Appauvrissement de la langue française.

Le 14/07/2025 à 10:10, Plouj a dit :

Je suis souvent revenu sur l'emploi des liaisons avec l'euro. Nous devons rester quelques-uns à lutter pour continuer à entendre le Z des liaisons.

Nous sommes hélas bien peu nombreux à continuer à souffrir des oreilles. Mais comment faire, je n'ose le faire remarquer qu'à très peu de personnes, et ce n'est pas à nous de le faire, mais peut-être, par exemple, les directions des services publics de l'audiovisuel, dont la profession est de parler publiquement dans une langue correcte, devraient-elles inciter leurs orateurs à respecter les règles de prononciation. Car c'est une règle, la liaison est obligatoire entre un adjectif numéral cardinal (comme pour tout adjectif) et le nom qu'il qualifie.

| Dictionnaire de l’Académie française | 9e édition

Ne pas respecter ça conduit, par une horrible contamination qui se propage, à ce qu'on puisse entendre (je l'ai entendu) :

Vingt hauteurs (vin hauteurs) à la place de vingt auteurs (vintauteurs)... Et pire encore à venir....

J'ai déjà entendu, bien sûr, 21 euros sans liaison, mais pas encore 1 euro sans la liaison. Ça viendra sans doute...  

Si on s'en remet au dictionnaire de l'académie française tous ceux qui utilisent entre autres les mots

• bisou
• cisgenre
• cluster
• covid
• cunnilingus
• daron
• écoanxiété
• émoji
• émoticone
• grossophobie
• lgbt
• mail
• présentiel
• racisé
• relou
• smartphone
• transidentité
• transphobie
• vlog
• web

ne parlent pas un français correct car ils n'apparaissent pas dans ce dictionnaire.

On y apprend aussi que l'autisme est un "repli morbide sur soi, accompagné de la perte du contact avec le monde extérieur", qu'une fille nubile peut-être mariée à 15 et un garçon à 18, qu'un hétérosexuel a des relations sexuelles naturelles, ce qui n'est pas le cas des homosexuels, qu'une femme est "Être humain défini par ses caractères sexuels, qui lui permettent de concevoir et de mettre au monde des enfants", mesdames qui êtes stériles ou n'avez pas/plus d'utérus sachez que vous n'êtes pas des femmes, que jaune est défini comme "personne à la peau jaune par opposition à noir ou blanc", que négroïde est "caractéristique des noirs", que le clitoris se situe à l'entrée de la vulve, etc etc.

Bref, le dictionnaire de l'académie française est un outil peu fiable et toujours en retard puisqu'une édition met plusieurs décennies à être produite.

Quant au sujet je ne comprends pas qu'on puisse parler d'appauvrissement d'une langue autrement que lorsque celle-ci est en train de disparaitre, ce qui n'est pas le cas du français. Une langue dont l'usage n'évolue plus est une langue morte, il est donc normal que des mots et des expressions apparaissent et d'autres disparaissent au grand dam des plus agés. Cela s'appelle le chronolecte. Tout comme il existe des variations d'une langue au sein d'un groupe, cela s'appelle le sociolecte.

Le fameux "bon usage" du français est avant tout une possession de la langue qui constitue une des marques distinctives de l'éducation des élites. C'est l'usage qui fait le vocabulaire de la langue, la norme elle définit de qui est acceptable d'un point de vue du sens, par exemple il faut dire "le chat mange la souris" et pas "le chat la souris mange".

Les langues changent, le français actuel n'ayant plus grand chose à voir avec celui d'il y a 500 ans et pourtant cela reste du français.

Il y a 7 heures, Black Dog a dit :

Si on s'en remet au dictionnaire de l'académie française tous ceux qui utilisent entre autres les mots

• bisou
• cisgenre
• cluster
• covid
• cunnilingus
• daron
• écoanxiété
• émoji
• émoticone
• grossophobie
• lgbt
• mail
• présentiel
• racisé
• relou
• smartphone
• transidentité
• transphobie
• vlog
• web

ne parlent pas un français correct car ils n'apparaissent pas dans ce dictionnaire.

On y apprend aussi que l'autisme est un "repli morbide sur soi, accompagné de la perte du contact avec le monde extérieur", qu'une fille nubile peut-être mariée à 15 et un garçon à 18, qu'un hétérosexuel a des relations sexuelles naturelles, ce qui n'est pas le cas des homosexuels, qu'une femme est "Être humain défini par ses caractères sexuels, qui lui permettent de concevoir et de mettre au monde des enfants", mesdames qui êtes stériles ou n'avez pas/plus d'utérus sachez que vous n'êtes pas des femmes, que jaune est défini comme "personne à la peau jaune par opposition à noir ou blanc", que négroïde est "caractéristique des noirs", que le clitoris se situe à l'entrée de la vulve, etc etc.

 

Bref, le dictionnaire de l'académie française est un outil peu fiable et toujours en retard puisqu'une édition met plusieurs décennies à être produite.

