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Marcuse

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Tout ce qui a été posté par Marcuse

  1. Sauvages, au coeur des zoos humains de Pascal Blanchard et Bruno Victor-Pujebet Pendant plus d'un siècle, les grandes puissances colonisatrices ont exhibé des êtres humains arrachés à leur terre natale. Retracée dans ce passionnant documentaire, cette "pratique" a servi bien des intérêts.
  2. Marcuse

    un jour... un poème

    Buvant seul sous la lune Un pichet de vin au milieu des fleurs. je bois, sans compagnon levant ma coupe, je convie la lune claire avec mon ombre, nous voilà trois. la lune hélas! ne sait pas boire, et mon ombre ne fait que me suivre compagnes d'un moment, lune et ombre, réjouissons-nous, profitons du printemps je chante, la lune musarde, je danse, mon ombre s'égare encore sobres ensemble nous nous égayons ivres, chacun s'en retourne mais notre union est éternelle, notre amitié sans limite sur le fleuve céleste là-haut, nous nous retrouverons Li po (701-762)
  3. 04/2020 À Paris, Frédérique Calandra, la maire PS du 20ème arrondissement, demande aux habitants d'arrêter d'appeler pour dénoncer le non-respect du confinement. Les appels encombrent le 17, réservé aux appels d'urgence.
  4. A la ligne : feuillets d'usine de Joseph ponthus « Au fil des heures et des jours le besoin d'écrire s'incruste tenace comme une arête dans la gorge Non le glauque de l'usine Mais sa paradoxale beauté » Ouvrier intérimaire, Joseph embauche jour après jour dans les usines de poissons et les abattoirs bretons. Le bruit, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps s'accumulent inéluctablement comme le travail à la ligne. Ce qui le sauve, ce sont l'amour et les souvenirs de son autre vie, baignée de culture et de littérature. Par la magie d'une écriture drôle, coléreuse, fraternelle, l'existence ouvrière devient alors une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeuf et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes. https://www.lalibrairie.com/livres/a-la-ligne--feuillets-d-usine_0-6783227_9782072881862.html?ctx=f16a89efe18c3af01190676f6ad6f219
  5. Marcuse

    Veille pédocriminalité

    Le directeur de l’aide sociale à l’enfance du Pas-de-Calais condamné pour détention d’images pédopornographiques Désormais ex-directeur du pôle solidarités du département du Pas-de-Calais, en charge de l’aide sociale à l’enfance, Patrick Genevaux a été condamné à 15 mois de prison avec sursis vendredi 27 juin pour détention d’images pédopornographiques. Le conseil départemental l’a démis de ses fonctions suite à sa condamnation. Séisme à l’aide sociale à l’enfance du Pas-de-Calais. Patrick Genevaux, 39 ans, directeur du pôle solidarités du conseil départemental du Pas-de-Calais, en charge de l’aide sociale à l’enfance (ASE), a été condamné vendredi 27 juin, à Douai, à 15 mois de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques, a indiqué mardi 1er juillet le parquet. Le prévenu a comparu « pour détention et acquisition d’images à caractère pédopornographique, consultation habituelle d’un service de communication au public en ligne mettant à disposition d’images pédopornographiques et usage de stupéfiants », a précisé le procureur de la République de Douai, Frédéric Fourtoy, à l’Agence France Presse. Les faits auraient eu lieu entre 2020 et 2025. Sept ans de suivi socio-judiciaire La peine d’emprisonnement du responsable de l’aide sociale à l’enfance du Pas-de-Calais a été assortie d’un suivi socio-judiciaire d’une durée de sept ans avec injonction de soins, et d’une interdiction d’exercer une activité en lien habituel avec des mineurs. À cela s’ajoute une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Il a été jugé dans le cadre d’une procédure de plaider-coupable (CRPC), a indiqué le procureur Frédéric Fourtoy, confirmant des informations de La Voix du Nord. Selon le quotidien régional, Patrick Genevaux n’a pas contesté la peine requise par le parquet de Douai. En novembre 2024, il avait été entendu par la commission d’enquête sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance en tant que président de l’Association nationale des directeurs d’action sociale et de santé (Andass), selon le site de l’Assemblée nationale. Quelques mois plus tard, ce dernier est placé en garde à vue pour des soupçons de détention d’images de mineurs à caractère pornographique. Patrick Genevaux a été démis de ses fonctions « immédiatement » suite à sa condamnation, a indiqué le conseil départemental du Pas-de-Calais dans un communiqué lundi 30 juin, la collectivité n’a pas transmis plus d’éléments. Contacté par l’Humanité, l’Andass n’a pas répondu à nos sollicitations concernant le statut du prévenu au sein de l’association, Patrick Genevaux figure toujours dans le trombinoscope. https://www.humanite.fr/societe/aide-sociale-a-lenfance/le-directeur-de-laide-sociale-a-lenfance-du-pas-de-calais-condamne-pour-detention-dimages-pedopornographiques
  6. En france on a déjà connu l'extrême-droite au pouvoir local et on a très bien vu de quoi ils sont capables. Rappels : Catherine Mégret condamnée pour la prime de naissance de Vitrolles https://www.ash.tm.fr/magazine/2189/le-social-en-action/catherine-megret-condamnee-pour-la-prime-de-naissance-de-vitrolles-370376.php Le FN aux commandes : Orange https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/le-fn-aux-commandes-orange-4633606 Le Front national et ses alliés d'extrême droite gèrent désormais quatorze villes. Plongée dans le détail des décisions politiques locales https://www.mediapart.fr/journal/france/dossier/les-villes-fn-la-loupe
  7. Marcuse

    Qui est le vrai Macron?

