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kabal

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Membre, Au coeur de la Cité des Papes, Posté(e)
PUNCHETTE Membre 34 166 messages
Au coeur de la Cité des Papes,
Posté(e)

IL N Y A PAS D AMOUR HEUREUX

Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force

Ni sa faiblesse ni son c¿ur Et quand il croit

Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix

Et quand il croit serrer son bonheur il le broie

Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes

Qu'on avait habillés pour un autre destin

A quoi peut leur servir de se lever matin

Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains

Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes

Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure

Je te porte dans moi comme un oiseau blessé

Et ceux-là sans savoir nous regardent passer

Répétant après moi les mots que j'ai tressés

Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard

Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson

Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson

Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson

Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare

Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur

Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri

Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri

Et pas plus que de toi l'amour de la patrie

Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs

Il n'y a pas d'amour heureux

Mais c'est notre amour à tous les deux

Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)

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Membre, Posté(e)
sadsky Membre 1 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

je n'ai pas trouvé ni de titre ni d'auteur pour cette poésie...

Nageant dans mes larmes, je toise le désespoir devant moi,

Sans votre présence, tout est vide, sans amour et sans joie ;

De cette horreur, j'aimerais me réveiller, seulement je n'y arrive pas

Pleurer n'est pas suffisant, le silence m'a rendue captive de ses bras

Pourtant, je voudrais m'enfuir d'ici parce qu'il pleut,

Des perles de tristesse s'échappent de mes yeux ;

Votre rejet, un couteau vainqueur

Qui m'a été planté en plein c¿ur

Je tombe, traversant le temps,

Perds le contrôle de mon esprit et de mon corps ;

Vous savez tout ce que je ressens,

Mais vous m'envoyez de la souffrance en me jetant encore

Le déferlement m'a emportée

Tant de fois, j'ai tenté de me sauver,

Vous cherchant chaque jour, cachée ;

Voyant que je n'y parviendrais pas, j'ai arrêté d'espérer

Ma peine me rend folle, me hante,

L'indifférence chante ;

Dans le noir, je n'entrevois pas la lumière

Seule dans l'abattement, j'erre¿¿

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Membre, Au coeur de la Cité des Papes, Posté(e)
PUNCHETTE Membre 34 166 messages
Au coeur de la Cité des Papes,
Posté(e)

Il pleure dans mon c¿ur

Il pleure dans mon c¿ur

Comme il pleut sur la ville ;

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon c¿ur ?

é bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits !

Pour un c¿ur qui s'ennuie,

é le chant de la pluie !

Il pleure sans raison

Dans ce c¿ur qui s'éc¿ure.

Quoi ! nulle trahison ?...

Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon c¿ur a tant de peine !

PAUL VERLAINE

je n'ai pas trouvé ni de titre ni d'auteur pour cette poésie...

Nageant dans mes larmes, je toise le désespoir devant moi,

Sans votre présence, tout est vide, sans amour et sans joie ;

De cette horreur, j'aimerais me réveiller, seulement je n'y arrive pas

Pleurer n'est pas suffisant, le silence m'a rendue captive de ses bras

Pourtant, je voudrais m'enfuir d'ici parce qu'il pleut,

Des perles de tristesse s'échappent de mes yeux ;

Votre rejet, un couteau vainqueur

Qui m'a été planté en plein c¿ur

Je tombe, traversant le temps,

Perds le contrôle de mon esprit et de mon corps ;

Vous savez tout ce que je ressens,

Mais vous m'envoyez de la souffrance en me jetant encore

Le déferlement m'a emportée

Tant de fois, j'ai tenté de me sauver,

Vous cherchant chaque jour, cachée ;

Voyant que je n'y parviendrais pas, j'ai arrêté d'espérer

Ma peine me rend folle, me hante,

L'indifférence chante ;

