Aller au contenu

La Ministre Najat Vallaud-Belkacem annonce qu'elle veut abolir la prostitution en France

Noter ce sujet


Aaltar

Messages recommandés

Membre, Dazzling blue², 51ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
51ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

faire des film porno 90 % a mon avis l'on choisi

mais pour la prostitution tu peux inverser soit 10 % le souhaitent vraiment elle est la différence

Le mec, il y connait quedal, et nous donne des pourcentages tout droit sorti de son cerveau et de ses croyances.

Tu pourrais cesser de croire que tout le monde pense et fonctionne comme toi ?? chacun d'entre nous, sommes différents les uns des autres, et avons une relation qui nous est propre avec notre corps, nos organes.

Affirmer que les femmes qui font du Porno, ont choisi cette activité contrairement à celles qui se prostituent sur internet ou dans des bars à hôtesse ...

Qu'est ce que tu en sais ?? les femmes ou hommes qui font du porno, le font peut être que pour le fric, comme ceux, celles qui se prostituent .

Ne savais tu pas qu'il y a beaucoup d'actrices pornos qui viennent des pays de l'est, car elles ont besoin de fric, là aussi on pourrait dire que c'est la précarité et un paquet d''argent vite gagné, qui les a poussé à choisir ce job.

En quoi c'est différent de baiser devant une caméra, avec un inconnu en étant payé pour le faire, que coucher vénalement avec un(e) inconnu en privé sans que ce soit filmé ???

Je veux dire, dans les deux cas les personnes proposent des prestations sexuelles contre rémunération, l'une filmé, l'autre non, et alors pourquoi dans un cas c'est accepté et pas dans l'autre ???

Donc si la ministre veut interdire la prostitution, qu'elle interdise aussi le fait de rémunérer des personnes copulant devant une caméra, faut être logique, non ?

Par contre interdire et pénaliser sévèrement le proxénétisme, et lutter intensément contre la prostitution forcée, et encadrer la prostitution choisie, serait plus cohérent, ainsi que faire de la pédagogie dans les collèges.

Modifié par eklipse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Dazzling blue², 51ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
51ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
Le proxénétisme est une activité illicite dans la majorité des pays consistant à tirer profit de la prostitution d'autrui ou à la favoriser.

D'ailleurs je me posais une question, les producteurs de films Porno, c'est un peu des sortes de proxénètes, pour certains d'entre eux, imagine un gars, il pousse une jolie jeune femme aux faibles ressources économique, à coucher avec autrui devant une caméra contre un gros paquet de pognon, il favorise plus ou moins quelqu'un à se prostituer non ? en quoi filmer et rémunérer une prestation sexuelle est si différent du gars ou dame qui se paye une prestation sexuelle en privé ? en plus il va tirer des profits de cette prestation sexuelle en, exploitant les images filmées.non ??

Ce que je veux dire c'est que la prostitution, c'est un terme trop vague, qui peut englober plusieurs formes d'exploitation sexuelles . Il faudrait que la Loi de la ministre soit plus précise .

Modifié par eklipse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Greuh, 43ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
43ans‚ Greuh,
Posté(e)

Et on me demande encore pourquoi j'ai une telle détestation des bobos vertueux....

Oser amalgamer la prostitution et l'esclavage, c'est un raccourci dégradant et insultant pour celles trop rares qui ont choisi ce métier.

Oui, ces femmes vendent quelque chose, ce quelque chose c'est un SERVICE, au même titre qu'une masseuse ou un chauffeur de bus, le corps d'une femme est sa propriété exclusive, c'est son droit le plus strict d'en user comme elle l'entend.

Maintenant ces femmes paient des impôts sur les revenus issus de cette activité, de fait elles sont des contribuables et donc ont le droit légitime d'être protégées

ce n est pas qu on paye des impots qu on doit etre protegé ... les sans papiers payes des impôts a travers les tva .. on t il pour autant des droits ?

et les seul cas ou une prostitué paye des impots c est quand elle declare une activité comme conseillère , en aucun cas sur le fichier des impots la mention postitué y a est mentionné , arretez avec vos mythe a deux balle chercher les info par vous même ...

et oui la prostitution est une forme d esclavage ...

