Quand Superman renonce à la citoyenneté américaine

Les comics en général se veulent pas mal critique. C'est plus le même format que les années 50/60. Rappelez-vous déjà le Batman qui s'allie avec un un algérien (:D) comment ça a fait couler l'encre parce qu'il n'y a pas de prise de partie pro-pouvoir en place, comme ce fut le cas à une époque.

Heureusement, les scénaristes font ce qu'ils veulent.

Note : y'a déjà eu un Superman, écrit par Millar, qui réimagine l'histoire de Superman en posant cette problématique : Et si Superman avait atterri en Russie au lieu de Smallville. Ca s'appelle Red Son et c'est bien foutu.

Les comics en général se veulent pas mal critique. C'est plus le même format que les années 50/60. Rappelez-vous déjà le Batman qui s'allie avec un un algérien (:D) comment ça a fait couler l'encre parce qu'il n'y a pas de prise de partie pro-pouvoir en place, comme ce fut le cas à une époque.

Oui, il y a eu un sujet sur le forum sur cet ami de Batman : Batman en France -- Polémique sur les algériens

Venant de Superman, ça a un petit écho dans les médias mais pour les lecteurs de comics, c'est du pur réchauffé.

C'est la série The Authority qui, il y a quelques années, a été le plus loin dans l'émancipation. Cette série se veut aussi une parodie des héros DC et Marvel.

Un groupe de super-héros, puissance énorme, décide de s'affranchir de toute tutelle étatique et agit sur la Terre en son propre nom, sous la houlette de leur chef anglaise, Jenny Sparks. Bien sûr, ça ne marche pas toujours bien, les choix s'avèrent épineux mais ça donne des moment jubilatoires où ils s'opposent directement aux USA, terrorisent des dictateurs, ou encore quand un des membres "ne s'était jamais rendu compte à quel point il était raciste" avant qu'ils accueillent des réfugiés asiatiques dans leur vaisseaux. Ou bien la façon originale de gérer un super vilain extrêmement dangereux : l'engager.

Vous n'imaginiez pas Superman et Batman homos se roulant une pelle après avoir latté une menace intersidérale ?

Apollo et Midnighter - caricatures totalement assumées- sont là pour combler cette lacune !

Et quoi de mieux que Captain America et Thor versions méchantes, homophobes et dans le versant le plus vulgaire du patriotisme déformé ?

Ou encore, l'actuel chef s'adressant au président des Etats-Unis dans une sorte d'auto-critique du genre super-héros.

Et pas de pitié envers les méchants (qui ici tentaient de détruire les métropoles en dézinguant du civil sans sourciller), si bien qu'on se demande où est la frontière entre le groupe Authority et le criminel de base.

Et ce ne sont que des détails parmi la débauche de cette série qui a fait sauter sans aucun gant tous les verrous du genre, en plus d'être intelligente ! (si, si !)

Marvel a calqué la ligne Ultimate (notamment les Ultimate Avengers, avec Captain America, Iron Man et Thor) sur ce modèle, allant même jusqu'à engager des auteurs de Authority pour donner un coup de rebellitude à leurs vieux héros conservateurs. DC fait pareil pour Batman, Superman et consorts (Mark Millar a travaillé sur Authority aussi).