Parler des autres, à table, au travail

Après quelques centaines d'écoutes de sujets de discussion en restaurant d'entreprise, il apparaît que parler des autres, en particuliers des autres collègues est le sujet le plus important devant même le fait de parler de soi. Il ne s'agit pas toujours de dénigrement mais à tout le moins de présentation d'autrui, de dévoilement d'information qui vont être ré-interprétées... d'où une foule de rumeurs en tout genre et d'a-priori (le plus souvent négatif et caricaturaux).

Je préférerais entendre s'exprimer ici les justifications des participants à ces conversations, leurs motivations, leurs expériences, plutôt que les victimes (puisque tout le monde se considère toujours d'abord comme une victime..).

Ah oui : malheureusement, les femmes ont une certaines prévalence à ce type de discours

J'ai remarqué cela, mais je ne connais pas les raisons de cette propension. Se valoriser, se rassurer peut-être? Le côté "regardez, je sais des choses que vous ignorez"?

Quant au fait que cela soit surtout féminin, il y a certainement le fort besoin des femmes à parler et à communiquer, une question de cerveau paraît-il.

S'il m' arrive quelquefois de parler d'autrui, il s'agit le plus souvent en réponse à une question à propos de cet autre. Lorsqu'il s'agit de critiques (et c'est plutôt fréquent), je me tais, à moins que cela ne soit rigolo, j' avoue la tentation est parfois grande mais tout en restant bon enfant, pas de langue de vipère, hein...

J' ai également constaté qu' autrui est parfois un sujet de conversation pour "meubler" entre gens qui ne trouvent pas grand chose à se dire, le silence étant si peu apprécié...

misère de la vie sociale... l'esprit humain est une machine admirable, n'empêche quand tu fous des individus autour d'une table, ils ne peuvent pas s'empêcherd e tomber dans la médiocrité.

je - tu - il : "je", c'est moi. pas un repère absolu, juste un postulat arbitraire. quelque chose de relatif. en fait, personne ne dispose d'un "je" stable, c'est l'objet d'une construction très fluctuante. "tu", c'est celui qui discute avec "je". l'intersubjectivité s'arrête là. "il", par conséquent, c'est tout le reste. "il" c'est l'objet. "je", "tu" et "il" sont des repères complètement arbitraires. le but du jeu, c'est de trouver des repères - ce qui manque trop cruellement. une stabilité. des identités. on part de l'inconnu et on le transforme à coups de jugements plus ou moins grossiers pour reconstruire quelque chose de bien manichéen. définir les bons et les méchants, en d'autres termes.

un collègue, c'est potentiellement un ennemi. donc on le garde près de soi, très près. le collègue absent devient un bouc émissaire, quelque soit la portée négative ou positive des propos. à deux, on échange des infos - donc du pouvoir - et nous encerclons "il" pour percer son secret, trouver ses faiblesses, ses forces, lui trouver une place dans le groupe - et au travers de "il", se situer soi-même dans le groupe.

deux effets :

-maîtriser "il" plus facileemnt en cas de conflit.

-hiérarchiser le groupe.

les femmes ont une plus grande propention à ces jugements parce qu'elles occupent traditionnellement la place de dominé. le dominé n'a pour force que son influence auprès du fort. on éduque es filles ainsi, pour qu'elles apprennent ce jeu là. les hommes, on leur apprend à se défendre par les actes, sans médiatisation.

Ah oui : malheureusement, les femmes ont une certaines prévalence à ce type de discours

balance les noms stp :blush:

Lotaire, je ne supporte pas cela non plus.

Les hommes font pareil. Quand je mange avec mes collègues ils ne parlent que du comportement des autres. Tout le temps en train d'analyser pourquoi celui ci a fait ça comme ça, pourquoi il n'a pas fait ça alors que ceci cela, etc.

C'est saoulant.

Il fait beau, il fait doux, il y a du soleil, c'est la pause mais non, ils ne décrochent pas, ils continuent leurs stress et se faire des films sur des bétises insignifiantes.

Limite paranoïaque. Un simple mot, une phrase, un geste, un ordinateur en réparation oublié quelques jours dans l'atelier alors qu'il y a d'autres urgence, etc, et c'est parti pour des interprétations, des critiques, des analyses délirantes.

J'ai beau leur dire que le midi c'est la pause, qu'il faut peut être un peu décrocher de temps en temps pour ne pas devenir dingue mais comme pour les gens être "mur" et "adulte" c'est être versé en permanence dans le relationnel, alors je passe pour un neuneu et on ne me parle plus.

