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Décroissance, revenu citoyen et... libéralisme


maiboolsurtonez

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maiboolsurtonez Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
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Puisque ce forum a l'air peuplé de libéraux en tout genre, je me demandais ce vous pensiez de ça:

Une voie libérale vers la décroissance ?

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Une voie libérale vers la décroissance ?

La décroissance est un concept intéressant, mais à condition qu'on y vienne par la Liberté et non la contrainte.

Notre modèle de croissance est à bout de souffle. La croissance n’empêche plus ni le chômage, ni les inégalités croissantes, ni ne permet l’intégration sociale par le travail et le progrès humain d’une manière générale. Aujourd'hui, le peu de croissance qu'il nous reste ne sert guère qu’à rembourser les intérêts d’une dette, cette arnaque qui enrichit les poches de l’élite capitaliste.

Pour toutes ces raisons, je ne suis pas effrayé d’envisager une décroissance (y compris du PIB), si celle-ci est accompagnée de modifications structurelles des modes de production, de consommation, qui aboutiraient à une économie plus efficiente, juste, et riche socialement.

Cette position là suscite d’ailleurs des hérissements de poils chez certains de mes amis libéraux, tandis que d’autres, plutôt à gauche, m’interpellent également car ils ne comprennent pas que je mette le revenu universel avant tout autre thème, et notamment celui de la décroissance.

C’est pourquoi il me semble important de préciser ici ma vision de la décroissance et de son lien avec le revenu de vie et le libéralisme que je défend. Je vais tenter de démontrer que si les idées des décroissants sont intéressantes, ce projet de société n’est pas forcément le bon point de départ vers une nouvelle société. Il serait en revanche davantage un état de fait, une fois que les changements nécessaires vers une société plus démocratique, plus libre, et plus juste auront vu le jour. Mais pour éventuellement en arriver là, le revenu minimum garanti constitue une étape incontournable.

La décroissance est déjà là

Tout d’abord, je voudrais pointer du doigt le fait que la décroissance est d’une certaine manière, déjà en train de se dérouler sous nos propres yeux. Il suffit de regarder le graphique ci-dessous de Olivier Berruyer pour s’en convaincre : l’économie est aujourd’hui en phase d’atterrissage, avec une croissance qui n’en finit pas de ralentir depuis la fin des Trente glorieuses.

Et ce n’est pas les déclarations optimistes de Mme Lagarde et autres charlatans de gauche comme de droite qui nous promettent reprise, luxe et plein-emploi qui y changeront grand chose, car aucun signe ne tend aujourd’hui à renverser la tendance aujourd’hui. Il suffit de regarder ce qui se passe en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Angleterre, en Irlande et aux Etats-Unis pour comprendre que le temps n’est pas à la reprise, bien au contraire : tous les indicateurs sont au rouge.

La France n’y échappera pas. Quel que soit le résultat des échéances électorales de 2012, dès que les agences de notation nous tomberont dessus, le gouvernement sera contraint de se plier à la loi des marchés financiers. C’est à dire à appliquer des restrictions budgétaires qui feront fléchir encore plus les maigres espoirs de croissance et plongerons la France dans une crise similaire à celle de la Grèce.

Tout projet politique qui ne prend pas en compte cette réalité économique et sociale n’est qu’un vœu pieux qui ne nous amènera que de lendemains difficiles. Il n’y a pas aujourd’hui besoin d’être « décroissant » pour comprendre tout cela, et que l’enjeu aujourd’hui n’est pas tant de rechercher la croissance pour relancer une machine détraquée, que de mettre en place une structure économique qui puisse supporter socialement une croissance faible, nulle voire négative pour les années à venir.

Ma position est donc tout d’abord pragmatique : face au déclin déjà palpable et qui ne peut que continuer, il est urgent de renouveler le modèle social français afin d’éviter la désintégration totale de la société.

