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itinéraire d'un accident de capote


hippocampe76620

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hippocampe76620 Membre 18 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
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Itinéraire d’un accident de capote

Sommaire

Préface

1) De ma naissance à mon adolescence

2) de mon adolescence à ma majorité

3) le début de la liberté et les bêtises

4) le déclic

5) mon entrée dans le monde du travail

6) le début de la stabilité

7) mes études ma maison mon mariage la mort de mon beau père

8) ma femme est partie

9) ma tentative de suicide

10) Internet mes rencontres et la recherche de ma nouvelle femme

11) aujourd'hui qui je suis

12) comment je vois mon avenir

13) conclusion

Préface

Aujourd'hui le 26 mai 2010 je commence mon livre, je ne recherche pas à faire un best-seller car je n'en ai pas les capacités. J'écris ce livre dans le but de vous parler de ma vie de ma construction de mes remises en question de mes joies de mes peines de mon combat quotidien grâce auxquelles je suis devenu ce que je suis. J'espère que ce livre vous fera réfléchir confirmera certaines de vos idées vous donnera l’envie d'avancer.

Je ne sais pas si ce livre est une thérapie mais j'avais besoin de me rappeler de faire un point sur ma vie mes réussites et mes échecs.

Je voudrais vous montrer comment d'un accident de capote un homme peut réussir sa vie.

Je voudrais remercier tous ceux qui ont fait que je sois devenu ce que je suis aujourd'hui.

Par leur gentillesse par leur méchanceté par leur jalousie par leur besoin de détruire l'autre.

Comment peut-on avoir envie d'écrire un livre retraçant sa vie ?

J'avais besoin de me rappeler depuis ma naissance les différentes étapes qui m'ont fait avancer.

1) De ma naissance à mon adolescence

Je suis né au Havre le 25 mars 1964 neuf mois avant l'irréparable un préservatif plus fragile que les autres je me suis faufilé par le trou par la faille grâce auquel j’existe aujourd'hui. Je me rappelle très peu de choses de mon enfance. Par contre je vivais dans un contexte difficile, une mère qui ne m'avait pas souhaité mais j'étais là maintenant. Ma mère était mal dans sa peau après une rupture avec mon père je restais une preuve de sa liaison mais elle ne me voulait pas. Peut-être aurait-elle dû avorter, je ne serai pas là aujourd'hui donc je ne regrette rien.

J'étais un fardeau pour elle, elle ne savait s'exprimer que par la violence. Je ne pouvais ni rire ni pleurer je devais être transparent inexistant. Cependant, j'existais je me montrais on m’entendait et plus cela allait plus je me rebellais. J'ai eu mes torts notre communication était faussée.

Je me rappelle que je prenais des coups à la moindre de mes bêtises et j'en faisais puisque je me rebellais sans cesse.

Je suis devenu timide puisque je ne pouvais pas m'exprimer par contre à l'extérieur en l'absence de ma mère j’étais terrible voire insupportable. À l'école je ne travaillais pas mais j'amusais la galerie je passais mon temps à faire des bêtises.

J'ai redoublé deux fois, j'ai cumulé les punitions scolaires ce qui mettait ma mère en rogne et donc cela enclenchait le cercle vicieux des coups.

Peut-on en vouloir à un enfant d’essayer de s'amuser de s'exprimer d'avoir besoin de marques d'attention de vivre ?

Oui j'ai eu une enfance turbulente je le regrette aujourd'hui mais il est trop tard le mal est fait.

Heureusement mon beau-père était là pour me protéger avec la force qu’il pouvait y mettre avec une mère dépressive et violente.

Je ne me rappelle pas de mon père mais par contre j'ai grandi avec mon beau-père.

J'ai juste un souvenir de mon père vers l'âge de 12 ans il est venu au Havre car il était parisien pour nous faire un cadeau à moi et ma sœur. Il nous a payé un vélo à la demande de ma mère mais malheureusement je me suis fait voler celui-ci environ une semaine après car je ne l’avais pas attaché.

Déjà tout petit j'avais des problèmes de communication avec les autres puisque je ne connaissais pas l'amour et j'avais du mal à différencier le mal du bien. J'ai grandi comme j'ai pu car mes parents avaient très peu de moyens.

J'étais roux mal habillé rougissant dès qu'on s'adressait à moi j'avais trouvé comme seul moyen de faire des bêtises pour qu’on me remarque. Sans cesse il fallait que je me fasse distinguer.

Puis quand je rentrais chez moi je me faisais tout petit pour éviter de me faire voir enfin j’essayais.

Nous étions six à la maison, ma grande sœur mon demi-frère ma demie-sœur ma mère mon beau-père. Pour ne rien arranger ma mère a toujours différencié ses enfants du premier mariage avec les autres. Ce qui a créé une jalousie, mon demi-frère en abusait il faisait tout son possible pour que ma mère me punisse. C'est dans cette ambiance que j'ai grandi cela a été très compliqué j'ai dû m'y habituer et pousser dans cet univers malsain où je n’aurai jamais dû être.

J'ai grandi comme j'ai pu en me protégeant de la méchanceté de ma mère.

Mon père était en invalidité ma mère cumulait des petits boulots on essayait de s’en sortir comment on le pouvait. En plus, on récupérait de la ferraille du cuivre des cartons et toutes sortes de matériaux que l’on revendait. Cela nous a permis de survivre, on a toujours eu à manger dans notre assiette. Je n’ai donc rien à reprocher à mes parents à ce niveau.

Cependant je dédramatisai déjà à mon âge j'étais content d'exister de vivre je me contentai de peu parce que je m'amusais à l'extérieur.

J'ai du mal à hiérarchiser mon enfance, pardonnez-moi d'être un peu brouillon sur le début de ce livre. J'ai été obligé de m'y prendre à plusieurs fois pour me remémorer quelques passages de mon passé étant enfant.

Tout petit, je me rappelle que l'on habitait à la campagne, aux alentours de Saint-Romain. Une petite bourgade, une maison déjà, un petit jardin. Je me rappelle que ma mère nous envoyait aller chercher du lait dans une ferme quel que soit le temps. J'ai le souvenir qu'une fois il faisait très froid et qu'il y avait tellement de neige que j'en avais pleuré. Je me rappelle d'une école, d'un petit magasin qui vendait de tout.

Ensuite, nous avons déménagé et habité une maison dans le quartier de Graville au Havre. Je crois me rappeler que nous avions décampé parce que mon beau-père ne travaillait plus. Il a été malade très jeune, des problèmes de poumon dus au tabac, un cœur fragile puisqu'il est devenu cardiaque.

Une maison avec beaucoup de travaux à faire, un jardinet suffisant pour les enfants que nous étions. Nous avions toujours des animaux dans le jardin: des poules, des oies, un coq, des lapins, un furet, etc. pour les animaux c'était la galère car nous devions nettoyer les cages.

Nous avions toujours des chiens et des chats qui faisaient des petits régulièrement. Je me rappelle que mon beau-père malgré sa grande gentillesse devait noyer les petits très souvent.

Je me rappelle que mes parents se disputaient fréquemment, des scènes de ménage ou ma mère cassait de la vaisselle. Les voisins entendaient ces scènes de ménage, des disputes, des cris puis les pleurs de ma mère.

Ma mère faisait des tas de petits boulots, du ménage, elle travaillait dans un magasin alimentaire, nourrisse, elle faisait de la couture, etc. Mon beau-père était malade mais il gérait tout ce qui était récupération. De la ferraille, du cuivre et autre matériaux de valeur, des cartons, etc. cela nous permettait de manger.

Ma mère a passé son permis de conduire, ils ont acheté une camionnette. À la suite de ça, ils ont commencé à travailler sur les marchés. Ils vendaient de la vaisselle de récupération.

Grâce à tout cela, comme je vous l'ai dit plus haut, nous avions toujours à manger et cela leur permettait de payer toutes les charges.

Je me rappelle aussi de ma grand-mère du côté de ma mère, elle était très gentille, elle avait une maison en ville haute. Alors pour des enfants, c'était super nous pouvions jouer dehors, soit chez mes parents soit chez ma grand-mère. On y dormait de temps en temps, c’est de bons souvenirs.

La famille savait que ma mère me battait, les voisins aussi, les amis de mes parents. Je ne me rappelle pas qu'à part mon beau-père quelqu'un prenait ma défense. Alors étais-je responsable de la brutalité de ma mère envers moi ?

Parmi les quelques souvenirs, nous allions souvent à la pêche, à la ligne à la tâte. C'était la bonne époque, on pouvait ramener beaucoup de poissons et de crustacés. On était super content avec mon frère et mes sœurs d'y aller et de ramener pas mal de victuailles.

Ma mère regardait des films d'horreur en la présence de ses enfants, je faisais beaucoup de cauchemars.

De toute façon enfant, je faisais toujours des rêves bizarres, des cauchemars, j'avais des douleurs au ventre et pas mal de troubles digestifs.

Je pense que j'avais déjà le côlon irritable sûrement dû au manque d'affection de la mère envers moi.