Ce qui est ridicule, c'est que ceux qui disent par exemple de faire attention à celui là parce que ceci cela, alors que celui critiqué dit exactement la même chose de celui qui le critique, et toujours pour des futilités : parce qu'il a entendu une phrase dans un couloir, mais comme il n'en connait pas le contexte il s'en fait des films et on me dit "j'en ai marre de ce service, je vais faire une dépression, je prend un rtt demain pour me calmer".

Chose très drole, quand on se renseigne un tout petit peu, c'est à chaque fois une phrase sortie du contexte sur un sujet d'une banalité et d'un anodin tel qu'on n'y fait même pas attention.

Hors être en suranalyse sur soi et sur les autres est limite pathologique psychologiquement.

Je fais partie de ceux qui le midi, ont un besoin impératif de manger tranquille, décompresser, oublier le travail et les autre pendant une bonne heure pour ne pas péter les plombs et recommencer l'après midi avec le moral et zen.

Sinon, je deviens robotique, silencieux, de mauvaise humeur voir agressif.

Pour moi la plupart des discussions de collègues sont de la parano sur des détails totalement insignifiants sans la moindre raison de préoccupation.

Bah oui mais quelque part, c'est un peu normal. C'est presque le sujet favori lors des temps de pause. On profite toujours quand on est à l'écart pour parler sur les uns et les autres.

C'est ça la société, pas qu'en entreprise :blush:

que DIEU m'en preserve!

Lotaire, je ne supporte pas cela non plus.

Les hommes font pareil. Quand je mange avec mes collègues ils ne parlent que du comportement des autres. Tout le temps en train d'analyser pourquoi celui ci a fait ça comme ça, pourquoi il n'a pas fait ça alors que ceci cela, etc.

C'est saoulant.

Il fait beau, il fait doux, il y a du soleil, c'est la pause mais non, ils ne décrochent pas, ils continuent leurs stress et se faire des films sur des bétises insignifiantes.

Limite paranoïaque. Un simple mot, une phrase, un geste, un ordinateur en réparation oublié quelques jours dans l'atelier alors qu'il y a d'autres urgence, etc, et c'est parti pour des interprétations, des critiques, des analyses délirantes.

J'ai beau leur dire que le midi c'est la pause, qu'il faut peut être un peu décrocher de temps en temps pour ne pas devenir dingue mais comme pour les gens être "mur" et "adulte" c'est être versé en permanence dans le relationnel, alors je passe pour un neuneu et on ne me parle plus.

Ce qui est ridicule, c'est que ceux qui disent par exemple de faire attention à celui là parce que ceci cela, alors que celui critiqué dit exactement la même chose de celui qui le critique, et toujours pour des futilités : parce qu'il a entendu une phrase dans un couloir, mais comme il n'en connait pas le contexte il s'en fait des films et on me dit "j'en ai marre de ce service, je vais faire une dépression, je prend un rtt demain pour me calmer".

Chose très drole, quand on se renseigne un tout petit peu, c'est à chaque fois une phrase sortie du contexte sur un sujet d'une banalité et d'un anodin tel qu'on n'y fait même pas attention.

Hors être en suranalyse sur soi et sur les autres est limite pathologique psychologiquement.

Je fais partie de ceux qui le midi, ont un besoin impératif de manger tranquille, décompresser, oublier le travail et les autre pendant une bonne heure pour ne pas péter les plombs et recommencer l'après midi avec le moral et zen.

Sinon, je deviens robotique, silencieux, de mauvaise humeur voir agressif.

Pour moi la plupart des discussions de collègues sont de la parano sur des détails totalement insignifiants sans la moindre raison de préoccupation.

:blush: avec tes ecrits.

Rhaaa moi je m'en fous ! Juste si j'en surprends parler sur moi négativement, je demande à un de s'expliquer dehors en tête à tête si il a un problème...

Franchement, se prendre la tête pour ça, c'est un coup à se chopper un ulcère avant l'heure ! Soit ça vous passe au travers soit vous affrontez à bras le corps...

Se valoriser, se rassurer peut-être? Le côté "regardez, je sais des choses que vous ignorez"?

Ce sont souvent des imbeciles qui ont "trouvé la vérité" .

