifié par La Suggestion
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 775 messages
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Le fondement de la vie ? Nietzsche parlait de Volonté de puissance, elle-même dérivée de la Volonté de Schopenhauer, où la vie se veut elle-même, en quelque sorte, et toujours plus forte et toujours plus grande. Cela, beaucoup le sentent en eux, mais ce n'est pas quelque chose qui est rationnellement explicable. C'est une... certitude, et non une vérité. Alors voilà: notre pensée est plus puissante, notre art, notre philosophie, notre culture exalte davantage la vie.

La vie n'a pas besoin de volonté, elle s'impose d'elle-même, elle a en générale une avidité à se poursuivre coûte que coûte, et cela n'a rien à voir avec la volonté ou une intention, quand une personne est parfois déprimée, elle trouve encore quelque chose qui la pousse à vivre, une énergie inconsciente/viscérale.

Comme dit avant, ce qui nous pousse à vivre, c'est de se sentir vivre par les émotions et les sensations procurées, sans cela la vie n'a absolument plus aucun attrait, d'où mon exemple du chien de Pavlov, tout être est conçu pour interagir avec son environnement plus ou moins immédiat.

Tu dis que les activités intellectuelles exaltent la vie, mais parfois elles nous en éloignent aussi, la vie stricto sensu c'est avant tout de la vivre à chaque instant, partir à la conquête d'un Graal philosophique serait une erreur je crois, tout est question de juste équilibre à mon sens: vivre sans se poser la moindre question existentielle ( parallèlement passer sa vie allongé sur une plage de sable fin par exemple ) ou ne faire que réfléchir ( vs passer sa vie à travailler pour quelqu'un d'autre ), me semble être les deux extrêmes à éviter, et que tout l'art de "bien" vivre consistera à savoir doser et composer ces deux façons radicalement différentes avec sa propre personne, puisque n'ayant pas de But défini pour nos existences, jusqu'à preuve du contraire, je dirai que le chemin pris importe donc plus que le point d'arrivée, que ce soit une activité naturelle ou artificielle, du moment que nous sommes en harmonie/cohérence avec nous même, et que nous y avons une certaine satisfaction, un sentiment agréable de bien être intérieur ( sans substance particulière comme succédané à ce bien être ).

Mais au fond, il ne s'agit pas de se dire meilleurs que les animaux, mais tout simplement de définir ce qui fait de nous des humains, ce que nous avons à porter de la vie qui est caractéristique de nous, ce qui fait notre puissance d'hommes. Et ce qui nous est caractéristique, ce qui nous est unique et que nous devons chérir, c'est notre esprit. C'est le miracle qui nous est propre. Nous chamboulons tout sur la terre, et nous faisons pas mal de conneries, mais nous rendons aussi unique cette petite boule bleue. Sans doute les autres animaux apportent-ils eux aussi leur caractère unique, et c'est pourquoi il faut les aimer. Mais nous devons aussi savoir ce qui nous distingue, quitte à ce que cette différence soit ultimement artificielle et qu'elle puisse se ramener à une différence de degrés. Qu'est-ce que ça peut bien faire ? La vie a souvent besoin d'illusions. La vérité ne lui est pas forcément nécessaire.

Oui quelque part c'est vrai, mais comme dit au-dessus, attention de ne pas tomber dans le piège d'idolâtrer cette spécificité ( un esprit hypertrophié ), puisque caractéristique de nous, couplé à une vision anthropocentrique inévitable et à se besoin de domination de la nature, cela donne encore de l'eau au moulin à se mettre sur un piédestal.

Tu écris que nous chamboulons tout sur cette planète, mais dois je te signaler qu'il en va de même avec d'autres organismes vivants, par le passé et encore aujourd'hui, comme les cyanobactéries et autres microbes, le phytoplancton ou les plantes, pas plus que ces derniers nous le faisons volontairement, par exemple la déforestation, l'urbanisation ou le rejet massif de gaz carbonique, ce ne sont que les résidus/conséquences de nos activités, nous ne cherchons pas à modeler la Terre entière, si les fourmis avaient notre taille, elles auraient très certainement conquis le monde mais également radicalement changé la face de celui-ci, autant que nous le faisons.

Dans ce cas effectivement nous ne cherchons pas la vérité, mais notre nature d'être humain.