Un rêve bizarre que je faisais, était que j'allais uriner dans la cour de notre jardin en pleine nuit. C'était un rêve mais par contre j’urinais réellement dans mon lit. Alors le matin, j’essayais de le cacher mais ma mère s'en apercevait pratiquement tout le temps et donc je prenais des coups. J'avais beau lui expliquer que je faisais un rêve bizarre, elle s'en moquait.

2) De mon adolescence à ma majorité :

Mon adolescence a été très compliquée je n'étais pas comme les autres. En effet, j'étais mal habillé timide roux me faisant remarquer à l'école et à l'extérieur quand ma mère n'était pas là.

Je ne grandissais pas de la même manière que mes camarades du même âge.

Je portais tout à la dérision peut-être pour ne pas souffrir. J'ai gardé cette manière de faire encore aujourd'hui.

À voir de très mauvais résultats scolaires, je ne travaillais ni à l'école ni à la maison. Je pensais qu'à m'amuser et à amuser les autres. Cela devait être lourd car je plaisantais sur tout et n'importe quoi.

Je me battais souvent car à cette époque les rouquins étaient mal vus. Alors on me cherchait des histoires et je ne voulais pas me laisser faire. Quelle que soit la personne en face je me rebellais.

Je me faisais des copains mais surtout dans les moins travailleurs.

Pourtant, j’enviais ceux qui travaillaient et qui avaient de bons résultats. Mais c'était plus fort que moi, il fallait que je me fasse remarquer.

J'ai toujours été heureux de vivre ma mère m'a tellement dit que j'étais un accident de capote que je ne pouvais être que content d'exister.

Cependant de savoir que j'étais un accident de capote je devais être perturbé car je n'ai jamais eu l'amour d'une mère.

Je me suis construit comme j'ai pu mais je dois en avoir des séquelles aujourd'hui.

J'ai eu ma première copine assez tard, vers les 16 ans de mémoire. Je n'étais pas beau et j'étais complexé.

De toute façon, je n'avais le droit que de sortir très peu. Je devais rentrer à 17:30 le soir donc pas beaucoup de place pour une copine et même des copains. De souvenir, le dimanche, j’essayais de sortir mais ma mère semblait se faire un malin plaisir de manger tard le dimanche de nous faire faire la vaisselle. Ce qui faisait que je ne pouvais sortir qu'aux environs de 15:00 pour rentrer à 17:30. Pas beaucoup de temps pour m'amuser avec mes copains.

Ma mère m'avait inscrit au catéchisme où je me suis fait des copains. C'était des copains qui étaient un peu voyous mais je m'amusais énormément avec eux.

Comme ma scolarité était ratée, j'étais un cancre, les résultats scolaires étaient catastrophiques.

Vers les 16 ans, mes parents ont commencé à faire de la brocante. Un brocanteur de leurs connaissances a voulu me faire travailler un peu avec lui. Je faisais des déménagements, le week-end bien sûr puisque j'allais à l'école. À cette époque, un brocanteur faisait des débarras d'appartements ou de maisons à raison d’au moins un par jour. Puis, une fois le déménagement fini, les meubles et les objets rangés dans le magasin, j'avais de temps en temps des contacts avec les clients. Ça m'a fait du bien, j'étais content. Je me rappelle que je percevais au noir environ 11 FR de l'heure. Ma mère me prenait la moitié. J'ai pu acheter en économisant mon premier deux-roues mais la plupart du temps je n'avais pas assez d'argent pour les réparations mécaniques donc je revendais et je tentais ma chance avec un autre.

Je ne savais pas ce que je voulais faire plus tard je me contentai d'exister.

Cependant à l'âge de 17 ans il a fallu que je me décide à trouver une solution pour continuer mes études puisque je ne pouvais pas prétendre aux études supérieures à cause de mes résultats médiocres.

J'ai décidé de rentrer dans une école d'apprentissage c'était pour devenir ajusteur.

J'ai fait des tests d'entrée que j'ai réussis avec succès.

Étant en pleine adolescence l’ambiance avec ma mère était de plus en plus chaotique.

Je prenais de plus en plus de coups on se disputait de plus en plus souvent mais je me rebellais aussi.

Il y eut aussi cet épisode où nous avons appris le décès de mon père, la succession a été réglée par ma mère et mon beau père. Mon père maintenant décédé était assureur il avait en plus un appartement à Saint-Ouen. Et j'ai récupéré de l'héritage environ 10 000 FR. Je suis persuadé que ma mère ne nous a pas tout reversé à moi et à ma sœur surtout sur la vente de l’appartement. En effet, les voisins de l’appartement l’ont acheté pour agrandir le leur.

Après un an de stage en alternance école et entreprise je suis arrivé à l'âge de 18 ans.

Très peu de jours après mes 18 ans je me suis disputé une nouvelle fois avec ma mère. Cette fois-ci, j'en ai eu marre et je lui dis clairement que je partais de la maison.

La dispute a été violente mais cela a confirmé la décision de partir de la maison. J'ai préparé un sac avec quelques affaires et mon livret de banque où j'avais environ 10 000 FR de l'héritage.

J'ai dû arrêter l'école d'apprentissage puisque je ne percevais pas de revenus.

3) le début de la liberté et des bêtises :

Comme je vous le disais précédemment après mes 18 ans passés de quelques jours et ce après une dispute violente avec ma mère j'ai décidé de quitter le foyer. Je suis parti de la maison d'un coup de tête en ne pensant jamais revenir. J'ai très peu de souvenirs de mon enfance mais je me rappelle très bien de ce jour. En effet je me suis senti libre je n'avais jamais senti ce plaisir auparavant. J'ai marché avec une joie intense je suis allé à la gare SNCF, je me suis assis sur un banc je me rappelle avoir discuté avec deux jeunes toute la soirée, je leur ai expliqué ce que j'avais décidé de faire. Le soir j'ai cherché où dormir et j'ai trouvé cette idée de dormir dans un car à la gare routière. C'était facile à cette époque on pouvait actionner les portes avec un bouton à l'extérieur et sans clé. Le lendemain matin je suis allé voir mes deux copains du catéchisme comme cités plus haut. J'ai commencé à utiliser l'argent que j'avais sur mon compte pour me nourrir. Cependant je continuais à dormir soit dans un car soit dans un train et cela a duré quelque temps. Tous les jours j'allai voir mes copains et comme ils étaient délinquants j'ai commencé à les suivre dans leurs méfaits. Tous les jours nous cherchions de l'argent. Il était bien rare qu'à cette époque là nous n'en trouvions pas. Nous marchions toute la journée à la recherche d’un sac à main d’un portefeuille d’un blouson d'un autoradio ou d’autres affaires de valeur oubliées dans des voitures. Ces deux copains étaient dans une bande j’y ai été accepté je cambriolai je volais je pillai. Je me débrouillais pour trouver de l'argent pour me nourrir et payer une chambre d'hôtel. Cela a duré plus d'un an, j'ai même été hébergé chez un copain qui m'a d'ailleurs remis à la rue dès qu'il a trouvé une copine. Je suis allé en foyer j'ai eu un éducateur mais cela ne m'empêchais pas de continuer mes méfaits. J’ai été prié de quitter certains hôtels car j’y ramenais toujours du monde. Je me suis fait attraper plusieurs fois par la police j'ai d'ailleurs fait 15 jours de prison en préventive. J'ai connu la drogue l'alcool les femmes j’étais heureux car libre de mes sentiments de mes pulsions. Je m'amusais, j'essayais de me trouver une personnalité, d'être estimé.

Cette période de ma vie a été très constructive j'ai appris à m'en sortir à exister j'étais libre je me levais je me couchais à l’heure que je voulais. Je riais, je pleurais comme je l'entendais. Je me suis fait beaucoup d'amis j'ai eu des relations avec des femmes de la bande et quelques autres. Tous les soirs après avoir cherché de l’argent toute la journée je le dépensais comme bon me semblait. J'allais au restaurant m'acheter des vêtements à mon goût je dormais à l'hôtel. J'ai acheté plusieurs voitures et l'argent que j'avais au départ de l’héritage de mon père a été vite dépensé voir gaspillé. Je ne regrette rien j'ai profité. Cependant cela devenait dangereux pour moi car j'étais vraiment dans la délinquance.

J'ai décidé de devancer la date obligatoire du service militaire. J'ai demandé d'aller en Allemagne afin de devenir un homme. En effet je n'avais rien à moi je vivais le jour le jour et mes bêtises pouvaient entraîner ma rentrée en prison.

4) le déclic :

Quand mon service militaire a commencé j'ai côtoyé de nouvelles personnes, des hommes qui avaient du travail un logement une femme fixe et toutes sortes de choses dont j'avais envies.

J'ai commencé à réfléchir à faire un point sur ma vie.

Pendant mon service militaire, j'ai décidé de me mettre au sport. J'en faisais tous les jours avec des camarades. Nous allions courir pratiquement tous les soirs, j'ai fait un peu de karaté, de nunchaku, un peu de tout en fait.

J'ai oublié de vous dire qu'après environ six mois du départ de chez mes parents j'avais repris contact avec eux et j'allais les voir régulièrement. Comme j'étais en Allemagne je ne rentrais pas tous les week-ends. Mes parents ont accepté de m'héberger pendant les permissions.