:blush:

Bah oui mais quelque part, c'est un peu normal. C'est presque le sujet favori lors des temps de pause. On profite toujours quand on est à l'écart pour parler sur les uns et les autres.

C'est ça la société, pas qu'en entreprise

Ce n'est pas parce que tout le monde le fait que c'est normal.

Ce sont souvent des imbeciles qui ont "trouvé la vérité" .

:blush:

Bin oui, il y a toujours ceux qui savent tout sur tout et qui ne peuvent pas s'empécher de donner leur avis, de la couleur des assièttes à la dernière mode chez les ados, tout en mélangeant la stratégie hautement intellectualisée de son directeur de la gestion du service.

Ceux qui ne peuvent pas se taire deux secondes, aarrghhh !

Et bien sur il faut qu'ils parlent bien fort pour que tout le self entende leur avis éclairé parfaitement génial.

Tellement nul et puéril oui.

Enfonceurs de portes ouvertes qui sont persuadés nous expliquer ce que tout le monde sait déjà sans se la ramener vulgairement et grossièrement.

Ce n'est pas parce que tout le monde le fait que c'est normal. :blush:

Bah c'est normal, dans le sens où les gens ont besoin de vider leurs sacs, dont leurs rancunes, leurs sympathies...

Mais dis toi que si les choses se disaient pendant le boulot, en face de la personne, ce serait encore pire

Sur le sujet sur la franchise j'en ai déjà parlé, on ne peut pas, de toute façon, dire en face de la personne. Car elle, si elle a du caractère, elle réagira comment ? En répondant, en emplatrant direct, bref, c'est impossible ! Et ce serait invivable !

Et les gens, en pause, à table, ils évacuent. Alors untel c'est un con, untel ce serait une tarlouze, lui il est sympa il rigole, l'autre il doit être gogol...

Bah.. c'est socialement normal si je dois reformuler le terme. Et on y changera rien. Donc soit ça nous passe à travers et on agit en sorte pour ne pas leur donner raison si c'est une critique négative. Soit on surprend la personne à parler, et là soit on réagit, soit on laisse dire (ce qui pour moi n'est pas une solution m'enfin chacun son avis).

misère de la vie sociale... l'esprit humain est une machine admirable, n'empêche quand tu fous des individus autour d'une table, ils ne peuvent pas s'empêcherd e tomber dans la médiocrité.

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Ce n'est pas parce que l'on parle de quelqu'un, qu'on le dévalorise ou qu'on le méprise, on vit en société, on ne vit pas sur une ile déserte, on peut parler de Pierre Paul Jacques, parler de tout et de rien sans pour autant avoir un esprit critique, on peut même se réjouir d'apprendre une bonne nouvelle qui concerne un collègje (mariage naissance , etc ...)

Ayons un esprit positif :blush:

Ce que j'adore c'est le : "bonjour ma chériiiiiie, t'as une super belle robe et blabla.....blabla....." et quand la personne tourne les talons......."elle l'a trouvé où sa serpiére cette conne, j'peux pas la blairer"......ça c'est la belle amitié et c'est pourquoi le cercle de mes connaissances devient de plus en plus petit. J'ai appris il n'y a pas longtemps que mes collégues disaient que je me prenais pour "LA" chef, maintenant quand j'arrive au boulot et qu'elle me disent : "bonjour Agnés", je leur demande de m'appeler "chef" avec un joli sourire mais assez séchement, ça jette un froid, mais ça me fait plaisir de leur fermer le bec :blush:

du coup, ici, on doit t'appeler comment ? anges, agnés ou chef ? :blush:

CHEF.........me plait bien!! :blush:

Ce que j'adore c'est le : "bonjour ma chériiiiiie, t'as une super belle robe et blabla.....blabla....." et quand la personne tourne les talons......."elle l'a trouvé où sa serpiére cette conne, j'peux pas la blairer"......ça c'est la belle amitié et c'est pourquoi le cercle de mes connaissances devient de plus en plus petit. J'ai appris il n'y a pas longtemps que mes collégues disaient que je me prenais pour "LA" chef, maintenant quand j'arrive au boulot et qu'elle me disent : "bonjour Agnés", je leur demande de m'appeler "chef" avec un joli sourire mais assez séchement, ça jette un froid, mais ça me fait plaisir de leur fermer le bec :blush:

Eh oui car si il lui aurait dit ça en face, c'était soit la grosse tarte, soit après l'impossibilité à jamais de tirer son coup avec elle !