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Moi, Pascal, 50 ans, assistant sexuel


Aaltar

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)
Moi, Pascal, 50 ans, assistant sexuel

Il offre, un ou deux jours par mois, un moment de tendresse, de caresse à des personnes handicapées. Pascal, seul aidant sexuel en France, se confie

« J'ai une vie de couple riche et épanouie, une femme que j'aime, des enfants. Et c'est là, justement, que je trouve cette force de partager un peu de mon bonheur avec des personnes lourdement handicapées, en grande souffrance. » Pascal a 50 ans, un vrai métier de formateur hospitalier. Mais il est aussi, un ou deux jours par mois, assistant sexuel auprès de personnes handicapées en mal de tendresse, de caresses, d'humanité tout simplement.

En France, ce « travail » n'est pas autorisé par la loi, et peut même être assimilé à de la prostitution. Alors Pascal exerce discrètement cette activité « presque militante » dont il est fier. « Je suis le seul aidant sexuel certifié en France », explique celui qui a suivi, en 2008-2009, une formation à l'aide sexuelle en Suisse romande, où cette activité est tout à fait légale.

Alors que se tient aujourd'hui à Paris le premier colloque sur « Handicap et sexualité », et qu'un député UMP, Jean-François Chossy, travaille sur un projet de loi pour légaliser les assistants sexuels, Pascal a accepté de nous expliquer pourquoi il a choisi d'aider des handicapés moteurs à réveiller une sexualité endormie, anesthésiée par des années de déni de leur corps.

« Ils voient défiler des dizaines de soignants qui viennent leur prodiguer des soins d'hygiène. Alors ils ont appris à abandonner toute pudeur pour se mettre nus devant ces gens qu'ils connaissent à peine. » Pascal raconte : « Une femme de 35 ans m'a confié que, pendant des années, elle s'était comme désincarnée pour supporter ces soins. Et puis, avec moi, elle a eu envie de redécouvrir un corps qui ne soit pas juste source de souffrance, mais de plaisir .»

Pascal s'est fixé certaines limites dans sa pratique. « Je ne propose pas de rapport sexuel complet, ni pénétration ni fellation. Mais j'offre des caresses pouvant aller jusqu'à l'orgasme et des corps-à-corps dans la nudité. » En revanche, il intervient auprès de femmes et d'hommes. « Je n'ai pas de limite supérieure d'âge, mais je n'accepte pas de moins de 30 ans, car la différence d'âge me gênerait. »

« Il y a des personnes qui ont juste envie d'avoir quelqu'un dans les bras. Ou de voir un corps dévêtu », confie Pascal. « L'autre jour, une femme m'a dit : J'ai 54 ans et je n'ai jamais été prise dans les bras d'une personne de l'autre sexe. J'aimerais connaître ça avant de mourir¿ éa m'a ému. »

Pascal n'est pas rémunéré. « Je demande juste le remboursement des frais de déplacement. » Un choix qu'il a fait pour ne pas qu'on l'accuse de se prostituer, « mais je trouverais plus sain d'être payé, comme dans les autres pays ». L'intimité qu'il offre est gratuite, mais « très enrichissante. Chaque rencontre est une aventure. L'émotion est là, et on se rend compte que la beauté peut se réveiller même dans un corps blessé, meurtri, abîmé ».

Kinésithérapeute et psychologue de formation, Pascal a conscience de faire quelque chose de particulier, « d'extraordinaire », dit-il. « Ce que je fais n'est pas la mission des personnels de santé. C'est important de le dire car j'entends déjà nos opposants s'insurger du fait que si on légifère sur les aidants sexuels, on va obliger les infirmières à faire ce qu'on fait. Ce n'est pas le cas. »

Pour Pascal, la formation d'aidant sexuel est « essentielle ». « Elle nous apprend à savoir où on en est et où en est la personne handicapée pendant le moment d'intimité. c'est important. » En France, il n'existe pas d'association mettant en contact handicapés et ces assistants sexuels. Et pour cause : une telle association serait accusée de proxénétisme. Mais les personnes passent par des associations basées à l'étranger, comme Sexualité et handicap pluriels (SEHP), en Suisse, où Pascal a reçu sa formation.

Colloque « Handicap et sexualité », dès 9 h 15 à l'Hôtel de Ville de Paris.

Source : Le Parisien

Témoignage un peu particulier, à la limite du dérangeant si cette personne ne laissait pas y percevoir une grande dose d'humanité.

Je me garderai de juger, j'essayerai juste de comprendre...

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)
En France, ce « travail » n'est pas autorisé par la loi, et peut même être assimilé à de la prostitution.

En France, la prostitution n'est pas interdite.

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Membre, Posté(e)
halman Membre 2 191 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Quand j'étais aide soignant il arrivait que des couples demandent une heure de tranquillité enfermés dans la chambre du patient.