Dans le noir, je n'entrevois pas la lumière

Seule dans l'abattement, j'erre¿¿

http://tafsab.unblog.fr/2010/05/12/marie-chaton-the-rover/

Modifié par PUNCHETTE
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Invité ouaif
Invités, Posté(e)
Invité ouaif
Invité ouaif Invités 0 message
Posté(e)

je crois

à la vie à la mort

à la grande amour donnée

ou traversée

je crois

à la vraie gravité

à la tendresse impitoyable

je crois

au c¿ur de la nuit

au c¿ur de la pluie

je crois qu'il faut mourir

puis vivre

mourir avant de mourir

pour ne plus aimer mourir

Zéno Bianu

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Invité ouaif
Invités, Posté(e)
Invité ouaif
Invité ouaif Invités 0 message
Posté(e)

Est-ce que c'est une chose ? - Non.

Est-ce que c'est un être vivant ? - Oui.

Est-ce que c'est un végétal ? - Non.

Est-ce que c'est un animal ? - Oui.

Est-ce que c'est un animal rampant ? - Quelquefois, pas toujours.

J.Tardieu

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

L'¿il du Soleil

¿ Soleil ! Pourquoi te lèves-tu si tard ?

Et pourquoi as-tu l'¿il si rouge ?

As-tu fait cette nuit un cauchemar, qui t'a fait pleurer dans ton

sommeil ?

¿ Ni sommeil ni rêve ni bon ni mauvais.

J'ai veillé toute la nuit¿

Tandis que l'occident frivole dormait sur les cendres

grises de ses lauriers j'ai fait le tour de la Terre.

Et j'ai vu des gens mourir de faim.

J'ai vu des gens mourir de froid.

J'ai vu des gens mourir de désespoir.

J'ai vu des gens s'entre-tuer, des frères s'étrangler.

J'ai vu des peuples opprimés.

J'ai vu un grand dirigeant tomber sous la balle d'un dément.

J'en ai vu beaucoup qui pleuraient :

Et j'ai continué, indifférent¿

J'en ai vu cependant qui se moquaient des gens dans la

peine, des gens dans la misère

Des gens sous le joug.

C'est alors que j'ai pleuré,

C'est pourquoi mon ¿il est rouge.

¿ Soleil ! sèche tout de suite tes larmes !

La mer de Bretagne adoucira bientôt

Ton ¿il rouge et enflammé¿

Anjela Duval

Un matin d'hiver 1964

(Traduction Paol Keineg)

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Invité ouaif
Invités, Posté(e)
Invité ouaif
Invité ouaif Invités 0 message
Posté(e)

Ma non-arrivée dans la ville X

a eu lieu ponctuellement.

Je t'avais averti

par une lettre non envoyée.

Tu n'es pas venu à temps

exactement comme prévu.

Le train est arrivé quai trois.

Beaucoup de gens sont descendus.

L'absence de ma personne

suivit la foule jusqu'à la sortie.

Quelques femmes m'ont remplacée

rapidement

dans cette marche rapide.

L'une d'elle a été accueillie

par quelqu'un qui m'était inconnu,

mais elle l'avait reconnu

immédiatement.

Ils ont vite échangé

un baiser qui n'était pas le nôtre

Suite à quoi on a égaré

une valise qui n'était pas la mienne.

La gare de la ville X

a réussi l'examen

de l'existence objective.

Le tout bien planté à sa place.

Les détails se mouvant dans l'ordre

sur des rails désignés à l'avance.

Même le rendez-vous

avait bien eu lieu.

Sans que puisse l'atteindre

Notre présence.

Au paradis perdu

de la probabilité.

Ailleurs. Ailleurs.

Quelle musique dans ce mot.

Wislawa Szymborska

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

J'aime beaucoup ces deux derniers poèmes. ¿ Le début du dernier, en particulier, me touche et m'inspire. Je vais me renseigner sur l'auteur...