L’urgence sociale d’un nouveau pacte social

Soyons lucides : en plus d’une croissance en berne (et d’un inatteignable plein-emploi), notre modèle social est entaché de nombreux méfaits qui ne résolvent rien au problème : l’exclusion sociale, les radiés du chômage, les fortunés assistés, les travailleurs pauvres, la souffrance au travail, et toutes les conséquences néfastes de notre machine à jalousie.

L’autre problème, c’est que notre modèle social n’est pas du tout conçu pour réduire les inégalités, ou pour anéantir la pauvreté. Le modèle social français, c’est avant tout un vaste système assurantiel. Allocations chômage, maladie, vieillesse, ne sont que des dispositifs nationalisés d’assurance pour les travailleurs. Mais dans un pays où le véritable taux de chômage doit probablement approcher les 15%, cette logique crée de plus en plus d’exclus (appelés ensuite « assistés »).

Il y a un grand désarroi dans la société : face au déclin, la tentation de se tourner vers des boucs émissaires se fait sentir : roms, assistés, riches, immigrés… peu importe qui sera la victime, le fait est que l’on est bien loin du rêve républicain de Liberté, de l’égalité, et de la Fraternité… L’eau bout depuis trop longtemps déjà, et la moindre étincelle pourrait couter cher à la démocratie, comme la montée des extrêmes en témoigne.

Le revenu de vie est le seul moyen de gérer ce déclin sans trop de casse. Anéantir l’extrême pauvreté, c’est non seulement respecter le droit fondamental à la dignité tel qu’inscrit dans la Déclaration de l’Homme et du Citoyen, mais c’est aussi garantir la paix sociale. Il faut désamorcer le piège dans lequel le modèle pseudo social et démocrate est en train de nous faire plonger, en attisant sans cesse les jalousies, les ressentiments, les injustices etc.

Il est temps de se réveiller : les vieux rêves de croissance sont terminés. Éviter la dictature économique, le fascisme, ou la guerre civile, voilà où nous en sommes aujourd’hui. La décroissance viendra peut être un peu plus tard…

Le revenu garanti et la reconnaissance de la valeur non-marchande

Par nature, reconnaitre la légitimité d’un revenu universel, c’est déjà faire un premier pas vers la décroissance. Villepin, pourtant classé à droite, le dit lui-même entre les lignes d’un billet défendant son « revenu citoyen » :

Un étudiant de famille modeste, au lieu de devoir travailler pour financer des études et, à cause de cela, les réussir moins bien, pourra s’y consacrer grâce à ce revenu citoyen, car étudier, c’est servir l’intérêt général.

Une femme d’agriculteur qui aide son mari dans l’exploitation agricole mais qui ne peut pas se verser de salaire pourra recevoir le revenu de citoyenneté, car travailler aussi durement, tout le monde doit en convenir, c’est contribuer à l’intérêt général.

Permettre à une mère seule qui élève des enfants qui ne vont pas encore à l’école de leur donner plus de stabilité et plus de perspectives grâce au revenu citoyen, c’est moins de chances gâchées, moins d’échec scolaire et moins de risque de délinquance, n’est-ce pas servir l’intérêt général.

On le voit : le revenu citoyen de Villepin est en partie motivé par une remise en cause de la « valeur travail » si chère aux autres formations politiques. Villepin a le mérite de reconnaitre que certaines activités ne créent peut être pas des richesses palpables directement en termes de PIB, mais ne restent pas moins « utiles » socialement. Remettre en cause la religion du travail, c’est déjà admettre qu’il existe des richesses qui valent plus qu’un bulletin de salaire.

Et honnêtement, si cela n’est pas en phase avec la décroissance, je ne sais pas ce que c’est ! Alors certes, Villepin (ou Boutin) ne parlent pas de « décroissance » en ces termes, mais de fait, il est bien dans une logique qui l’amène (malgré lui, surement) vers cette voie. Tandis que la décroissance est un sujet clivant, le revenu garanti est un concept susceptible de rassembler au delà des rivalités politiques. Et c’est ce qui rend cette mesure autrement plus importante que la décroissance.