Lors de mes permissions j'allais voir mes copains et je me suis rendu compte qu'ils consommaient de la drogue dure. J'ai donc échappé à tout cela. Mais copains qui me paraissaient jadis au-dessus de moi, me semblait petit maintenant. J'avais pu prendre du recul grâce à mon service unitaire, je ne les voyais plus de la même manière.

Comme le service militaire était pour moi bénéfique je me suis engagé six mois de plus. À ma libération et à la suite d'un déclic j'ai décidé de rechercher du travail je dormais quand même à l'hôtel puisque je n'avais pas de travail fixe.

5) mon entrée dans le monde du travail

Je faisais les intérims deux fois par jour, je trouvai du travail régulièrement.

Quelque chose n'allait pas quand même en moi je ne gardai pas les places je changeai toujours de travail. Cela pouvait même durer une demi-journée et je m'en allais quand cela n'allait pas. J'ai fait toutes sortes de travail aide maçon manœuvre peinture industrielle plongeur serveur veilleur de nuit dans un hôtel et toutes sortes de métiers divers et variés. J'ai failli être embauché dans une entreprise de peinture industrielle mais j'ai refusé.

Un jour, alors que je devais me lever pour aller travailler dans l'entreprise de peinture industrielle, je me suis réveillé en retard. Ce métier était pénible, ce jour-là, j'ai décidé que c'était le dernier jour que je faisais ce métier. Je suis allé voir mon chef d'équipe et je lui ai dit que j'avais trouvé un autre travail comme serveur. En fait, je n'avais rien trouvé encore. J'ai cherché, je suis allé voir dans des restaurants, dans des bars, dans des hôtels. Pratiquement aussitôt être parti de la l'entreprise de peinture, j'ai été recruté dans un hôtel comme serveur et veilleur de nuit.

J'adorais ce métier, il m'a permis d'avoir contact avec beaucoup de gens. Cela m'a permis de prendre de l'assurance dans ce métier. Mais un jour, je me suis accroché avec le patron. Comme je n'acceptais pas que l'on me fasse des remontrances injustifiées, je lui ai dit que je démissionnais le soir même. Son fils qui m’avait recruté est venu me voir pour que je change de décision. Pour moi, il n'était pas question de revenir en arrière donc je suis parti.

Je suis parti quinze jours avant la fin de mon contrat, je suis allé aux ASSEDIC et j'ai quand même réussi à percevoir du chômage. En effet, la personne que j'ai rencontrée aux ASSEDIC m'a dit qu'il y avait eu mésentente caractérielle.

J'ai repris les intérims mais j'ai trouvé une place de plongeur dans une pizzeria. J'y ai été embauché aussi en contrat à durée indéterminée. Pendant mes coupures, je travaillais pour un loueur de voitures. Je faisais aussi du ménage au noir dans un restaurant.

Encore une nouvelle fois, je me suis accroché avec la patronne et je suis parti.

Tout ceci est bien la preuve que j'étais instable, que je ne voulais pas que l'on ait de l'emprise sur moi. Cela me portait préjudice mais j'avais toujours la chance de retrouver du travail. C'était dans les années 80, il y avait du travail pour les courageux.

En 1987, j'ai trouvé une place dans les travaux publics en intérim. Je ne connaissais pas le délai pour ce travail cependant comme je faisais des déplacements dans toute la France mon contrat était renouvelé régulièrement.

Après deux mois et demi de travail pénible l'entreprise m'a embauché en fixe. J'étais heureux enfin j'allais pouvoir prendre un appartement c'est ce que j'ai fait d'ailleurs.

Pendant toute la période après l’armée jusqu’en 1987, je ne gardais jamais la même place de travail ni la même copine. J'étais instable il ne me fallait pas en chose pour que je laisse tomber.

Je vais vous expliquer une anecdote : j'avais pris pour habitude quand je croisais une femme pendant mon travail de ne jamais la trouver convenable. Un jour, un camarade de travail m’a dit : « tu vas finir tout seul ma parole ».

6) le début de la stabilité

Le week-end suivant, par un déclic, je décidai de chercher une femme. J'en ai trouvé une je me suis même marié avec elle et je lui ai fait deux enfants.

Avec du recul je n'ai pas choisi la bonne mais j'avais voulu me prouver à moi-même que je n'allais pas rester seul par rapport à ce que m’avait dit mon camarade de travail.

De 1987 à 1990, je suis resté en fixe dans l'entreprise de travaux publics. J'y ai été recruté car j'avais bien voulu remplacer une personne sur une machine à faire du coulis bitumineux, machine complexe avec des responsabilités. Il n'y avait qu'une machine de ce type dans cette entreprise renommée étendue sur toute la France. Personne d'autre n'avait voulu prendre cette machine. C'était un métier très dur et chaque année de mars à septembre je faisais des déplacements. Je me suis fait beaucoup d'argent mais je n'ai pas mis un centime de côté je dépensais tout avec ma nouvelle copine.

Un jour de 1990 ma femme m’annonça cette bonne nouvelle, elle était enceinte.

Depuis 1983 environ je m'inscrivais tous les six mois à la ville du Havre. Je voulais bien faire n'importe lequel travail. Et c'est avec surprise et joie qu'un jour j’ai reçu une lettre de la ville du Havre pour me présenter à un rendez-vous pour un emploi. J'ai pris une journée de congé et je suis allé au rendez-vous que m'avait fixé la direction des ressources humaines de la ville du Havre. On me proposa un poste : c'était pour faire le ménage et servir des petits déjeuners au centre de séjour de la ville du Havre. J'ai accepté ce poste.

7) mes études ma maison mon mariage la mort de mon beau père

Comme ma femme était enceinte et que je voulais arrêter les déplacements pour être plus présent à ses côtés, j’ai pris mon compte de l'entreprise privée et j’ai commencé à travailler pour la ville du Havre fin juillet 1990.

Par contre, j’ai perdu plus de la moitié de mon salaire. Les premiers moments ont été durs pécuniairement mais j'avais la joie de me retrouver aux côtés de ma femme.

Je compris rapidement que dans une mairie il fallait se bouger. Il fallait que je trouve un poste vacant afin de passer stagiaire puis un an après titulaire de la fonction publique territoriale.

Je me suis inscris sur plusieurs postes vacants et à force de persévérance j'ai réussi à être nommé conducteur poids lourds, j’avais passé mon permis pendant mon service militaire.

J'ai donc commencé mon nouveau poste en tout début d'année 1991. Quelque temps après je fus nommé stagiaire sur un poste vacant puis un an après titulaire.

J'ai enfin gagné un peu mieux ma vie car à faire des ménages c’était le SMIC. Par contre, en tant que conducteur poids lourds, je percevais des primes et des heures supplémentaires.

Je fus calme quelques années le temps que mon premier enfant grandisse.

Je me suis marié en 1993.

J'avais encore de l'ambition, j'ai donc décidé car je n'avais pas d'autres moyens pour monter dans la fonction publique de commencer une remise à niveau.

En parallèle, j’avais acheté une maison de campagne avec ma femme.

A partir de décembre 1995, nous avons été propriétaires d'une maison à crédit, nous avions pas mal d’apport car on travaillait à deux et on avait mis pas mal d’argent de côté. Il y avait beaucoup de travaux à faire intérieur extérieur et 2650 mètres carrés de terrain à remettre en état et à entretenir. J'ai dû beaucoup lire pour apprendre le bricolage car je n'en avais jamais fait. La volonté a fait que je me suis formé rapidement pour tout type De travaux. Je commençais en même temps la remise à niveau pour préparer le concours d'agent de maîtrise.

Chaque jour j'allais travailler, je passais par les magasins de bricolage pour acheter du matériel, je revenais à ma maison de campagne pour la retaper, je m'occupais du jardin, il y avait beaucoup d’arbres à élaguer, je faisais une remise à niveau scolaire, je pratiquais du sport. Pas la peine de vous dire que mes journées étaient très chargées.

Je voulais faire un chapitre pour vous raconter le décès de mon beau-père mais cette malheureuse histoire à sa place ici.

Comme je vous l'ai dit plus haut mon beau-père était gravement malade. Nous avions tellement eu l'habitude de le voir souffrant que nous ne nous attendions pas à cette mauvaise nouvelle. En septembre 2007, après avoir été hospitalisé, on nous annonça que cette fois-ci c'était réellement ces derniers jours. Quelques jours après son hospitalisation, son état de santé était très dégradé, le médecin nous annonça clairement qu'il allait mourir.

Cela m'a mis un choc, il comptait beaucoup pour moi, peut-être même, à plusieurs reprises, j'ai dit que c'était mon père dans ce livre. Je l'ai vu s'éteindre, j'ai pleuré dans ses bras, j'aurais voulu lui parler, le remercier pour ce qu'il avait essayé de faire dans mon enfance, me défendre contre une mère impulsive et méchante.

L'annonce de sa mort aux autres membres de la famille a été très dure.

Maintenant, je vais vous raconter comment ma mère aussitôt après sa mort s'est efforcée de détruire ce qu'il avait essayé de faire pour ses enfants.

Pendant que mon beau-père était en train de mourir, j'ai appris que ma mère s'était empressée d'aller à la banque pour retirer de l'argent qu'ils avaient en commun.

