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Autoriser la recherche sur les embryons

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January

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Membre, Posté(e)
Blatte Membre 3 683 messages
Baby Forumeur‚
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Eklipse, comprenez vous que cette affirmation, que vous avez vous même mise en gras:

Or, il n’a jamais été aussi incohérent de promouvoir la recherche sur les cellules embryonnaires pour un objectif qui peut être atteint, plus efficacement, par d’autres voies

Est un non sens scientifique ?

Qu'il n'y a pas qu'un seul objectif à "atteindre" dans les recherches sur les cellules, mais de multiples, comme savoir précisément comment elles fonctionnent, savoir si il n'est pas possible de trouver d'autre utilisations à ces cellules, si les IPS sont vraiment meilleures qu'elles sur les domaines où on les oppose, etc ?

Et qu'en plus c'est assez gonflé de dire que c'est une loi "idéologique", alors que les auteurs ne doivent vraiment pas être exempt "d'idéologie" (ce que personne n'est d'ailleurs) ?

C'est marrant d'ailleurs, ils le qualifient "d'être humain". Sur la base de ?

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Membre, Posté(e)
Blatte Membre 3 683 messages
Baby Forumeur‚
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Le système nerveux n'est réputé fini qu'à l'âge adulte, la synaptogénèse dure jusqu'à l'adolescence puis vient la période de myélinisation des axones permettant l'amélioration de la connexion neuronale.

Ah au fait, le remplacement des synapses (bah oui, il n'y a pas de place illimitée dans ton cerveau) se fait naturellement comme pour toute cellule du corps, donc il s'agit bien d'un système nerveux "achevé" au sens strict du terme, avec un renouvellement régulièrement des synapses et des myélines, mais qui n'a rien à voir avec un "développement".

Edit: Je rajouterais également que le système nerveux n'est pas constitué d'uniquement des synapses et de ce qui maintien les neurones en place. Il y a bien des rajouts, mais ils n'apparaissent que si cela est nécessaire et n'est pas comparable, une fois encore, avec le développement en tat que tel.

Try again, et surtout, n'oublies pas de te renseigner autre part que dans Pif Gadget :hehe:

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Membre, Posté(e)
Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je [.....................................................blablablabla....................] moi :D

:dort:

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Théia,

Concernant le don d'organe à la science, ou celui de son corps, s'il n'y a rien à redire, n'est-ce pas en rapport avec l'expression de la volonté de l'être concerné ou de son tuteur légal?

D'ailleurs en l'absence de volonté claire et précise du défunt, il n'y a pas de don d'office , on est même sur une tendance à l'abstention du prélèvement.

Ta remarque m'a fait me demander si le parent pouvait donner le corps de son enfant à la science ? la réponse est oui.

De là m'est venu une autre question: le parent peut-il donner un organe de son enfant vivant en bonne santé: type de situation prendre le rein d'un des enfants, pour le donner à un autre de la fratrie en souffrance?

Et là, j'ai pas encore trouvé de réponse, mais je suppose qu'au titre de son tutorat légal, il le pourrait, mais je suis convaincue, que si l'enfant est en Age de parler et qu'il dit non, qu'aucun médecin ne pratiquerait l'opération. cela me parait inimaginable.

Et je trouve dérangeante l'idée que l'on puisse prendre l'organe d'un enfant sain encore dénué de la capacité de s'exprimer sur la question: j'imagine que ce type de situation n'est pas standart et doit reunir une équipe pluridisciplinaire pour décider.

Dans le cas de l'embryon, on est en train d'agir sur un être, qui est à une étape de sa vie, ou sa fragilité extrême, je crois qu'il y a un avortement spontanné sur 4, doit justement lui conférer le maximum de protection possible.

Maintenant, du point de vue éthique, c'est peut-être au niveau du projet parental que cela se situe...

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Modérateur, Nikita, 154ans Posté(e)
_Dolph Modérateur 60 554 messages
154ans‚ Nikita,
Posté(e)

:dort:

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Théia,

Concernant le don d'organe à la science, ou celui de son corps, s'il n'y a rien à redire, n'est-ce pas en rapport avec l'expression de la volonté de l'être concerné ou de son tuteur légal?

D'ailleurs en l'absence de volonté claire et précise du défunt, il n'y a pas de don d'office , on est même sur une tendance à l'abstention du prélèvement.

Ta remarque m'a fait me demander si le parent pouvait donner le corps de son enfant à la science ? la réponse est oui.

De là m'est venu une autre question: le parent peut-il donner un organe de son enfant vivant en bonne santé: type de situation prendre le rein d'un des enfants, pour le donner à un autre de la fratrie en souffrance?

Et là, j'ai pas encore trouvé de réponse, mais je suppose qu'au titre de son tutorat légal, il le pourrait, mais je suis convaincue, que si l'enfant est en Age de parler et qu'il dit non, qu'aucun médecin ne pratiquerait l'opération. cela me parait inimaginable.

Et je trouve dérangeante l'idée que l'on puisse prendre l'organe d'un enfant sain encore dénué de la capacité de s'exprimer sur la question: j'imagine que ce type de situation n'est pas standart et doit reunir une équipe pluridisciplinaire pour décider.

Dans le cas de l'embryon, on est en train d'agir sur un être, qui est à une étape de sa vie, ou sa fragilité extrême, je crois qu'il y a un avortement spontanné sur 4, doit justement lui conférer le maximum de protection possible.

Maintenant, du point de vue éthique, c'est peut-être au niveau du projet parental que cela se situe...

La particularité du don de moelle par rapport à certains dons d'organes est que l'on donne de son vivant, sans ablation d'organes et sans effets secondaires. Le donneur peut même être un enfant (c'est le seul cas de donneur vivant mineur accepté par la loi).

http://www.laurettefugain.org/article_tout-ce-que-l-on-devrait-savoir-sur-le-don-et-la-greffe-de-moelle-osseuse_2_20.html

;)

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Membre, Posté(e)
Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ah au fait, le remplacement des synapses (bah oui, il n'y a pas de place illimitée dans ton cerveau) se fait naturellement comme pour toute cellule du corps, donc il s'agit bien d'un système nerveux "achevé" au sens strict du terme, avec un renouvellement régulièrement des synapses et des myélines, mais qui n'a rien à voir avec un "développement".

