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Donny

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Ô combien contre exemple

L'Argentine a connu une situation quasi similaire à celle de la Grèce. Sa monnaie était fixée à celle du dollars, si bien que leur monnaie était surévaluée, et leur balance commerciale déficitaire. Leur banque centrale avait interdiction de financer le pays, l'Argentine se finançait sur les marchés obligataires internationaux. Entre 98 et 2002, c'est le FMI qui s'occupait de l'Argentine, et qui leur a imposer le même plan qu'à la Grèce, toujours le même principe d'ajustement structurel qu'elle applique depuis maintenant un demi-siècle. Le plan de sauvetage destiné à l'Argentine portait sur quelque 40 milliards de dollars en 2000 et 2001. Plan de rigueur, privatisations, dérèglementation, réduction des dépenses sociales, une véritable catastrophe : au plus fort de la crise, le taux de pauvreté a atteint 57% (2002) et le taux de chômage 23%. Mais le FMI lâcha le pays devant l'aggravation de la crise. L'Argentine a renoué avec la croissance après une dévaluation de 65% de sa monnaie donc l'explosion de la parité peso/dollar. Ce qui correspondrait pour nous à un retour à la monnaie nationale...

Crise économique argentine, Wikipedia']Mais la dévaluation eut un effet positif sur les exportations et permirent au secteur agro-industriel de rétablir sa prospérité. L'Argentine put rembourser quoique avec retard sa dette vis à vis du FMI. En revanche le pays mena une véritable politique de rupture avec les bailleurs internationaux privés et les difficultés croissantes suscitées aux entreprises étrangères conduisirent nombre d'entre elles à se désengager du pays.

Bref, cela s'appelle du protectionnisme.

Les secrets des argentins ?

bcra-isologo.gif

Banco Central de la República Argentina"]En Argentine, de l'expérience des crises passées, la politique a souligné la durabilité économique et la cohérence du régime macro-économique, empêchant la réalisation d'objectifs spécifiques à court terme être au détriment de la solidité des autres dimensions du contexte macro. À cet égard, il a été démontré que la stabilité de la monnaie ne peut être obtenue au prix de la perte de compétitivité de l'économie, du surendettement, de la récession, et de la fragilité financière, ou à la suite de la démission d'outils de base de la gestion macroéconomique. Dans un monde globalisé, l'interdépendance des acteurs économiques et financières impossibles à atteindre les objectifs de développement sans tenir compte de l'intégration internationale de l'économie nationale et de conséquences qu'elle implique.

source

Oui c'est bien une Marianne. Peut-être que le républicanisme survivra à la France, car il y a apparemment des pays qui font plus honneur aux principes républicains que son héritière. Accessoirement ils font fortune, 8,3 % de croissance du PIB prévu pour 2011. Ce dont ils parlent dans ce qui est en gras est le financement par la banque centrale, ce qui correspondrait chez nous à l'abolition de la loi de 1973 sur la Banque de France.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

L'abolition de la loi Giscard n'est que pure logique mathématique puisque l'Etat pourrait ne pas payer d'interets sur ses emprunts alors qu'il paie 5.5 % aujourd'hui.

D'autre part, on peut faire comme en Belgique où l'Etat emprunte à ses citoyens pour se financer.

Les bénéfices de ses emprunts restent au pays de cette manière ce qui est une bonne chose.

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Oui, c'est aussi le modèle japonais qui possède 95% des dettes du pays, voir même celui des chinois, qui empruntent sur un marché obligataire national et libellé en monnaie nationale pour ne pas souffrir d'une dévaluation. Napoléon nous avez pourtant prévenu du « système pestilentiel des emprunts, sous lequel les peuples demeurent courbés ».

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Membre, Posté(e)
juuken Membre 4 860 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

l'argentine n'est pas la seul la Russie également l'a fait et a eu une croissance de 7 % derrière :drinks:

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Difficile d'avoir des renseignements sur le système monétaire russe, mais ça ne m'étonnerait pas qu'ils utilisent la planche à billet. Il y a aussi l'Angleterre et la Suisse, comme quoi il n'y a pas que des pays assez con pour abandonner cette compétence aux marchés en Europe.

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Je ne suis pas sûr que 10 ans ce soit réellement suffisant pour juger de la fiabilité d'un système économique surtout si on ne prends en compte que l'aspect monétaire. Notre système a bien mis 40 ans pour arriver à être en échec.

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

La France, de 1948 à 1973 est un bon exemple. Sa chute, de 1973 à aujourd'hui est aussi un bon exemple de ce qui ne faut pas faire.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Bref, cela s'appelle du protectionnisme.