Non à la décroissance forcée

La décroissance n’est possible que s’il s’agit d’un projet de société fondé sur la liberté des individus. Et c’est en fait ce point qui me sépare le plus de certains objecteurs de croissance, qui voudraient imposer ce choix par une forme de transition plus ou moins contrôlée par le corps politique.

Je me méfie beaucoup de cette approche qui me semble dangereuse pour plusieurs raisons. Tout d’abord car vu l’état actuel de notre « démocratie » , le risque d’une dérive autoritaire n’est pas négligeable, mais surtout car cette approche va à l’encontre à la fois des principes libéraux que je défend, mais aussi à l’encontre du succès même du projet de décroissance.

Je m’explique : comme je le dis souvent sur ce blog, les grands changements ne viendront pas d’en haut, par des décisions politiques unilatérales. Le changement de société ne peut aboutir que suite à des décisions individuelles qui, si elles se généralisent, aboutiront à de nouveaux phénomènes de masse. L’évolution se fera par réaction mimétique de la masse, guidée par les premiers qui enclenchent actuellement le mouvement, en modifiant volontairement leurs comportements. Les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Mais je n’apprends certainement rien aux décroissants, qui parlent souvent de « sobriété heureuse », de « simplicité volontaire« . Selon Paul Ariès, la décroissance est d’ailleurs dès l’origine une démarche individuelle plus qu’un mouvement politique. Et il est évident que c’est la seule voie crédible pour parvenir à une société de la décroissance. Une décroissance qui se ferait par le contrôle, la coercition, l’autoritarisme, ne mènera guère qu’à davantage de ressentiment, et provoquera la résistance de certaines classes de la population.

Ce n’est pas en interdisant les 4×4, la spéculation, les pesticides etc. que l’on supprimera la volonté (voir le désir) de certains d’y recourir. On ne ferait que créer davantage de frustrations qu’il n’en existe déjà. En revanche, si vous-mêmes vous abstenez d’en utiliser, et que vous vous en portez plutôt mieux et que vous le dites autour de vous, il y a une chance que, sans aucunes mesures politiques spécifiques, la demande globale pour ce genre de produits/services finisse par diminuer, et même que le marché pourrait s’adapter à de telles évolutions…

Provoquer le changement sans brimer les libertés : voilà la clé.

Revenu garanti, préalable nécessaire à la décroissance

Seulement voilà, tout cela est bien beau sauf que nous vivons dans une société sclérosée, ou les comportements individuels sont difficiles à changer, pour différentes raisons.

Consommer bio, favoriser les circuits de distribution courts en allant au marché le matin, c’est génial, mais quand le rythme de vie est régulé par le métro-boulot-dodo, il restera toujours plus facile et convénient de faire ses courses au Monoprix du coin. De même, tant que la pression du chômage et de l’exclusion seront aussi présentes (et c’est parti pour durer), il sera difficile d’inciter les gens à prendre des risques pour s’adonner à leurs activités préférées, à lancer leur social business.

Tant que les médias se réjouiront périodiquement de l’augmentation de la consommation des ménages, il sera difficile de convaincre que consommer moins puisse être une bonne chose, surtout quand la consommation devient un exutoire contre le malaise au travail… Comment attendre des gens qu’ils cultivent leur jardin alors qu’on les entasse toujours plus en ville, là où il y a du travail ? Comment demander aux agriculteurs de se mettre à la permaculture alors que la Politique agricole commune favorise les industriels au détriments des petits producteurs ?

La télévision, les médias mainstream, le divertissement tiennent l’opinion publique par la laisse, lui dictant ce qu’il est de bon ton de penser, de faire, de consommer. Les entreprises maintiennent le salariat dans une forme de servitude moderne qui force la majorité des gens à travailler pour des entreprises qui font le contraire de leurs convictions, tout ceci entretenu par un système social défaillant qui punit les pseudo inactifs en les tenant par les couilles du porte-monnaie, encourageant ces derniers à vite retrouver leur place de pion au sein d’une entreprise quelconque pour éviter la radiation fatale. L’intervention de l’état conforte le statu quo en arrosant l’économie traditionnel de subventions, de lois protectrices, de statuts privilégiés, qui se chargent de disqualifier ceux qui voudrait jouer avec d’autres règles.