    et pendant ce temps.... Comment Macron et Merz sabotent la réindustrialisation de l’Europe https://www.nouvelobs.com/economie/20250701.OBS105494/comment-macron-et-merz-sabotent-la-reindustrialisation-de-l-europe.html
  8. Marcuse

    Défi lecture 2025

    Je vais essayer de lire d'ici la fin de l'année le dernier livre de Monique Pinçon-Charlot Les riches contre la planète : violence oligarchique et chaos climatique. Ca a l'air intéressant L'écologie n'est pas ce qui nous rassemble mais ce qui nous sépare. D'un côté, une oligarchie prédatrice se met soigneusement à l'abri du désastre. De l'autre, l'immense majorité du vivant est toujours plus exploitée et exposée. À partir d'une trentaine d'études de cas, Monique Pinçon-Charlot livre l'impitoyable démonstration de la collusion entre élites politiques et industries polluantes et détaille avec brio les roueries de l'oligarchie pour maximiser ses profits tout en saccageant la planète. Face aux fausses promesses de la « transition écologique », elle oppose des arguments fondés sur des exemples concrets, comme autant de pièces d'un puzzle diabolique. Ce livre détonateur à l'argumentaire radicalement anticapitaliste est le premier ouvrage où l'éminente sociologue se penche sur le thème du chaos climatique. https://www.lalibrairie.com/livres/les-riches-contre-la-planete--violence-de-classe-et-chaos-climatique_0-12118128_9782386290626.html
  9. Rassemblés vendredi à Amiens, des salariés et syndicalistes de France 3 Picardie et Ici Picardie dénoncent les dangers du projet de loi pour la qualité de l’information locale. « Dati, démission ! » La conclusion est évidente pour la cinquantaine de personnes rassemblées pour défendre l’audiovisuel public ce 27 juin devant l’hôtel de ville d’Amiens (Somme). Au micro, des salariés d’Ici Picardie (ex-France Bleu) et de France 3 Picardie, par ailleurs syndicalistes CGT, CFDT et SNJ (Syndicat national des journalistes), fustigent la proposition de loi défendue bec et ongles par la ministre de la Culture. « Réunir deux médias (France 3 et Ici – NDLR) qui ne travaillent pas de la même manière, c’est produire des contenus de moins bonne qualité, diminuer le nombre de reportages locaux et cautionner les suppressions de poste », avertit la lettre qu’ils font signer, adressée aux députés locaux. Benoît Henrion, journaliste à France 3 et membre du SNJ, résume ainsi la crainte générale : un « grand bond en arrière vers l’ORTF, qu’on appelait “télé-préfet“ » et un pouvoir « très concentré dans une seule personne », le futur PDG de la holding France Médias, qui « serait nommé par l’Arcom, dont le président est lui-même nommé par le président de la République ». Venue en soutien, la députée LFI Zahia Hamdane rappelle que son groupe est « vent debout » contre le texte. Léon Deffontaines, secrétaire de la section amiénoise du PCF et candidat déclaré à la mairie, dénonce « une volonté du gouvernement de mettre sous tutelle l’audiovisuel public ». « Le Rassemblement national est en embuscade, allié à certaines sphères médiatiques qui souhaitent privatiser l’audiovisuel public, souligne-t-il. Le pire, c’est que le gouvernement est perméable à ce type de discussion. » https://www.humanite.fr/medias/amiens/un-grand-bond-en-arriere-vers-lortf-a-amiens-les-journalistes-de-france-3-et-ici-picardie-denoncent-la-reforme-dati
  10. Protection sociale : le gouvernement confirme une « grande conférence sociale »… pour démanteler la Sécu ? Malgré l’échec des négociations sur les retraites, le gouvernement continue d’avancer ses pions pour remettre en cause le mode de financement et le niveau de couverture offert par le système de protection sociale. À peine le conclave sur les retraites enterré par un échec, le gouvernement repart à la charge. La conférence pour définir l’avenir de notre système social, annoncé en mai par le président Macron, aura bien lieu prochainement, a confirmé ce 29 juin, la ministre en charge du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet. « Nous préparons actuellement une grande conférence sociale rassemblant responsables politiques, économistes et partenaires sociaux, pour tracer collectivement l’avenir de notre modèle », a-t-elle indiqué dans un entretien au Journal du dimanche (JDD), invitant à « un débat national lucide, sérieux, apaisé », alors que la Sécurité sociale s’apprête à fêter son 80e anniversaire. Saucissonner la Sécurité sociale Emmanuel Macron avait déjà ouvert la porte à des financements alternatifs aux cotisations sociales, dont le patronat réclame la baisse au nom de la compétitivité. En mai, le président avait ainsi plaidé pour « un modèle social qui soit moins financé par le travail et davantage sur d’autres facteurs, en particulier la consommation », relançant la piste d’une hausse de la TVA. Dans son entretien au JDD, la ministre du Travail estime aussi que parmi les trois questions qui, selon elle, devront être abordées lors de la conférence nationale, figurent celle du « périmètre de ce que nous souhaitons continuer à financer par le travail » et celle d’un « financement alternatif » si « certaines charges ne sont plus portées par le travail ». Pour y répondre elle évoque une autre piste promue par une partie du patronat, celle d’un découpage de la protection sociale qui couvre actuellement l’ensemble