La prostitution présente en elle-même des analogies avec l’esclavage : appropriation de la personne comme d’une chose pour le bon plaisir de l’usager, et l’angoisse permanente qui en découle, la dépendance d’un maître pour un profit financier, le corps fractionné et vendu "à la pièce" en fonction de l’acte exigé.

Le 6 mars 1993, à Bruxelles, la Fédération Internationale de Droits de l’Homme a pris position contre toutes les formes d’exploitation sexuelle des êtres humains - parmi lesquelles la prostitution -, lors d’une conférence internationale intitulée "Commerce du sexe et droits humains".

rien de pire que le pervers qui se dissimule sous la vertus ...

ah, donc une femme qui couche pour un bénéfice matériel est une criminelle qu'on doit arrêter et jeter en prison.

Les prisons vont être remplies de femmes mariées

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 51ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
51ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Les liens entre pornographie et prostitution

Si la pornographie et la prostitution semblent constituer deux mondes parallèles, la frontière entre eux n’est pas toujours aussi claire qu’on le croit.

Par « pornographie » on entend la « Représentation par écrits, dessins, peintures, photos de choses obscènes destinées à être communiquées au public. »

Etymologiquement, « pornographie » signifie « pornos », la prostituée et « graphé », l’écriture. Il s’agit donc d’une représentation explicite de ce qui relève de la sexualité.

En effet, à partir du moment où les personnes se livrant à la prostitution ou à la pornographie le font en échange d’une rémunération, la pornographie et la prostitution ont des interactions.

Nous examinerons dans quelle mesure la pornographie peut favoriser, chez certains, un processus prostitutionnel.

1. Situation de la pornographie

Depuis une trentaine d’années environ, la pornographie n’est plus cachée ; elle a envahi aussi bien les médias que les foyers et le quotidien : « Selon Médiamétrie, 11% des enfants de 4 à 12 ans ont été confrontés à des images pornographiques dans les foyers abonnées à Canal+. »2

La pornographie est devenue un produit culturel assumé par la société contemporaine. Elle est en effet le reflet du libéralisme sexuel des dernières décennies accentué par le rôle omniprésent de l’image dont l’impact émotionnel généré sur le spectateur est fortement exploité. Elle correspond à une quête du divertissement et du plaisir immédiat.

La loi ne définit pas la pornographie. La justice et la police peuvent engager une procédure judiciaire pour « outrage aux bonnes mœurs » ou interdire administrativement les ouvrages aux mineurs et à la publicité par la loi du 16 juillet 1949. En France, l’article 227-24 du Code pénal interdit toute diffusion de programmes nuisant à la jeunesse ; la pornographie et la violence sont concernées : « Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelques moyens que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d’un tel message est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur. » La pornographie pour adultes ne connaît donc pas de répression à l’exception de ce qui porte atteinte à la dignité humaine. Une directive européenne Télévision sans Frontières de 1989 interdit que les mineurs soient exposés à la pornographie mais admet la diffusion de programmes pornographiques si ceux-ci sont cryptés et diffusés tardivement : « Les Etats membres prennent les mesures appropriées pour s’assurer que les émissions des organismes de radiodiffusion télévisuelle qui relèvent de leur compétence ne comportent pas de programmes susceptibles de nuire gravement à l’épanouissement physique, mental ou moral des mineurs, notamment des programmes comprenant des scènes de pornographie ou de violence gratuite. Cette disposition s’étend aux autres programmes qui sont susceptibles de nuire à l’épanouissement physique, mental ou moral des mineurs, sauf s’il est assuré par le choix de l’heure de l’émission ou par toutes mesures techniques, que les mineurs se trouvant dans le champ de diffusion ne voient pas ou n’écoutent pas normalement ces émissions. »3

2. Impacts de la pornographie

La pornographie peut engendrer une fausse image de l’amour et du sexe, de la femme et des relations hommes-femmes par les caricatures déformantes qu’elle provoque. Elle accentue l’absence de communication entre deux personnes et peut supprimer la dimension d’altérité de la relation. La pornographie souligne le plaisir individuel et remplace le manque de rapports humains par des relations virtuelles liées à l’image et à la technologie.

