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L’arrachage des yeux, une pratique cruelle généralisée dans les élevages de crevettes

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Doïna

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 659 messages
Maitre des forums‚
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Bonjour,

L’élevage de crevettes a des conséquences environnementales délétères. Il encourage notamment la destruction des mangroves — ces forêts poussant à la lisière entre la mer et la terre —, qui sont remplacées par des bassins : la consommation annuelle de crevettes des Français serait responsable du déboisement de 43 000 hectares de mangroves à l’étranger. Ce sont autant de nurseries en moins pour les larves de poissons sauvages.

Il pose également des questions éthiques. Environ 440 milliards de crevettes d’élevage sont tuées chaque année — ce qui en fait, de loin, l’animal le plus consommé au monde (en numéraire). Cette industrie repose sur une pratique méconnue, mais généralisée : l’épédonculation oculaire. Elle consiste à sectionner les antennes qui relient les yeux des femelles reproductrices au reste de leur corps, en les coupant, les cautérisant ou les ligaturant. Les yeux des crevettes contiennent en effet une glande qui influence leur système hormonal. L’idée est d’accélérer la maturation des ovaires des reproductrices, de synchroniser leurs cycles, et d’augmenter la fréquence de leurs pontes. Et, ainsi, d’augmenter la production.

Amy P. Wilson, chercheuse à l’université de Johannesburg et spécialiste des droits des animaux aquatiques, explique :

« Il y a un énorme déficit de connaissances scientifiques sur les besoins de chacune des centaines d’espèces aquatiques que nous élevons. » Contrairement aux animaux terrestres, poissons, poulpes et autres décapodes ne font pas partie de notre paysage quotidien. 

Plusieurs études ont montré que les crevettes reproductrices adoptent, après l’arrachage de leurs yeux, des comportements pouvant indiquer une douleur : nage erratique, mouvements brusques de la queue, longs frottements de la zone amputée, position recroquevillée dans le fond du bassin… Ce qu’elles ne faisaient pas lorsqu’on leur appliquait un anesthésiant avant l’ablation, pour les besoins de l’expérience.

Après l’arrachage, les crevettes ont tendance à moins bien se nourrir (vraisemblablement en raison de l’altération de leur vision), note une revue de littérature scientifique publiée en 2024. Il a également été observé que leurs descendants sont plus vulnérables face aux infections, très courantes dans les structures aquacoles — 10 des 11 infections pouvant être contractées par les crustacés sont régulièrement identifiées dans les élevages —, d’après un rapport de l’ONG Rethink Priorities de 2023.

Dans un épais rapport coordonné par la prestigieuse London School of Economics, des chercheurs concluent que l’ensemble des décapodes (ordre regroupant les crevettes, les crabes, les homards, etc.) devraient être considérés comme des êtres sensibles. À ce titre, l’épédonculation oculaire devrait selon eux être interdite, tout comme l’abattage par immersion dans un bain d’eau glacée (qui reste la norme dans l’élevage des crevettes, et du reste des animaux aquatiques). « Ils sont gelés jusqu’à la mort, pendant des heures, décrit Kathy Hessler, vice-doyenne du programme de droit animal à la faculté de droit de l’université George Washington. C’est scandaleux. »

https://reporterre.net/L-arrachage-des-yeux-une-pratique-cruelle-generalisee-dans-les-elevages-de-crevettes

 

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Membre, 62ans Posté(e)
MadeleinedeProut Membre 6 153 messages
Maitre des forums‚ 62ans‚
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il y a 48 minutes, Doïna a dit :

Bonjour,

L’élevage de crevettes a des conséquences environnementales délétères. Il encourage notamment la destruction des mangroves — ces forêts poussant à la lisière entre la mer et la terre —, qui sont remplacées par des bassins : la consommation annuelle de crevettes des Français serait responsable du déboisement de 43 000 hectares de mangroves à l’étranger. Ce sont autant de nurseries en moins pour les larves de poissons sauvages.

