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Qu’est-ce qui pousse une personne à toujours vouloir avoir raison ?

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Popy

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Membre, 71ans Posté(e)
Popy Membre 4 924 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)

Bonjour,

La peur ou l'insécurité peut influencer le besoin d'une personne d'avoir toujours raison. Il s'agit généralement de la peur de l'échec ; ces personnes éviteront donc souvent de reconnaître leurs erreurs par crainte des répercussions. L'insécurité engendre la crainte que les autres ne veuillent plus les fréquenter si elles ne parviennent pas à avoir raison.

Est-ce une maladie de toujours vouloir avoir raison ?
 
 
Le syndrome d'Hubris, définition

Le terme vient d'ailleurs du grec ancien hubris, ou hybris, qui veut dire démesure tel qu'un crime d'orgueil puni par les dieux. Précision importante, ce n'est pas une maladie psychologique, ou un problème de santé, mais un trouble de la personnalité.
Comment appelle-t-on le fait d'avoir toujours raison ?
 
 
Sophisme : un procédé rhétorique fallacieux, une proposition qui a l'apparence de la vérité mais est destinée à tromper. Pour le dire plus simplement, à la manière de Schopenhauer, c'est tout simplement « l'art d'avoir toujours raison ».
  
Comment gérer une personne qui a besoin d'avoir raison tout le temps ?
 
 
Dans ce genre de situation, la meilleure solution consiste souvent à exposer calmement mais fermement votre position, à assumer verbalement vos responsabilités et à modérer vos attentes quant à la réaction de l'autre partie . En reconnaissant proactivement votre propre rôle dans la dispute, vous réduisez leur influence.
Qu’est-ce que le syndrome du besoin d’avoir raison  ?
 
 
Le psychologue Guy Winch affirme qu'une personne qui a toujours besoin d'avoir raison possède un ego fragile . Son estime de soi est si faible que, face à la contradiction, son ego ne peut tolérer d'admettre une erreur. Au contraire, cette personne déformera la réalité dans son esprit et la manipulera pour se protéger.
 
Bonne lecture et bon courage. 
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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 683 messages
Maitre des forums‚
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il y a 12 minutes, Popy a dit :

Est-ce une maladie de toujours vouloir avoir raison ?

Je pense que c'est le propre de l'humain de défendre son point de vue par le débat, c'est un mécanisme qui permet au groupe d'avancer, de ne pas rester figé : c'est ainsi que l'humanité progresse.

Par contre, il existe en effet des gens psychorigides, incapables de se remettre en question, d'admettre la raison de l'autre, au point que cela pose problème tant pour eux que pour leur entourage. Ces gens-là peuvent en effet relever de la psychiatrie. On a par exemple le cas célèbre d'un dictateur qui continuait à travailler sur des plans d'attaque sous le regard consterné de ses généraux alors que l'Armée rouge venait d'entrer dans Berlin, que l'Allemagne était vaincue.

Modifié par Doïna
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Membre, 71ans Posté(e)
Popy Membre 4 924 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Doïna a dit :

Je pense que c'est le propre de l'humain de défendre son point de vue par le débat, c'est un mécanisme qui permet au groupe d'avancer, de ne pas rester figer : c'est ainsi que l'humanité progresse.

Par contre, il existe en effet des gens psychorigides, incapables de se remettre en question, d'admettre la raison de l'autre, au point que cela pose problème tant pour eux que pour leur entourage. Ces gens-là peuvent en effet relever de la psychiatrie. On a par exemple le cas célèbre d'un dictateur qui continuait à travailler sur des plans d'attaque sous le regard consterné de ses généraux alors que l'Armée rouge venait d'entrer dans Berlin, que l'Allemagne était vaincue.

Tout à fait.A un moment ou à l'autre nous avons tort parce que nous ne sommes pas infaillibles.

Le fait de ne jamais le reconnaître relève d'une maladie psychologique.

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 683 messages
Maitre des forums‚
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il y a 2 minutes, Popy a dit :

Tout à fait.A un moment ou à l'autre nous avons tort parce que nous ne sommes pas infaillibles.

Le fait de ne jamais le reconnaître relève d'une maladie psychologique.

Oui, restons souples, même dans les cas où on estime que l'autre ne perçoit pas les choses comme nous, admettons qu'il n'ait pas tort dans sa façon de penser, au moins.

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Membre, Talon 1, 80ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 423 messages
80ans‚ Talon 1,
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il y a 54 minutes, Doïna a dit :

Je pense que c'est le propre de l'humain de défendre son point de vue par le débat, c'est un mécanisme qui permet au groupe d'avancer, de ne pas rester figé : c'est ainsi que l'humanité progresse.

C'est le principe du racisme. Ce qui nous est étranger remet en cause notre culture. Seuls les intelligents en retirent bénéfice.