Bref, tout semble fait pour que rien ne bouge, et que les audacieux progressistes restent cantonnés à leur rôle de « représentant d’une idéologie utopiste », histoire de varier un petit peu les sujets du JT, ou pour faire preuve d’un peu de diversité dans les panels des plateaux TV.

C’est précisément ici que le revenu minimum garanti prend toute son importance. Pour pouvoir changer, les individus ont besoin d’avoir davantage la liberté afin de se détacher du système économique qui les contraint aujourd’hui à adopter des règles qu’ils réprouvent bien souvent.

Sans être une « panacée », le revenu minimum garanti est un levier de changement des comportements très puissant, et notamment en vue d’une démarche de décroissance. Car le revenu universel est tout d’abord un moyen de favoriser les activités non-marchandes artistiques (ce qui permet d’ailleurs desurpasser la logique de la licence globale), sociales, et surtout de rendre aux citoyens la maitrise de leurs vies, par le choix désormais possible de travailler moins tout en gagnant suffisamment pour vivre décemment, et en pratiquant une activité qui a du sens pour eux.

Car la crise actuelle du capitalisme n’est pas seulement une crise économique de plus. Nous assistons à une crise de valeurs et de déshumanisation des échanges. Nos entreprises n’ont pas perdu contre les chinois, elles ont perdu contre elles-mêmes en déshumanisant leurs processus de production, en divisant les gens, en organisant la ressource travail comme une vulgaire matière première. Le problème n’est pas tant que les multinationales détruisent l’environnement ou le tissu économique, mais plutôt que de nombreuses personnes cautionnent leurs agissements en travaillant pour elles, par confort bien souvent.

Remettre un peu de sens au centre de la vie de chacun en permettant réellement de choisir son travail, voilà qui peut donc faire la différence.

Finalement, le revenu de vie permet simplement aux citoyens d’avoir davantage le choix. Feront-ils le choix de la simplicité volontaire et de la décroissance ? J’ai l’intuition que oui. Mais seule l’expérience du revenu universel saurait le démontrer. Si les idées de la décroissance sont suffisamment fortes, alors oui, un plus grand nombre de gens adopteront potentiellement un mode de vie plus sobre, moins gaspilleur. Mais il est important que le scénario contraire demeure une possibilité. Si ça se trouve, les décroissants se plantent complètement ! Et ça ne serait pas forcément grave : peut être que nous trouverons d’ici là d’autres moyens de gérer les ressources.

Dans un contexte de déclin économique, et d’apocalypse financière en vue, il est temps de libérer les Hommes avant que la dictature des marché ne se mette en place. Et ainsi redonner aux citoyens le contrôle sur leurs destinées.

Seule une société libre peut décider ce qui est bon pour elle, et c’est pourquoi le revenu de vie est infiniment plus important que la non moins séduisante voie de la décroissance.

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Membre, Posté(e)
GuyMoquette Membre 1 651 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

1 million de chômeurs "faut plus de croissance"

2 millions de chômeurs "faut plus de croissance"

3 millions de chômeurs "faut plus de croissance"

et bah non faut arreter ces conneries de croissance, et faire avec le futur : la decroissance.

et le revenu citoyen est tellement une bonne idée que ca surprends que ca vienne de la "droite"... bon evidemment villepin s'est dégonflé...

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Membre, Posté(e)
maiboolsurtonez Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Et sur le revenu citoyen tu peux harceler la mélenchon's team sur twitter, tu te fais retweet mais y'en a pas un qui la ramène, pourtant c'est pas des timides sur les autres sujets... y'aurait un blocage idéologique du grand chef que ça m'étonnerait qu'a moitié.