:o°

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Invité ouaif
Invités, Posté(e)
Invité ouaif
Invité ouaif Invités 0 message
Posté(e)

Oser encore recourir à l'espoir

Oser encore

Porter l'instant et le rendre à lui-même

Répondre quel qu'il soit

Au baiser de la terre,

Vouloir ce plus loin dont on ne sait le nom

Andrée Chedid

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 969 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Les consolations des misères de la vie

(extrait, V)

Ruisseau qui baignes cette plaine,

Je te ressemble en bien des traits.

Toujours même penchant t'entraîne :

Le mien ne changera jamais.

Tu fais éclore des fleurettes :

J'en produis aussi quelquefois.

Tu gazouilles sous ces coudrettes :

De l'amour j'y chante les lois.

Ton murmure flatteur et tendre

Ne cause ni bruit ni fracas ;

Plein du souci qu'amour fait prendre,

Si je murmure, c'est tout bas.

Rien n'est dans l'Empire liquide

Si pur que l'argent de tes flots ;

L'ardeur qui dans mon sein réside

N'est pas moins pure que tes eaux.

Des vents qui font gémir Neptune

Tu braves les coups redoublés ;

Des jeux cruels de la fortune

Mes sens ne sont jamais troublés.

Je ressens pour ma tendre amie

Cet amoureux empressement

Qui te porte vers la prairie

Que tu chéris si tendrement.

Quand Thémire est sur ton rivage,

Dans tes eaux on voit son portrait ;

Je conserve aussi son image ;

Elle est dans mon coeur, trait pour trait.

Tu n'as point d'embuche profonde ;

Je n'ai point de piège trompeur.

On voit jusqu'au fond de ton onde ;

On voit jusqu'au fond de mon coeur.

Au but prescrit par la nature

Tu vas, d'un pas toujours égal,

Jusqu'au temps où par sa froidure,

L'hiver vient glacer ton cristal.

Sans Thémire je ne puis vivre ;

Mon but à son coeur est fixé.

Je ne cesserai de le suivre

Que quand mon sang sera glacé.

Jean-Jacques Rousseau

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Membre, ptitevalseuse, 52ans Posté(e)
ptitepao Membre 12 807 messages
52ans‚ ptitevalseuse,
Posté(e)

Accours de tous tes membres

aux fenêtres du large

Reçois à face ouverte

le sel après les nuits

Dans le goulot des villes

invente les marées

Derrière chaque prunelle

dépiste le voyage

Ecarte les portes rêches

escorte celui qui sombre

Dénonce les mots de plomb

Bouleverse les guêpiers

Epèle dans l'argile

les syllabes du rêve

Partout

brise le complot

C'est Aimer

qui importe!

(Andrée Chedid)

Merci de m'avoir donné l'envie de la relire... :o°

complot-andree-chedid-L-2.jpeg

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Membre, Posté(e)
sadsky Membre 1 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas,

celui qui n'écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement

celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

celui qui devient esclave de l'habitude

refaisant tous les jours les mêmes chemins,

celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement

celui qui évite la passion

et son tourbillon d'émotions

celles qui redonnent la lumière dans les yeux

et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement

celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risques

pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd'hui!

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d'être heureux!

Pablo Neruda

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Membre, 46ans Posté(e)
Spike777 Membre 44 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

J'adore la poésie ! je recherche ici des ami(e)s de 20 à 35 ans !

Merci d'avance !

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Invité kaerlyon
Invités, Posté(e)
Invité kaerlyon
Invité kaerlyon Invités 0 message
Posté(e)

Toi obscurité

Obscurité, toi dont je suis issu,

je te préfère à cette flamme

qui limite le monde

où elle fait briller

n'importe quelle sphère

hors de quoi nul ne la connait.

Mais il n'est rien en elle que l'ombre retienn :

les formes et les flammes, les bêtes et moi-même,

tels qu'elle s'en saisit avec brutalité,

Les êtres et les puissances __

Et peut être une grande force

se meut auprès de moi.