Il pose également des questions éthiques. Environ 440 milliards de crevettes d’élevage sont tuées chaque année — ce qui en fait, de loin, l’animal le plus consommé au monde (en numéraire). Cette industrie repose sur une pratique méconnue, mais généralisée : l’épédonculation oculaire. Elle consiste à sectionner les antennes qui relient les yeux des femelles reproductrices au reste de leur corps, en les coupant, les cautérisant ou les ligaturant. Les yeux des crevettes contiennent en effet une glande qui influence leur système hormonal. L’idée est d’accélérer la maturation des ovaires des reproductrices, de synchroniser leurs cycles, et d’augmenter la fréquence de leurs pontes. Et, ainsi, d’augmenter la production.

Amy P. Wilson, chercheuse à l’université de Johannesburg et spécialiste des droits des animaux aquatiques, explique :

« Il y a un énorme déficit de connaissances scientifiques sur les besoins de chacune des centaines d’espèces aquatiques que nous élevons. » Contrairement aux animaux terrestres, poissons, poulpes et autres décapodes ne font pas partie de notre paysage quotidien. 

Plusieurs études ont montré que les crevettes reproductrices adoptent, après l’arrachage de leurs yeux, des comportements pouvant indiquer une douleur : nage erratique, mouvements brusques de la queue, longs frottements de la zone amputée, position recroquevillée dans le fond du bassin… Ce qu’elles ne faisaient pas lorsqu’on leur appliquait un anesthésiant avant l’ablation, pour les besoins de l’expérience.

Après l’arrachage, les crevettes ont tendance à moins bien se nourrir (vraisemblablement en raison de l’altération de leur vision), note une revue de littérature scientifique publiée en 2024. Il a également été observé que leurs descendants sont plus vulnérables face aux infections, très courantes dans les structures aquacoles — 10 des 11 infections pouvant être contractées par les crustacés sont régulièrement identifiées dans les élevages —, d’après un rapport de l’ONG Rethink Priorities de 2023.

Dans un épais rapport coordonné par la prestigieuse London School of Economics, des chercheurs concluent que l’ensemble des décapodes (ordre regroupant les crevettes, les crabes, les homards, etc.) devraient être considérés comme des êtres sensibles. À ce titre, l’épédonculation oculaire devrait selon eux être interdite, tout comme l’abattage par immersion dans un bain d’eau glacée (qui reste la norme dans l’élevage des crevettes, et du reste des animaux aquatiques). « Ils sont gelés jusqu’à la mort, pendant des heures, décrit Kathy Hessler, vice-doyenne du programme de droit animal à la faculté de droit de l’université George Washington. C’est scandaleux. »

https://reporterre.net/L-arrachage-des-yeux-une-pratique-cruelle-generalisee-dans-les-elevages-de-crevettes

 

Comment vous expliquer.... il y a tant d'humains subissant des horreurs sur cette planète de la part d'autres humains que le sort malheureux des crevettes ne parvient pas à m'émouvoir... peut-être... comme il le devrait?:hum:

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Membre, Posté(e)
picenboule Membre 3 773 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

@Doïna

Intéressant votre iNFO mais elle n'est pas nouvelle...

~~~~~

J'ai retrouvé "un billet de blog" datant de décembre 2015

https://blogs.mediapart.fr/jerome-henriques/blog/261215/methodes-de-crevure-dans-lelevage-de-crevettes

ref: "Le Canard Enchainé, 19/08/2015, Au pays des aveugles, les crevettes sont reines "

~~~~~

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/methodes-de-crevure-dans-l-elevage-175620

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 786 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Si je me pose et lit attentivement ton article…

je réalise être, moi-même, une personne horrible envers ces pauvres crevettes que je décapite sans aucune forme d’émotion, idem pour leur corps que je décortique sans aucun scrupule : idem pour les langoustes, homards vivants que l’on ébouillante.

Je n’arrive pas à avoir la conscience du caractère sensible de ces animaux. 

Comme quoi c’est aussi un problème d’éducation.

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Membre, 55ans Posté(e)
Danoketian Membre 17 564 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, Elisa* a dit :

Si je me pose et lit attentivement ton article…

je réalise être, moi-même, une personne horrible envers ces pauvres crevettes que je décapite sans aucune forme d’émotion, idem pour leur corps que je décortique sans aucun scrupule : idem pour les langoustes, homards vivants que l’on ébouillante.

Je n’arrive pas à avoir la conscience du caractère sensible de ces animaux. 