La banalisation de la pornographie fait que les adolescents considèrent souvent la sexualité sous l’angle de la violence dans le rapport homme-femme : « Une importante proportion de la pornographie légale exploite ouvertement les thèmes de l’humiliation de la femme, du viol et de la torture. Elle cautionne aux yeux des jeunes la violence sexuelle. Car pour l’adolescent, c’est la société des adultes qui, en représentant légalement et ouvertement une telle violence et en la commercialisant comme divertissement, la déclare respectable et légitime. »4 Aussi, leur vision de la réalité est-elle déformée à un moment où ils posent des repères sur le monde car l’enjeu de la performance et du plaisir prend le pas sur l’attention aux demandes de leur corps.

S’il n’est pas prouvé qu’il existe un lien effectif entre le fait de regarder des images pornographiques et l’acte sexuel, l’influence que l’image peut avoir sur des esprits fragiles ou sensibles est attestée : « La pornographie favorise une forte poussée de machisme agressif chez les jeunes garçons d’aujourd’hui qui trouvent là une façon de se forger une identité. » remarque la sociologue Monique Dagnaud5. Surtout, les adolescents peuvent penser que la sexualité présentée dans les films pornographiques correspond à la norme, une norme montrant la femme consentante, se comportant comme un objet en obéissant au désir des hommes quel que soit le type de rapport sexuel que celui-ci veut pratiquer et le degré de violence qui s’y rattache. Car les degrés de violence sont toujours repoussés : « Certains films pornographiques ne présentent même plus d’actes sexuels, mais uniquement des scènes de violence, de soumission et d’humiliation. »6

En outre, les films pornographiques peuvent parfois provoquer chez certaines femmes qui n’ont pas une personnalité assez forte pour s’en protéger, une identification à l’image que l’on donne de leur sexe. Celles-ci deviendraient alors instrumentalisées et se retrouveraient soumises au désir masculin. Certaines spectatrices pourraient accepter ensuite de subir les mêmes violences dans la vie réelle de la part d’un homme, voire d’un proxénète.

3. Pornographie et prostitution : un rapport de cause à effet ?

La complicité de la pornographie et de la prostitution est officiellement admise : « Depuis 1983 l’Organisation des Nations Unies (résolution 1983/30 du Conseil Economique et Social rappelée par plusieurs résolutions de l’Assemblée Générale), l’UNESCO (réunion internationale d’experts sur les causes socioculturelles de la prostitution. Madrid, 18-21 mars 1986), et le Canada (Commission Fraser sur la Pornographie et la Prostitution) ont identifié la pornographie comme l’un des facteurs qui facilitent l’exploitation de la prostitution et reconnu qu’une politique de prévention de la prostitution doit nécessairement inclure une action résolue contre l’expansion de la pornographie. »7

La pornographie peut encourager des conduites de prostitution dans la mesure où la femme est traitée par l’homme, dans la pornographie, comme un objet sexuel. Elle sera ensuite appréhendée de la même façon dans la prostitution par des clients qui pour la plupart, ont regardé des films pornographiques et ont considéré que la femme était consentante. La prostitution peut être favorisée et développée par la pornographie dans la mesure où elle peut montrer ce qui est présenté par le proxénète pour satisfaire les attentes du client vis-à-vis d’une prostituée : « La relation triangulaire pornographe texte ou image lecteur ou spectateur reproduit comme par un calque la relation triangulaire bien connue proxénète-prostituée-client. »8

Guy Hénaut affirme : « La pornographie est donc un nouveau type de commerce du sexe rendu possible par les techniques visuelles modernes. En tant que commerce du sexe, elle relève de la prostitution. »9. Selon lui, « Du point de vue du consommateur, c’est en quelque sorte une prostitution virtuelle, par image interposée. Mais du point de vue des acteurs et des actrices, qui vendent bel et bien leur corps et leur sexe et qui, à l’exception peut-être de quelques porno stars privilégiées, subissent la violence psychologique et physique des proxénètes reconvertis en producteurs, il s’agit d’une prostitution bien réelle où les prestations dépassent même largement celles demandées dans le cadre habituel de la prostitution. »