des besoins, en critiquant le financement par les cotisations « des risques dits universels, santé dépendance famille ». La capitalisation revient par la petite porte La ministre remet aussi sur la table l’idée du développement de la retraite par capitalisation. « Un autre acquis du conclave est d’avoir aussi dédramatisé la capitalisation comme complément de la répartition. Quinze millions de Français y ont déjà recours, privé ou collectif. Les conditions sont réunies pour un débat plus serein à l’avenir », a-t-elle ainsi déclaré au JDD. Suite à ces débats, les syndicats participants avaient, au contraire, dénoncé « l’intransigeance du patronat et son incapacité à rechercher un compromis ». La discussion sur les sources alternatives de revenus, qui déjà mettent à mal le modèle de la Sécurité sociale et de ses différentes branches, s’accompagne d’une remise en cause discrète du périmètre de protection. Ainsi, pour Astrid Panosyan-Bouvet, le premier sujet de discussion à avoir lors de la conférence à venir doit être « le niveau global de protection sociale. Où placer le curseur entre solidarité nationale et responsabilité individuelle ». https://www.humanite.fr/social-et-economie/financement-securite-sociale/protection-sociale-le-gouvernement-confirme-une-grande-conference-sociale-pour-demanteler-la-secu
  11. Colonialisme : les crimes de guerre d'Israël Des propos qui relèvent de la négation de crimes de guerre. Quand Bernard-Henri Lévy dépeint Israël comme un "emblème de l'anticolonialisme", un rappel des faits s'impose. https://www.humanite.fr/monde/bezalel-smotrich/colonialisme-les-crimes-de-guerre-disrael
  12. Le premier syndicat agricole de France peut compter sur les chambres d’agriculture dans son giron, les journaux qu’il détient et son lobbying débridé auprès des acteurs publics pour défendre ses intérêts. L'influence de la FNSEA s'étend des chambres d'agricultures jusqu'à la chambre basse. Pour les paysans de gauche et les écologistes, elle est l’emblème de l’agrobusiness tout-puissant. Et même chez les radicaux de la Coordination rurale, un syndicat d’agriculteurs proche de l’extrême droite, on a l’habitude de parler de « mafia » pour évoquer la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Une attaque qui vise à souffler sur les braises du dégagisme de plus en plus fort au sein d’une profession en quête de repères et espérer chasser le syndicat majoritaire de sa place de numéro 1. Pour le moment, il tient bon meme si lors des dernières élections agricoles, la FNSEA a perdu treize chambres d'agriculture. "Mafia", le mot est évidemment outrancier. https://www.humanite.fr/politique/agriculture/fnsea-enquete-sur-les-reseaux-de-la-pieuvre-des-syndicats-agricoles
  13. Soldes : « Le discours social de la fast-fashion est un leurre » Shein et d’autres enseignes défendent la fast-fashion au nom de l’accessibilité. Un discours de façade, avant tout nuisible aux plus précaires, dénonce Nayla Ajaltouni, spécialiste des droits humains. Shein, chevalier blanc des plus précaires ? Face aux critiques auxquelles elle fait face — pollutions, production de masse, conditions de travail indécentes —, l’entreprise de fast-fashion affirme permettre aux plus démunis de s’habiller dignement. « Pourquoi la mode ne serait réservée qu’aux riches ? » lit-on ainsi sur l’une de ses affiches. La fast-fashion, un outil de justice sociale, vraiment ? C’est « un leurre », dénonce Nayla Ajaltouni, spécialiste des droits humains dans les chaînes de valeur du textile. Derrière les prix cassés et les slogans inclusifs, ce modèle repose sur une production massive, des conditions de travail contestées et une surconsommation encouragée. Reporterre — Shein défend régulièrement son modèle en affirmant qu’il permet aux plus précaires de s’habiller dignement. Que vous inspire cet argument ? Nayla Ajaltouni — C’est un leurre. Shein n’a rien inventé : les marques de fast-fashion comme H&M et Zara prétendaient déjà « démocratiser la mode » pour justifier leur modèle de prix bas et de volumes. Ce discours social est un écran de fumée, destiné à masquer un modèle économique fondé sur la recherche de bénéfices maximaux. Il faut bien comprendre que Shein — comme d’autres — ne cherche pas à répondre à un besoin exprimé spontanément par les plus pauvres. Ce n’est pas la demande qui précède l’offre. Ce sont les entreprises qui ont créé artificiellement cette demande, en déployant un modèle de vêtements bon marché, produits en masse à très bas coût, dans des conditions souvent indignes. Shein n’est pas une entreprise de l’économie sociale et solidaire : elle s’enrichit au détriment des plus vulnérables, des ouvriers qui fabriquent ses produits, des consommateurs contraints d’acheter des vêtements de mauvaise qualité, principalement issus du pétrole. Il n’existe aucune volonté des marques de fast-fashion de rendre la mode plus accessible  ? Si, mais à des fins de profit. À l’origine, la fast-fashion s’est contentée d’appliquer au secteur de l’habillement la formule éprouvée par la grande distribution alimentaire : proposer des produits à bas prix pour vendre un maximum, donc produire en masse, écouler rapidement et dégager des bénéfices grâce aux volumes. Rien de philanthropique même si, de fait, ces prix permettent une accessibilité au plus grand nombre. « Légitimer