Comme quoi c’est aussi un problème d’éducation.

Tu en fais autant avec les hommes? :blush:

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Membre, Voyageur, 71ans Posté(e)
Plouj Membre 114 879 messages
71ans‚ Voyageur,
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Il y a 1 heure, Elisa* a dit :

Si je me pose et lit attentivement ton article…

je réalise être, moi-même, une personne horrible envers ces pauvres crevettes que je décapite sans aucune forme d’émotion, idem pour leur corps que je décortique sans aucun scrupule : idem pour les langoustes, homards vivants que l’on ébouillante.

Je n’arrive pas à avoir la conscience du caractère sensible de ces animaux. 

Comme quoi c’est aussi un problème d’éducation.

C'est pratiquement le cas avec tous les animaux marins.

Ils ne s'expriment pas hors de l'eau, donc sans plaintes, personne ne s'en émeut. Ce qui est bien désolant et qui n'empêchera pas la consommation de plateaux de fruits de mer pendant les fêtes à venir ! Moi d'ailleurs.

Que faire pour se nourrir sans tuer un organisme vivant ? qu'il soit animal ou végétal ...

Manger des pierres ? 

 

 

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 786 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, Plouj a dit :

C'est pratiquement le cas avec tous les animaux marins.

Ils ne s'expriment pas hors de l'eau, donc sans plaintes, personne ne s'en émeut. Ce qui est bien désolant et qui n'empêchera pas la consommation de plateaux de fruits de mer pendant les fêtes à venir ! Moi d'ailleurs.

Que faire pour se nourrir sans tuer un organisme vivant ? qu'il soit animal ou végétal ...

Manger des pierres ? 

 

 

Je crois qu’il faut arrêter de culpabiliser les gens dans la mesure où nous sommes dans un système qui donne encore le choix entre être carnivore ou devenir végétarien.

Ceci ac ce que cela implique pour certains animaux de souffrances, maltraitances de par leur prise, pêche, abattage, etc…

Essayer d’améliorer leurs conditions de vie et/ou de mort étant un objectif à travailler. 

Modifié par Elisa*
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Membre, Voyageur, 71ans Posté(e)
Plouj Membre 114 879 messages
71ans‚ Voyageur,
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à l’instant, Elisa* a dit :

ou devenir végétarien.

Même les végétaliens abiment la nature, en poussant le bouchon plus loin.

Les végétaux sont vivants..

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 19 659 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, MadeleinedeProut a dit :

Comment vous expliquer.... il y a tant d'humains subissant des horreurs sur cette planète de la part d'autres humains que le sort malheureux des crevettes ne parvient pas à m'émouvoir... peut-être... comme il le devrait?:hum:

C'est pas parce que des humains souffrent que les animaux doivent souffrir. Du coup, être contre la souffrance animale ne signifie pas que l'on se désintéresse de la souffrance humaine. 

Comment vous expliquer... On peut ouvrir un topic sur la souffrance animale sans mettre la souffrance humaine sur le tapis, ceux qui veulent parler de ça n'ont qu'à se reporter sur les innombrables topics parlant de la souffrance humaine ou en publier un eux-mêmes.

En fait, j'en ai un peu marre que chaque fois qu'on parle de souffrance animale, il faille que certains rappellent que la souffrance humaine existe -comme si on le savait pas- et que ça les touche plus que la souffrance animale.

Cela dit, je suis contre la souffrance animale quand même, y compris lorsqu'il s'agit de crevettes.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 786 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Doïna a dit :

On peut ouvrir un topic sur la souffrance animale sans mettre la souffrance humaine sur le tapis, ceux qui veulent parler de ça n'ont qu'à se reporter sur les innombrables topics parlant de la souffrance humaine ou en publier un eux-mêmes.

Comparaison n’est pas raison de toute façon. 

Il y a 1 heure, Doïna a dit :

Cela dit, je suis contre la souffrance animale quand même, y compris lorsqu'il s'agit de crevettes.

Je salue sincèrement ta sensibilité et déplore ma cruauté envers ces animaux que je ne peux nier. 

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 786 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 31 minutes, picenboule a dit :

@ Doina

Votre sujet a, tout au moins, le mérite d'ouvrir les yeux  à certain(e)s!