Mon beau-père environ un an et demi avant son décès, voulait nous adopter moi et ma sœur. En effet, il voulait que l'on ait les mêmes droits que ses enfants pour sa succession. Je sais que ma mère n'était pas pour puisqu'elle ne nous aimait pas moi et ma sœur.

À la suite de la mort de mon beau-père, nous avons tous été convoqués devant un notaire. Pour ce rendez-vous, à proximité de son domicile de l'autre côté de l'eau, ma sœur voulait que je la prenne en covoiturage. Je m'y suis refusé car je ne savais pas ce que le notaire allait nous annoncer.

Il y ait eu un fantasme autour de mon beau-père. En effet, il était très économe voire radin. Quand je suis parti de la maison à 18 ans, un peu après, ils se sont mis à la brocante. C'était dans les années 80, c'était la bonne époque pour les brocanteurs. En moyenne, il pouvait tous avoir au moins un débarras d'appartement ou de maison par jour. Le marché de la brocante était florissant, tout se vendait bien et à prix fort. Mes parents se sont faits beaucoup d'argent.

Alors, on ne savait pas ce que le notaire allait nous annoncer. J'avais peur d'apprendre que mon beau-père allait nous laisser une grosse somme d'argent alors qu'il s'était privé pendant plusieurs années. Donc, j'ai voulu me déranger seul au notaire.

Lors de la rencontre avec le notaire, celui-ci nous a fait signer des documents. Ce qui m'a étonné, c'est qu'il cachait un peu le document avec sa main pour que l'on signe.

Ce qui m'a étonné aussi, c'était le prix estimé de la maison, environ quatre fois moins que ce qu'elle valait.

Je n'ai rien dit mais j'ai refusé de boire le verre de champagne que ma mère nous offrait après ce rendez-vous. Étonnant de boire du champagne avec ses enfants très peu de temps après le décès de son mari.

Comme je n'avais pas compris pourquoi la maison avait été évaluée moins chère. Je suis allé voir un autre notaire pour lui expliquer que j'avais un doute quant à la succession.

Des échanges écrits entre les deux notaires ont commencé. Mon notaire interpellait la partie adverse pour lui rappeler que la maison avait été retapée complètement et donc qu'elle ne valait pas le prix qu'il était donné sur les documents notariés.

La réponse de la partie adverse était évasive. J'ai dit à mon notaire que ma mère essayait par ce biais de déshériter les deux enfants de son premier mariage.

Un jour, ma mère m'a demandé pourquoi j'avais pris un notaire. Je lui ai dit que c'était pour m'assurer que tout allait bien et qu'elle n'allait pas se retrouver en difficulté financière. Elle n'était manifestement pas contente de ma manière de faire.

Le document que nous avions signé lors de la réunion avec son notaire disait que mon beau-père nous avait dit qu'il souhaitait que ma mère jouisse de la maison et de l'argent qu'ils détenaient et c'est faux. De toute façon, je ne comptais pas mettre ma mère en difficulté et récupérer quelque somme d'argent que ce soit. Je ne m'enrichis pas sur des gens qui quittent Ce monde.

Ce qui a été bizarre aussi, c'était les toutes petites sommes qu'ils détenaient sur les comptes bancaires.

Mon beau-père a voulu me parler une fois, il m’a dit qu’il allait bientôt mourir. Il a voulu me parler mais j’ai refusé, je lui ai dit qu’il n’allait pas mourir. Je suis persuadé qu’il voulait me parler de la succession mais tant pis. Il aurait dû faire un testament mais l’argent n’avait pas dû être déclaré au fisc.

Un beau jour, nous avons reçu moi et ma sœur un document juridique qui nous disait que nous avions fraudé. En effet, le jugement d'adoption que mon beau-père avait demandé avait eu lieu après le décès de celui-ci. La justice nous reprochait de ne pas les avoir prévenu que mon beau-père était mort donc cela rendait caduc l'adoption et la succession que nous pouvions récupérer si ma mère venait à décéder. En effet, l'adoption devait permettre que les quatre enfants fussent égaux sur le partage en cas de succession.

Mon frère a utilisé plusieurs chèques de ma mère, il a détourné beaucoup d'argent. Ma mère s'est mise à vendre beaucoup d'objets anciens que mon beau-père avait laissés. Ce que je n'ai pas apprécié, c'est qu'elle a vendu plein d'objets de collection que mon père lui avait offert aux anniversaires et autres fêtes. Il y en avait plusieurs dizaines de milliers d'euros. Cela prouvait qu'elle ne voulait rien laisser pour ses enfants et surtout ceux de son premier mariage.

Ma mère a mis en vente la maison qu'ils détenaient avec mon beau-père à un prix correct puisque j’avais alerté un notaire. De plus, elle voulait acheter une maison sur Le Havre.

Comme je voulais une traçabilité sur tout cet argent, non pas pour en récupérer mais je craignais que ma mère gaspille cet argent et se retrouve en difficulté financière. Dans ce cas, il aurait fallu que ses enfants l'aide financièrement. Les choses allaient trop vite.

J'ai pris un expert immobilier que j'ai payé pour estimer la maison qu'elle voulait acheter sur Le Havre.

Tout cela m'a coûté beaucoup d'argent. Elle voulait acheter la maison du Havre, j'ai voulu l'en empêcher via mon notaire car je trouvais cette maison trop chère. Mon notaire a envoyé un fax à la partie adverse en lui disant que je ne désirais pas qu'elle achète cette maison avec l'argent de la succession. Elle l’a fait quand même en toute illégalité.

Après un échange téléphonique avec ma mère, nous nous sommes accrochés et depuis ce jour je ne la vois plus.

J'ai fait appel du jugement par laquelle l'adoption était caduque. Pour ce faire, j'ai pris un avoué à la cour d'appel, des choses bizarres se sont passées, j'ai mal été défendu et j'ai perdu cet appel.

J'ai un doute sur l’avoué que j'ai pris car rien dans le dossier n'a été fait correctement. J'ai pensé à une magouille car ma mère connaissait beaucoup de monde via les brocanteurs.

Je n'ai plus confiance en la justice, ma mère a même essayé de porter plainte contre moi pour harcèlement moral car j'essayais de faire barrage à toutes ces malversations.

Je lui reproche de ne pas avoir respecté la volonté de mon beau-père de nous adopter moi et ma sœur et que l'on soit égaux sur la succession avec ses enfants.

Revenons à mon déroulement de carrière et à mes concours :

Au bout d'un an de préparation du concours d'agent de maîtrise, j'ai passé ce concours que j'ai eu mais comme je ne voulais pas en arrêter là j'ai commencé la préparation au concours de technicien territorial. Je cherchais en même temps un poste d'agent de maîtrise mais sans expérience je n’en ai pas trouvé et j’ai perdu le bénéfice de mon concours.

Cela n'était pas bien grave car j'étais en train de préparer le concours du technicien. Cette préparation a été très dure. En effet, j'ai commencé directement par la deuxième année pas la peine de vous dire que pour un cancre à l'école de se retrouver à un niveau bac cela n'est pas du tout évident. J'ai quand même tenu le coup en travaillant énormément chez moi. Je continuais la remise à niveau en même temps que je préparais le concours de technicien. Deux ans après, j'ai passé mon concours que j'ai eu. En même temps, j'ai passé mon examen de chef de garage que j'ai réussi aussi.

Dès que j'ai obtenu mon concours, j'ai été convoqué par mon directeur. Celui-ci m'a proposé un poste qui était vacant au sein de la direction en temps que chef de secteur de la collecte des ordures ménagères où je travaillais comme conducteur. Je n'ai cependant pas accepté ce poste. En effet, depuis que j'étais conducteur je profitais du système dit « du fini parti ». C'est-à-dire que l'on avait un secteur à couvrir et dès que celui-ci était terminé que tous les conteneurs étaient vidés je rentrais chez moi.

Le poste que me proposait mon directeur était de stopper le système « du fini parti ». Pensez-vous que j'aurais été crédible en tant qu'ancien profiteur « du fini parti » de demander aux agents de ne plus le faire ? J'ai donc dit non à mon directeur. Celui-ci n'a pas été content car il voyait en moi la personne qui correspondait à ce poste. J'ai dû être sur mes gardes car il a voulu me faire payer cela.

Comme j'avais réussi mon examen de chef de garage et que je pouvais être nommé sur mon poste de conducteur, j'ai tout fait pour être nommé. Cela a été compliqué puisque mon directeur voulait me nommer technicien et qu'il avait la rancune que je n'ai pas accepté le poste qu'il désirait.

Je me suis présenté à plusieurs entretiens au sein de la mairie du Havre sur des postes vacants pour être technicien. Sans aucune expérience je n'étais pas retenu. J'ai donc décidé d'élargir ma recherche à d'autres collectivités jusqu'à 250 km maximum. J'ai eu plusieurs entretiens pour différents postes et j'ai été retenu par la mairie de Bagnolet.

Encore un épisode de ma vie très compliquée. En effet, j'habitais dans la commune de St Jouin de Bruneval où j'avais acheté un pavillon avec ma femme. Je suis parti travailler à la mairie de Bagnolet en tant que chef de service propreté urbaine et collectes. Vous vous doutez bien que cela a été très dur de tenir un service de plus de 55 personnes sans aucune expérience. Je me suis énormément investi pour réussir. Je travaillais sans relâche pour me donner le maximum de chance de passer titulaire du grade de technicien.

