« Je ne pourrai jamais pardonner à ma mère » : les propos choc de la fille de Gisèle Pelicot

Dans une interview au quotidien britannique The Telegraph, Caroline Darian, la fille de Gisèle Pelicot, révèle qu'elle n'est plus en bons termes avec sa mère, qui ne croirait pas qu'elle aussi ait été violée par Dominique Pelicot.

Septembre 2024 : le monde entier a les yeux rivés sur le tribunal d'Avignon (Vaucluse) pour suivre l'un des procès les plus marquants depuis le début du siècle. Celui de Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de réclusion criminelle (la peine maximale) pour viols aggravés contre son épouse, Gisèle. Pendant des années, celle-ci a été droguée à son insu par son mari, qui profitait ensuite de son état pour la violer et la faire violer par plusieurs dizaines d'hommes contactés sur internet. Des faits filmés et conservés dans un disque dur.

L'affaire, ultra-médiatisée, avait été portée à la connaissance du grand public avant le procès, par la fille du couple Pelicot, Caroline Darian, dans son ouvrage Et j'ai cessé de t'appeler Papa, paru en 2022. Si le procès s'est concentré sur les faits commis à l'encontre de Gisèle Pelicot, l'un de ses temps forts avait été la diffusion, lors d'une audience, de photos provenant elles aussi du disque dur de Dominique Pelicot et montrant Caroline Darian inconsciente, dans des sous-vêtements qu'elle assure ne pas être les siens. Des clichés qui, pour elle, ne laissent aucun doute sur le fait qu'elle a elle aussi été victime des agissements de son père.

« Je ne pourrai jamais lui pardonner »

Interviewée par le quotidien britannique The Telegraph, Caroline Darian est revenue sur le statut d'icone de sa mère, Gisèle Pelicot, depuis le procès. Dans cet échange, elle lui reproche de ne pas l'avoir crue lorsqu'elle a déclaré avoir été victime de son père. « Ma mère refuse de croire que j'aurais pu moi aussi avoir été violée par mon père. Et pour ça, je ne pourrais jamais lui pardonner, jamais. » Et d'ajouter que Gisèle Pelicot lui aurait déclaré que son père « était incapable de faire ça ». « Vous savez ce que ma mère m'a dit plusieurs fois pendant ce procès ? », poursuit-elle. « ''Arrête de te donner en spectacle''. Voilà donc à quoi ressemble vraiment la réalité en coulisses. »

En outre, Caroline Darian reproche à sa mère de lui avoir « lâché la main dans ce tribunal. Elle m'a abandonnée. Pendant quatre ans, je l'ai accompagnée partout. Je l'ai soutenue sans jamais la juger. Et ce n'était pas facile, car elle ne voulait pas entendre ce que j'avais à lui dire sur Dominique. Mais dans ce tribunal, elle était censée m'aider moi. »

« Nous n'avons plus ni père, ni mère »

Malgré cela, Caroline Darian annonçait en mars dernier avoir déposé une plainte contre son père, évoquant « l'administration de substances psychoactives » et « des abus sexuels » que Dominique Pelicot « a certainement commis sur [elle] ». Dans son interview au Telegraph, elle s'attarde sur Gisèle Pelicot : « Ma mère n'est pas une icône. Pas à mes yeux en tout cas. [...] Ma mère a été propulsée sous les feux de la rampe, elle est devenue une icône. Pendant ce temps, nous (Caroline et ses deux frères Florian et David, NDLR) étions là, dans la vraie vie. Nous sommes abîmés. Vraiment abîmés. Et nous sommes seuls. [...] Aujourd'hui, nous n’avons plus ni père, ni mère. »

https://www.bienpublic.com/faits-divers-justice/2025/08/27/je-ne-pourrai-jamais-pardonner-a-ma-mere-les-propos-choc-de-la-fille-de-gisele-pelicot

Alors cela se règlera possiblement dans un cabinet de thérapeute, et pas au tribunal.

Je comprends personnellement les deux, mais dans cette affaire c'est la mère qui était sur les vidéos, et c'est la mère qui était victime, c'était donc le procès de ses bourreaux.