Non. déjà c'est pas des myélines, mais de La myéline. C'est une substance, niguedouille. :) La construction du système nerveux n'est pas achevé à la naissance et ce, au sens stric du terme.

Je rajouterais également que le système nerveux n'est pas constitué d'uniquement des synapses

Nannn! arrete! c'est vrai? :hu: :D

et de ce qui maintien les neurones en place
et n'est pas comparable, une fois encore, avec le développement en tat que tel.

C'est quoi "le développement en tant que tel"? :)

Try again, et surtout, n'oublies pas de te renseigner autre part que dans Pif Gadget :hehe:

Des myélines... :smile2:

Merci Dolph!!!

Franchement, j'étais pas bien avec ce point, en plus j'ai commencé a me dire et si cela m'arrivait ... vrrrrr le choix de merde!! le choix invivable! du coup , ben on a pas le choix et c'est mieux comme cela :)

ca m'a fait repenser à l'histoire des bébés médicaments ...brrr...

Bonne nuit!

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Membre, Posté(e)
Blatte Membre 3 683 messages
Baby Forumeur‚
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Non. déjà c'est pas des myélines, mais de La myéline. C'est une substance, niguedouille. :) La construction du système nerveux n'est pas achevé à la naissance et ce, au sens stric du terme.

http://ela-asso.com/...uoi/la-myeline/

  • la myéline du système nerveux central comme dans certaines leucodystrophies et la sclérose en plaques,
  • la myéline du système nerveux périphérique.

Il est plus rare que les deux types de myélines soient atteintes (certains cas d’adrénoleucodystrophies).

Il y a bien DES myélines différenciées.Tu maintiens ta connerie du dessus ou je dois aller t'acheter un nez rouge pour noël, "niguedouille" :hehe: ?

Nannn! arrete! c'est vrai? :hu: :D

Mais oui.

En te lisant, on croirait que ça n'est pas le cas :D

C'est quoi "le développement en tant que tel"? :)

Mais la construction du système nerveux, pardi :)

Blablabla

:dort:

Au passage, "on" attend toujours ta définition de "l'être humain" :o°

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Le péril d'un nouveau pouvoir scientifique

Le Conseil d'État conseille donc au législateur de « fixer un cadre permanent qui serait mis en oeuvre par l'Agence de la biomédecine chargée d'en rendre compte annuellement ».

Au final, la haute juridiction administrative entérine une conception ultra-libérale de la science au mépris de l'éthique.

Comme de nombreux observateurs l'avaient dénoncé en leur temps, le principe de l'interdit légal était voué à disparaître tôt ou tard une fois que toutes les instances se seraient habituées à une recherche sur l'embryon largement plébiscitée sur le terrain.

Supprimer le rappel de l'interdit, mettre en place un dispositif permanent, le tout contrôlé par une Agence de la biomédecine indépendante revient à remettre les décisions dans les mains de ceux qui ont le plus intérêt à transgresser.

La liberté de recherche ne serait donc plus directement normée par le principe cardinal de dignité mais pourrait s'affirmer comme une liberté publique autonome. Nous aboutirions à un renversement jamais vu dans la hiérarchie de nos principes civils : la liberté de la science servant des intérêts secondaires et collectifs supplanterait la protection de la vie humaine.

Dans un modèle utilitariste et ultralibéral déconnecté de toute exigence éthique, une instance comme l'Agence de biomédecine est évidemment la structure rêvée pour jouer à peu de frais le rôle de faire-valoir.

De manière tout à fait étonnante, la proposition du Conseil d'État, à quelques détails près, rejoint la nouvelle politique américaine en matière de recherche sur les cellules souches embryonnaires. Barack Obama en a autorisé le financement fédéral par le décret du 9 mars 2009, levant ainsi les restrictions importantes apportées par l'ancien locataire de la Maison blanche. L'Institut national de la santé (NIH) vient de faire savoir que le cadre légal de l'attribution des subventions publiques concernerait la recherche sur les embryons surnuméraires issus de fécondations in vitro après consentement éclairé des parents. Pour justifier ce changement, le président Obama a déclaré que « l'action du gouvernement sera guidée par la science, et pas l'inverse ». La France est-elle prête à faire sienne cette maxime ? Nous verrons en effet dans notre troisième partie que ce n'est guère l'éthique qui a conduit le Conseil d'État dans sa réflexion.

L'unique choix en vérité : surseoir à la recherche sur l'embryon

L'influence de la haute juridiction administrative dans le champ bioéthique est telle qu'elle fait dire à Jean-Yves Nau que nous ne sommes peut-être pas dans un « espace véritablement démocratique » : « Avant même que le gouvernement de François Fillon parvienne à mettre véritablement en chantier les ambitieux États généraux de la bioéthique, tout semble déjà écrit [...], les jeux semblent bel et bien faits [7]. » Un autre choix est pourtant possible.

Les arguments scientifiques et éthiques plaident massivement, avons-nous dit à M. Leonetti, en faveur d'une troisième solution, entre maintien du statu quo et fuite en avant : revenir à la loi du 29 juillet 1994 interdisant toute expérimentation sur l'embryon. Un choix qui a été envisagé par le professeur Arnold Munnich, conseiller personnel du chef de l'État en matière de bioéthique, devant l'Opecst : « Il est possible de revenir en arrière, sachant qu'il y a des précédents comme les OGM, et que cela est techniquement possible [8] ». D'éminents juristes comme Bertrand Mathieu ou Catherine Labrusse-Riou ont jugé cette solution cohérente et parfaitement défendable [9]. Par ailleurs, on nous cite toujours les États qui ont libéré la recherche sur l'embryon, USA et Grande-Bretagne en tête, oublie un peu vite que de nombreux pays européens, et pas les moindres, ont opté pour un système d'interdiction : la Pologne, la Slovaquie, la Lituanie, la Norvège, l'Allemagne et l'Italie.

