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Arkadis

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Tout ce qui a été posté par Arkadis

  1. Un petit coup d'œil sur ce topic me fait penser qu'il faut sans cesse répéter la même chose, et que, même répéter la même chose est sans effet lorsque nous rencontrons des personnes qui "savent" certes mais qui restent volontairement incultes. Genre : je connais sur le bout des doigts comment il faut jardiner mais je suis infoutu de jardiner. Ainsi on a droit à : "Il ne faut pas avoir lu Nietzsche pour dire qu'il est antisémite". Il y a tout de même des gens qui ont réellement, je dis bien réellement lu Nietzsche, mais je suis fatigué de citer ici les pages de la Généalogie de la morale qui vaudrait aujourd'hui a quiconque les écrirait en son propre nom d'aller voir ce qui se passe dans nos prisons. On a droit à : la captivité en Egypte n'a jamais existé, c'est à dire qu'on a droit a un discours volontairement imbécile qui veut faire oublier que le fondement de toute civilisation est mythique. Les caveaux sont ouverts et les momies apparaissent, avec des discours qui datent des siècles passés, on voit même réapparaitre Sade, c'est mon grand père qui ressuscite, c'est gai. On a droit a un discours fétichiste sur le mal et le bien, le fétichisme du concept roi, discours qui ne sait pas que c'est la Volonté de Dieu qui prime dans le judaïsme. Le mal et le bien ne sont pas des concepts qui s'imposent à Dieu. Dieu dit la Loi, lui ou son envoyé, la loi dit ce qui est permis et ce qui ne pas permis, le bien est de se conformer à ce qui est permis, le mal c'est de ne pas s'y conformer. La régression de la pensée semble caractériser notre époque.
  2. Arkadis

    Philosophons

    La question : existe t il quelque chose dont l'intelligence dépasserait la nôtre dans l'univers ou dans les univers n'est pas la question première. La question première est : y a t il une Présence, est ce que quelque chose est présent pour moi, pour tout, pour tout ce qui existe ? La question de la Présence, d'une présence, est antérieure à la question de l'Existence, d'une existence. Si je ripe sur la question de l'Existence (de quelque chose d'au delà) c'est pour justifier la Présence. S'il y a l'Existence alors il y a la Présence (de cette Existence). Si je me dégage de cette ruse de la raison alors apparait la question première, la seule qui importe : y a t il une Présence ? Et si je me pose la question c'est que parfois toute présence disparait. La disparition de toute présence engendre l'angoisse (existentielle dira t on pompeusement). Et là encore le fait premier n'est pas non plus l'angoisse mais le fait premier c'est encore la question de la Présence. Parfois c'est le contraire ; il y a soudain le sentiment d'une Présence forte, puissante. Alors la question jaillit : qu'est ce qui est présent, là, soudain. C'est la question de l'Existence, mais cette question vient après le sentiment de Présence.
  3. Arkadis

    Philosophons

    Quand j'essaye de synthétiser en une seule question l'ensemble des questions que je me pose, parfois, ce serait celle-ci : existe t il "quelque chose" indépendamment des hommes qui existe dans le monde, ou ailleurs que dans le monde, qui soit au delà de notre intelligence ? Autrement dit : n'existe t il que des particules et des lois, d'une imbécillité absolue, et nous, seule intelligence (l'hypothèse d'autres intelligences vivantes, ailleurs, importe peu) ou existe t il une "intelligence" au delà de notre intelligence ? Et qu'est ce que ça change dans ma façon de vivre et de penser selon que je réponde oui ou que je réponde non ? Sachant que si "cela" existe, cela existe indépendamment de nous, autrement dit : même si l'humanité disparait, même si notre univers disparait, cela existera toujours, cela est, toujours.
  4. Arkadis