Coquinou, va ! :dev:

@Doïna a toujours le mérite, à mes yeux, d’aborder des sujets intéressants, parfois clivants apportant une certaine vision du monde, ouvrant l’esprit, le mien en tout cas. 

Modifié par Elisa*
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Membre, 62ans Posté(e)
MadeleinedeProut Membre 6 153 messages
Maitre des forums‚ 62ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Doïna a dit :

C'est pas parce que des humains souffrent que les animaux doivent souffrir. Du coup, être contre la souffrance animale ne signifie pas que l'on se désintéresse de la souffrance humaine. 

Comment vous expliquer... On peut ouvrir un topic sur la souffrance animale sans mettre la souffrance humaine sur le tapis, ceux qui veulent parler de ça n'ont qu'à se reporter sur les innombrables topics parlant de la souffrance humaine ou en publier un eux-mêmes.

En fait, j'en ai un peu marre que chaque fois qu'on parle de souffrance animale, il faille que certains rappellent que la souffrance humaine existe -comme si on le savait pas- et que ça les touche plus que la souffrance animale.

Cela dit, je suis contre la souffrance animale quand même, y compris lorsqu'il s'agit de crevettes.

Ne vous méprenez pas la souffrance animale m'émeut mais voilà il faut s'élever et se battre devant tant de faits qui émeuvent ou scandalisent qu'au bout du compte cela devient épuisant.

Si l'on devait recenser les méfaits néfastes de l'humain sur la nature, les animaux, les humains même, on pourrait y consacrer notre vie.

Je priorise l'humain, même si hélas je suis la plupart du temps impuissante face à des actes scandaleux. Je suis très sensible à la souffrance animale et je m'insurge entre autres sur les territoires qui leur sont confisqués les obligeant à abandonner la terre qui à l'origine leur était réservée.

A ce propos j'ai une scène à l'esprit, épouvantable. Alors que j'étais en Afrique du Sud, j'ai croisé des singes se livrant à l'exploration de poubelles pour y trouver de quoi se nourrir, certains amputés d'un membre ou de la moitié de ce dernier, handicapés suite aux coups de fusil que des humains leur adressaient pour les faire déguerpir ou les exterminer. Ces humains étaient des restaurateurs qui avaient empiété sur le territoire de ces singes y installant leurs établissements et... leurs poubelles. Poubelles dans lesquelles les animaux tentaient de trouver une pitance. Qui étaient les envahisseurs? les restaurateurs ou ces singes à qui on avait volé une partie de leur territoire?

A part m'élever contre ce fait que pouvais-je faire pour changer le cours des choses?

 

 

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Membre, Posté(e)
picenboule Membre 3 773 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Ne vous méprenez pas la souffrance animale m'émeut mais voilà il faut s'élever et se battre devant tant de faits qui émeuvent ou scandalisent qu'au bout du compte cela devient épuisant.

Si l'on devait recenser les méfaits néfastes de l'humain sur la nature, les animaux, les humains même, on pourrait y consacrer notre vie.

Je priorise l'humain, même si hélas je suis la plupart du temps impuissante face à des actes scandaleux. Je suis très sensible à la souffrance animale et je m'insurge entre autres sur les territoires qui leur sont confisqués les obligeant à abandonner la terre qui à l'origine leur était réservée.

A ce propos j'ai une scène à l'esprit, épouvantable. Alors que j'étais en Afrique du Sud, j'ai croisé des singes se livrant à l'exploration de poubelles pour y trouver de quoi se nourrir, certains amputés d'un membre ou de la moitié de ce dernier, handicapés suite aux coups de fusil que des humains leur adressaient pour les faire déguerpir ou les exterminer. Ces humains étaient des restaurateurs qui avaient empiété sur le territoire de ces singes y installant leurs établissements et... leurs poubelles. Poubelles dans lesquelles les animaux tentaient de trouver une pitance. Qui étaient les envahisseurs? les restaurateurs ou ces singes à qui on avait volé une partie de leur territoire?

A part m'élever contre ce fait que pouvais-je faire pour changer le cours des choses?

 

 

ah bon!? on élève des crevettes en Afrique du Sud...:rofl:

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