Et stopper la cryoconservation des embryons

Enfin, l'inscription dans la loi du critère de protection de l'embryon in vitro exigerait du législateur qu'il se penche sur une autre dérive technocratique qui sort peut à peu de l'ombre : la congélation en surnombre des embryons [10]. Les dernières statistiques dont nous disposons révèlent l'incurie des autorités sanitaires à en réguler le flux : on dénombrait 176 523 embryons congelés au 31 décembre 2006, soit 34 512 supplémentaires depuis la fin 2005 où l'on en recensait 141 460, c'est-à-dire une augmentation de 25 % en un an [11].

L'énormité de ce chiffre aurait dû déclencher d'abondants commentaires tant il révèle un emballement inacceptable d'un processus dont tout porte à croire qu'il n'est plus régulé.

Peut-on admettre que notre pays stocke dans de telles proportions des embryons humains ? Pourquoi la France ne s'aligne-t-elle pas sur des États comme l'Italie, l'Allemagne ou l'Autriche qui interdisent sur leurs territoires la cryoconservation embryonnaire ?

Dans un opuscule roboratif, la philosophe Sylviane Agacinski évoque cette capture du vivant par le laboratoire, « où toute vie s'arrête, saisie par le froid des congélateurs [...]. Le gel est aux vivants ce que l'argent est à tous les biens de la terre : un moyen de les rendre virtuels, abstraits, échangeables, monnayables [12] ».

La mission parlementaire de révision de la loi bioéthique ne peut se permettre de négliger cette option législative - interdire la recherche et la congélation embryonnaires -, largement mise en avant dans les contributions citoyennes publiées sur le site officiel des États généraux de la bioéthique, et se doit plus largement de réfléchir à la possibilité de « revenir en arrière ou d'alterner les solutions [13] » selon la proposition forte du professeur Emmanuel Picavet. « Si l'on se contente d'adaptations au vu du succès scientifique ou technique, ou encore, au gré du consensus sociologique apparent, on donne inévitablement un privilège décisif à l'orientation initialement retenue ».

Derrière la volonté obstinée de faire de l'embryon un matériau de recherche, ne peut-on pas déceler l'expression d'une irrationalité, voire d'un obscurantisme, comme l'a dénoncé récemment le professeur Testard :

« À l'évidence, des motivations non exprimées se substituent aux arguments à prétention scientifique des conquistadores de l'embryon humain. Peut-être est-ce le mythe de la fontaine de jouvence qui leur fait privilégier le plus jeune des matériaux biologiques ? Ou est-ce parce qu'ils ne supportent pas que l'embryon se trouve encore légalement préservé de la recherche, [...] ou est-ce pour "taquiné le catho" ? La pulsion d'accaparement du plus petit de notre espèce pourrait ainsi relever d'une exigence de consommation cannibale [14]... ».

Pas dans le cadre légal qui est fixé, puisqu'il s'agit d'embryons qui ne sont pas créés dans ce but, et qui seront de toute façon détruit, recherche ou pas.

Faux

Pourquoi rien n'est fait en France pour empêcher la congélation en surnombre des embryons ??

"Enfin, l'inscription dans la loi du critère de protection de l'embryon in vitro exigerait du législateur qu'il se penche sur une autre dérive technocratique qui sort peut à peu de l'ombre : la congélation en surnombre des embryons [10]. Les dernières statistiques dont nous disposons révèlent l'incurie des autorités sanitaires à en réguler le flux : on dénombrait 176 523 embryons congelés au 31 décembre 2006, soit 34 512 supplémentaires depuis la fin 2005 où l'on en recensait 141 460, c'est-à-dire une augmentation de 25 % en un an [11].

L'énormité de ce chiffre aurait dû déclencher d'abondants commentaires tant il révèle un emballement inacceptable d'un processus dont tout porte à croire qu'il n'est plus régulé.

Peut-on admettre que notre pays stocke dans de telles proportions des embryons humains ? Pourquoi la France ne s'aligne-t-elle pas sur des États comme l'Italie, l'Allemagne ou l'Autriche qui interdisent sur leurs territoires la cryoconservation embryonnaire ?

Dans un opuscule roboratif, la philosophe Sylviane Agacinski évoque cette capture du vivant par le laboratoire, « où toute vie s'arrête, saisie par le froid des congélateurs [...]. Le gel est aux vivants ce que l'argent est à tous les biens de la terre : un moyen de les rendre virtuels, abstraits, échangeables, monnayables

http://www.libertepo...l-d-Etat-II-III

Pourquoi la vitrification des ovocytes est elle ignorée ??

"ou encore la vitrification des ovocytes autorisée depuis le 27 janvier 2011 et qui va enfin mettre un terme à la production d’embryons humains surnuméraires, sont totalement ignorés par cette proposition de loi passéiste. Force est de constater qu’il s’agit d’une démarche purement idéologique, qui fait courir de lourds risques de dérives et d’instrumentalisation. ».

Eklipse, comprenez vous que cette affirmation, que vous avez vous même mise en gras:

Est un non sens scientifique ?

Qu'il n'y a pas qu'un seul objectif à "atteindre" dans les recherches sur les cellules, mais de multiples, comme savoir précisément comment elles fonctionnent, savoir si il n'est pas possible de trouver d'autre utilisations à ces cellules, si les IPS sont vraiment meilleures qu'elles sur les domaines où on les oppose, etc ?

Et qu'en plus c'est assez gonflé de dire que c'est une loi "idéologique", alors que les auteurs ne doivent vraiment pas être exempt "d'idéologie" (ce que personne n'est d'ailleurs) ?