    Philosophons

    A propos de la multiplicité des identités... Pour un non-juif une personne juive a une identité caractérisée par la religion et l'appartenance à Israël (territoire). Mais quand je me trouve au sein de toute collectivité juive à laquelle je suis maintenant lié par le sang, c'est une toute autre histoire. Mon épouse est juive, tout juif la reconnait juive, mais elle se fout complètement de la religion. Cela ne gêne pas la communauté juive qui connait d'elle son ascendance proche (un grand père juge rabbinique, c'est à dire un ponte dans la religion juive) et qui manifestement la considère juive et même plus que juive (quand je vois par exemple comment elle est sollicitée par la fondation Rothschild pour ses œuvres caritatives). Seulement voilà, elle se fout aussi d'Israël en tant que pays, elle n'est donc pas sioniste non plus. Je me suis rendu compte d'ailleurs qu'il y a vraiment beaucoup de juifs qui se foutent complètement de l'Etat et de la terre d'Israël. Ainsi les non-juifs qui estiment qu'un.e antisioniste est forcément un.e antisémite disent des conneries. Mais alors en quoi consiste l'identité juive de mon épouse, qui, elle, se sent juive et qui est reconnue juive par les juifs ? C'est l'une des raisons qui a fait que je me suis intéressé à l'étude du Monde sur Hannah Arendt. J'ai toujours été agacé par Arendt justement en raison de son positionnement par rapport à la judéité : rien en elle ne réfère à une identité juive. Pourtant en la lisant il est clair qu'elle s'affirme juive. Elle est attaquée par nombre de juifs qui estiment et qui écrivent qu'elle n'aime pas les Juifs. Elle répond qu'elle n' a que faire de émois d'autrui, elle ne se place pas dans le sentiment. Or c'est vrai qu'en la lisant je ne vois pas trop en quoi elle est juive. Pourtant elle s'affirme juive et nul juif ne conteste cette identité. Alors quelle est la nature de son identité juive ? Il est possible que son identité soit historique, c'est à dire qu'il est possible qu'elle se sente juive en raison de son appartenance, par ses origines, à une histoire. Où l'on voit donc qu'une identité, l'identité juive ici, est très loin de référer à une identité singulière, il y a pluralité d'identités, à l'intérieur même d'une identité. Jai finalement compris, surtout en remontant dans les origines de mon épouse qu'elle retenait de son origine les racines kabbalistes. Son identité juive est d'abord kabbaliste. Identité kabbaliste pour le moins honnie par les juifs rabbiniques ! Son grand père kabbaliste et son grand père rabbin ne pouvaient pas se piffrer. Ce qu'il y a d'étonnant c'est que le kabbaliste ne croyait pas en la vie après le mort, il ne semblait pas croire au Dieu du rabbin non plus ! Il était carrément opposé à la religion juive officielle ! Conclusion : il y a pluralité d'identités à l'intérieur même d'une identité. Prendre conscience de cette pluralité me permet du coup de mieux comprendre mon fils ainé qui voulait aller combattre en Israël. Il n'est pas croyant, se fout de toute religion, se fout aussi d'Israël... Impossible de le comprendre. En fait il se sent juif par sa mère, c'est à dire que son appartenance juive est affective (voire ethnique). Encore une autre identité. (Ethniquement parlant il se sent russe et français, si bien que lui aussi est compliqué). Tiens je me rappelle un dialogue enflammé et agressif entre une mère et son fils. La mère : l'identité juive est religieuse, le fils : non l'identité juive réside dans l'histoire du peuple juif ! ça castagne à l'intérieur de la communauté ! Bref, l'identité au singulier, ça n'existe pas sauf peut-être pour ceux qui arrivent à s'isoler dans une grotte culturelle.
  5. Arkadis

    Philosophons

    Tu es une perle, toi.
  6. Oui, et nous découvrons tous les jours. Les certitudes d'hier sont invalidées par les découvertes d'aujourd'hui.
  7. Arkadis

    Philosophons

    Laisse moi me défouler tranquillement Elisa. J'ai parfois besoin de détente.
  8. Vous ne devriez pas vous positionner par rapport à moi mais par rapport aux chercheurs. Les neurosciences évoluent de jour en jour. Vous êtes assez dépassé. Mais je suis flatté que vous vous déterminiez par rapport à moi.
  9. Arkadis