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Membre, Posté(e)
Liberte2012 Membre 323 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les ressources naturelles présentes sur le territoire français appartiennent à tout le peuple français, il est donc normal que tout le peuple soit dédommagé de l'exploitation directe ou indirecte des richesses qui lui appartiennent.

J'ai entendu dire que certains pays comme l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis redistribuaient au peuple une partie des bénéfices venant de l'exploitation du pétrole.

Lien wikipedia sur le revenu citoyen:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle

Mais en réduisant l’incertitude sur les revenus futurs, l’allocation universelle jouerait selon certains de ses partisans comme un filet de sécurité favorisant la prise de risque individuelle, et le lancement dans des projets non-rentables à court terme. Au bout de quelques mois d'expérimentation d'une allocation universelle en Namibie dans un village, le chômage a diminué et les revenus des habitants du village ont augmenté de 29 %, soit plus que le revenu supplémentaire octroyé par le programme, grâce aux micro-entreprises qui se sont mises en place.
Apparemment, ça a un effet bénéfique sur l'économie et ça réduit le chomage.
Simplification administrative majeure:

L’allocation universelle a, selon certains de ses défenseurs, vocation à remplacer toutes les aides sociale. Le versement de l’allocation universelle évite les nombreuses difficultés administratives des aides sociales classiques comme la détermination de la période de référence pour le calcul des ressources. Aucun critère n'étant requis pour en bénéficier, elle entraînerait la suppression des postes de fonctionnaires chargés du contrôle de la situation des bénéficiaires, qui pourraient être ré-assigné à d’autres tâches.

Comme d'autres formes d'aide sociale, l'allocation universelle exerce la solidarité par l'attribution d'un pouvoir d'achat plutôt que la fourniture de services publics, le versement de l'allocation peut conduire à confier à des institutions privées des prestations qui auraient été gérées par l'administration.

Canada Le concept a été expérimenté par le Programme Mincome dans les années 1970 à Dauphin-ville (Manitoba) au Canada99. Les résultats de cette expérience, pendant longtemps non étudiée, ont finalement montré que la désincitation au travail y avait été très faible durant la durée de l'expérience (quatre ans). De plus, d'autres conséquences positives non attendues ont été observées, comme l'augmentation de la durée des études des jeunes, une baisse de la criminalité et des hospitalisations100.

États-Unis

Aux États-Unis, quatre expérimentations sociales ont eu lieu entre 1968 et 1982. Ces expérimentations visaient à tester les comportements des citoyens vis-à-vis du travail s'ils touchaient un revenu garanti. Les chercheurs observèrent une désincitation plutôt faible au travail101.

Alaska

En 1976, l'Alaska a mis en place l'Alaska Permanent Fund, un fond souverain dont le capital est basé sur les revenus miniers et pétroliers de l'État, et dont les revenus alimentent depuis 1982 un dividende universel versé le 30 juin de chaque année102,103. En 1999 un référendum interdit à l'État d'utiliser « une partie » des revenus du fond (84 % d'opposants). En 2011, chaque résident d'Alaska a reçu 1 174 dollars104.

Inde

En partenariat avec l'UNICEF et co-pilotés par le chercheur britannique Guy Standing et l'activiste indienne105, des projets pilotes de revenu de base sont en cours dans des villages ruraux de l'Inde106 depuis janvier 2011 sur une base de 200 roupies par mois par adulte, et 100 roupies par enfant.

Près d'un après le début de l'expérimentation, celle-ci a déjà montré des résultats positifs sur la nutrition, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'activité économique107.

Koweït

Le Koweït démarre en février 2012 une expérience d'allocation universelle inconditionnelle108 mais limitée dans le temps pour ses 1,155 millions de citoyens de 1 000 dinars/Citoyen (3 580 dollars/Citoyen).