C'est marrant d'ailleurs, ils le qualifient "d'être humain". Sur la base de ?

C'est pourtant le contraire, puisque les autres moyens pour obtenir des cellules souches sont ignorées par certains pro-recherche sur les embryons

Si l'expérimentation sur l'embryon ne doit pas servir l'industrie cosmétique ou militaire — on respire ! —la formulation employée n'exclut aucunement, nous dit le Conseil d'État, la recherche à visée essentiellement cognitive .

Avec pareil raisonnement, les scientifiques peuvent se frotter les mains. Toute recherche fondamentale est donc a priori thérapeutique. Encore un bel exemple de l'adage fameux, Caesar dominus est supra grammaticam – le pouvoir de César s'étend même sur la grammaire .

Deuxièmement, il demande à ce qu'il y ait impossibilité, en l'état des connaissances scientifiques, de mener une recherche identique à l'aide d'autres cellules que des cellules souches embryonnaires humaines . huh7re.gif

Mais quelle traduction fera l'Agence de la biomédecine de cette condition quand on sait qu'elle ne s'est jamais souciée de savoir si les demandes d'autorisations qu'elle a eues à examiner pouvaient être poursuivie par une méthode alternative d'efficacité comparable comme la loi en cours l'y oblige pourtant ?

Aujourd'hui, toutes les études sur l'embryon qui ont été validées par l'Agence peuvent être pourtant avantageusement remplacées par d'autres procédures qui ne posent aucun dilemme éthique comme nous avons tenté de le montrer dans notre premier volet. Si les mots ont un sens, aucun projet ne sera éligible. Sinon, le Conseil d'orientation de l'Agence trouvera toujours un tour de passe-passe pour autolégitimer ses décisions.

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
Eh bien, la voici qui revient par la porte de service : la poursuite de la discussion de la proposition de loi sur la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires à l’Assemblée Nationale est prévue pour ce jeudi 11 juillet 2013 à partir de 9h30, en pleine période estivale et probablement, comme les fois précédentes, sans aucune couverture médiatique.

Un débat tronqué et bâclé

Le gouvernement, de manière hypocrite puisqu’il s’agit ici d’une initiative parlementaire mais fortement encouragée par l’Exécutif, souhaite désormais légaliser le principe général d’expérimentation sur les embryons humains.

Expérimenter sur les embryons humains, cela veut dire utiliser des cellules souches issues d’un embryon humain, provenant d’une "banque" d’embryons surnuméraires "inutilisés" issus d’une assistance médicale à la procréation. Au contraire d’autres types de prélèvement cellulaire, cette opération détruit inéluctablement l’embryon.

Le problème, ici, c’est que les parlementaires de la majorité, encouragés par le gouvernement, ont voulu bâcler une réforme qui constitue une véritable révolution de la bioéthique en France, qui traditionnellement, et conformément aux accords d’Helsinki du 1er août 1975 qui évoquent principalement « la dignité inhérente à la personne humaine », défend la protection de l’embryon humain considéré comme personne en devenir.

Et quand j’écris "bâcler", je pèse mes mots puisque les rapports de la proposition de loi (au Sénat comme à l’Assemblée Nationale) n’ont auditionné quasiment personnes d’autres que des promoteurs de la recherche sur les embryons humains sans prendre des avis d’horizons différents. Par ailleurs, comme ce n’est pas un projet de loi, le texte n’a pas bénéficié de l’appui éclairé du Conseil d’État (cependant déjà favorable à l’idée depuis mai 2009).

Le sujet est doublement difficile, puisqu’il est à la fois très technique (il faut comprendre l’état d’avancement des biotechnologies) et très politique, où le politique se doit de faire la part de l’éthique et la part de l’économique qui est la motivation première de ce texte.

De quoi s’agit-il ?

L’idée est d’autoriser en général sous conditions particulières et contraignantes (que la loi pourra toujours assouplir par la suite, progressivement), au lieu d’interdire sauf exceptions dérogatoires (la loi actuelle).

_yartiEmbryo4bdb-6a0b4.jpg

La principale motivation de cette démarche est, le cœur sur la main, les progrès de la médecine et la capacité de soigner des maladies encore difficiles à traiter.

Pourtant, cette proposition de loi ne changera rien sur l’état actuel de la recherche en France puisque les conditions contraignantes d’autorisation seraient à peu près équivalentes aux conditions de dérogations possibles à l’interdiction actuelle (selon l’Agence de la biomédecine qui fait autorité en la matière, 173 dérogations ont été délivrées jusqu’au 6 février 2011 et il n’y a eu que 4 refus sur sept ans, ce qui prouve bien que la loi de 2011 n’a en rien freiné la recherche en France).

Une idée dépassée et anachronique

De plus, cette idée est largement dépassée et anachronique puisque maintenant, il existe des procédés modernes qui permettent de faire le même type de recherche mais sans utiliser d’embryons humains, juste avec de la culture de cellules.

En effet, les travaux des deux biologistes John Gurdon et Shinya Yamanaka (prix Nobel de médecine 2012) sur les "induced pluripotent stem cells" (iPS ; cellules différenciées adultes reprogrammées en cellules souches embryonnaires) proposent depuis 2007 une bonne voie pour éviter de s’engluer dans une négation de la personne humaine, même en devenir, par l’instrumentalisation du corps.

Ce type de procédé a été purement et simplement méprisé par les députés de la majorité : « L’efficacité et les effets des autres méthodes (…) ne sont pas encore suffisamment connus et leur utilisation pose, elle aussi, des problèmes éthiques. », ce qui n’est pas exact puisque cela fait six ans que cette méthode existe, qu’elle a sans arrêt été justement comparée au clonage thérapeutique, et que le problème éthique ne se pose pas à l’heure actuelle puisqu’il est impossible d’aboutir à un embryon viable avec des cellules iPS (dire le contraire est méconnaître le procédé, voir l’avis de Jacques Testart ci-dessous).

suite

http://www.agoravox....embryons-138470

Anne-Caroline Berthelot a soutenu en mai 2009 une brillante thèse sur "les interactions de l’industrie pharmaceutique et des gouvernements autour des cellules souches humaines" qui affirme que les industriels, en crise de la recherche, voient dans les cellules souches embryonnaires un nouvel axe de développement et « tentent d’influencer les différentes législations gouvernementales ».