    Philosophons

    Ce que vous dites est recevable. Il y a néanmoins une obsession israélite qui me parait déplacée. Non que je défende Israël, mais Israël n'est vraiment pas responsable des problèmes rencontrés par la France. Je ne crois pas non plus que la République a donné le pouvoir à l'argent. Mais il est légitime, comme vous l'êtes, d'être critique vis à vis de la République. Ce n'est pas que nos politiques n'aiment pas la France, c'est que nos politiques sont déterminés comme nous tous par leur appartenance à une classe sociale donnée. Quand vous faites partie de la classe dominante il y a un côté jouissif à constater que l'on peut faire ce que l'on veut des subalternes. Par exemple je donne l'ordre à @Neopilinade haïr les Russes le voici en chasse. C'est excitant ça. Bon celui là quand il n'est pas obsédé par les Russes il est obsédé par l'islam.
  10. Vous devriez actualiser vos connaissances. Le cerveau reptilien est une fable. Cela dit j'étais comme vous, je pensais que c'était une donnée, ce fameux cerveau reptilien. Vous pourriez lire le dernier livre de Albert Moukheiber (Neuromania chez Allary Editions) sur ces questions de cerveau reptilien ou encore d'hémisphères gauche ou droit. Apres avoir mis à jour vos connaissances je serai curieux de lire votre nouveau discours. Les animaux aussi enseignent leur enfants.
  11. En fait le vrai sage regarde le doigt (l'intention du "dit" sage), mais chut faut faire croire à celui-celle qui regarde la lune qu'il-elle est avisé.e. Et ne parlons pas des guerres actuelles où c'est à qui tuera le plus d'enfants de la tribu rivale. Sont vachement chanceux ces enfants d'être nés à ce moment là.
  12. Tu es quand même coupable (un peu) Elisa.
  13. Arkadis

    Philosophons

    La multiplicité des identités, en un seul individu, m'a rappelé un livre écrit par un neurologue, Jean-Jacques Feldmeyer, "Le cerveau". Il écrit :"l'unité de la conscience est une illusion... Notre conscience (finale en quelque sorte) est le résultat d'une compétition incessante entre plusieurs unités (conscientes)" La multiplicité des identités, telle que je la constate en moi, est donc probablement l'état naturel de chacun, si bien que cette course culturelle actuelle vers l'unicité de l'identité (je suis breton, je suis basque, je suis provençal, etc.) est une aberration qui tend à isoler chacun dans une grotte au sein de laquelle il ne lui reste plus qu'à étouffer. A propos d'Esdras et d'Ezéchiel, à propos de l'élaboration du monothéisme construit sur l'ECRIT, il y aurait beaucoup à ajouter, notamment sur la manière utilisée par les deux hommes pour instaurer dans les faits ce monothéisme idéologique, lors de leur retour en Israël. Ce fut assez violent. Passons. Cette histoire ne concerne que le peuple d'Israël à cette époque. C'est plutôt le passage du monothéisme judéen au monothéisme chrétien qui est problématique. Comment se fait il que le monothéisme des Hébreux ait réussi à diffuser dans les population païennes par le truchement du christianisme ?
  14. Arkadis