Par ailleurs, ma femme travaillait au Havre, il n'était donc pas question de vendre notre pavillon. Je partais toutes les semaines à Montreuil ville très proche de Bagnolet en collocation et je rentrais le week-end quand je n'étais pas d’astreinte. J'ai réussi en travaillant énormément le soir chez moi en collocation, en effectuant tous les stages obligatoires et en faisant progresser mon secteur.

Quand je suis arrivé à Bagnolet, on m'a donné comme objectif de rendre la ville propre, au bout d'un an le chalenge a réussi, j'avais les félicitations de plusieurs conseils de quartier. J'ai mis de nouvelles choses en place, la propreté en a été que meilleure.

Je rentrais uniquement les week-ends et je devais continuer les travaux de notre pavillon m’occuper du jardin de mes enfants.

Cela a été très néfaste à ma vie de couple. Je m'en rendais bien compte mais je pensais qu'une fois revenu dans la région je rattraperai tout cela.

Après avoir passé deux ans à Bagnolet et comme je voyais que ma vie de couple et familiale en prenait un coup, j'ai décidé de rechercher un poste de technicien dans la région du Havre. Un poste s'est libéré dans mon ancien service celui de la collecte des ordures ménagères. J'ai postulé je me suis dérangé aux entretiens et j'ai été retenu.

Je suis donc revenu dans la région et mon couple n'était pas au mieux de sa forme. J'ai fait tout mon possible pour essayer d'améliorer notre vie de couple. Mais, un beau jour de février 2007, ma femme quitta le domicile conjugal.

8) ma femme est partie

Ma femme est partie sur un coup de tête à la suite d'une dispute violente avec mon fils. En effet une semaine avant ils se sont disputés violemment. Début février nous nous sommes disputés avec ma femme. Elle m'a poussé à bout lors d'une dispute et j'ai commis l'irréparable, je l'ai poussée, elle est tombée au sol mais sans une égratignure. J'ai regretté mon geste, je me suis excusé.

Lors de l'été 1995 nous avions eu aussi une dispute violente à la suite de laquelle je l'avais poussée et je l'avais frappée. Nous étions en vacances en Vendée, à la suite d'un malentendu elle s'était braquée et le soir nous nous étions disputés. Elle m’avait poussé à bout, je ne m'étais pas contrôlé et j'avais commis l'irrémédiable. Dans la nuit à la suite de la dispute violente, j'étais parti, j'ai marché des heures dans la campagne en pleine nuit, au petit jour j'avais fait du stop, j'avais marché encore et refait du stop plusieurs fois pour arriver enfin au Havre dans la soirée où nous habitions. J'ai craqué comme on dit, je ne savais plus quoi faire, j'étais désemparé.

Le lendemain j'avais pris rendez-vous chez un avocat pour demander le divorce. En effet, je trouvais mon geste inacceptable et je préférais stopper ma vie de couple. Après le premier rendez-vous chez l'avocat, nous nous étions réconciliés. Je m'étais promis de ne plus jamais recommencer.

Mais ce jour de février 2007, je l'ai poussée.

Une semaine après elle s'était disputée violemment avec mon grand garçon. Cela a été la goutte qui a fait déborder le vase.

Un vendredi soir alors qu'elle était partie chercher mon petit garçon à la nourrice, je ne la voyais pas revenir et j'ai eu un pressentiment. J'ai appelé sur son portable elle n'a pas répondu je me suis inquiété. Au bout d'une heure de retard, j'ai décidé d'appeler la gendarmerie pour leur faire part de mon inquiétude. Ceux-ci ont appelé ma femme sur son portable et m'ont rappelé ensuite. Elle leur a dit qu'elle faisait un break. Je l'ai rappelée car je voulais des nouvelles de mon fils et elle m'a confirmé qu'il allait bien et qu'elle faisait un break.

Ensuite, comme je n'avais plus de ses nouvelles, j'ai compris qu'elle ne reviendrait pas.

Je dois vous dire que ma femme était reconnue dépressive à 100 %. Quelle triste maladie, j'avais pourtant tout fait pour que notre relation de couple s'améliore mais il était trop tard.

Je ne me rappelle plus à quel moment mais j'ai rappelé la gendarmerie et c'est là que celle-ci m'a indiqué que ma femme avait déposé plainte à mon encontre.

Avec beaucoup de mal j'ai eu enfin un rendez-vous à la gendarmerie pour que l'on me dise qu'elle plainte elle avait déposée.

Le gendarme qui m'a reçu m'a avoué qu'elle avait déposé plainte à la police nationale et que la plainte était mal faite que je risquais la correctionnelle. J'ai appris quelques éléments de la plainte par le gendarme. Celle-ci avait porté plainte pour coups et blessures, pour harcèlement moral et pour beaucoup d'autres choses. Le dossier était épais, on ne pas tout lu et c'est tant mieux car cela faisait déjà du mal. Heureusement le gendarme conscient que la plupart des faits étaient des mensonges et que la police nationale avait pris tout pour argent comptant, m'a aidé pour les réponses à ces attaques. J'ai passé tout un après-midi à la gendarmerie à répondre aux questions du gendarme. Je suis parti plus serein mais j'étais triste d'avoir entendu tant d'accusations à mon encontre, elle voulait me briser et j'en étais malheureux. Où était passé l'amour qui nous avait unis et motivés pour nous marier et avoir des enfants ? Pourquoi l’amour c’était-il transformé en haine ?

J'ai oublié de vous dire que mon grand garçon était resté avec moi, elle n'avait gardé que mon plus petit avec elle. Nous nous retrouvions donc tous les deux sans mon petit garçon et sans ma femme.

Les jours suivants, j'allais travailler, je continuai à m’occuper de la maison, du terrain et de mon grand garçon sans faire paraître quoi que ce soit. Je n'en ai parlé à personne ni de mon entourage ni au travail.

Un jour, en rentrant du travail, je me suis même rendu compte qu'elle était venue prendre des choses dans la maison. J'ai décidé de changer les fermetures afin qu'elle évite de tout piller. Pour ne pas être à défaut avec la loi, j'avais laissé l'accès par le sous-sol avec les mêmes clés mais sans lui dire.

J'ai recherché un avocat et comme j'avais peur de craquer, j'ai recherché aussi une psychiatre que j'ai rencontrée. Par contre, je ne savais pas encore que j'allais commettre une bêtise. J'ai tenu bon encore plusieurs jours.

Mais le jour où la gendarmerie m'a rappelé sur mon portable pour me dire que j'étais convoqué au tribunal correctionnel, j'ai craqué.

9) ma tentative de suicide :

Lorsque l'on entend des choses contraires à ses valeurs, des choses qui blessent, des attaques venant d'une femme que l'on a aimée, l'amour se transformer en haine dans l'intention de détruire l'autre. On n'en sort pas indemne. Chaque jour lorsque je me retrouvais seul, je cogitais, je me demandais pourquoi nous en étions arrivés à ce point. Je pensais avoir assez souffert dans ma vie pourtant c'était un nouvel épisode qui me tombait dessus. Je me demandais pourquoi les femmes me faisaient souffrir depuis ma naissance ou pourquoi je les faisais souffrir. En étais-je responsable ?

Surtout qu’elle semblait croire en ce qu'elle avait dit quand elle avait déposé plainte à la police nationale. Pour moi, déposer plainte envers une personne ce n'est pas anodin. J'ai commencé à me demander si je n'avais pas deux personnalités. Je doutais chaque jour de moi dès que je me retrouvais seul. J'ai commencé à penser que je n'avais rien à faire sur cette terre. Que depuis ma naissance j'avais combattu pour rien, que je me trompais sur les relations homme/femme.

J'ai commencé à penser à un scénario de suicide. Chaque jour j'essayais d'oublier ce scénario. Cependant, je préparais mon suicide en me disant que je ne voulais pas qu'il rate.

Un beau soir, alors que j'étais en train d'éplucher tous les relevés des comptes sur plusieurs années pour retrouver une somme importante d’argent qu’elle détenait. Mon fils est sorti avec un copain. Immédiatement, j'ai décidé que c'était le bon jour pour passer à l'acte. Je suis descendu dans mon sous-sol d'abord en avalant une boîte de somnifères puis j'ai condamné les deux portes d'accès au garage qui était en sous-sol. Ensuite, j'ai trouvé une corde que j'ai fixée au plafond. Puis, j'ai pris un tabouret, je me suis mis la corde autour du cou et j'ai shooté dans le tabouret. J'ai senti la corde se resserrer autour de mon cou et par un instinct de survie je me suis dit que je ne voulais pas mourir. Je me suis débattu et comme je m'étais pendu au mauvais endroit, j'ai réussi en accrochant mes jambes sur le rebord des escaliers à me détacher. De là, en ayant compris mon geste imbécile, je me suis mis à pleurer, j'étais en train de faire une crise de nerfs. Cela fut très long, je pleurais, je regrettais mon geste. J'ai appelé ma collègue de travail pour lui dire que je ne viendrai pas travailler le lendemain. Un peu après, j'entendis frapper sur la porte métallique du sous-sol, on me demandait d'ouvrir la porte. J'ai écouté et j'ai débloqué la porte, des gendarmes des pompiers et mon grand garçon m'ont regardé dans la méfiance. Comme il voyait que je n'étais pas méchant et qu'en plus jamais les traces autour du cou. Ils m'ont demandé de les accompagner.