Pas seulement un amas de cellules vivantes

La conclusion de cette thèse est d’ailleurs très explicite : « De manière objective, la nature révèle qu’il n’y a, en réalité, aucune discontinuité dans le processus biologique de développement d’une personne (…), dès la fécondation de l’ovule et jusqu’à la mort de l’individu (…). Il apparaît que l’être en devenir, alors même qu’il n’aurait que l’apparence d’un amas de cellules vivantes, existerait bel et bien depuis sa conception (…). Il porterait alors, sous l’appellation d’embryon, l’intégralité du patrimoine génétique du nouvel être en devenir qu’il est, ceci dès le premier instant de la rencontre des gamètes mâle et femelle qui l’ont conçues,

et y compris en dehors du moindre projet parental. »

pour terminer ainsi : « Ce constat réaliste induit une éthique de protection de la vie, une éthique de la vie, encore appelée bioéthique, dont sera issue une politique définissant des législations de protection du patrimoine humain, inscrites dans une démarche proactive de développement durable. ».

En annexe de ses travaux, Anne-Caroline Berthelot a présenté une remarquable liste de toutes les avancées médicales réalisées dans le monde grâce aux cellules iPS, confortée par 167 références de publications scientifiques qu’il est aisé de vérifier

Pourquoi cette pression des Big Pharma ?

Mais le pire, selon Jacques Testart, toujours à Chambéry, c’est que le lobbying pour expérimenter les embryons humains n’est pas très clair : « Outre que les cellules embryonnaires n’ont encore jamais guéri un malade, leur instabilité chromosomique et leur propension à la tumorisation font problème. S’ajoutant au malaise éthique que provoque leur origine, et à leur absence apparente d’avantage par rapport à d’autres cellules souches, il est alors surprenant qu’elles occupent une large place dans les débats, au lieu de rester seulement l’objet de recherches approfondies chez l’animal. »

Il est d’ailleurs à noter que les cellules iPS, au contraire des cellules embryonnaires, n’entraînent apparement pas de problème de tumeurs (article du professeur Yamanaka dans la revue "Science" de février 2008).

Jacques Testart poursuivait à propos des Big Phama : « On peut y voir la croyance d’industriels dans un nouvel Eldorado (…). Cet engouement est étrange puisque l’industrie pharmaceutique pourrait tout aussi bien tester ses molécules sur des lignées obtenues à partir de cellules iPS de malades ou de personnes saines. La question est alors de savoir si les industriels poussent les chercheurs (…) ou si c’est l’inverse… ».

http://rakotoarison....-102129464.html

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Blatte Membre 3 683 messages
Baby Forumeur‚
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C'est pourtant le contraire, puisque les autres moyens pour obtenir des cellules souches sont ignorées par certains pro-recherche sur les embryons

Qu'est-ce qui est gênant dans le fait de récupérer des cellules souches dans des tas de cellules qui seront de toutes les manières détruits :mouai: ?

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Ta remarque m'a fait me demander si le parent pouvait donner le corps de son enfant à la science ? la réponse est oui.

Oui, les parents peuvent donner le corps d’un enfant décédé à la science. Ils peuvent donner ses organes, et ses organes sont vivants alors que la mort n’est que cérébrale.

C’est pourquoi, j’ai posé la question : "l’embryon est il un être vivant ?. J’insiste, la réponse n’est pas si évidente. Et je n’insiste pas dans le but de défendre une position coute que coute puisque je n’en ai pas. A priori cette histoire me dérange aussi sur le plan éthique. Mais personnellement il y a tellement de choses qui me dérangent sur ce plan là que je suis à chaque fois obligée de m’interroger pour éviter de me faire une opinion sur ce qui n’est peut-être qu’une "impression dérangeante".

La loi encadre cette recherche: "Une recherche ne peut être menée qu'à partir d'embryons conçus in vitro dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation et qui ne font plus l'objet d'un projet parental. La recherche ne peut être effectuée qu'avec le consentement écrit préalable du couple dont les embryons sont issus,".

Sans projet parental l’embryon est de toute façon voué à ne pas évoluer et à la destruction. Il y a donc finalement peu de différence avec le don d’organes (d'un corps déclaré mort) ou le don d’un corps à la science.

Ainsi je pense que pour répondre à cette question éthique, il faut se demander si l’embryon est "un être vivant" (et non pas si un embryon est vivant. La différence a son importance ici) Sachant qu’il peut tout à fait être apparenté à un ensemble d’organes vivants dans un corps cérébralement mort...

.

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Wipe Membre 4 815 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Faux

Pourquoi rien n'est fait en France pour empêcher la congélation en surnombre des embryons ??

"Enfin, l'inscription dans la loi du critère de protection de l'embryon in vitro exigerait du législateur qu'il se penche sur une autre dérive technocratique qui sort peut à peu de l'ombre : la congélation en surnombre des embryons [10]. Les dernières statistiques dont nous disposons révèlent l'incurie des autorités sanitaires à en réguler le flux : on dénombrait 176 523 embryons congelés au 31 décembre 2006, soit 34 512 supplémentaires depuis la fin 2005 où l'on en recensait 141 460, c'est-à-dire une augmentation de 25 % en un an [11].

L'énormité de ce chiffre aurait dû déclencher d'abondants commentaires tant il révèle un emballement inacceptable d'un processus dont tout porte à croire qu'il n'est plus régulé.

Peut-on admettre que notre pays stocke dans de telles proportions des embryons humains ? Pourquoi la France ne s'aligne-t-elle pas sur des États comme l'Italie, l'Allemagne ou l'Autriche qui interdisent sur leurs territoires la cryoconservation embryonnaire ?