un modèle prédateur et faire taire les critiques » Avec les discussions autour de la loi anti-fast-fashion, certaines enseignes de cette mode rapide cherchent à se distinguer du modèle extrême de Shein — l’ultra-fast-fashion, avec sa production hyper rapide et ses catalogues infinis, pilotés par des algorithmes. Ces distinctions sont en grande partie de façade, même s’il est vrai que certaines comme Decathlon, surveillées par la société civile depuis de nombreuses années, ont entrepris des politiques de RSE [responsabilité sociétale des entreprises] jusqu’à présent ignorées par Shein. Les grandes enseignes de la fast-fashion continuent de voir leurs bénéfices croître. Pendant ce temps, les conditions de travail dans leurs chaînes de production, elles, évoluent très peu. Les violations massives des droits des travailleurs et travailleuses, dans les pays de confection, restent la norme. L’exploitation, dans ces pays, est-elle toujours aussi préoccupante ? Malheureusement, oui. L’effondrement du Rana Plaza en 2013 [tuant plus de 1 000 ouvrières du textile au Bangladesh] avait choqué, mais dix ans plus tard, la situation n’a pas fondamentalement changé. Au Bangladesh, les ouvriers et ouvrières de l’habillement manifestent encore régulièrement pour exiger des salaires décents face à l’inflation, comme en 2023 dans un mouvement qui a duré plus de six mois. La répression syndicale, elle, s’intensifie. Au Sri Lanka, la fermeture brutale d’usines, sans indemnités, plonge des milliers de familles dans la misère. L’argument selon lequel la fast-fashion rendrait service aux plus pauvres est-il redoutable ? Il est efficace sur le plan marketing et sensible politiquement. Se présenter comme un acteur solidaire confère une immunité morale, surtout dans un contexte de pauvreté croissante. Qui oserait s’attaquer à une entreprise qui prétend lutter contre l’exclusion ? Cet argument sert à légitimer un modèle prédateur et à faire taire les critiques. Pendant que l’on célèbre le « droit à la mode », on évite de questionner un business model fondé sur l’exploitation, la surproduction et la destruction écologique, dont les personnes précaires sont les premières victimes. « Ne déplaçons pas la responsabilité, le cœur du problème est systémique, politique » Cet argument feint aussi d’ignorer la sociologie des consommateurs : les personnes très précaires ne sont pas majoritaires parmi les clientes et clients de Shein. Le panier moyen mensuel tourne autour de 53 euros, un budget inaccessible aux plus démunis. Ce sont surtout les classes moyennes qui cèdent à ce modèle de surconsommation, et l’on trouve des clients dans toutes les couches sociales. Enfin, ce discours minimise la conscience sociale et écologique des plus modestes. Beaucoup privilégient la seconde main, notamment via les associations comme Emmaüs. Les plus pauvres méritent mieux que des vêtements de mauvaise qualité, majoritairement en polyester et autres matières issues du pétrole. Et d’être instrumentalisés à des fins marketing. D’un point de vue purement financier, la fast-fashion est-elle vraiment une solution « économique » pour les revenus limités ? C’est une illusion. Les vêtements produits par la fast-fashion et surtout l’ultra-fast-fashion ont une obsolescence programmée. Ils sont conçus pour être rachetés très fréquemment. Cela peut coûter plus cher sur le moyen terme. Surtout, le prix bas cache des coûts sociaux et environnementaux différés : pollutions des décharges de vêtements à ciel ouvert, matières issues des énergies fossiles, destruction de l’emploi local réputé non qualifié... Ne déplaçons pas la responsabilité, le consommateur cède aux pratiques publicitaires agressives dont il est la cible. C’est un grand classique de la rhétorique néolibérale : le cœur du problème est systémique, politique. Il faut des régulations fortes pour encadrer les modèles industriels destructeurs. Ce n’est pas au consommateur de compenser les manquements du législateur — il ne pèse tout simplement pas suffisamment. https://reporterre.net/La-fast-fashion-precarise-ceux-qu-elle-pretend-aider
  14. 7 minutes, de de Stefano Massini Dix femmes attendent la porte-parole qui négocie leur avenir avec les repreneurs de l’usine dans laquelle elles travaillent. À son retour, elles devront voter au nom des deux cents employées qu’elles représentent. S’engage alors un thriller social qui ouvre une double réflexion sur la valeur marchande du travail et la prise de conscience des mécanismes de domination. Car si la proposition faite par la nouvelle direction semble honorable, elle impose à ces femmes un choix crucial : tous les emplois seront sauvés à condition d’accepter de réduire de sept minutes leurs pauses quotidiennes. À l’euphorie de la bonne nouvelle succède un échange où chacune prend parti selon sa personnalité, ses années dévouées à la marque, ses nécessités personnelles et son souci du collectif. https://www.comedie-francaise.fr/fr/evenements/7-minutes2122#
  15. Marcuse

    Veille pédocriminalité

