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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Robert Bourgi, avocat, qui poursuit l'oeuvre de Jacques Foccart, était intime du président précédent au Gabon, à savoir Omar Bongo, qui a été président de 1967 à 2009. Son "mandat" ne s'est arrêté qu'à sa mort, et il a été remplacé par son fils Ali Bongo. De côté français, Bourgi a été conseiller de Jacques Chirac, de Dominique de Villepin, et est maintenant celui de Nicolas Sarkozy, qui l'a décoré de la légion d'honneur. Une telle proximité avec le pouvoir au Gabon invite à se demander ce qui se passe dans ce pays.

Un rapport d'analyse du système électoral gabonais, réalisé par le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (Rolbg) a permis un diagnostic d'un système démocratique qui n'en a que le nom.

La démocratie suppose, en effet, des instituions qui fonctionnent de façon impartiale et qui reflètent la pluralité des acteurs et de l'expression démocratique. Au stade actuel du processus politique gabonais, toutes les institutions sont au service exclusif du clan et du pouvoir.

De l'Assemblée nationale au Sénat, en passant par la Cour constitutionnelle, le Conseil national de la communication et la Commission électorale autonome et permanente, le parti au pouvoir règne en maitre absolu. C'est ainsi que l'Assemblée nationale et le Sénat sont composés à 85% des membres du parti présidentiel, le PDG. Ces deux chambres du parlement gabonais, selon l'avis général, ne peuvent pas contrôler l'action gouvernementale. Par leur inefficacité, elles deviennent de facto des chambres d'enregistrement faute, en leur sein, de débats contradictoires.

L'appel irrésistible au changement

Dans sa vocation d'éveilleur de conscience, la société civile a fait preuve de responsabilité à travers une forte mobilisation de l'opinion publique et des médias. L'actualité gabonaise s'est focalisée autour de la biométrie et de la transparence électorale, qui ont été les éléments déclencheurs du mouvement pour la démocratisation totale du Gabon, sous la houlette d'une société civile engagée et déterminée à sortir ce pays de 43 ans d'immobilisme. Aujourd'hui les Gabonais aspirent à un véritable changement démocratique qui doit déboucher sur une alternance pacifique au pouvoir. En effet, 43 ans de gestion opaque et calamiteuse du pays ont considérablement affecté le développement national. Le vrai problème du Gabon, c'est l'absence de démocratie, c'est aussi l'inexistence de contre-pouvoirs et de contrôle citoyen de l'action publique. Les lois ne sont pas respectées par le gouvernement.

Les pouvoirs du can Bongo renforcé

La dernière révision constitutionnelle, décrétée unilatéralement par le gouvernement en début d'année, a davantage renforcé le pouvoir d'un président de la République, en fonction depuis octobre 2009, arrivé à la magistrature suprême, à l'issue d'un scrutin frauduleux, marqué par des atteintes graves aux Droits de l'homme. Il a désormais la plein capacité de nomination des responsables des institutions constitutionnelles et de la justice. Pour faire face à cette monarchisation du pouvoir, la société civile, soutenue par les démocrates de tout bord, a formulé 13 propositions afin de réformer ces institutions sans légitimité dont la seule ambition est de soutenir un régime corrompu et oligarchique.

Pendant que la grande majorité de la population croupit dans la misère la plus abjecte, le président s'est acheté à Paris, en 2010, sous couvert d'une société immobilière appartenant à son directeur de cabinet, un immeuble de 100 millions d'euros aux frais du contribuable gabonais.

L'impasse Bongo

Pour mettre une terme à ce gâchis, les Gabonais souhaitent l'avènement d'une véritable démocratie, fondée sur la volonté du peuple à déterminer son avenir et à construire un nouveau modèle de gouvernance, dans un pays miné par la corruption d'un clan refusant toute possibilité d'alternance par les élections libres et transparentes. Certes, le système a changé de tête, mais la structure politique dans son orientation idéologique et son organisation totalitaire demeure en place.

C'est pour cette raison que l'ingérence de la communauté international au Gabon est la condition sine qua non pour éviter le chaos et l'anarchie.

Fort de ce qui précède, les organisations de la société civile gabonais, en appellent à la communauté internationale, notamment le gouvernement des Etats-Unis, le gouvernement français, le Conseil de sécurité des Nations unies, l'Union africain et l'Union européenne, à exercer un droit d'ingérence démocratiqu eau Gabon afin de permettre la tenue des élections libres, crédibles dans un environnement transparent et paisible.

Georges Mpaga, Billets d'Afrique et d'ailleurs, Septembre 2011

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Membre, Con de Sysiphe, 47ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
47ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)
Gabon / pétrole / démocratie

*HIN HIN ERROR*

Y a un dénominateur qui pose problème, faut le virer.

Gabon / pétrole / démocratie

*CORRECT*

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Membre, 52ans Posté(e)
alandick Membre 2 873 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

ce n'est peut être pas un pays démocratique , mais un pays qui à su garder sa stabilité et éviter des guerres fraticide , contrairement à ses voisins ( congo ex-zaire , angola par exemple).

La démocratie n'est pas tout , c'est même plutôt une finalité qui nécessite certain préalables comme :la paix , de systèmes de santé fonctionnels, l'éducation de base pour tous, pas de conflits territoriaux ou simplement que chacun ai suffisamment pour assurer sa subsistance quotidienne.

Sans ça , la démocratie se transforme en conflit ethnique et affairiste , ce qui à embrasé et fait des millions de morts dans cette région du monde si riche ( congo et angola surtout)

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Membre, Posté(e)
Sybil Vane Membre 455 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

d'ac avec alandick.:bo:

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Justifier la dictature et les méthodes de cassage de la population pour l'exploitation dans la paix, c'est tout juste monstrueux. Et concernant la corruption et l'intérêt des gabonais, c'est pas mieux.

Bongo se plaint de la corruption !

Le 5 août 2011 le président gabonais Ali Bongo a vertement critiqué la justice de son pays, et a appelé ses acteurs à la débarrasser de la "corruption" et des "influences claniques". C'est à ce genre de déclarations que l'on mesure tout le cynisme du clan Bongo alors que la corruption est surtout de son fait. La famille Bongo s'est accaparée toutes les ressources matérielles et financières de l'Etat, victime d'un pillage et d'une spoliation à grande échelle. Fin juillet, le Gabon a confirmé avoir acheté la propriété de Ted Kennedy à Washington pour 6,5 millions de dollars dans le cadre de la réforme de la diplomatie gabonaise. Sous couvert de l'hébergement des diplomates, c'est bien sûr Bongo & Cie qui aura l'usage de ce bien. Cet achat somptuaire fait suite à celui d'un immeuble à Paris pour un montant de 100 millions d'euros. Pour Ali, le Gabon c'est moi !

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