Dans un opuscule roboratif, la philosophe Sylviane Agacinski évoque cette capture du vivant par le laboratoire, « où toute vie s'arrête, saisie par le froid des congélateurs [...]. Le gel est aux vivants ce que l'argent est à tous les biens de la terre : un moyen de les rendre virtuels, abstraits, échangeables, monnayables

Mensonges, amalgames, approximations !

Les embryons sont toujours produits dans le cadre d'une FIV. (Mais bon, la FIV, qu'on puisse donner des enfants à des couples que "dieu" a voulu stériles, c'est déjà un sacrilèges pour les culs bénis)

Tous les embryons congelés le sont dans le cadre d'un projet parental ultérieur, et ils ne peuvent l'être qu'avec l'accord des parents. Cet accord est renouvelé chaque année.

Les embryons ne sont jamais vendu, ils peuvent seulement être donnés.

http://www.chu-clermontferrand.fr/Internet/Sites/Reproduction/autoconservationsperme_ins%C3%A9mination_FIV_ICSI/CongelationEmbryons.aspx

Encore une fois, on constate que les soit disant "défenseurs de la vie" ne sont visiblement pas des défenseurs de la vérité..

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Mensonges, amalgames, approximations !

Les embryons sont toujours produits dans le cadre d'une FIV. (Mais bon, la FIV, qu'on puisse donner des enfants à des couples que "dieu" a voulu stériles, c'est déjà un sacrilèges pour les culs bénis)

Tous les embryons congelés le sont dans le cadre d'un projet parental ultérieur, et ils ne peuvent l'être qu'avec l'accord des parents. Cet accord est renouvelé chaque année.

Les embryons ne sont jamais vendu, ils peuvent seulement être donnés.

http://www.chu-clerm...onEmbryons.aspx

Encore une fois, on constate que les soit disant "défenseurs de la vie" ne sont visiblement pas des défenseurs de la vérité..

C'est pas parce que vous écrivez en rouge et gros que ce que vous dites est fondé à 100 %

Qui garantit que certains médecins qui accompagnent, accompagneront, des parents pour une PMA ne fabriquent pas plus d'embryons nécessaires pour accroitre le stock de matière première d'expérimentation ??

Pourquoi mensonges ? vous savez tous ce qui se passe dans les laboratoires, vous pensez que tout est absolument sous contrôle, on a bien vu après de nombreux scandales médicaux, que rien n'est moins sûr, affaire du sang contaminé, l'affaire du Mediator, l'affaire des prothèse PIP, et j'en passe.

Et vous aussi vous faites de L' AMALGAME, car je suis athée, on peut être critique avec cette Loi, et pourtant ne pas être croyant.

La proposition de loi sur l'embryon est déjà dépassée

LE MONDE | 13.03.2013 à 15h01• Mis à jour le15.03.2013 à 11h56|Par Professeur Claude Huriet, ancien membre du Comité consultatif national d'éthique

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Adoptée par le Sénat le 4 décembre 2012, la proposition de loi "autorisant sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires" [elle doit être discutée à l'Assemblée nationale le 28 mars] incite à s'interroger sur les motifs qui justifient cet ajout à la loi relative à la bioéthique adoptée par le Parlement voici dix-sept mois. La motivation est-elle fondée sur des considérations médicales et scientifiques liées aux découvertes récentes, ou à une opportunité politique ?

La lecture de l'exposé des motifs est sans ambiguïté : la proposition de loi est un texte passéiste. Elle ne se réfère ni aux progrès extraordinaires concernant les cellules souches adultes ou induites et leurs possibles applications thérapeutiques, ni à la vitrification des ovocytes, qui va enfin mettre un terme à la production d'embryons humains surnuméraires. Ces découvertes fondamentales ne sont même pas mentionnées. Ce qui est en jeu, c'est la suppression pure et simple de l'interdiction de la recherche sur l'embryon humain, c'est le dernier épisode en date de la longue histoire des lois de bioéthique françaises qui, depuis 1994, a vu, en fonction des évolutions politiques et non des progrès techniques, l'utilisation de l'embryon humain autorisée, puis interdite, interdite avec dérogation et, aujourd'hui, autorisée !

Or, les fondements sur lesquels s'appuie cette proposition de loi sont fallacieux et "intempestifs", c'est-à-dire dépassés par les progrès récents. Qu'on en juge : J. A. Thomson, qui, en 1998, auditionné par le Sénat américain, avait entrevu les utilisations thérapeutiques des cellules souches embryonnaires humaines, mais abandonne cette voie dès 2002. Il conclut en effet que ces dernières ne pourront vraisemblablement jamais être utilisées pour traiter des patients. D'ailleurs, en quinze ans, aucun patient n'a été traité par des cellules souches embryonnaires. Comment peut-on faire référence, dans un débat parlementaire sérieux, à "des résultats scientifiques importants", affirmer que "la recherche sur les souches embryonnaires est porteuse d'espoir" et que "les résultats obtenus depuis treize ans dans le monde et depuis six ans en France sont très encourageants" ?

"COUP DE VIEUX"

La proposition de loi énonce que "la recherche, fondamentale ou appliquée, s'inscrit dans une finalité médicale". Si tel est l'objet essentiel de la proposition, la finalité médicale ne peut s'inscrire désormais, à l'exclusion de l'utilisation des cellules embryonnaires, que dans le champ des découvertes récentes concernant les cellules souches adultes, et plus récemment les cellules pluripotentes induites (iPS).

Dès 1991, les travaux de Marie-Louise Labat (CNRS) et de son équipe, publiés dans des revues internationales, montraient la présence dans le sang d'une cellule souche capable de former différents tissus, vraisemblablement pluripotente. Récemment, en France également (Blood, septembre 2011), l'équipe du professeur Luc Douay (hôpital Saint-Antoine, université Pierre-et-Marie-Curie) obtient des globules rouges à partir de cellules souches de sang de cordon ou de moelle osseuse, qui offrent d'aussi riches possibilités que les cellules souches embryonnaires. C'est une première mondiale qui montre que les contraintes de la loi française n'ont pas exclu de la compétition internationale tous les chercheurs français !