Je crois aux nuits.

Rainer Maria Rilke

"livre d'heures"

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Membre, Posté(e)
Sérénity 49 Membre 549 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Quand tu verseras une larme,

Quand tu lanceras un cri d'alarme,

Quand tu seras fatigué,

Je serai là pour t'encourager.

Quand tu auras besoin d'une oreille pour t'écouter,

Quand tu auras besoin d'une main pour te relever,

Je serai là pour te consoler.

Quand la vie te décevra,

Quand un grand mur se dressera devant toi,

Quand tu auras peur de foncer,

Je serai là pour t'aider.

Quand le soleil s'éteindra dans ton âme,

Quand tu croiras que la vie perd son charme,

Quand des idées noires te désarment,

Je serai là pour te tendre la main.

Quand tu seras devant trop de détours,

Quand tu ne trouveras plus le chemin du retour,

Quand tu chercheras le Nord dans le jour,

Je serai là pour te guider.

Si tu as besoin de moi,

Peu importe l'heure qu'il sera,

Peu importe le temps qu'il fera,

je serais la pour toi

Mais s'il te plait...

Quand, un jour, la chance te sourira,

Quand le ciel se dégagera pour toi,

Quand ton sourire resplendira,

ne m'oublies pas....

Quand tes rires se changeront en fou-rires,

Quand une simple fleur te fera sourire,

Quand le bonheur emplira ton c¿ur,

penses a moi...

Si tu as besoin de moi,

Peu importe l'heure qu'il sera,

Peu importe le temps qu'il fera,

je serais la pour toi

et tu sais pour quoi

parce que je t'aime et toujours ça durera

Poème de Gaya (trouvé sur le net)

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Membre, Posté(e)
Sérénity 49 Membre 549 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Un credo pour la vie

Ne te sous-estime pas

en te comparant aux autres.

C'est précisément parce que nous sommes tous différents

que nous sommes tous uniques.

Ne fixe pas tes buts en fonction des autres.

Toi seul sais ce qui est bon pour toi.

Sois toujours à l'écoute de

tes plus profonds désirs.

Tiens à eux comme tu tiens à la vie,

car sans eux, la vie n'est rien.

Ne laisse pas la vie filer entre tes doigts

en songeant au passé ou en rêvant à l'avenir.

Vis ta vie jour après jour,

et tu vivras ainsi intensément

chaque jour de ta vie.

Ne baisse pas les bras

tant que tu as encore

quelque chose à donner.

Rien n'est jamais perdu...

tant que tu continues de lutter.

N'aie pas peur d'admettre

que tu n'es pas parfait.

C'est ce lien fragile

qui nous relie les uns aux autres.

N'aie pas peur de prendre des risques.

C'est en prenant des risques

que le courage s'apprend.

N'écarte pas l'amour de la vie

en prétendant qu'il n'existe pas.

Le meilleur moyen de trouver l'amour

est de le donner ;

le meilleur moyen de le perdre

est de le retenir prisonnier ;

et le meilleur moyen de le garder

est de lui donner des ailes.

N'étouffe pas tes rêves.

Ne pas avoir de rêve, c'est être sans espoir ;

être sans espoir, c'est errer sans but.

Ne fuis pas en avant tout au long de ta vie

de sorte que tu oublies d'où tu viens et où tu vas.

La vie n'est pas une course,

mais un voyage dont il faut savoir goûter

chaque étape.

Nancye Sims

Modifié par Sérénity 49
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Membre, Au coeur de la Cité des Papes, Posté(e)
PUNCHETTE Membre 34 166 messages
Au coeur de la Cité des Papes,
Posté(e)

SI TU VEUX, FAISONS UN REVE¿

Si tu veux, faisons un rêve :

Montons sur deux palefrois;

Tu m'emmènes, je t'enlève.

L'oiseau chante dans les bois.