    Philosophons

    A propos du judaïsme et de la saga des Babyloniens dirigés par Esdras je n'ai pas trop envie d'en parler ici, surtout avec Néo qui est de trop mauvaise foi pour moi. Je ne suis pas à sa hauteur dans le genre. Mon épouse me disait ce matin : "ma cousine germaine (qui vit en Israël) m' a encore félicité de m'être mariée avec un Russe (bien que je ne sois pas Juif et pas complètement russe)" .Je suis tout de même surpris. La cousine, qui est mariée avec un Russe (juif semble t il, mais il apparait que la cousine en question n'a pas l'air trop regardante quant à savoir si le Russe, en Israël, est juif ou pas), est persuadé que seuls les Russes, peuvent remettre de l'ordre dans le monde. Du coup je me suis identifié avec l'une de mes identités, l'identité russe et je me suis dit : oui elle a raison la cousine, si j'étais russe et en Israël je soutiendrai la guerre actuelle israélienne à fond. Et cela m'a troublé, car, si je m'identifie à une autre de mes identités, l'identité française, je suis très critique avec la politique israélienne. Dingue quand même. Je ne pensais pas que l'identité pouvait à ce point là avoir un effet sur le jugement. Féroce quand je deviens russe, nuancé et précieux quand je deviens français. Quand je prends l'identité cosaque je deviens zaporogue (mon arrière arrière grand père), c'est à dire ukrainien. Dilemme. Quand je prends l'identité grecque, arrière arrière arrière...grand mère, je deviens Paléologue. Dingue. Quand je prends l'identité asiatique, arrière arrière (en plus j'ai le sang asiatique) je deviens mongol, fils du loup bleu et de la biche fauve. Faut le faire. Quand j'écris à l'une de mes belles filles, anglaise d'origine indienne, je prends son identité. Et je suis d'accord avec elle : oui l'une de mes petites filles est connectée avec la lune et l'autre avec le soleil. Je voyage d'identité en identité. Il y a aussi la "fermière" américaine du Wisconsin (des hectares et des hectares), la mère d'une autre de mes belles filles. Là c'est tout de même difficile de m'identifier à la culture américaine, elle est assez brute de décoffrage je trouve.
  15. Arkadis

    Philosophons

    J'ai rarement vu quelqu'un être d'une telle inculture crasse. Je mesure là l'étendue de l'échec de l'Education nationale. Parler d'athées au XVI siècle il faut le faire ! Ne pas savoir que la Saint Barthelemy est l'une des huit guerres de religion qui bousculèrent la France à cette époque il faut le faire. Et que ces guerres intervenaient entre des nobles tous français, qui derrière les religions, défendaient des intérêts bien matériels là aussi il faut le faire. Ne pas savoir que tout cela prend place dans la Reforme, puis la contre Réforme, etc. et surtout parler d'athéisme ! non mais quel abime d'inculture. Il faudrait que vous ouvriez un livre d'histoire de vos enfants si vous en avez, ou retourner au collège. Bon d'un autre côté que les ignares puissent aussi s'exprimer c'est une belle leçon de démocratie.
  16. Arkadis

    Philosophons

    Je retrouve le désir d'écrire en ce moment... @Elisa*me met des émojis, cela m'inspire. J'fais quand même gaffe Elisa de ne pas te harceler vu que tu emploies un peu plus souvent qu'avant l'écriture inclusive : attention tu es une Eveillée ! Prudence dans mes propos d'homme pas encore déconstruit. Donc j'ai envie d'écrire en m'amusant sur le danger fasciste en France. Mais non finalement...Je vais finir par rigoler de sentiments partagés par beaucoup et qui ne les font pas rire. En plus je n'ai pas envie d'égratigner @Don Juan. Sauf lui dire quand même qu'attendre la venue du fascisme n'est peut être pas une bonne idée. Et si le fascisme n'arrivait pas ? Tu ne crois pas que ton attente aura été vaine ? Toute cette attente pour rien ? Et si le fascisme arrivait et qu'il ne produisait que ce que produit le fascisme de Meloni en Italie ? Ne serrait pas décevant un tel fascisme plus tiède encore que l'eau tiède ? C'est quand même une calamité cette dissipation de l'énergie (l'entropie). Même le fascisme ne parvient pas à reconcentrer l'énergie dissipée. Comment alors reconcentrer notre énergie contre lui ? Car c'est bien cela que nous attendons comme bienfait du fascisme : pouvoir enfin reconcentrer toute notre énergie en le combattant. En attendant on reste comme des cons incapables d'imaginer ou de construire un nouveau monde tant notre énergie créatrice s'est dissipée. Bon il y a heureusement Poutine qui permet de se remobiliser. Merci Poutine ! Il y a aussi l'apocalypse climatique, mais même cette apocalypse ne parvient pas à rassembler les énergies dissipées. C'est un sacré problème cette dissipation. Bon @Neopilinatable sur la lutte contre l'islam pour reconcentrer les énergies errantes. Zemmour a déjà fait un sacré travail dans ce domaine. Je me demande toujours si, en ouvrant ma porte, je ne vais pas me faire trancher la gorge par un islamiste vu que, dans le parc d'à côté, il y a des tronches vraiment patibulaires, surtout la nuit. Des tronches d'islamistes à n'en pas douter. Pour l'instant je survis, c'est miraculeux.
  17. Arkadis