Namibie

Une expérimentation a été menée en Namibie, dans le secteur de Otjivero - Omitara (environ 1 000 personnes à 100 kilomètres de Windhoek)109. Elle consiste à distribuer chaque mois pendant deux ans (à partir du premier janvier 2008) à chaque habitant enregistré 100 dollars Namibiens.

Au bout de quelques mois d'expérimentation, la criminalité a baissé, la sécurité alimentaire de la population a augmenté, l'absentéisme à l'école à diminué, et des micro-entreprises se sont mises en place qui revitalisent le tissu économique et social du village. Globalement les revenus des habitants du village ont augmenté de 29 %, soit plus que le revenu supplémentaire octroyé par le programme. Le chômage a également diminué dans le village40.

Royaume-Uni

Le gouvernement de Tony Blair a mis en place, en mai 2003, le Child Trust Fund, une mesure proposée par Bruce Ackerman afin de fournir à chaque enfant un « capital de base » à ses 18 ans49.

Singapour

En 2011, Singapour met en place un « dividende de croissance » redistribué à tous les singapouriens adultes110.

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maiboolsurtonez Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

tu peux être sûr que si tu essayes de mettre ça en place en france t'auras tous les larbins au garde à vous pour nous désinformer via les média soumis.

A grand coup de mohamed flouté qui nous expliquera que ça fera un bon complément à la vente de coke et de kevin de lille qui pourra enfin tuner sa R21 :D

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Membre, Posté(e)
Liberte2012 Membre 323 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Sur le même lien wikipedia:

En Belgique: Le parti politique belge Vivant propose un revenu de base inconditionnel.

En 2012, un réseau transpartisan pour le revenu de base s'est créé pour promouvoir l'idée au-delà des courants politiques.

La Belgique est le seul pays d'Europe où les allocations chômage ne sont pas limitées dans le temps.

Les allocations chômage non limitées dans le temps, c'est plus ou moins équivalent à un revenu citoyen. Apparemment la Belgique s'en sort bien avec ce système, c'est un pays riche malgré qu'il ait beaucoup moins de ressources naturelles que la France.
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Membre, Posté(e)
maiboolsurtonez Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
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ouais mais le chomage doit etre soumis à condition, la philosophie n'est plus du tout la même.

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
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Dans le libéralisme, personne n'est obligé de produire. Si tu ne veux pas produire, si tu ne produis pas et puis c'est tout.

et le revenu citoyen est tellement une bonne idée que ca surprends que ca vienne de la "droite"... bon evidemment villepin s'est dégonflé...

Les gens de droite vont apprécier, bah on est habitués laugh.gif

Villepin ? Centre-gauche je dirais.

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Membre, Posté(e)
maiboolsurtonez Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

et pourquoi villepin serait à gauche stp?

dans ta tête un mec comme hamon doit être communiste :mouai:

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
Posté(e)

dans ta tête un mec comme hamon doit être communiste :mouai:

Ben écoutes une fois je suis allé voir un meeting avec Hamon justement, par curiosité, et il a dit : "Il n'y a rien de moral dans le capitalisme."

Là tout récemment, il s'est rendu au Vénézuéla.

Pas qu'il soit communiste, mais socialiste en tout cas. Pas "socialiste" comme le S de PS, mais vraiment socialiste. Si DSK était devenu président, peut-être que Hamon, Emmanuelli auraient filé au Front de Gauche.

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Membre, Posté(e)
maiboolsurtonez Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

donc c'est plus le PS qui est centre droit que villepin est centre gauche.. après on peut être de droite et avoir quelques éclairs de lucidité :D

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Membre, Posté(e)
Liberte2012 Membre 323 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Dans le libéralisme, personne n'est obligé de produire. Si tu ne veux pas produire, si tu ne produis et puis c'est tout.
Mais ce sont les riches capitalistes qui décident qui a le droit de produire, et qui imposent un contrat-escroquerie aux travailleurs sous la menace de les laisser mourir de faim. Les riches capitalistes ont suffisamment d'argent pour attendre de trouver un travailleur plus affamé qui accepte le contrat-escroquerie, ou d'attendre que le travailleur qui a refusé soit plus affamé et que la faim le pousse à accepter le contrat-escroquerie.