Je suis ton maître et ta proie;

Partons ! c'est la fin du jour;

Mon cheval sera la joie,

Ton cheval sera l'amour.

Viens ! nos doux chevaux mensonges

Frappent du pied tous les deux,

Le mien au fond de mes songes,

Et le tien au fond des cieux.

Un bagage est nécessaire;

Nous emporterons nos v¿ux,

Nos bonheurs, notre misère,

Et la fleur de tes cheveux.

Viens, le soir brunit les chênes;

Le moineau rit; ce moqueur

Entend le doux bruit des chaînes

Que tu m'as mises au c¿ur.

Ce ne sera point ma faute

Si les forêts et les monts,

En nous voyant côte à côte,

Ne murmurent pas : aimons !

Allons-nous en par l'Autriche !

Nous aurons l'aube à nos fronts;

Je serai grand, et toi riche,

Puisque nous nous aimerons !

Allons-nous en par la terre,

Sur nos deux chevaux charmants,

Dans l'azur, dans le mystère,

Dans les éblouissements !

Tu seras Dame, et moi Comte;

Viens, mon c¿ur s'épanouit;

Viens, nous conterons ce conte

Aux étoiles de la nuit.

(Victor Hugo)

Modifié par PUNCHETTE
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Membre, Posté(e)
sadsky Membre 1 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'amoureuse

Elle est debout sur mes paupières

Et ses cheveux sont dans les miens,

Elle a la forme de mes mains,

Elle a la couleur de mes yeux,

Elle s'engloutit dans mon ombre

Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts

Et ne me laisse pas dormir.

Ses rêves en pleine lumière

Font s'évaporer les soleils,

Me font rire, pleurer et rire,

Parler sans avoir rien à dire.

Ecrit en 1921 par Paul Eluard

Modifié par sadsky
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Invité Karbomine
Invités, Posté(e)
Invité Karbomine
Invité Karbomine Invités 0 message
Posté(e)

YSEULT : « Tu es la clarté, il a aimé une blonde. Tu es la grâce, il a aimé une espiègle. Tu es l'aventure, il aimé une aventure. »

Ondine, Jean Giraudoux.

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Membre, Au coeur de la Cité des Papes, Posté(e)
PUNCHETTE Membre 34 166 messages
Au coeur de la Cité des Papes,
Posté(e)

Il y a dans chaque semaine

Deux jours

Pour lesquels on ne devrait pas se tracasser ?

Deux jours

Qui devraient être exempts de la crainte et de l'appréhension !

L'un de ces jours est hier

Avec ses erreurs et ses soucis, ses fautes et ses bévues

Ses maux et ses peines.

Hier, s'échappe à jamais de nos mains.

Tout l'or du monde ne peut faire revivre hier.

Nous ne pouvons défaire un seul des actes posés.

Nous ne pouvons retirer une seule des paroles prononcées.

Hier, n'est plus.

L'autre jour qui ne devrait pas nous inquiéter

Est demain

Avec ses misères possibles, ses fardeaux

Ses larges espérances et ses pauvres accomplissements.

Demain est aussi hors de notre portée.

Demain

Le soleil se lèvera dans toute sa splendeur

Ou derrière un écran de nuage, mais il se lèvera.

Jusqu'à cet instant, nous n'avons pas de mise sûre demain

Parce qu'il est encore à venir.

Il ne reste qu'un jour - aujourd'hui.

Tout homme peut livrer les combats d'un seul jour.

C'est seulement lorsque vous et moi ajoutons

Les fardeaux de ces deux redoutables éternités

Hier et demain - Que nous sommes vaincus !

Ce ne sont pas les épreuves d'un seul jour qui rendent les hommes fous.

C'est le remords ou la ranc¿ur d'un incident qui sont arrivés

Hier et là crainte de ce que demain peut apporter.

Vivons donc un seul jour à la fois.

(Anonyme)

Modifié par PUNCHETTE
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