Les pompiers m'ont amené à l'hôpital, même si cela reste flou, je me rappelle avoir été entendu par deux psychiatres, je pleurais toujours. Ensuite j'ai été interné à l'hôpital non psychiatrique. J'ai appelé au téléphone mes beaux-parents que je ne voyais plus depuis que ma femme avait quitté le domicile conjugal. Je leur ai dit que mon grand garçon allait rester seul à la maison car j'étais à l'hôpital. Ensuite, je suis allé dans la chambre de soins et je me suis endormi. Le lendemain, j'ai été entendu par des médecins je leur ai expliqué mon histoire, je pleurai toujours. Ils m'ont donné les médicaments en très forte dose. Toute la journée, je restais assis dans mon lit à regarder la télé, chose que je ne faisais pas depuis des années. En effet, chaque jour pour moi était un éternel combat. Du matin 3h30 à l'heure où je me levais pour aller travailler jusqu'à 21:30 le soir ma journée était remplie de toutes sortes de choses. Et là, je restais assis sur un lit d'hôpital à regarder la télé toute la journée. Mon grand garçon, venait me voir à tous les jours.

Le lendemain où je suis rentré à l'hôpital j'avais appelé mon chef de service sans lui dire pourquoi j'y étais, je lui ai dit uniquement que je reprendrai le travail dans une semaine. Chose que j'ai respectée, j'en avais parlé aux infirmiers que je ne resterai pas plus d'une semaine.

Quand on commet un tel geste, un suicide, on se sent coupable. Coupable d'avoir été lâche, d'avoir voulu laisser les gens qui nous aiment.

À ma sortie de l'hôpital, une semaine après, je suis allé voir ma psychiatre avec une lettre du médecin. Je lui ai dit que je ne voulais pas un traitement aussi fort que l'on avait prescrit. En effet, en tant que responsable dans un service, il n'était pas question que l’on me voit faible ou dopé de médicaments.

Mon fils craignait chaque jour que je recommence je lui ai promis que non. Je lui ai dit que j'avais pété les plombs et que je regrettais très sincèrement mon geste.

J'ai repris le travail normalement comme je l'avais promis à mon chef de service.

À mon travail, je ne voulais rien faire apparaître de mon état de santé qui s'était dégradé.

Par ailleurs, après mon activité, j'allais au sport dans un club et là personne ne savait rien non plus.

Je me disais que de rester seul n'allait rien arrangé.

10) Internet mes rencontres et la recherche de ma nouvelle femme :

Environ deux mois après le départ de ma femme, j'ai décidé de m'inscrire sur un site de rencontres sur Internet. Au début, ce n'est pas un site de rencontres que je recherchais mais je voulais me faire des amis (es). En effet, notre vie avec ma femme et mes enfants était tellement surchargée que nous n'avions pas d'amis en commun. Je voyais la famille de ma femme mais très peu la mienne. Donc au départ de mon épouse et vu ce qu'elle avait raconté, je ne pouvais pas me permettre d'aller voir sa famille. Je me suis retrouvé seul avec mon grand garçon.

Je ne connaissais aucun site Internet où l'on pouvait se faire des amis (es). Je me suis donc inscrit sur un site de rencontres très connu. Je me connectais tous les jours, je discutais, je rencontrais. Quand j'ai rencontré la première fois une femme de ce site, je suis tombé amoureux pratiquement aussitôt. Je pense que c'est parce que je ne voulais pas me retrouver seul. On s'intéressait à moi donc je m'intéressais à elle. Elle habitait à une centaine de kilomètres du Havre. La première fois que je l'ai rencontrée, je me suis accroché à elle. J'étais pressé, trop pressé, je lui faisais comprendre qu'elle ne plaisait. Je ne suis pas sorti avec elle lors de la première rencontre car elle n'était pas prête. Je l'ai rencontré plusieurs fois, elle m'avait dit de prendre mon temps. C'est elle qui a fait le premier geste, j'étais comme un adolescent lors de son premier baiser. Comme elle habitait loin, je ne pouvais pas la voir souvent. De plus, nous avions des enfants de chaque côté. Un problème s'est posé, quand j'avais mes enfants elle n'avait pas les siens et vice versa. Je n'ai pas supporté de ne pas la voir souvent. J'ai décidé de rompre, je lui ai annoncé sur sa messagerie de téléphone fixe. Quel courage me direz-vous ! J'ai été très malheureux car je m'étais accroché.

Je suis retourné sur le site, me demandez pas combien de fois j'ai rencontré des femmes. Je suis sorti avec plusieurs d'entre elles. Mais à chaque fois, il ne fallait pas grand-chose pour que je cesse la relation. Je passais mes soirées à chasser sur le net, je discutais, quand la femme me plaisait, je la rencontrais. Je n'ai jamais été un séducteur mais devant le grand nombre de femmes avec qui je discutais, il m'est arrivé de sortir avec quelques-unes d'entre elles.

En janvier 2008, j’ai déménagé car j’ai trouvé un appartement en HLM sur le Havre. Il valait mieux car sinon je devais continuer à payer alors que je ne le savais pas 1000 € par mois pour continuer à vivre dans la maison en plus du crédit que je paie pour la communauté encore aujourd’hui.

En ce début d'année 2008, une de mes relations m’a donné le nom d'un site de sortie sur le havre. J'ai trouvé ce site génial, j'y suis d'ailleurs toujours inscrit, il y avait des tas de sortie à faire et que l’on pouvait organiser, des gens à rencontrer, je m'y suis fait des amis (es). J'étais plus attiré à me faire des amies femmes, comme pour essayer de me racheter ou plutôt de les comprendre. Je suis sorti avec plusieurs femmes du site. Et pratiquement à chaque fois c'est moi qui ai cessé la relation.

J'ai donc eu plusieurs femmes grâce à Internet. Mes relations pouvaient durer d'un soir à quatre mois. Avec l’une d’entre elle, c’était uniquement sexuel, on l’avait décidé ainsi, c’est avec elle que je suis resté le plus longtemps. Cependant je les respectais, je les ai toutes aimées même si certaines relations étaient éphémères. J'y trouvais mon compte ainsi, j'en prenais une pour oublier l'autre. Je suis persuadé, que j'avais besoin d'être entouré de femmes pour me rassurer. Mais j'avais surtout besoin de les comprendre. Je voulais comprendre pourquoi ma femme était partie. J'ai appris beaucoup de choses, surtout que j'achetais aussi des livres sur les vides greniers sur les relations homme femme. Je ne regrette rien car j'ai beaucoup appris en présence des femmes et aussi de la lecture que je faisais sur la psychologie entre les hommes et les femmes.

Je pense que la mauvaise relation que j'ai eue avec ma mère étant enfant a joué beaucoup sur les relations avec les femmes. Je n'ai jamais aimé les disputes, les oppositions donc au moindre problème je fuis. Je pensais que c'était les femmes qui n'étaient pas prêtes mais je vais vous expliquer une histoire.

Un peu avant le mois de juillet 2009, j'ai pris contact avec une femme sur un site de rencontres. Celle-ci avait un profil clair, elle n'attendait rien juste se faire des amis car elle était en couple. Cependant, par curiosité, j'ai voulu discuter avec elle. Le courant a très vite passé entre nous. On a beaucoup discuté sur ce site puis sur MSN. Au mois de juillet suivant, je lui ai proposé de me rejoindre à la plage où j'étais avec mon petit garçon. Nous avons discuté, plaisanté, nous avons passé un bon moment ensemble. Tous les jours on se parlait sur Internet, elle n'a même rejoint une autre fois sur la plage. Cela devenait petit à petit une amie. En fin d'année de 2009 alors qu'elle venait boire un café une nouvelle fois chez moi car on se voyait très souvent. Elle a voulu me parler de son couple. J'étais déjà étonné qu'elle ne voie pas son chéri plus souvent. Elle m'a expliqué que son couple battait de l'aile depuis quelques mois. Nous avons discuté énormément, je lui ai donné mon point de vue, elle m'expliquait, j'essayais de la conseiller, sans détenir la vérité et en lui disant que toute décision lui appartenait, pour que son couple redevienne comme il était autrefois. Je n'avais pas d'arrière-pensées, je voulais l'aider comme on le ferait entre amis. Mais une chose étonnante s'est passée entre nous. Je ressentais quelque chose de fort, elle aussi du moins je ne le savais pas sur le moment. Nous sommes allés en discothèque et comme par magie nos lèvres se sont rapprochées cela a été un moment magique, je ressentais quelque chose de fort. Pour moi il n’y avait pas de souci puisque je n’avais personne dans ma vie à ce moment-là mais elle semblait avoir besoin d'amour. Nous nous sommes vus de plus en plus fréquemment, elle le voyait de moins en moins. Au début, cette situation ne me posait pas de problème puisque je l'avais aimée alors qu'elle était encore en couple. Cependant, comme je m'accrochais à elle et que son couple n'allait pas mieux. Je lui ai demandé de choisir entre lui et moi.