Bah... la nature est foncièrement violente. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Ça fait partie de ses petits charmes ! :D Tu as sûrement déjà entendu l'une de ces histoires de bulldog qui devient soudainement fou et qui déchiquète le visage d'un enfant connu, voir le tue ? Ou peut-être as-tu déjà vu ce documentaire de Werner Herzog, "Grizzly Man" ? Un gars fou des ours décide carrément d'aller vivre avec eux dans la nature. Il les aime, il les apprivoise, il vit avec eux, il s'en occupe... et il se fait bouffer par eux. Nous avons l'impression que notre violence est pire à cause de cette foutue notion de libre-arbitre que, comme je l'ai déjà dit, nous projetons joyeusement sur nos semblables. Nous jugeons des actes de nos semblables avec nos yeux, les rendant du coup incompréhensibles et d'allure gratuite. Mais nous excusons les animaux parce qu'ils n'ont pas de ce supposé libre-arbitre. Ce sont des esclaves de la nature, alors que nous...

Ce n'est pas ce que je voulais signifier, je n'ai pas sous entendu la bienveillance de la nature sauvage, vivre ou mourir pour survivre, c'est la "dure" loi de la vie, non, ce que je disais c'est que nous, nous le faisons "gratuitement", même lorsque l'on n'est plus dans la survie.

Des coups de grisou d'un animal, au même titre qu'un pétage de plomb humain, n'est pas incompatible avec l'idée que dans notre cas, c'est bien souvent prémédité, voire culturel, ou encore qu'avec notre "super cerveau" nous devrions donc être capable de faire mieux qu'un laissé aller à de tel niveau de violence tant en intensité qu'en quantité. Je ne vis bien évidemment pas à l'état sauvage avec tous les animaux, simplement à partir d'observations d'éthologues, il semble que les animaux n'ont pas d'accès de colère comme nous, et/ou chronique, juste pour des raisons précises qui sont toujours les mêmes, la survie et la reproduction. Nous les humains, nous avons détourné volontairement des fonctions naturelles vers d'autres finalités ( l'instinct de survie qui donnera notre intelligence ), il n'est peut être pas si étonnant qu'une autre partie des fonctions détournées se retrouvent à notre insu mises à profit dans nos vies aussi ( une violence exacerbée ), "le revers de la médaille"/"le prix à payer" en quelque sorte! La question qui vient, "est ce que le jeu en valait la chandelle"? L'être humain "moderne" est il finalement plus heureux avec tous ces artifices ( qu'un autre plus "primitif"/tribal )? Si la véritable essence/moteur/raison d'existence ce sont les émotions et sensations, il faut reconnaitre que nous sommes tous égaux, et ce quelque soit le développement de la société dans laquelle on est, non? Alors quel intérêt à continuer notre "progression" ( progrès )?

Alors que nous, nous sommes esclaves de notre nature!? :smile2:

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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
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La vie n'a pas besoin de volonté, elle s'impose d'elle-même, elle a en générale une avidité à se poursuivre coûte que coûte, et cela n'a rien à voir avec la volonté ou une intention, quand une personne est parfois déprimée, elle trouve encore quelque chose qui la pousse à vivre, une énergie inconsciente/viscérale.

Mais c'est précisément cette "chose qui s'impose d'elle-même" que désigne le concept de Volonté. Il ne faut pas l'entendre au sens habituel.

Comme dit avant, ce qui nous pousse à vivre, c'est de se sentir vivre par les émotions et les sensations procurées, sans cela la vie n'a absolument plus aucun attrait, d'où mon exemple du chien de Pavlov, tout être est conçu pour interagir avec son environnement plus ou moins immédiat.

Tu dis que les activités intellectuelles exaltent la vie, mais parfois elles nous en éloignent aussi, la vie stricto sensu c'est avant tout de la vivre à chaque instant, partir à la conquête d'un Graal philosophique serait une erreur je crois, tout est question de juste équilibre à mon sens: vivre sans se poser la moindre question existentielle ( parallèlement passer sa vie allongé sur une plage de sable fin par exemple ) ou ne faire que réfléchir ( vs passer sa vie à travailler pour quelqu'un d'autre ), me semble être les deux extrêmes à éviter, et que tout l'art de "bien" vivre consistera à savoir doser et composer ces deux façons radicalement différentes avec sa propre personne, puisque n'ayant pas de But défini pour nos existences, jusqu'à preuve du contraire, je dirai que le chemin pris importe donc plus que le point d'arrivée, que ce soit une activité naturelle ou artificielle, du moment que nous sommes en harmonie/cohérence avec nous même, et que nous y avons une certaine satisfaction, un sentiment agréable de bien être intérieur ( sans substance particulière comme succédané à ce bien être ).