Il ajoute : « La pornographie est une prostitution aggravée pour plusieurs raisons : d’abord, les prestations sexuelles pratiquées sur les plateaux de films pornographiques dépassent en perversité tout ce que des prostituées classiques accepteraient de faire ; mais surtout, la pornographie génère un chiffre d’affaires bien supérieur à la prostitution, et a donc entraîné la création de mafias bien mieux organisées que le proxénétisme classique. »11

La prostitution se distingue cependant de la pornographie par le type de satisfaction qu’elle procure au client. Avec la prostitution, le client a physiquement accès au corps de la prostituée alors que la satisfaction liée à la pornographie s’effectue sur un mode virtuel.

En ce qui concerne le profil des femmes ayant des activités pornographiques, certaines d’entre elles, comme souvent les personnes prostituées, ont subi des violences ou des agressions sexuelles dans leur jeunesse. On observe cependant depuis quelques années, l’apparition en France d’une nouvelle génération d’acteurs de pornographie. Ainsi, Ovidie, vingt-quatre ans, a d’abord commencé par tourner dans les films pornographiques avant de les réaliser. Féministe, issue d’un milieu aisé avec lequel elle ne se dit pas en conflit et titulaire d’un DEUG de philosophie, elle revendique son statut de « travailleuse du sexe » dans un livre publié en 2002 chez Flammarion, Porno Manifesto. Ce type de comportement reste encore marginal chez les acteurs de pornographie.

La plupart des produits pornographiques sont réalisés dans le même milieu que celui de la prostitution. Dans la pornographie, les violences psychologiques et physiques que les actrices peuvent subir sont souvent semblables à celles que doivent endurer les prostituées. Et les spectateurs de films pornographiques sont souvent les mêmes que ceux qui vont voir des personnes prostituées : « Dès la prime enfance, à travers les revues pornographiques achetées ou volées, les jeunes mâles apprennent que l’on peut fantasmer, s’exciter seul ou en groupe devant les figures de femmes, et que ces figures, ces représentations de personnes réelles (payées pour cela, mais les jeunes n’en ont pas toujours conscience) sont disponibles à leurs scripts sexuels. De plus, ces images, de par leurs poses, les propos ou scenarii sexuels qu’on leur prête, aident à structurer un imaginaire sexuel. Le client en achetant ces revues, achète aussi le droit d’imaginer leur possession sexuelle. »12

La pornographie et la prostitution s’alimentent mutuellement. La pornographie attise le fantasme de certains clients ; elle peut leur donner envier de le réaliser avec une personne qui ne leur demandera pas de s’engager affectivement et qui leur permettra d’appliquer avec la prostituée ce qu’il a vu dans les films et les revues. Mais lorsque la personne prostituée refuse certaines pratiques, des clients peuvent devenir agressifs. Aussi, la pornographie banalise-t-elle les violences sexuelles et les actes hors norme. La pornographie sert alors de soubassement à la prostitution notamment dans les lieux de prostitution cachée (peep-shows, sex-shops…) qui diffusent de la pornographie afin de stimuler le client.

En outre, la pornographie est « une forme de prostitution particulièrement asservissante, où l’acte est prolongé indéfiniment par l’image enregistrée, de sorte que, contrairement à la prostitution classique, l’actrice ne peut jamais échapper au chantage des preuves de sa prostitution. Nombre de femmes (du show-business notamment) qui, par le passé ont tourné des films pornographiques ou simplement érotiques, ont ensuite durement ressenti cette chaîne les liant à ce passé, dont seuls les producteurs détiennent les clés. »13 La pornographie relèverait alors d’un esclavage : « Pas plus que ne le fait le client de la prostituée, le spectateur des représentations pornographiques ne se soucie du fait que les actrices ou les modèles pornos sont aussi des êtres de liberté qui ont droit au respect de leur personne. »14

Perspectives

En véhiculant des valeurs qui encouragent le spectateur à demeurer dans un présent et un plaisir constants, la pornographie trouve son prolongement dans la prostitution. Aussi par la pornographie/prostitution, le spectateur/client peut-il se dégager de sa responsabilité envers l’autre et avoir un comportement passif lors de l’acte sexuel pris en charge par la hardeuse/prostituée sans avoir à créer de relation avec sa « partenaire ».