Quel fut le principal outil du progrès des civilisations : l'échange, le commerce.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 921 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Il y a 2 heures, Popy a dit :

Tout à fait.A un moment ou à l'autre nous avons tort parce que nous ne sommes pas infaillibles.

Le fait de ne jamais le reconnaître relève d'une maladie psychologique.

Je ne pense pas que le fait de ne jamais admettre qu'on a tort puisse être considéré comme une maladie psychique mais plutôt comme tu l'as évoqué pour l'hubris, un trait de personnalité ou un mécanisme de défense lié à la fragilité de l'égo. 

Il y a parfois également un manque de flexibilité cognitive : la difficulté de faire une mise à jour cognitive pour modifier sa perception d'une question ou d'un problème. 

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 786 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
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Pour reconnaître ses erreurs il faut aussi avoir une idée assez nette de ce qu'est l'erreur et de ce qu'elle n'est pas. Dans certains cas, il est relativement facile de prouver que telle idée est une erreur, mais dans d'autres c'est plus compliqué, voire controversé, et cette conscientisation nécessite une moralité à la fois assez sûre et développée. D'autant plus qu'une idée fausse est toujours en partie fondée. Et trouver un terrain d'entente revient davantage dans l'absolu à harmoniser des points de vue différents qu'à prendre radicalement parti pour l'un ou l'autre.

On a tendance à justifier ses propres choix, voire à contrer les moralités extérieures non-convaincantes, d'où le rejet possible de l'autorité d'autrui par exemple (aussi effectivement si cette autorité paraît dangereuse malgré sa part de juste, ne serait-ce que pour la réputation entre autres, même si l'erreur est plus ou moins perçue intérieurement, lorsqu'il y a réellement erreur)... Réussir à se remettre en question profondément nécessite une dissociation assez nette et objective du bien et du mal. Ce qui répugne aux esprits ayant une vision de la vie fondamentalement amorale, ceux qui pensent que la morale est une construction sociale naïve d'un point de vue existentiel, juste utile à la coopération d'un groupe pour ceux qui la souhaitent, utile pour ceux que ces règles arrangent malgré leur discutabilité, voire leurs failles, en quelque sorte...

Quoi qu'il en soit bien souvent les moralités respectives s'opposent plus ou moins, et on peut aussi éventuellement être persuadé que l'autre a tort, qu'il devrait se remettre en question, et avoir tort de penser qu'il a tort... Les idées s'opposent couramment et ce qui paraît évident pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre, d'autant que ce qui paraît évident s'avère parfois illusoire également, par exemple parce que l'avis populaire n'est pas forcément le plus juste et autres biais intellectuels pouvant s'avérer trompeurs...

Modifié par sirielle
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Membre, Posté(e)
L'illuminée Membre 82 messages
Forumeur activiste‚
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Il y a 2 heures, Doïna a dit :

Je pense que c'est le propre de l'humain de défendre son point de vue par le débat, c'est un mécanisme qui permet au groupe d'avancer, de ne pas rester figé : c'est ainsi que l'humanité progresse.

Par contre, il existe en effet des gens psychorigides, incapables de se remettre en question, d'admettre la raison de l'autre, au point que cela pose problème tant pour eux que pour leur entourage. Ces gens-là peuvent en effet relever de la psychiatrie. On a par exemple le cas célèbre d'un dictateur qui continuait à travailler sur des plans d'attaque sous le regard consterné de ses généraux alors que l'Armée rouge venait d'entrer dans Berlin, que l'Allemagne était vaincue.

Il ne faut pas confondre un trouble de la personnalité avec une maladie mentale cela n'a rien a voir. Je suis schizo et j'admets facilement quand je me trompe car je n'ai pas la science infuse. J'adore les débats d'idées je trouves cela super enrichissant et cela me fait évoluer ou connaitre des points de vue auxquels je n'aurais pas forcément pensé.

 

Les personnes qui veulent toujours avoir raison doivent avoir une faible estime d'elle-mêmes et veulent ainsi afficher une assurance qu'elles n'ont pas. C'est très dommage pour ces personne car justement l'erreur est humaine et il faudrait qu'elles se rendent compte qu'elles ne seront pas moins appréciées si elles admettent s'être trompée.

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Membre, 45ans Posté(e)
Kaliste Membre 2 855 messages
Maitre des forums‚ 45ans‚
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Mon fils a beaucoup de mal à admettre qu'il se trompe, qu'il a tort... Ça m'inquiète un peu. J'espère que ce n'est qu'une phase... 