    Un reportage édifiant: Pédocriminels, la traque par Laetitia Ohnona (réalisatrice de Elle l'a bien cherché) Avec le développement du numérique, Internet est devenu le terrain de chasse privilégié des prédateurs. Dans cette enquête dans huit pays, Laetitia Ohnona ("Elle l’a bien cherché") s’infiltre au sein des forces policières qui luttent contre la pédocriminalité. En 2022, quelque 88 millions d’images pédocriminelles circulaient dans le monde et, chaque seconde, au moins deux images de viols d’enfant sont échangées sur Internet. Partout où enfants et ados passent du temps (jeux vidéo en ligne, réseaux sociaux), des prédateurs sexuels sont, eux aussi, connectés. Depuis les confinements liés à la pandémie, les tentatives de grooming (ou sollicitation sexuelle de mineurs en ligne) ont explosé. Parallèlement, une pratique ne cesse de s'étendre : le viol d’enfants à distance, soit la commande d’agressions sexuelles à l’autre bout du monde, auxquelles on peut assister en direct. Face à l’ampleur de cette vaste scène de crime, les forces de police s’organisent. Lorsque Ayleen, 14 ans, envoie des photos dénudées à Jan P., 29 ans, via l’application Snapchat, elle n'imagine pas que les mondes numérique et réel s'interpénètrent. La menaçant de diffuser ces clichés si elle n’accepte pas de le rencontrer, l’homme tente de la violer puis la tue, avant d’abandonner son corps dans le lac de Teufelssee en Hesse. Après Elle l’a bien cherché, plongée dans le parcours du combattant infligé aux victimes de viols pour obtenir justice, Laetitia Ohnona poursuit son enquête sur les violences sexistes et sexuelles. Dans huit pays, elle s’infiltre au cœur des services de police combattant quotidiennement ce fléau, lesquels ouvrent pour la première fois leur porte à des caméras. Du traçage des contenus à la traque des pédocriminels, notamment aux Philippines où sévit un important trafic, son investigation pendant quatre ans l’emmène jusqu’à la Commission européenne, où un nouveau règlement est en cours, concernant l’espace dérégulé qu’est Internet : ne faudrait-il pas contraindre les plates-formes à assumer leurs responsabilités, quitte à renoncer au chiffrement de certaines messageries ? Aux côtés d’Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, du National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC), une organisation qui lutte contre les abus d’enfants, ou encore le Centre canadien de protection de l’enfance, ce documentaire délivre un indispensable message de prévention et s’interroge sur les moyens à mettre en œuvre pour assurer la sécurité des enfants.
  16. Raoul Peck - Exterminez toutes ces brutes Résumé L'histoire a toujours été écrite par les vainqueurs. Il est temps de changer de point de vue. Dans ce récit à l'ambition peu commune, Raoul Peck adopte radicalement la position des peuples conquis, vendus, déportés, tués au long des six cents années d'entreprises coloniales européennes. Il déconstruit l'histoire officielle pour tisser un texte robuste autour de l'extermination des Indiens d'Amérique, de l'esclavage des peuples d'Afrique, des colonisations et de la Shoah.Sous le patronage de Joseph Conrad et en compagnie de Sven Lindqvist, Roxanne Dunbar-Ortiz et Michel-Rolph Trouillot, il remonte aux origines du racisme, à l'invention du «Blanc» et autres fictions qui conditionnent encore notre présent.«Peut-être l'oeuvre documentaire la plus politiquement radicale et intellectuellement la plus stimulante jamais produite pour la télévision.»Time (au sujet de la série Exterminate All the Brutes).
  17. Triades : La mafia chinoise à la conquête du monde Une enquête passionnante au cœur des plus grandes triades chinoises, aujourd’hui alliées occultes du pouvoir. Fondées au XVIIe siècle, leur influence sur la géopolitique et l'économie mondiales n'a cessé de croître au fil du temps. Trafic de drogue, cybercriminalité, délinquance financière, assassinats sanglants… Une histoire marquée par le pouvoir, l'ambition et une brutalité sans limite. Passionnant. https://www.arte.tv/fr/videos/117180-001-A/triades-la-mafia-chinoise-a-la-conquete-du-monde-1-6/
  18. Tu penses vraiment que tu nous vas nous donner envie avec tes messages qui nous prennent de haut? poste les une bonne fois pour toute tes bouquins "sérieux" et "encore plus fort", et laisse nous juger sur pièce
  19. Marcuse

    Média indépendant

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  20. Algues vertes et mort d’un joggeur : le « lien direct » est reconnu C’est une première : le lien entre les algues vertes et le décès d’un joggeur en Bretagne a été établi par la cour administrative d’appel de Nantes. Un « soulagement », a dit son fils, mais pas la fin du combat. Le 24 juin fera date dans l’histoire du combat contre les algues vertes. La cour administrative d’appel de Nantes a condamné l’État à indemniser les proches d’un joggeur retrouvé mort sur un amas d’algues vertes le 8 septembre 2016 à Hillion, dans les Côtes-d’Armor. Un « véritable soulagement », a assuré la famille de Jean-René Auffray, qui se bat devant les tribunaux depuis près de dix ans. Autre fait marquant, pour la première fois, un lien de « causalité directe » entre un décès humain et cette pollution a été établi officiellement. L’émotion était palpable dans la voix de Yann Auffray, fils de Jean-René, un sportif adepte de longs trails dont le corps sans vie avait été découvert dans l’estuaire du Gouessant. Après avoir pris connaissance de l’arrêt du tribunal, la famille s’est rendue sur sa tombe. « C’est d’abord pour lui qu’on a fait ça, raconte son fils, joint par téléphone