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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
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Une étude sur les détenus en france à lire :

""La prison: un risque plus fort pour les classes populaires

Annie Kensey, Francine Cassan et Laurent Toulemon

La lutte contre la pauvreté et les inégalités dans les établissements pénitentiaires ne peut se développer sans une connaissance plus sûre des difficultés des personnes détenues. Il est souvent énoncé qu'une grande partie des détenus cumulent un faible capital scolaire, une absence de pratique ou de formation professionnelle, un déficit culturel, un isolement familial et social. Ces remarques ne s'appuient pas toujours sur des enquêtes quantitatives rigoureuses. C'est la raison pour laquelle la réalisation de l'Enquête Nationale Famille en prison est à souligner. Afin de ne pas alourdir l'enquête, le questionnaire destiné à la population détenue est sensiblement identique à celui de la population générale. On remarquera que certaines données importantes sont manquantes notamment le motif d'incarcération. Cela ne remet pas en cause la valeur de ce premier travail. En effet, il était important d'observer les écarts et les différences de parcours qui marquent les détenus par rapport à la population générale.

Bien que l'on observe un vieillissement de la population détenue au cours des vingt dernières années, elle reste une population jeune comparée à la population générale. Plus d'un détenu sur dix a moins de 21 ans, près de la moitié n'a pas trente ans (28 % dans la population générale).

Des hommes jeunes à faible capital scolaire

La scolarité

Peu d'hommes emprisonnés ont terminé leurs études avant seize ans, en raison des contraintes légales de scolarité obligatoire mais, à âge et autres caractéristiques égales, la probabilité d'être incarcéré diminue avec la longueur des études poursuivies : elle est dix fois plus faible pour les hommes ayant terminé leurs études après 25 ans que pour ceux qui les ont interrompues avant 18 ans.

Parmi les hommes incarcérés de moins de trente ans, la moitié a fini ses études avant 18 ans, soit trois ans plus tôt que pour la population générale.

La profession

L'étude de la profession laisse apparaître de forts contrastes : les professions intermédiaires et les cadres supérieurs sont nettement moins représentés en prison, au contraire les ouvriers et les artisans et commerçants le sont plus. Les agriculteurs sont très peu nombreux en prison : 1 % contre près de 5 % ; à âge égal, leur risque d'être incarcéré, proche de celui des cadres supérieurs est six fois plus faible que pour les artisans.

Des hommes issus des familles nombreuses d'ouvriers ou d'artisans

La taille de la fratrie

La taille de la fratrie apparaît une variable déterminante. Les personnes issues de familles nombreuses sont très fortement représentées parmi les hommes incarcérés. Plus de la moitié des détenus ont 4 frères ou sœurs ou davantage contre moins de 1 sur 3 pour l'ensemble des hommes. 1 sur 20 est issu d'une famille de plus de 10 enfants. Évidemment les variables ne sont pas indépendantes. À âge, âge de fin d'études, lieu de naissance et profession égaux, les hommes issus d'une famille de 5 ou 6 enfants sont 2,5 fois plus souvent en prison que ceux qui n'ont qu'un frère ou une sœur. Avec plus de 10 frères ou sœurs, le risque est multiplié par 8. D'autres variables sont à l'œuvre, et l'on sait notamment que les grandes fratries sont aujourd'hui caractéristiques des milieux défavorisés. La comparaison avec l'enquête famille générale à venir nous permettra de mieux cerner les relations entre variables. ""

....(.....)....

lire en entier sur :http://prisons.free....uetedetenus.htm

et un petit truc à lire en bonus :

""L’année 1912 en France est marquée par un retour en force de la rhétorique sécuritaire. Baigné dans les affaires de la « bande à Bonnot » , le pays se trouve dans une sorte de « panique morale » créée en grande partie par la surenchère médiatique, cette presse « avide de sang et de mélodrame » que dénonce Jaurès et qui fait de la « bande à Bonnot » (les fameux « bandits en auto », auteurs d’une série de vols en bande organisée et se revendiquant de l’anarchisme) l’incarnation des périls censés menacer la société française.

Dans ce contexte, l’idée d’une éventuelle crise de la répression fait fureur, à la fois du côté de la presse, de certains parlementaires, et au sein des instances judiciaires. Sont mis en accusation le trop grand adoucissement des mœurs et la faiblesse des lois républicaines face aux criminels, notamment du fait des réformes votées depuis 1885, comme la libération conditionnelle (1885), le sursis à l’emprisonnement (1891), l’instruction contradictoire (1897), le relèvement de la majorité pénale (1906)… A travers l’affaire Bonnot, la rhétorique sécuritaire atteint son point d’orgue. Ainsi, on met en avant la hausse de la délinquance, l’humanitarisme des juges et leur grande indulgence envers les criminels au détriment des victimes.""

.......................;(................).....................

Face à cette République désemparée dans laquelle les réactions « montent dans les cœurs et les cerveaux », Jaurès prône le courage, l’intelligence, afin d’effectuer les réformes nécessaires sans tomber dans l’obsession répressive et la négation des principes fondamentaux. Une fois encore, Jaurès croit au progrès chez l’homme, à sa capacité à faire changer le cours des choses, à lutter contre les passions les plus bestiales. Il continue à croire en l’idéal, la justice, la liberté, certain plus que jamais que « le progrès est la condition de l’ordre ».

LIRE EN ENTIER SUR :

http://www.jean-jaur...et-l-insecurite

Prenez donc le temps de cliquez sur les différents liens et de tout lire ! merci !

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