À aucun moment, j'ai regretté ce que je faisais. Elle avait besoin d'amour moi aussi alors pourquoi ne pas nous unir.

Elle a arrêté d'avoir une relation avec son chéri. Nous sommes restés ensemble environ deux mois et demi. En effet, j'ai commencé à trop réfléchir une nouvelle fois. Elle habite chez son père car c'est une femme divorcée, elle a deux enfants, une situation de travail précaire. Je ne sais pas pourquoi, je pense que j'avais peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas pouvoir lui donner le confort qu'elle attendait. Par la suite mon logement aurait été trop petit pour l'accueillir, elle et ses enfants. Je me voyais être obligé de déménager, de continuer à louer un logement social plus grand et de me retrouver dans je ne sais lequel quartier. J'ai douté de moi, je ne me sentais pas prêt à recommencer ma vie. C'est là que je suis rendu compte que c'est moi qui n'avais pas été prêt de nombreuses fois. La rupture a été dure mais j'ai préféré arrêter notre relation. Elle m’aimait, je l'aimais, cela a été très dur de tenir ma décision de stopper cette relation qui me paraissait idyllique.

Elle m'en a voulu mais elle a voulu rester amie avec moi.

Un certain temps est passé, elle a rencontré deux hommes et cela n'a pas duré. Un beau jour, alors que son ex, celui avec qui elle était pendant que je suis sorti avec, est revenu chez elle pour récupérer des affaires lui appartenant. Ils se sont parlés, ils ont pleuré et ils sont retournés ensemble. Elle est retournée avec lui avec une certaine méfiance, elle ne voulait pas que cela recommence comme au moment de la dégradation de leur relation de couple.

Nous sommes restés amis mais un beau jour, je ne saurais pas dire ce qui s'est passé, on a été une nouvelle fois attiré l'un vers l'autre. Elle reste avec lui, elle reste avec moi. À plusieurs reprises, je lui ai dis qu'on devrait redevenir amis et arrêter cette relation bien compliquée. On a essayé plusieurs fois, on est ressorti plusieurs fois ensemble, c'est plus fort que de l'amitié. Aujourd'hui, nous sommes le 26 juin 2010 et ça fait une semaine que j’essaie de ne plus être son amant. Je tiens le coup car je trouve toujours une bonne raison pour ne pas la voir.

Petit rajout succinct en attendant d’écrire ce qui s’est passé depuis ce mois de juin à aujourd’hui:

Nous sommes le 8 février, depuis il y a eu d’autres femmes, trop de femmes mais pas plus que trois. J’ai essayé de mettre en garde, de prendre mon temps mais cela n’a pas marché car je suis tombé sur des femmes en manque de tendresse et d’amour comme moi ou plutôt qui pensait que c’était le moment. Depuis quelques jours, je vois une autre femme, nous nous retenons car il y a une attirance évidente. Je ne veux rien précipiter, rien gâcher, apprendre à se connaitre afin d’être sûr que l’on est fait l’un pour l’autre. L’venir nous dira, je vous dirai…..

11) aujourd'hui qui je suis

Je peux dire que toutes mes mésaventures m’ont nécessairement aidé à me construire. De par la méchanceté de ma mère je me suis protégé comme je le pouvais. Je n'ai pas eu une enfance heureuse au niveau des relations mère fils. J'ai dû en garder des séquelles, surtout dans mes relations avec les femmes. Toute mon enfance n'a pas été malheureuse car j'ai eu de très bons contacts avec mon beau-père, il a essayé de me protéger comme il le pouvait. J'ai toujours fait face à mes problèmes, maintenant je ne m'en rends presque plus compte quand j'en ai. Je suis devenu fort mentalement, il en faut beaucoup pour me faire baisser les bras sauf bien sûr lorsque j'ai tenté de me suicider. J'aime les gens, la vie, les relations humaines. Je suis juste, sincère, honnête, non rancunier ce qui est pour moi une grande qualité.

J'arrive à aider les gens, à les conseiller à ma manière. J'ai du mal à comprendre que certains n'ont pas le déclic à un moment donné dans leur vie. J'ai été très solitaire pour m’en sortir, même si j'ai été entouré à certains moments de ma vie, je prenais des décisions seul. Je n'ai jamais aimé à partir de mes 18 ans que l'on ait une emprise sur moi, c'est-à-dire sur mes sentiments et sur ce que je voulais faire. Ce n'était pas de l'égoïsme mais dès que j'ai eu le déclic pendant mon service militaire, j'ai pensé que je n'avais plus de temps à perdre pour me reconstruire pour devenir quelqu'un.

Il est très important pour moi d'avancer, j'ai du mal à rester en place mais je me calme avec l'âge. J'ai dû recommencer à zéro plusieurs fois dans ma vie surtout dans mon déroulement professionnel. Dès que cela n'allait pas, je fuyais, tout simplement. Mais à la fin ça fatigue alors je me suis calmé, je me suis stabilisé, je me suis fait une raison. Aujourd'hui, à 46 ans, je m'efforce de m'entourer d'amis, je dois avouer plus souvent des amies femmes. Est-ce pour ne rassurer, pour me racheter auprès d'elles, je n'en sais rien ? En tout cas j’avance, le plus sereinement possible.

Aujourd'hui, je suis technicien territorial, chef de secteur dans un service d'une mairie. J'ai eu mon examen de technicien territorial chef début 2009, j'attends d'être nommé mais j’ai le temps l'examen est valable à vie. Je ne m'arrêterai pas là. Je suis fier de ce que je suis devenu. En effet, j'étais un cancre à l'école, je n'ai eu que mon brevet des collèges. Aujourd'hui, je suis arrivé à un niveau bac+2, cadre B. Quelle réussite pour un accident de capote. J'aime le challenge, prendre des risques afin de progresser dans ma carrière professionnelle.

Il y a une chose qui me tient à cœur, c'est d'être aimé. Je vous dis cela car ce n'était pas la manière de penser il y a à peine quelques années. J'ai toujours été en contradiction, je ne cherchais pas à plaire, je ne cherchais pas être aimé et un certain moment c'était le contraire. J'ai beaucoup souffert de cela. Aujourd'hui, je recherche l'amitié et l'amour. J'ai envie d'aider mon prochain dans la limite du raisonnable. Je ne donnerai pas ce que j'ai gagné, j'aide mentalement comme je le peux les gens que j'aime, que je respecte, qui ne cherchent pas à me faire du mal et aux autres. J'ignore les jaloux, je ne les aime pas tout simplement, je les mets de côté pour continuer à avancer.

Je n’hésite pas à me séparer discrètement des gens qui veulent me faire du mal consciemment ou inconsciemment dans ma vie privée. Au travail, je n'ai pas d'autre solution que de ne pas les ignorer. Comme je vous l'ai dit plus haut, je ne me suis pas rancunier. Cependant, je m'arrange à ne pas croiser certaines personnes. Mais sur le fond, je m'adapte et j'espère que les gens changeront. Non je ne crois pas au Père Noël mais aux remises en question oui.

J'ai envie que mes enfants réussissent, j'essaie de les aider à ma manière en ayant aucune garantie que ce soit la bonne. Je me suis construit pratiquement seul donc je ne détiens pas la vérité et je peux me tromper. J'ai des valeurs bien à moi. Je ne trahis personne, on peut me faire confiance. Cependant, depuis que j'essaie de me faire des amis, je vois les choses différemment. Je suis moins sévère ou plutôt moins exigeant avec moi-même et donc avec les autres. Je n'ai pas toujours été tendre avec mes enfants, je suis devenu plus cool, peut-être de trop. L'avenir me le dira, j'espère que mes enfants s’en sortiront. J'ai un garçon de 19 ans qui vit avec moi, il a arrêté ses études, il ne travaille pas. Je le laisse faire, je le recadre de temps en temps, j’espère que c'est la bonne manière pour qu’il s'en sorte. Pour être un bon parent il n'y a ni d'école ni de manuel détenant la vérité. On éduque ses enfants en évitant de commettre les mêmes erreurs que nos parents. Pourtant, malgré l'éducation très sévère de ma mère, je m'en suis sorti quand même. L'avenir me dira si je procède de la même manière.

Je continue à avancer quoi qu'il arrive, je suis très calme maintenant cela m’étonne parfois. Est-ce normal, suis-je normal ? Je n'en sais rien mais je me sens bien, j'ai trouvé mon équilibre.

12) comment je vois mon avenir :

Je voudrais trouver la femme qui finira sa vie avec moi. Une femme sincère douce et aimante. Une femme qui a souffert, qui ne veut plus souffrir, qui veut être heureuse. Une femme prête à être aimée et qui m'aimera à son tour. Une femme pleine de joie, un peu rebelle, fidèle, aimant les enfants. Je ne veux pas qu'elle soit soumise ni dominatrice non plus. Je ne recherche pas une mère mais tout simplement une femme qui m’aimera pour mes qualités et pour mes défauts.

