Je ne suis pas sûre d'être la mieux placée pour donner mon avis, mais tant pis je l'ouvre, ta situation me fait trop de peine. En effet, les AINS ont leur danger. Mais disons que n'importe quel médicament a en fait des effets indésirables qui varient d'une personne à l'autre, ce qui rend leur emploi délicat. S'il y en a vraiment trop et tout le temps, le médicament ne sera pas mis sur le marché, mais jusqu'à un certain seuil il est utilisable. Avec un médicament jugé assez "dangereux", le médecin doit évaluer le facteur bénéfice/risque: il y a cette douleur, le truc peut l'enlever, mais me créer ce problème: est-ce qu'il faut mieux la douleur/le problème actuel ou la nouvelle douleur/le nouveau problème? Et le calcul du risque est super délicat, d'autant qu'il faut généralement tester d'abord sur la personne pour se faire une idée (en raison des variations). Je pense que c'est pour cela qu'on joue sur la durée du traitement: on a un risque pour obtenir l'effet désiré, mais si on ne fait rien c'est terrible, donc on fait sur du court terme.
C'est en principe ce qu'on doit faire aussi avec un antidépresseur: la prise de la plupart de ces produits a des conséquences importantes sur le cerveau - sans parler de l'addiction! - donc quelqu'un qui fait un bon calcul bénéfice/risque limite la consommation dans le temps, et multiplie les approches (psychothérapie, hypnose, artothérapie...), quelqu'un qui prend ça à la légère laisse le patient prendre ces trucs, avec des dosages de plus en plus importants, pendant des années, parce que au moins le patient est soulagé sur le problème de santé initial.
De mon point de vue, à choisir je prendrais le traitement pendant un temps restreint, c'est toujours ça de gagné (ça permet d'organiser sa vie différemment en fonction de la maladie, de se préparer psychologiquement, de chercher des soutiens), en acceptant d'arrêter à un moment donné et de souffrir de nouveau... mais en croisant fortement les doigts pour que la science ait trouvé un nouveau traitement. :blush:
Car malgré tout il faut garder cela à l'esprit: il y a des gens qui travaillent à trouver de nouveaux produits qui peuvent être moins toxiques. On ne sait pas combien de temps ça prend, mais parfois ça peut venir plus tôt qu'on ne l'aurait cru. Il y avait des anti-inflammatoires qui abîmaient énormément l'estomac et on a fini par en créer d'autres moins nocifs.