Mais c'est surtout par rapport aux travaux des professeurs Yamanaka et Gordon, entrepris en 2006, couronnés par le prix Nobel le 8 octobre 2012, que la proposition de loi apparaît comme tout à fait déconnectée... La reprogrammation de cellules sanguines ou cutanées en cellules semblables à des cellules souches embryonnaires donne à ces dernières un "coup de vieux" ! Cette possibilité est longtemps apparue utopique. Elle est maintenant une réalité qui fait d'ores et déjà l'objet de protocoles d'essais cliniques... et de nombreuses publications. Plus de vingt lignées ont été obtenues et un institut, l'iPS Core, créé à Harvard, leur est consacré, dont la banque sera libre d'accès. Les pathologies concernées sont la maladie de Parkinson, le diabète, la maladie de Huntington, la trisomie, la maladie de Gaucher, la dystrophie de Duchenne, etc.

PIS-ALLER

Comment ne pas évoquer, enfin, les dispositions adoptées par le Parlement le 27 janvier 2011, autorisant la vitrification des ovocytes ? Cette technique récente, utilisée dans la perspective d'une indication d'assistance médicale à la procréation, aura pour conséquence bénéfique de mettre un terme à la nécessité de "produire" des embryons surnuméraires. Il s'agissait en effet d'un pis-aller, pour éviter d'engager à plusieurs reprises la lourde procédure de stimulation ovarienne, et l'implantation de plusieurs embryons, les autres étant conservés dans la perspective de la réalisation d'un projet parental. En cas d'abandon du projet, ils étaient voués à disparaître ou, comme certains le défendaient, à être utilisés à des fins de recherche dont les dispositions figurant dans la proposition de loi précisent à nouveau les modalités. Sauf à imaginer que l'on autorise l'utilisation des stocks jusqu'à épuisement (!), il s'agit, et c'est heureux, d'une situation en voie de disparition.

Il ne sera pas sans intérêt d'observer les conditions dans lesquelles l'Assemblée nationale se prononcera sur le texte le 28 mars. Le rapporteur de la commission des affaires sociales de l'Assemblée a procédé à plusieurs auditions. Sera-t-il convaincu de l'inutilité du texte ? La liberté de vote sera-t-elle demandée et obtenue ou, la solidarité de la majorité l'emportant sur toute autre considération, cette loi "inutile et intempestive" fera-t-elle finalement l'objet d'un vote majoritaire ?

"La lecture de l'exposé des motifs est sans ambiguïté : la proposition de loi est un texte passéiste. Elle ne se réfère ni aux progrès extraordinaires concernant les cellules souches adultes ou induites et leurs possibles applications thérapeutiques, ni à la vitrification des ovocytes, qui va enfin mettre un terme à la production d'embryons humains surnuméraires. Ces découvertes fondamentales ne sont même pas mentionnées. Ce qui est en jeu, c'est la suppression pure et simple de l'interdiction de la recherche sur l'embryon humain, c'est le dernier épisode en date de la longue histoire des lois de bioéthique françaises qui, depuis 1994, a vu, en fonction des évolutions politiques et non des progrès techniques, l'utilisation de l'embryon humain autorisée, puis interdite, interdite avec dérogation et, aujourd'hui, autorisée !

Source le MONDE

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/03/13/la-proposition-de-loi-sur-l-embryon-est-deja-depassee_1847243_3232.html

Le journal le Monde c'est un repère de cul béni, peut être ??

Arrêtez les oeillères, ou le mépris merci.

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Qu'est-ce qui est gênant dans le fait de récupérer des cellules souches dans des tas de cellules qui seront de toutes les manières détruits :mouai: ?

Encore une fois vous ne vous êtes pas mis au courant de l'avancement de la science, il n'est plus nécessaire de "produire" des embryons surnuméraires, donc votre questionnement ne se pose plus, est dépassé.

"Comment ne pas évoquer, enfin, les dispositions adoptées par le Parlement le 27 janvier 2011, autorisant la vitrification des ovocytes ?

Cette technique récente, utilisée dans la perspective d'une indication d'assistance médicale à la procréation, aura pour conséquence bénéfique de mettre un terme à la nécessité de "produire" des embryons surnuméraires.

Il s'agissait en effet d'un pis-aller, pour éviter d'engager à plusieurs reprises la lourde procédure de stimulation ovarienne, et l'implantation de plusieurs embryons, les autres étant conservés dans la perspective de la réalisation d'un projet parental. En cas d'abandon du projet, ils étaient voués à disparaître ou, comme certains le défendaient, à être utilisés à des fins de recherche dont les dispositions figurant dans la proposition de loi précisent à nouveau les modalités. Sauf à imaginer que l'on autorise l'utilisation des stocks jusqu'à épuisement (!), il s'agit, et c'est heureux, d'une situation en voie de disparition."

source le Monde

http://www.lemonde.f...47243_3232.html

Modifié par eklipse
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Membre, Posté(e)
Wipe Membre 4 815 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est pas parce que vous écrivez en rouge et gros que ce que vous dites est fondé à 100 %

Qui garantit que certains médecins qui accompagnent, accompagneront, des parents pour une PMA ne fabriquent pas plus d'embryons nécessaires pour accroitre le stock de matière première d'expérimentation ??

Pourquoi mensonges ? vous savez tous ce qui se passe dans les laboratoires, vous pensez que tout est absolument sous contrôle, on a bien vu après de nombreux scandales médicaux, que rien n'est moins sûr, affaire du sang contaminé, l'affaire du Mediator, l'affaire des prothèse PIP, et j'en passe.

Et vous aussi vous faites de L' AMALGAME, car je suis athée, on peut être critique avec cette Loi, et pourtant ne pas être croyant.

