Ce que nos enfants n'apprennent plus au collège

Clovis, Charles Martel, Hugues Capet, Louis IX, dit Saint Louis, François Ier, Louis XIII ont disparu des instructions officielles de sixième et de cinquième. Le programme de sixième passe sans transition de l'Empire romain au IIIe siècle à l'empire de Charlemagne, soit une impasse de six siècles. Les migrations des IVe et Ve siècles (les fameuses «invasions barbares»), pourtant fondamentales dans l'histoire de l'Europe, ne sont plus évoquées.

Ces absences sont incompréhensibles. Comment comprendre la naissance du royaume de France sans évoquer Clovis? Comment mesurer «l'émergence de l'Etat en France » sans appréhender le règne de Louis IX? La Renaissance sans connaître François Ier? «L'affirmation de l'Etat » sans expliquer Louis XIII et Richelieu? Tous les historiens s'accordent sur l'importance de ces personnages et de leur œuvre, non seulement politique, mais aussi économique et culturelle.

Le règne de Louis XIV est quant à lui relégué à la fin d'un programme de cinquième qui s'étend sur plus de mille ans d'Histoire. Faire étudier aux élèves en fin d'année scolaire cette longue période (1643-1715) tient de la mission impossible, sachant que les enseignants peinent à boucler des programmes surchargés. Ce règne est de plus noyé dans un thème «L'émergence du "roi absolu" » qui s'étend du début du XVIe siècle au début du XVIIIe siècle. C'est ainsi tout un pan de l'histoire de France qui risque d'être partiellement ou - au pire - pas du tout traité. Le règne de Louis XIV est pourtant décisif, tant dans l'affirmation du «pouvoir absolu» que dans le rayonnement de la civilisation française, en France et à l'étranger, à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Le Brun, Le Nôtre, Hardouin-Mansart, Lully, La Fontaine, Corneille... Autant d'artistes et d'écrivains qui risquent de n'être jamais évoqués dans les classes.

A côté des «oubliés» et des «relégués» des programmes, il y a les «optionnels»... L'une des originalités des nouveaux programmes réside en effet dans le système des options, censé permettre à l'enseignant de construire son propre parcours pédagogique. Si cette démarche est intéressante, elle n'en montre pas moins rapidement ses limites... Ainsi, dans le thème 1 («Les bouleversements culturels et intellectuels») de la partie IV («Vers la modernité») du programme de cinquième, les enseignants doivent faire étudier «la vie et l'œuvre d'un artiste ou d'un mécène de la Renaissance ou un lieu et ses œuvres d'art». Ils pourront donc enseigner, par exemple, Léonard de Vinci ou Laurent de Médicis ou la chapelle Sixtine, mais pas les trois. Dans le thème 2 («L'émergence du "roi absolu"») de la partie IV, ils doivent choisir un règne entre le XVIe siècle et 1715. François Ier, Henri IV, Louis XIII ou Louis XIV. Le choix est impossible.

Parmi ces périodes optionnelles figure le premier Empire (1804-1815). En classe de quatrième, dans le seul chapitre consacré à la Révolution et l'Empire, «La fondation d'une France moderne», l'étude doit être menée à travers un sujet donné. Il y a cinq propositions, dont trois excluent totalement la période impériale:

• Invention de la vie politique;
• Le peuple dans la Révolution;
• La Révolution et les femmes;
• La Révolution, l'Empire et les religions;
• La Révolution, l'Empire et la guerre.

Bref, le premier Empire ne donnera lieu, au mieux, qu'à un éclairage thématique. Dans trois cas sur cinq, il ne sera pas étudié ! Ajoutons que cette période a disparu du nouveau programme de seconde.

Source: figaro.fr

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censé permettre à l'enseignant de construire son propre parcours pédagogique.

C'est l'enseignant qui choisit?

Mais ça leur est jamais venu à l'esprit que les élèves pouvaient avoir leurs préférences aussi?

Il y en a qui sont capables de se passionner pour l'histoire de leur pays, d'autres pour celle des pays hispaniques ou asiatiques, pourquoi on nous permettrai pas de choisir? On ne peut pas tout intégrer au programme.

Il n'y a pas de "norme" au niveau de la culture générale à acquérir. Si un sujet intéresse, chacun est libre de s'acheter des bouquins. Mais au collège, au lycée, on devrait simplement nous initier, nous faire découvrir, nous passionner. Au lieu de ça la plupart ressortent dégoutés, car forcés à ingérer des trucs qui ne les intéresse pas.

Que l'on passe de l'Empire romain à celui de Charlemagne, je veux bien. Mais comment comprendre l'instauration du pouvoir carolingien si les invasions barbares passent à la trappe?

Salut.

L'important, c'est d'initier à l'Histoire de la Chine. Parce que vu la tournure des choses, on va bientôt se faire coloniser. Il faut apprendre à connaître nos futurs nouveaux maîtres. :D

++

Le monde évolue vite et de toutes façons les enfants ont histoire en primaire.

En CM2, mon fils a appris Clovis, Charlemagne, les invasions barbares, Louis XIV ...

Ils ne vont quand même pas passer deux ans de suite à revoir les même choses, déjà que l'histoire est une matière qui pratique la répétition...

Ma fille me disait qu'en 2nde ils avaient repris à l'égypte, pourtant l'égypte est au programme en 6ème.

Si certaines coupes sont regrettables, il était nécessaire d'enseigner l'Histoire extra-européenne, pour que les élèves puissent après comprendre un minum le monde qui les entoure.

Un citoyen qui, aujourd'hui, n'aurait jamais étudié l'Histoire de la Chine partirait avec un handicap.

Sujet déjà existant :

http://www.forumfr.com/sujet392408-post10-louis-xiv-et-napoleon-hors-programme.html

Sinon, l'Histoire n'est plus enseignée façon roman national IIIe République / Michelet depuis quelques décennies maintenant.

L'histoire ! J'ai appris seule l'existence de Tamerlan, Soliman le Magnifique, Théodore Herzl, la grandeur de Venise la Serenissime, du commerce génois, pffff, je n'en donne pas quatre sous de l'histoire.

Et si seul l'histoire etait lésé!

Les mathematiques,

le francais,

la SVT,

la physique chimie,

toutes les matieres patissent de programmes

mal concues!

Prenons la geographie : on connait mieux la geographie du saint empire romain germanique ou celle des USA que la geo de la france!!!!!

La plupart des eleves ne savent pas ou se situe par exemple pas la Meuse ou la Cote d'armor!!!!

(Moi non plus d'ailleur)!!!!!

Plutot que d'apprendre la geo de pays lointain ou d'empire disparu on ferai bien de potasser

la geo francaise!

Ben oui c'est ça la tendance: ne plus rien apprendre sur notre pays et connaitre mieux les voisins que nous-memes.

Comme si enseigner l'histoire de notre pays était du nationalisme!

Ils ont peur que les enfants deviennent islamophobes parce qu'ils connaissent Charles Martel?

Ou qu'ils veulent un Etat français impérialiste en apprenant sur Napôléon?

Vivre dans un pays, c'est connaitre son histoire!

clou quantique, t'as toujours la bonne phrase toi dis donc! :smile2:

ce topic existe déjà

Comme indiqué plus avant, un topic existe déjà sur le sujet.