Un peu de planche à billets et l'arrêt de tout emprunt sur les marchés fut une très bonne chose pour l’Argentine, et serait une très bonne chose pour tous les pays du monde.

Mais il ne s’agit pas de protectionnisme. Ne mélangeons pas tout.

On peut tout à fait combiner planche à billet et absence de barrière douanière aussi bien qu’emprunter sur les marchés et établir des barrières douanières.

D'autre part, on peut faire comme en Belgique où l'Etat emprunte à ses citoyens pour se financer.

Les bénéfices de ses emprunts restent au pays de cette manière ce qui est une bonne chose.

Les bénéfices « restent au pays » sauf si les quelques milliardaires qui prêtent à l’État placent leurs bénéfices ailleurs dans le monde.

N’oublions pas que dans les sociétés très inégalitaires que sont les nôtres, la capacité du public à prêter de l’argent à l’État est en fait concentré entre les mains d’une petite minorité.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

D'autre part, on peut faire comme en Belgique où l'Etat emprunte à ses citoyens pour se financer.

Les bénéfices de ses emprunts restent au pays de cette manière ce qui est une bonne chose.

Les bénéfices « restent au pays » sauf si les quelques milliardaires qui prêtent à l’État placent leurs bénéfices ailleurs dans le monde.

N’oublions pas que dans les sociétés très inégalitaires que sont les nôtres, la capacité du public à prêter de l’argent à l’État est en fait concentré entre les mains d’une petite minorité.

Le but est bien que ce sont les petits épargnants qui pretent à l'Etat et pas les grandes fortunes.

C'est un triple bénéfice: - les petits épargnants font du bénéfice plutot que des grandes fortunes et des banques privées

- l'Etat emprunte à un taux moindre que sur le marché

- le bénéfice reste en France: c'est toujours positif pour l'économie.

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Membre, j'assume ... pas toujours, 91ans Posté(e)
Crumb Membre 2 251 messages
91ans‚ j'assume ... pas toujours,
Posté(e)

Il se trouve que j'ai travaillé en Argentine de 2001 à 2004 et que j'ai donc connu la faillite financière, la dévaluation du peso ( la valeur du peso est passée de 1 dollar à 30 cents de dollar) et les mesures qui ont suivi.

Je lis régulièrement les écrits de prétendus spécialistes (y compris sur Wikipédia) qui affirment que cette période a été suivi d'un appauvrissement dramatique et que les argentins ont beaucoup souffert. C'est totalement faux. Ces prétendus spécialistes ne font que diffuser un discours destiné à ce que l'exemple argentin ne fasse pas des émules.

Certes, pendant une période d'un an, les retraits d'argent étaient limités faute de liquidités. Ce qui a provoqué un début de panique chez les épargnants. Néanmoins, la somme retirable par semaine était suffisante pour vivre correctement.

Certes les produits importés ont connu une hausse sensible. Surtout ceux importés d'au-delà du sous-continent. Ceux importés du Brésil (dont les voitures), du Chili et du Paraguay n'ont subis de que des hausses supportables par la population. La solidarité du Cône Sud a joué à plein.

A titre d'exemples :

- le magasin Décathlon à Buenos Aires a fermé quasi-immédiatement car toutes ses marchandises provenaient soit d'Europe, soit des Etats-Unis et leur prix avait triplé ;

- le magasin Carrefour de la même ville est resté ouvert et a continué à prospérer car ses marchandises provenaient soit de l'Argentine soit des pays limitrophes.

Les touristes ont continué à payer en dollars (il fallait faire rentrer des devise) et les citoyens argentins en pesos, soit trois fois moins cher pour la même prestation (billets d'avion, hôtels, tours opérators).

En revanche, les salaires, les retraites, la couverture sociale des argentins n'ont que peu été touchés. Le chômage que le pays a connu, à ce moment-là, était dû essentiellement à la fuite des compagnies étrangères pour qui le pays n'était plus aussi juteux.

Jusqu'à mon départ, l'activité économique s'est maintenue et j'ai senti que la population restait inquiète mais aussi sereine car elle avait évité la politique destructive du FMI.

Plus tard, j'ai appris que l'Argentine, en menaçant de ne pas payer, était en passe de parvenir à réduire sa dette de 70%.

Actuellement et depuis plusieurs années, l'Argentine connait une croissance anuelle de 7 à 9 %.

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

L'Argentine est bel et bien un pays protectionniste. Dans la majorité des secteurs secondaires, elle vise une certaine autonomie, l'exemple le plus démonstratif étant l'industrie du jouet, où ils ont même interdit la symbolique poupée barbie. La consommation argentine dans le secteur du jouet est passé de 5% provenant de l'industrie locale à 30% en 5 ans.