par Reporterre à l’issue d’une longue journée durant laquelle il a été, tout comme ses deux sœurs et leur mère, Rosy, médiatiquement très sollicité. C’est la fin d’un combat pour notre famille mais ce n’est pas la fin du combat contre les algues vertes ! » Les énormes marées vertes sont nourries par des pratiques agricoles intensives — il y a quatre fois plus de cochons que d’humains en Bretagne. En pourrissant sur le sable, les algues dégagent du sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz mortel. Les carences de l’État soulignées par le tribunal Cette lutte fut, pour la famille Auffray, un parcours du combattant qui a débuté dès le décès de Jean-René. Plusieurs voix s’étaient alors élevées pour dissuader la famille de demander une autopsie. Celle-ci avait été finalement réalisée deux semaines plus tard, trop tardivement pour déceler dans les poumons la présence de H₂S. « Il y a eu l’exhumation, le classement sans suite de la première plainte, la décision défavorable du tribunal administratif de Rennes [qui avait classé sans suite l’affaire]… On revient de loin, se remémore Yann Auffray, 28 ans, qui milite tout comme sa mère dans l’association Halte aux marées vertes. Le tout dans un contexte politique qui n’est pas du tout favorable à l’écologie, c’est un vrai soulagement. » « Cette décision fera date et marque un tournant dans la lutte contre la prolifération des algues vertes en Bretagne », dit Maître Lafforgue, avocat de la famille Auffray. Dans son arrêt, la cour d’appel du tribunal administratif de Nantes explique que « les carences de l’État sont établies » dans la mise en œuvre des différentes réglementations contre les pollutions d’origine agricole. Elle précise qu’il y a un « lien direct et certain de cause à effet » entre ces manquements et la prolifération des algues vertes. Une décision claire qui conclut des années d’errance juridique dans ce dossier. Enfin, l’arrêt affirme ce qu’aucun tribunal n’avait établi auparavant : il reconnaît l’évidence, à savoir que le décès de Jean-René Auffray est survenu « en raison d’une intoxication provoquée par de l’hydrogène sulfuré dégagé par la décomposition d’algues vertes ». Une victoire collective Seule ombre au tableau de cette décision de justice : la responsabilité partielle donnée à l’État, à hauteur de 60 %, dans le décès du joggeur. Cela implique donc que Jean-René Auffray, ayant choisi d’aller courir dans cette zone, s’est mis en danger en connaissance de cause. Une atténuation de responsabilité « regrettable », selon Maître Lafforgue. Dans un courriel lapidaire adressé à la presse, la préfecture des Côtes-d’Armor a quant à elle fait savoir que le préfet « prend acte de la décision » mais qu’il ne la commentera pas. « C’est un élan collectif qui nous a fait gagner, plusieurs associations sont intervenues, ont apporté des preuves et fait pression », explique Yann Auffray soulignant aussi « l’importance du travail de la journaliste Inès Léraud ». Celle-ci a en effet consacré de nombreuses enquêtes — et une bande dessinée adaptée en film — à ce scandale sanitaire qui empoisonne la vie des Bretons depuis quarante ans. Yann Auffray a ajouté : « Cette lutte a fini par payer, nous espérons maintenant que l’État fera son travail. Nous avons conscience que ce qui se joue ici dépasse Hillion car c’est le problème de l’agriculture européenne qui se doit d’être plus soutenable. » https://reporterre.net/Algues-vertes-et-mort-d-un-joggeur-le-lien-direct-est-reconnu
  21. La France souhaite restreindre l’accès des plus jeunes à ces plateformes numériques de partage de contenus. Des discussions ont lieu avec les principaux acteurs en vue d’un accord au niveau européen. Face à la puissance des lobbies du numérique et en raison des effets nocifs des écrans, il faut oser l’interdiction du smartphone pour les moins de 15 ans. Yves Marry, Délégué général de l’association Lève les yeux Avec notre association de prévention contre la surexposition aux écrans, Lève les yeux, nous rencontrons chaque année des milliers d’enfants et de parents dépassés, fatigués, se définissant eux-mêmes comme « accrocs » à leurs écrans et appelant à l’aide. Aussi, avec d’autres associations réunies au sein du Collectif Attention, cela fait maintenant cinq ans que nous alertons les pouvoirs publics et formulons des propositions en réponse aux ravages causés par les réseaux sociaux, ainsi que par les jeux vidéo et autres usages numériques. Aux nombreux troubles de santé physique comme la myopie, la baisse du sommeil ou la sédentarité, s’ajoutent les innombrables problèmes liés à l’usage d’Internet par des enfants non accompagnés, essentiellement sur smartphone : isolement, addiction, dépression, désinformation, décrochage scolaire, cyberharcèlement, pédocriminalité… Un joyeux cocktail auquel il faut ajouter, pour être exhaustif quant aux impacts des écrans sur la société, le coût écologique et humain de la technologie numérique (extraction de minerais dans des conditions scandaleuses, impact énergétique des data centers, etc.). Seule une régulation par la puissance publique est susceptible de changer le cours des choses. Les applications sont conçues pour être addictives car leur modèle économique est le plus souvent basé sur le temps d’écran et le taux d’engagement des utilisateurs, générateurs