 

 

 

 

Quant au sujet je ne comprends pas qu'on puisse parler d'appauvrissement d'une langue autrement que lorsque celle-ci est en train de disparaitre, ce qui n'est pas le cas du français. Une langue dont l'usage n'évolue plus est une langue morte, il est donc normal que des mots et des expressions apparaissent et d'autres disparaissent au grand dam des plus agés. Cela s'appelle le chronolecte. Tout comme il existe des variations d'une langue au sein d'un groupe, cela s'appelle le sociolecte.

Le fameux "bon usage" du français est avant tout une possession de la langue qui constitue une des marques distinctives de l'éducation des élites. C'est l'usage qui fait le vocabulaire de la langue, la norme elle définit de qui est acceptable d'un point de vue du sens, par exemple il faut dire "le chat mange la souris" et pas "le chat la souris mange".

Les langues changent, le français actuel n'ayant plus grand chose à voir avec celui d'il y a 500 ans et pourtant cela reste du français.

C'est très charitable de nous apprendre que les langues vivantes sont... vivantes. Mais ne pas voir où il y a enrichissement et où il y a appauvrissement est tout de même une lacune assez grave. J'ai pour ma part bien défini ce que je considère comme appauvrissement, et si d'aucuns veulent y voir un enrichissement, d'aucuns en sont parfaitement libres. Et si pour en juger on peut mettre tout dans le même panier, je peux écrire ici "Je m'en bats les couilles". Correct, non ?

il y a 13 minutes, Stop ! a dit :

C'est très charitable de nous apprendre que les langues vivantes sont... vivantes. Mais ne pas voir où il y a enrichissement et où il y a appauvrissement est tout de même une lacune assez grave. J'ai pour ma part bien défini ce que je considère comme appauvrissement, et si d'aucuns veulent y voir un enrichissement, d'aucuns en sont parfaitement libres. Et si pour en juger on peut mettre tout dans le même panier, je peux écrire ici "Je m'en bats les couilles". Correct, non ?

 

C'est devenu : " je m'en ballek " Je ne suis pas sûr de l'horographe par contre . 

Il y a 6 heures, eriu a dit :

78 ans

 

La moyenne d'âge à l'Académie c'est 78 ans ! Elle passe régulièrement pour une institution conservatrice. Il n'y a pas eu de femme avant 1980, et l'élection de Marguerite Yourcenar, grâce à l'appui de Jean d'Ormesson.31 janv. 2019

 

Cela donne le ton , ou la note sur laquelle est poussée la chansonnette .

Plus de femmes ( actuellement elles seraient neuf sur 40 ) âge moins canonique et même quelques non-citoyens ( des enfants /ados ) . Ce serait plus juste , je trouve , plus proche de la réalité dans l'évolution de la langue .

L'Académie ne fait pas son travail et cela peut porter préjudice à la nation. Un exemple ? La polémique sur le sens du mot "islamophobie" n'est toujours pas éteinte. Beaucoup de gens croient encore devoir se défendre d'être islamophobes, alors que tout républicain démocrate ne peut que rejeter le totalitarisme de l'islam. Ce n'est pas ça l'islamophobie ? Eh bien si, et c'est l'étymologie même du mot. Le rejet, voire la détestation, voire la haine, du musulman, qui peuvent conduire à des actes ou à des paroles légitimement répréhensibles, doivent donc impérativement être désignés par un mot différent. Et c'est à qui de proposer ce mot ? Pas à moi mais à l'Académie française qui, en ne le faisant pas, autorise l'islam à manœuvrer en vue d'interdire jusqu'à sa critique. Et l'Académie laisse faire ! Alors qu'elle pourrait très bien créer le terme "muslimophobie", "plus prononçable et même plus élégant que "musulmanophobie". 

Hors sujet : 

Quant à la position de l'islam, officiellement, institutionnellement, mécréanophobe, qui veut interdire aux mécréants d'être islamophobes, je vous laisse en juger, et je crois que ce n'est pas vraiment difficile.   

il y a 11 minutes, bouddean a dit :

C'est devenu : " je m'en ballek " Je ne suis pas sûr de l'horographe par contre . 

Ça ne fait rien, l'orthographe ça va, ça vient...

il y a 47 minutes, Stop ! a dit :

Pas à moi mais à l'Académie française qui, en ne le faisant pas, autorise l'islam à manœuvrer en vue d'interdire jusqu'à sa critique. Et l'Académie laisse faire !

Pardon, s'il y a un aspect juridique ce n'est plus l'académie.

Il y a 17 heures, yagmort a dit :

Pardon, s'il y a un aspect juridique ce n'est plus l'académie.

Et heureusement les tribunaux sont encore capables de faire la différence entre la critique d'une religion et des attaques contre des personnes. Mais l'Académie est bien là pour déterminer le sens des mots de la langue française, et ce n'est pas le rôle des Frères musulmans.

il y a 14 minutes, Stop ! a dit :

Et heureusement les tribunaux sont encore capables de faire la différence entre la critique d'une religion et des attaques contre des personnes. Mais l'Académie est bien là pour déterminer le sens des mots de la langue française, et ce n'est pas le rôle des Frères musulmans.

Je ne suis pas juriste, mais je ne crois pas qu'on consulte l'académie pour un terme devant figurer dans le code pénal. Cela posé, "islamophobie" n'y figure pas autant que je sache. Il reste la jurisprudence Houellebecq, "une religion n'est pas une race".