    Philosophons

    Cette révolution, le monothéisme des Livres a eu lieu bien avant le christianisme, elle a eu lieu au sein même du peuple juif, ou plutôt du peuple des enfants de Juda, puisque le mot juif a été créé bien plus tard. Je suis d'ailleurs toujours un peu étonné de cette aberration chronologique qui consiste à traduire par juif l'expression "enfant de Juda". La guerre des Juifs par exemple ça n'existe pas, c'est la guerre des enfants ou des fils de Judas dans le texte. Bon passons. Et que dire de la Bible des chrétiens qui traduisent par Juif les mots que les rabbins traduisent par "enfant de Juda" quand ils s'occupent de la Thorah, passons. C'est à Babylone, pendant l'exil que la révolution a eu lieu. Avant l'exil les Hébreux, ne vénèrent en effet qu'un seul Dieu au sein de leur communauté (et encore, voir les conflits entre les tribus) mais ils reconnaissaient l'existence des dieux des autres communautés. Il est dit que Salomon qui collectionnait les maitresses avait pour habitude de rendre hommage aux dieux de ses maitresses, dont certaines étaient probablement issues de tribus arabes. A l'époque les Hébreux ne trucidaient pas les femmes arabes ils les épousaient (peut être qu'ils trucidaient quand même les maris de leurs maitresses, ca je ne sais pas). A Babylone il s'est en effet passé quelque chose d'essentiel. C'est là qu' a été élaborée l'idéologie du monothéisme dans toute sa rigueur : il n'existe qu'un seul Dieu, et tous les autres dieux de toutes les autres communautés sont des idoles, des constructions païennes, des affronts même faits au seul Dieu. Celui qui façonna, en maitre des scribes (les sopherim), ce nouveau monothéisme est Esdras, considéré comme le vrai fondateur du monothéisme des Hébreux. Esdras et ses intellos utilisèrent de manière systématique l'ECRIT. C'est donc aussi le triomphe de l'écriture, de la transmission par l'écriture, non que l'écriture n'existait pas avant Babylone, mais l'écriture n'avait pas encore acquis un tel pouvoir de transmission. (On peut lire à ce sujet le livre de Michel Abitbol, Histoire des Juifs, éditions Perrin)
  18. Arkadis

    Philosophons

    Cela dit il a le droit de s'exprimer tout de même. En France depuis quelque temps nous prenons l'habitude d'interdire à ceux qui pensent "mal" de s'exprimer. On ne combat pas son ennemi en lui interdisant de s'exprimer. Le pauvre petit, je contreviens à ses habitudes. Encore un qui va aller pleurer dans le giron de sa maman.
  19. Arkadis