En même temps, les liens de la prostitution et de la pornographie se manifestent également dans la manière dont l’espace social légifère l’espace sexuel, qu’il soit prostitutionnel ou pornographique : « L’espace institutionnel de la sexualité est de plus en plus résumé à celui de ses représentations, là où l’espace du fait vécu se voit peu à peu privé de toute forme de visibilité. L’espace culturellement institué (donc autorisable sinon autorisé) de la sexualité n’est plus dans l’acte lui-même et son récit, comme au temps de Casanova, mais se trouve de plus en plus entièrement dédié à l’image, de la pornographie à l’érotisme soft des photos de mode. »15

http://www.fondation...d=16&Itemid=104

Modifié par eklipse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 51ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
51ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Un rapport critique la loi sur la pénalisation de la prostitution en Norvège

Le Monde.fr | 25.06.2012 à 20h27 • Mis à jour le 25.06.2012 à 20h27

Par Anna Benjamin

1723957_3_b31a_en-norvege-59-des-prostitues-d-oslo-ont-ete_95d2c3d28f6e82b1d5354cfec93b36cb.jpg

Le centre officiel d'aide aux prostituées d'Oslo, le Pro Sentret, a publié vendredi 22 juin un rapport qui souligne une détérioration de la situation des travailleuses du sexe dans la capitale norvégienne. Selon ce rapport, intitulé "Les Liaisons dangereuses" (PDF), empêcher le commerce de la prostitution en ciblant la demande n'a pas d'effets bénéfiques.

En Norvège, la loi de 2009 sur la prostitution punit les clients, qui encourent jusqu'à six mois de prison et une amende. Inspirée de la réglementation de la Suède voisine, la philosophie de cette loi est de reconnaître que les femmes sont victimes d'un trafic. La vente de services sexuels est licite, mais leur achat ne l'est pas.

Selon le Pro Sentret, la loi norvégienne favorise la violence des clients envers les prostituées, le commerce du sexe se déplaçant vers la clandestinité. Elles seraient ainsi 59 %, sur les 123 interrogées originaires de 16 pays, à avoir été victimes de violence au cours des trois dernières années à Oslo, contre 52 % en 2008 - un échantillon non représentatif statistiquement mais qui tend à montrer que la situation ne s'est pas améliorée. "La violence contre les femmes dans la prostitution est brutale et fréquente", a déclaré Ulla Bjorndahl, du Pro Sentret.

DAVANTAGE DE VIOLENCE ET MOINS D'AIDE

De nombreuses prostituées ont indiqué que cette nouvelle loi avait fait fuir une grande partie de leurs clients fiables, tandis que les clients les plus violents ne se sont pas laissés décourager. Toujours selon ce rapport, elles seraient moins enclines à demander de l'aide, se sentant perçues comme des criminelles. Anniken Hauglie, élue du parti conservateur norvégien, souhaite donc que cette loi soit abrogée : "La réalité est que la loi a rendu plus difficile la situation des femmes dans la prostitution." Dans un pays de 4,8 millions d'habitants, les associations norvégiennes estiment entre 2 000 et 3 000 le nombre de prostituées, dont un tiers travaillent dans la rue.

Ce constat ne surprend pas le Syndicat du travail sexuel (Strass) français, pour qui "la pénalisation a des effets catastrophiques", explique Morgane Merteuil, secrétaire générale de ce syndicat. "Elle favorise la stigmatisation, la précarisation et les contaminations par le sida, ajoute-t-elle. Cette loi a déplacé la prostitution à l'extérieur des centres-villes et l'a éloignée de la rue, mais cela se passe de plus en plus sur Internet, dans les bars et les salons de massage."

DES BILANS CONTRADICTOIRES

Des études contradictoires soulignent, tour à tour, les aspects positifs et négatifs de la criminalisation de la prostitution. La Suède, premier pays européen à avoir interdit l'achat d'un "service sexuel" en 1999, avant la Finlande, l'Ecosse et la Norvège, en est l'exemple.