On avait par exemple un patient portugais qui s'isolait avec sa femme le mardi après midi et avec sa belle soeur le vendredi après midi.

Un patient africain avec une prothèse pénienne qui avait quatre femmes musulmanes voilées et qui en recevait une un après midi sur deux.

Il ne fallait pas les déranger.

On imaginait mal mettre une pancarte codée sur la porte voulant dire relation sexuelle en cours.

Je m'imaginais mal prévenir tout le monde, attention ne pas entrer dans la chambre Vermeil parce que relation sexuelle en cours.

Et il est arrivé que de la famille, pas au courant, débarque à l'improviste directement dans la chambre sans nous prévenir, sans venir nous voir d'abord. Avec des gamins.

Je vous dis pas le scandale.

C'est vraiment délicat ces affaires là.

Je peux comprendre si le patient est hospitalisé 6 mois ou des années.

Mais si c'est juste pour une semaine ou deux, ils peuvent attendre un peu quand même. Ils ne sont pas en manque à ce point là quand même.

Malgré que nous étions choqués et agacés personnellement nous ne disions rien parce que professionnellement nous ne pouvions juger, mais nous ne pouvions empêcher par exemple un kiné, une diététicienne ou un psychologue de débarquer sans prévenir dans la chambre.

J'ai vu une émission où dans un pays nordique, ils ne font pas ça à l'hôpital, mais sont emmenés dans un appartement, une chambre d'hôtel.

Là je comprend très bien.

Cela reste discret pour les voisins de chambre, le personnel, la famille qui débarque par surprise.

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Membre, Very bad fille, Posté(e)
Savannah Membre 25 643 messages
Very bad fille,
Posté(e)
C'est vraiment délicat ces affaires là.

Je peux comprendre si le patient est hospitalisé 6 mois ou des années.

Mais si c'est juste pour une semaine ou deux, ils peuvent attendre un peu quand même. Ils ne sont pas en manque à ce point là quand même.

On ne parle pas de ce type de patient dans le sujet mais d'handicapé ! :yahoo:

donc à priori hormis s'ils sont en couple, qui n'ont pas de sexualité et ne l'ont même pour certains jamais connu....

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Invité belalex
Invités, Posté(e)
Invité belalex
Invité belalex Invités 0 message
Posté(e)

sujet délicat .. pour les personnes nés handicapés ou dont la vie a basculé du jour au lendemain se retrouvant

cloué dans un fauteuil ou un lit pour le reste de leur vie, souffrent du manque d'attentions, de tendresses, de douceurs... tout les jours leur corps est manipulé par autrui sans jamais qu'il y ai la moindre douceurs, juste des gestes médicaux (soins) . qu'éprouvent ils, surement beaucoup de frustrations et une grande souffrance intérieur.

jugé ce que fait cet homme (aidant sexuel) serait déplacé car on n'est pas à la place de ceux qui souffrent

qui vivent dans l'enfermement de l'handicape ..

si cet homme arrive le temps d'un instant à leur apporter un peu de tendresse, de plaisir, à réveiller durant quelques minutes des corps meurtris, redonner un peu de vie et bien qu'il connut ...

voilà pour ce que j'en pense ..

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Membre, 75ans Posté(e)
okman38 Membre 2 891 messages
Baby Forumeur‚ 75ans‚
Posté(e)

Je ne vois pas où est le problème à partir du moment où les personnes handicapées sont demandeuses et où "l'aidant sexuel" le fait bénévolement . C'est un échange librement consenti et il n'y a absolument rien de choquant .

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Membre+, 52ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 770 messages
Forumeur Débutant‚ 52ans‚
Posté(e)

Le sujet avait déjà été abordé ici : http://www.forumfr.com/sujet390674-des-ass...ssistant+sexuel

Alors que se tient aujourd'hui à Paris le premier colloque sur « Handicap et sexualité », et qu'un député UMP, Jean-François Chossy, travaille sur un projet de loi pour légaliser les assistants sexuels, Pascal a accepté de nous expliquer pourquoi il a choisi d'aider des handicapés moteurs à réveiller une sexualité endormie, anesthésiée par des années de déni de leur corps.

Ce n'est pas le premier colloque : il y a eu plusieurs journées sur ce thème à Berck-sur-Mer en septembre 2010. C'est une question d'actualité.

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Membre, "Contraria contrariis curantur", Posté(e)
Valtesse Membre 6 551 messages
"Contraria contrariis curantur",
Posté(e)

J'ai un avis partagé sur la question :

D'un côté, en quoi cela peut il déranger si ces personnes reçoivent un peu de ce plaisir qui leur est interdit depuis longtemps...

Pourtant, j'avoue éprouver un sentiment certain de malaise vis-à-vis de ce Pascal. N'est il pas un peu dépravé, ce gredin ?

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