Le capitalisme mène forcément à la mise en place de contrat-escroquerie, c'est dans la nature de nombreux individus, et pour faire face à la concurrence, ce sont ceux qui escroquent le plus les travailleurs qui réussissent le mieux, car ils peuvent vendre leur produits moins cher que les autres concurrents. Le système capitaliste est pourri dans ses fondements de base. Les fondations du système capitaliste sont toutes pourries à la base, c'est impossible de construire une société où tout le monde a une vie descente sur de telles fondations.

Le système communiste garantit à toute personne le droit de produire et de profiter de son travail, d'échanger son travail avec celui des autres de façon équitable.

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
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bla bla bla bla prôôoooaaattttt bave.png

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Membre, Posté(e)
Liberte2012 Membre 323 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tu n'as pas d'arguments ni de contre-arguments !

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
Posté(e)

Le système communiste garantit à toute personne le droit de produire et de profiter de son travail, d'échanger son travail avec celui des autres de façon équitable.

Ca c'est dans la théorie, hélas, il me semble que dans la pratique il en fut tout autrement à l'époque du bloc de l'est ou de la Chine de Mao...

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Membre, Posté(e)
Liberte2012 Membre 323 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Concernant la décroissance, la croissance ne peut pas être infinie. Une société bien organisée peut offrir une vie descente à tous, qu'il y ait ou non de la croissance économique.

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  • 2 semaines après...
Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 347 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
Posté(e)

Dommage que nous ne soyons pas dans la section économie j'aurais pu éclaircir un point qui est intéressant et peut être pas connu de tous : pourquoi la question de la décroissance s'est posée ? Et de cette critique expliquer la position de Nicholas Georgescu-Roegen, mais bon pas sur que cela soit le sujet.

Le système capitaliste n'est pas conciliable avec la théorie de la décroissance mais c'est une réflexion intéressante et pas plus bête qu'une autre en science éco.

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Membre, Posté(e)
maiboolsurtonez Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

nan mais vas y hein, j'ai posté ça ici mais tous les avis sur le sujet, qu'ils soient politique, éco ou philo sont bons a prendre...

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Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 11 011 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

donc c'est plus le PS qui est centre droit que villepin est centre gauche.. après on peut être de droite et avoir quelques éclairs de lucidité :D

Salut, il ne faut pas se leurrer.

Les personnes très politisées comme De Villepin ont des idées qui sont cohérentes entre elles, elles forment ce qu'on appelle une idéologie.

Il y a donc très peu de chances qu'il porte réellement des idées révolutionnaires quand à côté il défend des idées très conservatrices.

Comprendre quelles idées vont avec quelles idées est déjà un premier élément de décryptage du discours d'un homme politique.

Quand une personne tient un discours portant des idées qui peuvent s'avérer incohérentes entre elles, voir contradictoires, il suffit de vérifier quelles politiques il a défendu et mis en place quand il était au pouvoir, pour comprendre quelles politiques il mènera à nouveau si on lui confit à nouveau le pouvoir.

Villepin a été premier ministre, il a déjà eu l'occasion de mettre en place ce qu'il dit, il ne l'a pas fait.

Je crois qu'il ne faut guère se faire d'illusion. S'il était à nouveau au pouvoir, rien des idées révolutionnaires qu'il peut avancer ne seraient mises en place, il mènerait les mêmes politiques qu'il a mené jusqu'à présent, des politiques servant les riches et sa classe sociale. Il mènerait les même politiques que Sarkozy, et que mène encore ici à quelques nuances près François Hollande.

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Membre, Posté(e)
maiboolsurtonez Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

pourtant ça semblait sincère au départ, mais a chaque intervention médiatique il revoyait ses pretentions à la baisse... ça devait sévèrement klaxonner derrière :D

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