Je peux comprendre que la fille se sente flouée.

Si la fille veut aussi poursuivre le père, a priori rien ne l'en empêche, si ?

Ce sont des faits différents avec une victime différente, donc qu'est-ce qui l'en empêcherait ?

il y a 7 minutes, timot-33 a dit :

Alors cela se règlera possiblement dans un cabinet de thérapeute, et pas au tribunal.

Je comprends personnellement les deux, mais dans cette affaire c'est la mère qui était sur les vidéos, et c'est la mère qui était victime, c'était donc le procès de ses bourreaux.

Je peux comprendre que la fille se sente flouée.

Si la fille veut aussi poursuivre le père, a priori rien ne l'en empêche, si ?

Ce sont des faits différents avec une victime différente, donc qu'est-ce qui l'en empêcherait ?

Oui mais apparemment, le problème vient du fait que la mère ne veut pas croire sa fille; ce qui arrive dans des cas d'inceste. Le hic, c'est que la mère étant victime du même homme; on pourrait croire qu'après ce qu'il lui a fait à elle; elle devrait d'autant plus croire sa fille. 

Ce que je n'ai jamais compris dans cette histoire c'est que Madame Pélicot garde le nom de Pélicot qui est celui de son mari et qu'elle ne reprenne pas son nom initial (de jeune fille). A sa place, je ne voudrais pas porter le nom de l'homme qui m'a fait tant de mal. Quant à sa fille ... difficile d'avoir une opinion, mais elle, ainsi que ses frères, aussi a souffert et pas qu'un peu.

Il y a 23 heures, Anna Purna a dit :

Ce que je n'ai jamais compris dans cette histoire 

Moi ce que je n'ai pas compris c'est qu'on fasse d'une victime une héroïne et une icône. Même les américains  se sont emparés de son histoire pour faire d'elle le symbole de la lutte contre le patriarcat. On parle de dignité, d'élégance mais on ne la connaît pas.

Ce n'est pas parce qu'elle a subi ces viols multiples et abominables que ça fait d'elle quelqu'un de gentil ou bienveillant, que c'est une mère aimante et généreuse ou une femme honnête et droite. D'après l'article il semblerait que ce sont ses trois enfants qui en ont après elle ! 

Il y a 4 heures, Anna Purna a dit :

Ce que je n'ai jamais compris dans cette histoire c'est que Madame Pélicot garde le nom de Pélicot qui est celui de son mari et qu'elle ne reprenne pas son nom initial (de jeune fille). A sa place, je ne voudrais pas porter le nom de l'homme qui m'a fait tant de mal. Quant à sa fille ... difficile d'avoir une opinion, mais elle, ainsi que ses frères, aussi a souffert et pas qu'un peu.

Là c'est vraiment subjectif, c'est un choix personnel que je peux résumer ainsi : vivre avec ses cicatrices historiques ou vivre sans.

D'un côté c'est masochiste, de l'autre côté c'est névrotique.

Après, elle l'a manifestement aimé en dehors de la perversion sexuelle et criminelle.

Ou elle l'a fait souffrir toutes ces années et c'était sa façon à lui de négocier avec la situation.

Difficile à dire.

Je ne cautionne rien dans cette affaire, je cherche à expliquer.

Quoiqu'il en soit, il est probable que si l'un ou l'une des enfants souhaite condamner le père par un tribunal pour son propre cas ce ne soit pas impossible.

Il y a 10 heures, metal guru a dit :

Dans une interview au quotidien britannique The Telegraph, Caroline Darian, la fille de Gisèle Pelicot, révèle qu'elle n'est plus en bons termes avec sa mère, qui ne croirait pas qu'elle aussi ait été violée par Dominique Pelicot.

Septembre 2024 : le monde entier a les yeux rivés sur le tribunal d'Avignon (Vaucluse) pour suivre l'un des procès les plus marquants depuis le début du siècle. Celui de Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de réclusion criminelle (la peine maximale) pour viols aggravés contre son épouse, Gisèle. Pendant des années, celle-ci a été droguée à son insu par son mari, qui profitait ensuite de son état pour la violer et la faire violer par plusieurs dizaines d'hommes contactés sur internet. Des faits filmés et conservés dans un disque dur.