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Membre, 69ans Posté(e)
pic et repic Membre 18 267 messages
Maitre des forums‚ 69ans‚
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Il y a 7 heures, Popy a dit :

Est-ce une maladie de toujours vouloir avoir raison ?

bonsoir,

art 1 j'ai toujours raison .

art 2 : si par malheur j'avais tort ( cas tout à fait hypothétique ) , l'article premier entre immédiatement en vigueur .

bonne soirée.

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Membre, Posté(e)
L'illuminée Membre 82 messages
Forumeur activiste‚
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Il y a 2 heures, Kaliste a dit :

Mon fils a beaucoup de mal à admettre qu'il se trompe, qu'il a tort... Ça m'inquiète un peu. J'espère que ce n'est qu'une phase... 

T'inquiète c'est probablement qu'une phase en tout cas c'est fréquent dans la jeunesse ils croient qu'ils savent tout mieux que tout le monde.

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 23 442 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 4 heures, Kaliste a dit :

Mon fils a beaucoup de mal à admettre qu'il se trompe, qu'il a tort... Ça m'inquiète un peu. J'espère que ce n'est qu'une phase... 

 

Quel âge a-t-il ?

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 23 442 messages
Maitre des forums‚
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il y a 18 minutes, Kaliste a dit :

Mon fils a beaucoup de mal à admettre qu'il se trompe, qu'il a tort (...) J'espère que ce n'est qu'une phase...

9 ans.

 

Mais oui, ce n'est sûrement qu'une phase ! Avec les explications que tu vas lui donner pour lui expliquer les choses, il finira par comprendre et par admettre qu'il puisse avoir tort et se tromper !

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Membre, 63ans Posté(e)
lunatike Membre 595 messages
Forumeur forcené ‚ 63ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, L'illuminée a dit :

T'inquiète c'est probablement qu'une phase en tout cas c'est fréquent dans la jeunesse ils croient qu'ils savent tout mieux que tout le monde.

pas que dans la jeunesse, certains en vieillissant ne change pas :D

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 921 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Le 20/12/2025 à 13:44, sirielle a dit :

Pour reconnaître ses erreurs il faut aussi avoir une idée assez nette de ce qu'est l'erreur et de ce qu'elle n'est pas. Dans certains cas, il est relativement facile de prouver que telle idée est une erreur, mais dans d'autres c'est plus compliqué, voire controversé, et cette conscientisation nécessite une moralité à la fois assez sûre et développée. D'autant plus qu'une idée fausse est toujours en partie fondée. Et trouver un terrain d'entente revient davantage dans l'absolu à harmoniser des points de vue différents qu'à prendre radicalement parti pour l'un ou l'autre.

On a tendance à justifier ses propres choix, voire à contrer les moralités extérieures non-convaincantes, d'où le rejet possible de l'autorité d'autrui par exemple (aussi effectivement si cette autorité paraît dangereuse malgré sa part de juste, ne serait-ce que pour la réputation entre autres, même si l'erreur est plus ou moins perçue intérieurement, lorsqu'il y a réellement erreur)... Réussir à se remettre en question profondément nécessite une dissociation assez nette et objective du bien et du mal. Ce qui répugne aux esprits ayant une vision de la vie fondamentalement amorale, ceux qui pensent que la morale est une construction sociale naïve d'un point de vue existentiel, juste utile à la coopération d'un groupe pour ceux qui la souhaitent, utile pour ceux que ces règles arrangent malgré leur discutabilité, voire leurs failles, en quelque sorte...

Quoi qu'il en soit bien souvent les moralités respectives s'opposent plus ou moins, et on peut aussi éventuellement être persuadé que l'autre a tort, qu'il devrait se remettre en question, et avoir tort de penser qu'il a tort... Les idées s'opposent couramment et ce qui paraît évident pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre, d'autant que ce qui paraît évident s'avère parfois illusoire également, par exemple parce que l'avis populaire n'est pas forcément le plus juste et autres biais intellectuels pouvant s'avérer trompeurs...

Parler d'erreurs est moins complexe quand la considération concerne des faits que pour des idées. 

Mais dans un débat notamment politique au sens large ou philosophique, domaines dans lesquels il serait illusoire de chercher la vérité, ce qui peut être évalué c'est la validité d'un raisonnement. Pour étayer des convictions, l'exigence ne peut concerner que la validité d'un argumentaire dans son respect des règles logiques et la pertinence des savoirs sur lesquels reposent les arguments. L'erreur ne peut en l'occurrence donc pas être dans l'opinion ou la conviction défendue mais dans la validité et la richesse des arguments qui l'étayent. 

Et comme toutes les opinions ont leur place dans ce genre de débat,la quantité d'argumentaires valides n'est pas limitée et le débat peut vivre si chacun respecte l'argumentaire de l'autre. Alors s'enfermer dans ses convictions consiste à caricaturer, déformer ou ne considérer qu'une partie des arguments de l'autre qui n'a pas les mêmes opinions, ce qui ne permet pas de bien percevoir leur validité ou non validité et empêche le débat de se poursuivre. Par analogie c'est une autre manière de toujours vouloir avoir raison en ne sachant pas questionner ses propres convictions.