Il faut bien comprendre que le matraquage idéologique sur le protectionnisme n'a lieu qu'ici, en Europe, en l'amalgament à un repli sur soi et toutes les conneries qui s'en suivent. En Amérique du Sud on a pas connu la WWII, il n'ont donc pas diabolisé le nationalisme, la preuve par la brillante ré-élection de Cristina du parti peroniste, au premier tour. Vive les républiques, où qu'elles se trouvent ailleurs qu'en France.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

En Amérique du Sud on a pas connu la WWII, il n'ont donc pas diabolisé le nationalisme, la preuve par la brillante ré-élection de Cristina du parti peroniste, au premier tour.

Le nationalisme a été la cause de guerres effroyables entre les pays d’Amérique du Sud jusqu’aux années 30.

Aujourd’hui, les nations d’Amérique du Sud vivent au contraire une phase de coopération régionale croissante :

http://www.legrandsoir.info/la-celac-et-la-demesure-du-reve-bolivarien-la-jornada.html

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Le parti peroniste est un parti "national-populiste", ce que nous on appelerait un parti d'extrême droite ou d'extrême gauche. Maintenant écoute la chose suivante : les guerres sont exclusivement dû à des prétentions territoriales. Quel est le rapport avec le nationalisme ? La volonté de s'étendre, c'est de l'impérialisme. Et c'est effectivement la cause des guerres du début du 20 em siècle. Les nations étaient de nature coloniale et impériale, et voulaient s'étendre. C'est la cause de la première guerre, c'est la cause de la deuxième. La nation en tant que tel n'a rien à voir avec la guerre. Par contre c'est intimement lié à la démocratie. Tu détruit la nation tu détruit la démocratie qui va avec. Depuis la décolonisation la nature de ces nations ont changé. Personne ne veut la terre de l'autre. Assimiler nation et guerre est une grave erreur dont nous payons aujourd'hui le prix avec une bonne dictature technocratique et financière, et qui entretient cet amalgame pour te la mettre bien profond.

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Membre, Posté(e)
kevinklein Membre 827 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Déjà il ne faut pas confondre,la faillite d'UN pays et celle de l'europe entière ,les répercussions ne sont pas les mêmes .

Ensuite,l'UE a délibérément choisit d'ouvrir en grand son marché aux produits manufacturés asiatiques,favorisant les rentiers sur la production locale et par conséquent les délocalisations ,comme en france.L'Allemagne qui n'a pris cette voie extrémiste ,s'en sort plutôt bien.Le protectionnisme aurait dû être européen ne pouvant se faire au niveau des nations,si l'on ajoute l'endettement on obtient la cocotte minute actuelle .

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

L'Allemagne est, contrairement à ce qu'on pense, la prochaine à tomber. La majeure partie de ses exportations sont dans l'UE. Or l'année prochaine, la consommation dans l'UE va s'effondrer d'une manière ou d'une autre, soit avec les plans de rigueurs, soit en ayant l'interdiction d'emprunter. Pour l'Allemagne, pas de clients, pas de recettes. L'Allemagne en 2012 va tomber de très haut, ses recettes fiscales vont s'effondrer et le chômage exploser. C'est ce qu'on appelle une « trappe à dettes ».

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Le parti peroniste est un parti "national-populiste", ce que nous on appelerait un parti d'extrême droite ou d'extrême gauche.

L'extrême-droite et l'extrême-gauche, ça n’est pas la même chose.

Et le parti de Cristina n’est ni d’extrême-droite, ni d’extrême-gauche, ni nationaliste, quoiqu’il se réclament de Peron, qui en Amérique Latine est un symbole d’une politique de justice sociale, du fait des dictatures droitière qui ont ensanglanté ce continent des années 60 aux années 80.

Maintenant écoute la chose suivante : les guerres sont exclusivement dû à des prétentions territoriales. Quel est le rapport avec le nationalisme ?

Si notre nation vaut plus que la leur, nous en sommes en droit de décider si ce territoire frontalier leur revient ou nous revient.

Depuis la décolonisation la nature de ces nations ont changé. Personne ne veut la terre de l'autre.

Les progrès de l’agriculture et ceux des besoins énergétiques font que les nations puissantes sont moins intéressés aujourd’hui par la terre que par le pétrole.

Chaque nation défend toujours son bout de gras au dépens des autres, voilà ce qu’est le nationalisme.

Désolé pour le HS, je m’arrêterai ici.

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Oui, le mieux serait que tu ouvre un dictionnaire, et que tu regarde la définition du mot nationalisme. Tu risque d'être surpris.

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