Je ne dis pas que l'essentiel dans la vie n'est qu'intellectuel. Je dis que ce qui fait la vie proprement humaine est intellectuel. Et lorsque je dis "intellectuel", je ne fait pas référence à un monde de représentations abstraites, je parle de la vie en tant qu'elle subit le reflux de l'intellect. Notre culture, nos arts, nos éthiques sont des produits de l'intellect. L'intellect n'exclut pas le reste de la vie, ça c'est une vision d'idéaliste. Il faut voir l'intellect comme une pointe qui prolonge l'oeuvre de la vie.

Oui quelque part c'est vrai, mais comme dit au-dessus, attention de ne pas tomber dans le piège d'idolâtrer cette spécificité ( un esprit hypertrophié ), puisque caractéristique de nous, couplé à une vision anthropocentrique inévitable et à se besoin de domination de la nature, cela donne encore de l'eau au moulin à se mettre sur un piédestal.

Tout à fait.

nous le faisons "gratuitement", même lorsque l'on n'est plus dans la survie.

dans notre cas, c'est bien souvent prémédité, voire culturel, ou encore qu'avec notre "super cerveau" nous devrions donc être capable de faire mieux qu'un laissé aller à de tel niveau de violence tant en intensité qu'en quantité.

il semble que les animaux n'ont pas d'accès de colère comme nous

Ce que nous faisons n'est jamais gratuit au sens où tu l'entends. La psychanalyse devrait t'avoir enseigné cela. Notre violence n'est jamais arbitraire, même lorsque le choix des victimes l'est. Dans le monde des hommes, la survie se décline aussi au sens de survie sociale, ou la survie des individualités. D'où les crimes sociaux.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 775 messages
If you don't want, you Kant...,
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Mais c'est précisément cette "chose qui s'impose d'elle-même" que désigne le concept de Volonté. Il ne faut pas l'entendre au sens habituel.

Ok, je m'en doutais un peu, puisque tu avais mis une majuscule, mais j'avoue que j'ai du mal avec ce concept philosophique, comme avec celui de transcendantal Kantien.

Je ne dis pas que l'essentiel dans la vie n'est qu'intellectuel. Je dis que ce qui fait la vie proprement humaine est intellectuel. Et lorsque je dis "intellectuel", je ne fait pas référence à un monde de représentations abstraites, je parle de la vie en tant qu'elle subit le reflux de l'intellect. Notre culture, nos arts, nos éthiques sont des produits de l'intellect. L'intellect n'exclut pas le reste de la vie, ça c'est une vision d'idéaliste. Il faut voir l'intellect comme une pointe qui prolonge l'oeuvre de la vie.

Ok

Ce que j'en dis c'est plus que l'outil prolonge la main de l'homme et le langage prolonge son intelligence. ( intelligence qui pour moi est un détournement/extension de notre instinct de survie )

Ce que nous faisons n'est jamais gratuit au sens où tu l'entends. La psychanalyse devrait t'avoir enseigné cela. Notre violence n'est jamais arbitraire, même lorsque le choix des victimes l'est. Dans le monde des hommes, la survie se décline aussi au sens de survie sociale, ou la survie des individualités. D'où les crimes sociaux.

C'était pour bien contraster avec les autres animaux, d'où les guillemets, mais si nous avons toujours une raison d'agir de la sorte, consciente ou pas, cela n'enlève en rien le fait que nous soyons plus violent que nécessaire par rapport à l'animal, dans un cadre qui n'est pas la survie lors d'un danger "grave et imminent", sinon on a affaire à des troubles névrotiques, voire psychotiques à cause du reflux des contraintes extérieures vers l'intérieur de l'individu, c'est notre propre façon de vivre en méga-société qui crée cela, et non la soif de domination par tout les moyens, dont je parlais, y compris l'agressivité.

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Membre, 56ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 204 messages
Forumeur balbutiant‚ 56ans‚
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Il y a bien des différences entre les intelligences, au point que certaines nous semblent étrangères. Nous pouvons aussi observer des paliers évolutionnaires parmis les intelligences : L'utilisation d'outils, la manipulation abstraite, l'aménagement de son environnement, la survie à l'autodestruction technologique, la fusion avec la machine...

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