de revenus publicitaires. Les incantations en faveur d’un « bon usage » des écrans sont, au mieux, naïves, au pire, coupables de relayer la propagande de l’industrie numérique. On ne peut donc être que séduit par l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans. Toutefois… c’est déjà le cas ! C’est ce qui est prévu dans la loi sur la majorité numérique de 2023, qui fixe l’âge légal d’accès aux réseaux à 15 ans. Sans surprise, elle n’est pas appliquée, car elle délègue aux plateformes la responsabilité de la mise en œuvre technique – et il y aurait un risque à suivre le modèle chinois et à laisser à l’État le pouvoir de contrôler qui peut voir quoi sur Internet. D’où notre proposition, simple et efficace : l’interdiction du smartphone avant 15 ans. En dessous de cet âge, un enfant n’a pas la maturité pour naviguer seul sur une Toile regorgeant de contenus traumatisants, ainsi que de personnes dangereuses – Véronique Béchu, commandante de police, parle « d’explosion de la pédocriminalité » –, et pas seulement sur les réseaux sociaux. On pourrait aussi envisager une mise en œuvre musclée du Digital Services Act en France en taxant lourdement avant d’interdire les réseaux les plus toxiques, comme TikTok, X, Instagram ou Snapchat. Notre société s’en porterait mieux. Mais pour tout cela, il faudrait davantage que des prises de conscience et des déclarations. Il faudrait des actes politiques courageux face à l’intense lobby d’entreprises aux moyens quasi illimités. Il n’est pas trop tard, mais il est plus que temps. https://www.humanite.fr/en-debat/ecrans/faut-il-interdire-les-reseaux-sociaux-avant-15-ans-2-2
  22. Faute d’avoir pu le faire par la loi sous Jean-Michel Blanquer, le macronisme tente d’imposer par circulaire sa volonté de transformer directrices et directeurs en managers d’une école concurrentielle et caricaturalement inégalitaire. Cerise sur le gâteau, le directeur deviendrait responsable des absences et des (non-)remplacements de ses collègues, alors qu’il n’a aucun pouvoir en ce domaine. Des enseignants robotisés, une école managée, mise en concurrence avec ses voisines : telle est la perspective que trace un projet de circulaire sur le « référentiel métier des directeurs d’école », en discussion depuis début mai entre le ministère de l’Éducation nationale et les organisations syndicales. La première conséquence de ce texte a d’ailleurs été de faire l’unanimité de celles-ci (CFDT Éducation, CGT Éduc’Action, Fnec-FP-FO, FSU-Snuipp, SE-Unsa, Snalc, Sud Éducation) contre lui : le 20 juin, elles ont adressé à la ministre, Élisabeth Borne un courrier commun pour lui demander « de ne pas publier ce texte et d’ouvrir sans délai de véritables concertations ». https://www.humanite.fr/societe/directeurs-decole/education-nationale-le-gouvernement-veut-transformer-les-directeurs-decole-en-contremaitres
  23. C'est votre point de vue. L'intéret du public est un prétexte invoqué par les tenants du patriarcat pour invisibiliser les femmes. On a longtemps invoqué ce même argument pour exclure les femmes de certains métiers réservés aux hommes : ce qui ne créait de facto aucune vocation, donc aucun intéret. Dans bon nombre de domaines il a fallu et il faut encore imposer des quotas de parité pour changer ce point de vue et donner à voir des modèles auxquelles les filles et jeunes femmes peuvent s'identifier.
  24. Télé Bocal est une chaîne participative où les Parisiens sont au cœur de la création. Engagée, elle valorise les initiatives locales et les voix citoyennes. Diffusion : Canal 31 (TNT Île-de-France), Canal 367 (TV d’Orange), Canal 303 (Bbox). Horaires : Du lundi au jeudi, et le samedi : 23h00 – 2h00 La nuit du vendredi au samedi : 00h00 – 3h00 Site Internet : www.telebocal.org Une initiative associative Télé Bocal est née en 1995, à l’initiative de plusieurs associations engagées dans la promotion culturelle : Shorties pour le court-métrage, créée un an plus tôt pour promouvoir le court-métrage français. La charrue avant les bœufs, Les copirates, et Dreamland Pictures. Ces associations ont décidé de créer un média de proximité dans le cadre du lieu culturel Goumen Bis, bien connu du 20e arrondissement de Paris, qui accueille de nombreuses activités artistiques et culturelles (cinéma, théâtre, concerts, expositions). Créer une télévision différente Depuis sa création, Télé Bocal s’est engagé auprès des mouvements sociaux et des associations militantes telles que Droits Devant, Agir contre le Chômage, et Droit au Logement. La chaîne a tissé des liens solides avec le milieu associatif des quartiers, devenant une voix incontournable pour les initiatives locales. Notre objectif est de démontrer qu’il existe une autre façon de faire de la télévision : une télévision accessible, participative et libérée des critères classiques comme la beauté plastique ou la clarté d’élocution. Télé Bocal se veut un outil de communication pour tous, où chacun peut s’exprimer et participer activement. Contrairement à la télévision commerciale, Télé Bocal fait partie du tiers secteur audiovisuel et repose sur les valeurs de l’économie sociale et solidaire. L’association s’appuie régulièrement sur le bénévolat et le volontariat pour produire ses programmes. Donner la parole à ceux qui ne l’ont pas Télé Bocal propose aux habitants des outils