Je voudrais continuer à progresser dans mon déroulement de carrière. Monter les échelons, le dernier grade de technicien chef et finir par être nommé ingénieur. Quelle réussite pour un accident de capote, un cancre à l'école avec uniquement un brevet des collèges en poche. Quelle vengeance sur la vie !

Je voudrais que mes enfants réussissent leur vie tant professionnelle qu’affectueuse. Qu'ils soient forts, qu'ils aient des enfants si tel est leur choix. Qu'ils soient de bons parents. Pourvu qu'ils retiennent les bonnes choses de l'éducation qu'on leur a portées. Mes enfants ont été voulus donc j'ai essayé de leur donner l'amour qu'ils attendaient d'un père.

Je voudrais ne plus avoir à me remettre en question car j'ai trouvé mon équilibre.

Je voudrais vendre ma maison puis acheter un bien immobilier. Je voudrais être propriétaire d'un appartement, d'une maison. C'est un rêve, je voudrais qu'il se réalise en cette année 2010.

Je voudrais avoir des amis (es) et les garder. Ne plus fuir pour simplifier les choses. Me souvenir du passé car il est très important de se rappeler de la manière dont on a évolué.

Je souhaite rendre une femme heureuse, continuer à voir mes enfants, avoir des petits-enfants et à les aimer le plus fort que je le peux. Leur apporter du bonheur, de la joie, une écoute et des conseils s'ils en ont besoin.

Je voudrais que ce petit livre serve à beaucoup de gens, sans prétention aucune bien sûr.

Je souhaite que ce livre vous conforte, qu’l vous mette en garde qu'un enfant doit être toujours voulu. De dire à un enfant que c'est un accident de capote est néfaste pour sa construction.

Je m'en suis sorti mais je n'ai pas eu l'éducation qu'attendait un enfant.

J'espère que je pourrais mettre mon livre sur un site Internet afin que ceux qui le souhaitent donnent leur avis. Il sera très facile de critiquer mon vocabulaire, je ne suis pas un littéraire comme vous l'avez constaté. Le principal étant de se faire plaisir d'apporter son aide, de parler de son passé comme d'une expérience constructive.

J’espère rester celui que je suis aujourd'hui, je ne veux plus changer. Je suis bien dans ma peau, ce livre aussi m'aide à faire un point à mes 46 ans.

Bien sûr, je voudrais avoir plus d'argent afin d'acheter un appartement ou une maison avec vue sur la mer. M’acheter une belle voiture, m'habiller correctement, pouvoir aider mes enfants, offrir des cadeaux et le confort dont ma femme rêvera.

13) Conclusion :

Ce livre a été écrit pour parler de mon expérience. Aussi pour démontrer que chaque personne sur cette planète à sa chance. J'ai démontré par mes écrits qu'un accident de capote pouvait devenir quelqu'un même s'il n'avait pas été voulu. Comme vous avez pu le constater et comme je vous l'ai dit aussi, je me rappelle très peu de mon enfance. Cela a été un choix de ma part dès que j'ai eu le déclic pendant mon service militaire. Je voulais réussir, me construire, avancer, exister.

Je ne regrette qu'une chose très importante. Lorsque l'on a un mauvais départ dans la vie, lorsque l'on a manqué d'affection, il est nécessaire de consulter un médecin spécialisé.

En effet, j'ai avancé avec des informations erronées. L'être humain se construit comme un ordinateur, il est programmé comme un disque dur. Un disque dur peut être infecté par un virus, l'être humain aussi. Quand un disque dur est infecté, on le change. Quand un être humain est infecté, on doit le soigner mais il est impossible d'effacer les mauvaises données enregistrées dans sa mémoire.

J'aurais dû consulter un spécialiste après le départ de chez mes parents mais à cette époque, je voulais me débrouiller seul. Je m'en suis sorti mais je pense que la communication avec les femmes est faussée à cause de mon enfance.

Je n'en veux même pas à ma mère mais elle aurait dû se faire soigner. C'est un cercle sans fin, on peut donner son mal de parents à enfants et ainsi de suite.

Si des parents qui n'ont pas encore d'enfants lisent ce livre, je vous en supplie un enfant doit être voulu. Il est nécessaire de lui donner de l'amour, votre amour. On n’éduque pas un enfant de la même manière s'il n'a pas été voulu. L'enfant n'est pas responsable, ni vous d'ailleurs si c'est un accident mais vous devez assumer si vous le gardez. Même en plaisantant ne dites pas à votre enfant que c'est un accident, il en souffrira, il s’en rappellera.

Je voudrais conclure avec ces questions qui ont été le sujet de la traditionnelle épreuve de philo de cette année.

Parmi les sujets:

Dépend-t-il de nous d'être heureux?

Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir?

FIN

Anonyme

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Maintenant
Membre, Budweiser addict, 34ans Posté(e)
US_eyes Membre 2 785 messages
34ans‚ Budweiser addict,
Posté(e)

Un titre accrocheur,

un sommaire qui n'en finit pas,

Des lignes et des lignes,

A peine j'ouvre ce topic que..ZzZzZ

lazy.gif

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Invité jamiroquai
Invités, Posté(e)
Invité jamiroquai
Invité jamiroquai Invités 0 message
Posté(e)

j'ai commence par lire ton commentaire :D

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Membre+, Statut : de la liberté, 37ans Posté(e)
doug Membre+ 8 023 messages
37ans‚ Statut : de la liberté,
Posté(e)

Je tiens à préciser d'emblée, que la molette de ma souris optique - généralement situé entre le bouton gauche et le bouton droit - fonctionne à merveille.

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
Posté(e)

Je ne crois pas que les forums soient adapté à la publication de livre.

Ou alors paragraphe par paragraphe, en laissant les gens commenter entre chacun.

:-/

Les forums, ça a beau se passer à l'écrit, c'est de l'oral quand même.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 992 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)

Bonjour,

Je n'ai lu que quelques passages, étant un peu limitée par le temps le matin, j'essaierais de lire le reste plus tard.

J'aime bien l'idée générale, celle qui défend que quand on veut s'en sortir, s'offrir un avenir meilleur, avec courage et pugnacité, on le peut. Positive mind smile.gif

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Membre, 33ans Posté(e)
woolfer Membre 828 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

Putain j'ai tout lu!wacko.gif 24 minutes plus tard me voilà.

Et ben on peu dire que tu as eu une vie mouvementée! J'espère que ca t'as fais du bien de coucher ces mots sur ordi.

Tu veux mon point de vu? Tu t'es sacrément cassé le cul pour survivre. Avoir un emploi fixe ainsi qu'une femme et de vrai relation amicale permette également d'être libre, de se sentir bien. Et de profiter de la vie surtout

Tu ne regrettes rien, c'est déjà ça! Mais pour rien au monde je voudrais ce que tu as vécu!

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 025 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

C'est intéressant à lire... Très émouvant, même, mais j'ai vraiment trop de mal à lire sur le pc.

J'ai pas réussi à finir. J'ai lu la moitié.

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Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

J'ai tout lu :

Je ne commenterai pas l'histoire qui est sommes toutes intéressantes. J'aime les ouvrages de type Mémoires, et comme l'ont dit d'autre : vous avez eu une vie mouvementée.

Sur le fond : c'est très facile et très agréable à lire : la preuve, j'ai lu d'une traite.

Bravo : Vous devriez passer maintenant à l'écriture de Nouvelles.

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Membre, 37ans Posté(e)
Monkey.D.Luffy Membre 4 868 messages
Baby Forumeur‚ 37ans‚
Posté(e)

Sympa ton texte ! En tous cas j'ai bien aimé ton autobiographie ;) Apparemment tu as eu une mauvaise mère et un père trop peu présent, mais tu as eu un beau père qui ta considéré comme son fils !! (On ne peut pas tous avoir..)

A 16 ans ta première relation et tu trouves ça tard.. (j'ai envie de dire tous est relatif ^^)

Pas bien de perdre son sang froid sur une femme. Pas bien de perdre la tête et de laisser ses enfants derrière soit !

Enfin, je dis ça sur le ton de la plaisanterie. Je te souhaite de trouver une femme comme tu recherches !!

Dépend-t-il de nous d'être heureux? Oui =) !!! (C'est une question d'état d'esprit et de considération, il faut faire les bons choix je crois, enfin c'est toujours plus facile à dire qu'à faire n'est-ce pas ?)

Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir? Non ;), il faut apprendre de son passé, de ses erreurs, savoir ce que l'on veut et essayer de mettre ce qu'il faut en œuvre pour y arriver (toujours plus facile à dire qu'à faire !!)

Allez bonne chance encore !! Et merci d'avoir partagé ton aventure !!

Hors sujet : Sympa ton avatar g_pu_rien

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Membre, 61ans Posté(e)
hippocampe76620 Membre 18 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)

Merci à tous critques comme avis positifs. Depuis février, j'ai une nouvelle copine que j'ai rencontré sur meeticaffinity, tous se passe bien, neuf mois que je suis avec et des projets plein la tête. J'ai acheté un appartement avec 0€ d'apport. J'ai compris une chose que je ne voulais pas voir, j'ai toujours fuit ou fait fuir à la moindre emprise malsaine pour moi. Je ne veux plus, j'ai envie de me poser, de ne plus fuir la réalité. Merci encore

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