En sciences, les règles de la méthode expérimentale et la réfutabilité des savoirs constitués sont l'équivalent de ces règles du débat en philosophie ou en politique (encore une fois au sens large d'organisation de la cité) . 

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 786 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, CAL26 a dit :

Parler d'erreurs est moins complexe quand la considération concerne des faits que pour des idées. 

Mais dans un débat notamment politique au sens large ou philosophique, domaines dans lesquels il serait illusoire de chercher la vérité, ce qui peut être évalué c'est la validité d'un raisonnement. Pour étayer des convictions, l'exigence ne peut concerner que la validité d'un argumentaire dans son respect des règles logiques et la pertinence des savoirs sur lesquels reposent les arguments. L'erreur ne peut en l'occurrence donc pas être dans l'opinion ou la conviction défendue mais dans la validité et la richesse des arguments qui l'étayent. 

Et comme toutes les opinions ont leur place dans ce genre de débat,la quantité d'argumentaires valides n'est pas limitée et le débat peut vivre si chacun respecte l'argumentaire de l'autre. Alors s'enfermer dans ses convictions consiste à caricaturer, déformer ou ne considérer qu'une partie des arguments de l'autre qui n'a pas les mêmes opinions, ce qui ne permet pas de bien percevoir leur validité ou non validité et empêche le débat de se poursuivre. Par analogie c'est une autre manière de toujours vouloir avoir raison en ne sachant pas questionner ses propres convictions.

En sciences, les règles de la méthode expérimentale et la réfutabilité des savoirs constitués sont l'équivalent de ces règles du débat en philosophie ou en politique (encore une fois au sens large d'organisation de la cité) . 

Pour moi l'expression "vouloir avoir toujours raison", si on la prend au pied de la lettre est juste une inclination naturelle. Quand on parle de ne pas "reconnaître ses erreurs", si on cible l'argumentaire plutôt que le comportement dans un sens large, il faut quoi qu'il en soit faire la différence à mes yeux entre ne pas les reconnaître ouvertement et ne pas les reconnaître en soi-même. Si on ne les reconnaît pas sans plus de précision, on ne les reconnaît pas non plus en soi-même, on n'est donc pas convaincu qu'il s'agit d'erreur. Or il ne suffit pas de ne pas vouloir être convaincu pour ne pas l'être, surtout si on tient compte aussi du préconscient. Si on les reconnaît, mais pas ouvertement, il s'agit davantage de tenter de protéger son image, l'apparence possiblement illusoire que l'on veut se donner face à autrui, voire sa propre domination sur autrui, que de protéger son amour-propre, puisqu'on a admis, au moins un peu, en soi-même, s'être trompé. (On peut aussi considérer que même si on s'est trompé sur un point, il n'est pas forcément nécessaire pour la discussion de s'y attarder.) Quant à la mauvaise foi qui consisterait à employer en conscience des moyens douteux, des arguments fallacieux par exemple, pour défendre la position que l'on soutient sincèrement, l'erreur argumentaire peut aussi ne pas être reconnue si elle est considérée comme au service de "la bonne cause" (ce qui est discutable). Un peu comme un pieux mensonge. La personne peut supposer par exemple qu'elle défend la position la plus juste ou la plus utile (ne serait-ce que pour son propre intérêt) mais que n'ayant pas les preuves nécessaires à apporter au débat, les simuler peut être préférable à reconnaître son manque de preuve, si elle estime que la cause le mérite. Or ne pas avoir de preuves verbales ne signifie pas forcément ne pas savoir, c'est à dire qu'on peut savoir quelque chose et ne pas pouvoir le prouver à autrui, ou ne pas très bien savoir s'exprimer sur le sujet. Mais on peut aussi penser savoir quelque chose alors qu'en réalité on n'en est pas tout à fait sûr, mais prendre le risque de miser sur cette position tant bien que mal en estimant que le risque de se tromper de cause est négligeable, voire moindre que celui de déclarer forfait (un peu comme on peut le voir parfois concernant la fabrication de fausses preuves lors d'enquêtes de peur de laisser filer le présumé coupable). Ou encore vouloir croire à une position idéologique, et considérer que plus on convaincra autrui de cette position-là, même si on n'a pas la preuve certaine de sa justesse, plus elle paraîtra réelle. Comme une sorte de test, où on vérifie, voire on soutient, une idée en fonction de son pouvoir de conviction, voire de son attractivité, sans tellement se soucier de la qualité des arguments de manière à continuer de tourner autour de l'idée défendue.

Modifié par sirielle
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