de communication pour s’exprimer sur divers sujets : actualités, problèmes de société, ou spécificités du quartier. La chaîne est participative, donnant aux habitants la possibilité d’être à la fois les acteurs et les créateurs des contenus diffusés. Grâce à des formats comme le micro-trottoir, Télé Bocal tend le micro à ceux que l’on entend rarement : militants, sans-abri, habitants en marge… Cette démarche facilite l’expression citoyenne et participe à relayer les problématiques des quartiers auprès d’un public plus large. Restaurer le lien social Face à la passivité induite par la télévision traditionnelle, Télé Bocal propose une expérience unique. Ses programmes se regardent en groupe, dans des lieux publics, autour d’un verre ou lors d’événements communautaires. Ces diffusions permettent aux habitants de se réunir, d’échanger, et de créer du lien social. Les projections publiques, les émissions collaboratives et les débats organisés par la chaîne répondent à des besoins sociaux souvent négligés : envie de rencontre, demande de cohésion sociale, et participation active à la vie culturelle locale. Le public visé Télé Bocal s’adresse à tous les habitants, sans distinction de catégorie socioprofessionnelle, d’appartenance culturelle ou ethnique. L’objectif est de rassembler et de favoriser l’évolution des mentalités en traitant des sujets rarement abordés mais essentiels à la vie citoyenne. Avec une ambition « micro humanitaire », Télé Bocal offre une plateforme d’expression ouverte à tous et encourage une participation active à la vie locale. Que ce soit en jouant dans des fictions ou en s’exprimant sur l’actualité, chacun peut trouver sa place dans cette aventure collective.
  25. Se basant sur un modèle sportif masculin, les médias laissent une place insuffisante aux sportives et entretiennent une discrimination genrée, obligeant les athlètes à prouver leur valeur pour obtenir reconnaissance et respect. Entre 2018 et 2021, le sport féminin représentait 4,5 % des compétitions diffusées à la télévision selon l'Arcom. Candice Prévost, Footballeuse et fondatrice de Little miss soccer « On ne peut pas être ce que l’on ne voit pas ! » Les femmes athlètes dénoncent un cruel manque de visibilité. Sur le bras de Loïs Boisson, le mot résilience, et celui de résistance pour Ons Jabeur, qui dénonce l’absence de joueuse de tennis en night session à Roland-Garros. Le patriarcat est le principal responsable de l’invisibilisation des sportives, touchant tous les espaces clés de la société : identité, politique, business, médiatisation, éducation… Bannies vingt-neuf ans du rectangle vert, du régime de Vichy au début des années 1970, les footballeuses ont pour socle identitaire l’illégitimité et la peur que tout s’arrête. On ne peut pas être ce qu’on exclue ! Et si nous réparions leur exclusion par un effort de 29 % sur les budgets existants pendant vingt-neuf ans ? Les discriminations se multiplient avec une ignorance violente pour mieux silencier les sportives, présentes sur le terrain mais hors jeu dans les instances. Sarah Ourahmoune, vice-championne olympique de boxe, se retire de la coprésidence de sa fédération, après avoir encaissé racisme et sexisme. On ne peut pas être ce qu’on fait taire ! Féminiser les instances et leur gouvernance ne suffirait pas. Les femmes, en minorité dans les organisations sportives, sont souvent contraintes de reproduire les codes patriarcaux. Un projet porté par et pour les sportives visant à « féminiser » le monde du sport permettrait-il de répondre à ces problématiques ? Les athlètes sont en permanence contraintes à prouver leur légitimité. Lorsque j’étais footballeuse, le slogan « garçon manqué » fusait en cour de récréation, jusqu’au PSG où j’entendais « Les filles ne joueront pas au Parc, c’est le temple des hommes ! » Rayée de la carte, la jeune fille est rarement invitée à dribbler le stéréotype sur un city stade. Demandez aux associations Sine Qua Non et le Comxte Club : on ne peut pas être, si on n’occupe pas les espaces ! Et si nous pensions les espaces publics plus égalitaires et inclusifs, afin de construire des liens plus apaisés entre les personnes et leur environnement ? On entend souvent qu’il n’y a pas de modèle économique pour les sportives. Le marketing, de l’institution aux médias, prend comme modèle le sport masculin, reconnu populaire, qu’il copie-colle sur le sport féminin. Cependant, les moyens mis à disposition sont inférieurs d’un match de Ligue 1 McDonald’s et d’Arkema 1re Ligue. On ne peut pas être ce qui n’a pas de valeur ! Il n’y a pas un seul football. L’obsession de la comparaison perpétue un modèle patriarcal qui invisibilise et dévalorise les sportives. Plutôt que d’imiter, ouvrons un champ des possibles porté par les minorités. En embrassant la diversité de ces expériences, le football peut devenir un espace réellement inclusif, libéré de la seule logique de performance. Little Miss Soccer, notre film documentaire globe-trotter, nous a confirmé que le football n’était plus la propriété des hommes. Il est maintenant vraiment universel, mais gardons le cap pour qu’il soit définitivement uni-vers-elles. https://www.humanite.fr/en-debat/femmes/comment-lutter-contre-linvisibilisation-du-sport-feminin-dans-les-medias
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