Lire le post de blog : "Pénaliser les clients des prostituées, ou l'influence du modèle suédois"

Un rapport publié en mars 2011 par Susanne Dodillet et Petra Östergren (PDF) souligne lui aussi que la pénalisation des clients favorise la stigmatisation des travailleuses du sexe. Si les chercheuses suédoises reconnaissent que la prostitution de rue a diminué d'un tiers, elles l'imputent directement à une tendance mondiale causée par la généralisation de l'utilisation des téléphones et d'Internet ces dernières années. Dans certaines villes, la diminution du nombre de clients dans la rue augmenterait leur pouvoir de négociation.

En juillet 2010, un rapport du ministère de la justice suédois a conclu, lui, au succès des lois suédoise et norvégienne. La criminalisation des clients auraient eu un effet dissuasif, diminuant de moitié la prostitution de rue dans les deux pays.

Lire : "Le modèle suédois" (lien abonnés)

Anna Benjamin

http://www.lemonde.f...24344_3224.html

Modifié par eklipse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

Un beau modèle, les pays nordiques :dev:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, N'a pas la haine, la distribue - Avocat du diable, 35ans Posté(e)
La Haine Membre+ 19 091 messages
35ans‚ N'a pas la haine, la distribue - Avocat du diable,
Posté(e)

tu crois qun matin une femme se lève et se dit , tient je vais donner mon q pour du fric ..

Parce que tu penses que ce genre de femmes (et d'hommes) n'existent pas ? ^^

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Fistone Membre 539 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'ai remarqué que c'est toujours les hommes qui défendent les prostituées bizarre non?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, N'a pas la haine, la distribue - Avocat du diable, 35ans Posté(e)
La Haine Membre+ 19 091 messages
35ans‚ N'a pas la haine, la distribue - Avocat du diable,
Posté(e)

Non, ce n'est pas bizarre, l'homme est le mal de cette société, il paraît donc évident que ce soit lui qui veuille défendre la prostitution, car il n'est que vice ! Le plus simple serait d'abolir les hommes :D

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Fistone Membre 539 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ha ha ha..! Le plus juste c'est d'arrêter de se voiler la face: ce commerce profite essentiellement aux hommes en tous points de vue.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

Pas au niveau de la grosseur de la bourse.

Oui, oui, je sais -----> [ ]

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Non, ce n'est pas bizarre, l'homme est le mal de cette société, il paraît donc évident que ce soit lui qui veuille défendre la prostitution, car il n'est que vice ! Le plus simple serait d'abolir les hommes :D

Si l’homme n’est que vis, alors la femme est écrou.

Pour boulonner ensemble, impossible d’abolir ces deux éléments-là, à moins d’avoir recours à la soudure ou de vivre à la colle.dev.gif

Modifié par Enchantant
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, N'a pas la haine, la distribue - Avocat du diable, 35ans Posté(e)
La Haine Membre+ 19 091 messages
35ans‚ N'a pas la haine, la distribue - Avocat du diable,
Posté(e)

Ha ha ha..! Le plus juste c'est d'arrêter de se voiler la face: ce commerce profite essentiellement aux hommes en tous points de vue.

Bah écoute, il ne me profite en rien, ça n'existerait pas, ça ne changerait rien pour moi. Et pourtant, je ne suis pas contre. Pas besoin que ça nous profite pour ouvrir son esprit ^^

Modifié par La Haine
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)

Ha ha ha..! Le plus juste c'est d'arrêter de se voiler la face: ce commerce profite essentiellement aux hommes en tous points de vue.

Le jour où j'irais voir une prostituée n'est pas encore arrivé. En fait, il n'arrivera littéralement pas, parce que c'est typiquement le genre de truc qui me révulse personnellement.

Ah merde, ça colle peut-être pas avec ta vision des défenseurs de la prostitution, je suis désolé de ne pas être marcel, 53ans, haut fonctionnaire et adepte de petites filles de l'est.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 61ans Posté(e)
bel68 Membre 873 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)

J'ai remarqué que c'est toujours les hommes qui défendent les prostituées bizarre non?

Vous avez lu les différentes interventions où vous le sortez cette phrase toute faite de la bible féministe ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×