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Faut-il faire mieux que les autres?

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sirielle

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Membre, 58ans Posté(e)
lysiev Membre 10 366 messages
Maitre des forums‚ 58ans‚
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Pour certains et certaines on a l'impression que la vie n' est qu'une compétition, qu'il faut être plus beau, plus sportif, plus intelligent ...que les autres sinon t'es rien. 

Soyons nous même, faisons du mieux que l'on peut sans vouloir ressembler aux autres à tout prix.

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Membre, `, Posté(e)
Tequila Moor Membre 16 580 messages
`,
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Belle ironie de poser cette question en section "philosophie".

Car s'il y a bien une discipline qui suppose l'envie de faire mieux que les autres, de s'affranchir du commun, de dépasser le vulgaire, de réfléchir un minimum sur la vie, sur soi, sur les autres, sur ce qui nous entoure, voire tout ceci à la fois, c'est bien la philosophie. Espérer atteindre une forme de sagesse, c'est déjà présupposer qu'on pourra s'extraire du préjugé cru, de l'émotion facile, de l'appel des organes, pour se tempérer via la raison, ce que beaucoup ne font guère.

Donc oui, qu'on pourra faire mieux que les autres.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 902 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 45 minutes, Tequila Moor a dit :

Belle ironie de poser cette question en section "philosophie".

Car s'il y a bien une discipline qui suppose l'envie de faire mieux que les autres, de s'affranchir du commun, de dépasser le vulgaire, de réfléchir un minimum sur la vie, sur soi, sur les autres, sur ce qui nous entoure, voire tout ceci à la fois, c'est bien la philosophie. Espérer atteindre une forme de sagesse, c'est déjà présupposer qu'on pourra s'extraire du préjugé cru, de l'émotion facile, de l'appel des organes, pour se tempérer via la raison, ce que beaucoup ne font guère.

Donc oui, qu'on pourra faire mieux que les autres.

Pourtant s'il y a une notion absente de la philosophie c'est bien celle de "faire mieux que les autres". Alors que dans les arts ou la science il y a des récompenses décernées, ce qui implique le choix d'un "mieux", ça n'a jamais existé en philosophie (Sartre ou Camus n'ont par exemple pas eu un prix Nobel pour un essai philosophique). 

Mais effectivement il s'agit de faire mieux (et jamais plus) : les évidences, le bon sens et tous les dogmes qui font le commun doivent être dépassés. Le but de philosopher est alors de s'affranchir de normes qu'on peut soupçonner de cacher le réel. 

Au final la démarche de Socrate consistait à aider chacun à s'affranchir de ce qui limitait sa pensée. Or Socrate a d'abord bénéficié d'une culture transmise et donc ses efforts rejoignaient ce que disait Albert Jacquart : "être plus fort que moi grâce aux autres".

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 780 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Totologik a dit :

Dans un cadre réglementé (sport de compétition par exemple) la notion est très claire, faire mieux c'est dominer l'adversaire suivant des critères établis par une instance supérieure. Et la réponse aux deux questions est oui. C'est même une raison d'être et un critère de sélection.

Oui lors d'une compétition (et certaines sont officieuses) on est censé viser au mieux l'exploit et accepter le principe de classement dont la première place est la plus honorable, la plus glorieuse, la plus méritante. Ceci dit n'être pas à la première place mais pas non plus à la dernière c'est aussi faire mieux que certains (comme tu l'as évoqué plus loin). Et puis selon une philosophie commune le simple fait de participer dans certains types de compétitions malgré un niveau non-excellent peut représenter une forme de courage ou d'esprit de compétition où toutes les performances, même moins bonnes, sont bienvenues. Voire viser la perfection ex aequo (par rapport aux critères requis) est dans certains contextes la meilleure option. D'autre part l'empathie fait que si on se réjouit de sa propre victoire on peut éventuellement dans un même temps déplorer l'échec d'autrui si du moins cet échec apporte une certaine peine, des inconvénients. Toutefois il y a compétition et compétition, si certaines sont légitimement fondées d'autres le sont moins ou sont même néfastes. Dans ce dernier cas y participer volontairement, même avec succès est plutôt blâmable, et d'autant plus si on s'y est consacré avec zèle.

Il y a 19 heures, Totologik a dit :

Faire mieux peut aussi être une question de survie. Un État qui investit massivement dans une branche cherche généralement à faire mieux que celui d'en face pour protéger son pré carré ou occuper un terrain à conquérir. Dans le monde de l'entreprise on cherche toujours à faire mieux que le concurrent si on veut continuer d'exister. 

Et plus généralement, dès qu'on évolue dans un jeu à somme nulle (ressources limitées typiquement), faire mieux est la condition de sa propre survie.

À l'échelle individuelle, on est parfois obligé de faire mieux que d'autres pour atteindre des objectifs personnels. Je pense que presque tout le monde ici a déjà fait l'objet d'une sélection pour un poste ou a cherché à briller à un moment donné pour sortir du lot. Psychologiquement il est beaucoup plus agréable pour soi et socialement accepté de le formuler sous la forme d'une amélioration personnelle ou d'un combat contre soi-même. Mais la réalité est que la finalité consistera à se propulser au-dessus de quelques uns. Le jeu consiste à savoir choisir ses combats donc de bien se connaître, et ne pas rentrer dans une spirale de frustration en cherchant à être le meilleur dans tout car c'est impossible ; être suffisamment bon dans certains domaines est bien assez. Et on doit se satisfaire de ses propres progrès car notre système hormonal est tel que la récompense à court-terme est nécessaire si l'on veut garder le cap qu'on s'est fixé.

Et puis on peut considérer que si les performances actuelles sont médiocres (y compris du point de vue de la condition humaine), si elles comportent des faiblesses avérées, elles sont vouées à être dépassées qu'on le puisse ou pas, on est censé alors persévérer à les dépasser, parfois chacun à son échelle.

Mais couramment la rivalisation outrancière, la quête débordante de domination sur autrui, est signe de jalousie, c'est ne pas accorder à l'autre sa place d'égal face à la raison d'être respective, avec ses propres avantages inhérents. On dit que "Le malheur des uns fait le bonheur des autres." Ce proverbe comporte une part de bon sens, car le bonheur collectif optimal nécessite parfois de passer par certains sacrifices, mais si on abuse de ce principe on néglige la valeur de la solidarité, qui est une valeur essentielle philosophiquement. La solidarité étant une règle morale, et le sacrifice de cette solidarité, l'exception censée la confirmer, comme la guerre est parfois nécessaire à la paix, la guerre n'y étant pas le but en finalité. 

Quant à se privilégier soi quand il ne peut y avoir qu'un vainqueur, ce n'est pas toujours évident, dans certains cas on peut considérer qu'autrui mérite davantage la victoire, et préférer la lui céder même si on était capable de la remporter.

Modifié par sirielle
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