Ben voyons. On touche au sommet du ridicule : la loi est dangereuse parce que les médecins et les labos ne la respecteront pas.

"Comment ne pas évoquer, enfin, les dispositions adoptées par le Parlement le 27 janvier 2011, autorisant la vitrification des ovocytes ?

Cette technique récente, utilisée dans la perspective d'une indication d'assistance médicale à la procréation, aura pour conséquence bénéfique de mettre un terme à la nécessité de "produire" des embryons surnuméraires.

Totalement à coté de la plaque, encore une fois. Les embryons surnuméraires ne sont pas produits en vu de pallier la possible défaillance future de la mère. Ils sont produits parce que tous les ovules fécondés ne produisent pas un embryon viable, et que tous les embryons viables n'arrivent pas à terme.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Embryon_surnum%C3%A9raire

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Ben voyons. On touche au sommet du ridicule : la loi est dangereuse parce que les médecins et les labos ne la respecteront pas.

Totalement à coté de la plaque, encore une fois. Les embryons surnuméraires ne sont pas produits en vu de pallier la possible défaillance future de la mère. Ils sont produits parce que tous les ovules fécondés ne produisent pas un embryon viable, et que tous les embryons viables n'arrivent pas à terme.

http://fr.wikipedia....rnum%C3%A9raire

Mais arrêtez deux secondes avec votre mépris, allez dire cela au scientifique qui a écrit l'article du monde

Il n'y a plus besoin de congeler les embryons surnuméraires, car si les parents veulent faire à nouveau un projet parental, c'est leurs gamètes congelés, qu'on fera à nouveau fusionner. Si j'ai bien compris.

"La France a fait face à une pénurie de dons d'ovocytes. En 2006, on rapporte que seules 220 femmes ont fait un don permettant 400 fécondations in vitro alors que plus de 1300 couples étaient en attente. La congélation des ovocytes permettrait surtout de laisser de côté celle des embryons, autorisée elle depuis le milieu des années 1980."

http://fr.wikipedia....tion_ovocytaire

LE MONDE | 13.03.2013 à 15h01• Mis à jour le15.03.2013 à 11h56|Par Professeur Claude Huriet, ancien membre du Comité consultatif national d'éthique

Modifié par eklipse
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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Sauf qu'entre un ovocyte et un embryon il y à une sacrée marge.....

Ovocyte: une sellule femelle avec N chromosomes

Embryon : plusieurs cellules avec 2N chromosomes (isssus de la fécondation)

C'est comme si on comparait un jeune pommier avec du pollen de pommier.

On va continuer longtemps à faire de l'embryologie pour débiles mentaux ??

Parce que là on est en dessous du niveau cours de SNV pour pré-bacheliers, et encore je suis gentil.

Modifié par Alain75
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Membre, Posté(e)
Blatte Membre 3 683 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Encore une fois vous ne vous êtes pas mis au courant de l'avancement de la science, il n'est plus nécessaire de "produire" des embryons surnuméraires, donc votre questionnement ne se pose plus, est dépassé.

Comme vous l'explique Wipe, "nous" ne produisons pas d'embryons, juste pour les cellules souches.

"Nous" produisons des embryons lors de démarche de projets parentaux. Il ne s'agit pas de produire des embryons juste pour le "plaisir" de les détruire ensuite pour récupérer les cellules souches.

Utiliser les autres embryons intégrés dans cette démarche originelle ne pose aucun problème, puisque de toutes les manières ils seront détruits.

"Comment ne pas évoquer, enfin, les dispositions adoptées par le Parlement le 27 janvier 2011, autorisant la vitrification des ovocytes ?

Cette technique récente, utilisée dans la perspective d'une indication d'assistance médicale à la procréation, aura pour conséquence bénéfique de mettre un terme à la nécessité de "produire" des embryons surnuméraires.

En quoi est-ce "bénéfique" de mettre un terme à la nécessité de produire des embryons surnuméraires ? Jugement vaguement "moral", qui n'appartient qu'à leur(s) auteur(s) et à ceux qui le reprennent.

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

A quoi bon discuter ?

Le débat ne peut pas avoir lieu, aucune position intelligente ni modérée ne saurait s'exprimer.

La seule position raisonnable est celle que j'ai lu au début de ce fil de discussion "pour si c'est bien encadré, contre sinon". C'est déjà en forme de polémique, pour ou contre, mais au moins l'intervenant à le mérite de dire qu'il n'a fichtrement aucune idée du texte ni de ce qu'il devrait contenir.

Qu'est-ce qu'on sait ?

Que tous les libéraux, libertaires, anarchistes, front de gauchistes, scientistes et autres robots "progressistes" seront pour et insulteront les autres, que ceux qui feront preuve d'éthique seront trainés dans la boue, qu'on aura fichtrement aucune idée de ce qui est proposé ni des implications réelles.

Et qu'à la fin le pouvoir triomphe. Le pouvoir, c'est à dire les entreprises qui pourront tirer profit de cette loi par dessus toute notion d'éthique puisque ça ne concerne pas les entreprises à but lucratif.

Comme à chaque fois le progressisme fera triompher le capitalisme en prétendant le combattre par la force des insultes et la tactique du pourrissement, la lassitude des gens sains d'esprits.

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Membre, Posté(e)
Blatte Membre 3 683 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ainsi je pense que pour répondre à cette question éthique, il faut se demander si l’embryon est "un être vivant" (et non pas si un embryon est vivant. La différence a son importance ici) Sachant qu’il peut tout à fait être apparenté à un ensemble d’organes vivants dans un corps cérébralement mort...

La réponse est non.

Un embryon ne peut pas être mort cérébralement, puisqu'il n'a, de toutes les manières, aucun cerveau.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Analyse un poil subjective... oubliant bien évidemment que ces entreprises gagneront de l'argent en sauvant des vies, en soignant des gens... Oui, c'est un peu le but quand même.

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