L'affaire, ultra-médiatisée, avait été portée à la connaissance du grand public avant le procès, par la fille du couple Pelicot, Caroline Darian, dans son ouvrage Et j'ai cessé de t'appeler Papa, paru en 2022. Si le procès s'est concentré sur les faits commis à l'encontre de Gisèle Pelicot, l'un de ses temps forts avait été la diffusion, lors d'une audience, de photos provenant elles aussi du disque dur de Dominique Pelicot et montrant Caroline Darian inconsciente, dans des sous-vêtements qu'elle assure ne pas être les siens. Des clichés qui, pour elle, ne laissent aucun doute sur le fait qu'elle a elle aussi été victime des agissements de son père.

« Je ne pourrai jamais lui pardonner »

Interviewée par le quotidien britannique The Telegraph, Caroline Darian est revenue sur le statut d'icone de sa mère, Gisèle Pelicot, depuis le procès. Dans cet échange, elle lui reproche de ne pas l'avoir crue lorsqu'elle a déclaré avoir été victime de son père. « Ma mère refuse de croire que j'aurais pu moi aussi avoir été violée par mon père. Et pour ça, je ne pourrais jamais lui pardonner, jamais. » Et d'ajouter que Gisèle Pelicot lui aurait déclaré que son père « était incapable de faire ça ». « Vous savez ce que ma mère m'a dit plusieurs fois pendant ce procès ? », poursuit-elle. « ''Arrête de te donner en spectacle''. Voilà donc à quoi ressemble vraiment la réalité en coulisses. »

En outre, Caroline Darian reproche à sa mère de lui avoir « lâché la main dans ce tribunal. Elle m'a abandonnée. Pendant quatre ans, je l'ai accompagnée partout. Je l'ai soutenue sans jamais la juger. Et ce n'était pas facile, car elle ne voulait pas entendre ce que j'avais à lui dire sur Dominique. Mais dans ce tribunal, elle était censée m'aider moi. »

« Nous n'avons plus ni père, ni mère »

Malgré cela, Caroline Darian annonçait en mars dernier avoir déposé une plainte contre son père, évoquant « l'administration de substances psychoactives » et « des abus sexuels » que Dominique Pelicot « a certainement commis sur [elle] ». Dans son interview au Telegraph, elle s'attarde sur Gisèle Pelicot : « Ma mère n'est pas une icône. Pas à mes yeux en tout cas. [...] Ma mère a été propulsée sous les feux de la rampe, elle est devenue une icône. Pendant ce temps, nous (Caroline et ses deux frères Florian et David, NDLR) étions là, dans la vraie vie. Nous sommes abîmés. Vraiment abîmés. Et nous sommes seuls. [...] Aujourd'hui, nous n’avons plus ni père, ni mère. »

https://www.bienpublic.com/faits-divers-justice/2025/08/27/je-ne-pourrai-jamais-pardonner-a-ma-mere-les-propos-choc-de-la-fille-de-gisele-pelicot

Pourquoi en Angleterre ?

Il y a 14 heures, Anna Purna a dit :

Ce que je n'ai jamais compris dans cette histoire c'est que Madame Pélicot garde le nom de Pélicot qui est celui de son mari et qu'elle ne reprenne pas son nom initial (de jeune fille). A sa place, je ne voudrais pas porter le nom de l'homme qui m'a fait tant de mal.

C'est sans doute compliqué en France de changer de nom; elle avait peut-être d'autres chats à fouetter que de s'occuper de paperasse!

Il y a 2 heures, Atipique a dit :

C'est sans doute compliqué en France de changer de nom

Je t'indique que le nom de naissance d'une femme ou d'un homme reste son nom véritable et que le nom du mari ou de la femme n'est qu'un "nom d'emprunt". Certains hommes portent le nom de leur épouse, comme nom d'usage. C'est plus rare dans ce sens là que dans l'autre mais effectif néanmoins.

article 225-1 du code civil "chacun des époux peut porter, à titre d’usage, le nom de l’autre époux, par substitution ou adjonction à son propre nom dans l’ordre qu’il choisit".