    Philosophons

    Ce matin je termine (rapidement) la lecture du nouveau numéro de la revue de Michel Onfray Front Populaire : "la chienlit c'est qui ? Mai 1968 droit d'inventaire". C'est un truc super bâclé, manifestement Onfray ne cesse de régler ses comptes avec Cohn-Bendit et surtout avec BHL. Onfray n'arrive pas à digérer la condition sociale de son père (qui a tout de même fait la faute de naitre ouvrier agricole, ya des pères qui savent pas faire). Donc 68 pour Onfray c'est vraiment la merde. D'ailleurs il raconte ce que fut 68 pour lui, quand il avait 9 ou 10 ans et qu'il vivait dans un coin paumé je ne sais plus où. Yavait, c'est lui qui raconte, une usine où le patron couchait avec la femme d'un ouvrier (quel salaud quand même ce patron) et qui en plus gueulait contre l'ouvrier (ce dernier n'était pas content que sa femme couche avec le patron) à tel point qu'il gifla l'ouvrier. Arrive 68 et voilà qu'il y a une nouvelle altercation entre l'ouvrier et le patron et là boum le patron qui frappe à nouveau l'ouvrier est condamné. Grâce à 68 le patron ne peut plus taper sur l'ouvrier (mais il continue de coucher avec sa femme, celle de l'ouvrier, surtout que 68 libère les mœurs). Et là je me dis : Onfray va féliciter 68 et bien non ! 68 a brisé l'autorité selon lui ! Celle du patron. C'était quand même mieux avant, quand on pouvait coucher avec la femme de son employé et en plus lui mettre des paires de baffe, à l'employé. Il réduit 68 à quelques tribulations d'intello. Ce qui est débile. C'est toute une génération qui s'est rebellée, intello comme ouvriers, et pas seulement en France mais aussi en Europe, au Japon et aux USA. En France sans les grandes grèves initiés par les jeunes de l'époque, diplômés et surtout non diplômés, il n' y aurait pas eu de mai 68. Il s'en fout Onfray, il sait même pas qu'il y a eu des grèves. Dans le genre : je te bâcle un sujet vite fait il est costaud. Ah non vraiment tu es inconscient, je t'assure : les Russes vont arriver !!!! Mon épouse leur prépare déjà un bortsch (recette russe bien sûr, pas ukrainienne). Poutine a prévu d'arriver sur les Champs Elysées en chevauchant son nouveau missile.
  20. Arkadis

    Philosophons

    Dramatiser est un bon moyen de se sentir vivant. Moi je trouve que ca fout encore plus la trouille que les islamistes puissent arriver au pouvoir en France. Je pencherai donc plutôt pour cette possibilité, histoire de rester éveillé (selon les woke). Sinon dans le genre encore plus terrorisant ce serait l'arrivée des Russes à Paris. Alors là plus fort que les nazis ou que les islamistes ! Je trouve que c'est trop soft ta crainte des fascistes. Peut mieux faire.
  21. Arkadis

    Philosophons

    En lisant ce matin un article sur le contenu d'une conférence donnée par Hannah Arendt en 1966 ou 1967, "La liberté d'être libre" je m'aperçois qu'Arendt parle aux Français comme s'il était évident que le citoyen français était un être essentiellement politique. Or ce n'est plus le cas. Le citoyen français n'est plus un politique comme il pouvait encore l'être en 1966. Je mesure à quel point le pays a changé. Il est même probable que ceux qui ont 40 ans aujourd'hui ou moins ne savent même plus ce qu'était le citoyen français "jadis". Si j'essaye de dater le moment où le citoyen francais a cessé de s'intéresser à la politique je retiendrai l'année 1983 lorsque le gouvernement Mauroy décida d'en revenir à une politique économique orthodoxe. Nous comprîmes alors que c'en était fini de la Révolution. Les moins de 40 ans ne sauront jamais combien l'idée de Révolution (et de contre Révolution bien sûr) structura la pensée française. Tout cela a passé. Le citoyen français est devenu passif. Il vote de moins en moins, il attend. Et cela s'aggrave avec l'état actuel du politique. Même Marine Le Pen qui a paru un temps capable d'insuffler un élan nouveau à la politique en France, mobilisant ses partisans et de la même manière mobilisant ses ennemis semble rattrapée par l'immobilisme. Il apparait que plus personne pense qu'elle soit capable de changer quoi que soit, elle n'apparait même pas capable de gouverner. Il n' y a plus rien à attendre de la politique. C'est tout de même incroyable quand on pense que la France était il y a encore quelques années le pays politique par excellence dans le monde. Il reste bien sûr des minorités qui tentent de faire accroire que la politique est toujours une idée incandescente. J'écoutais hier soir un reportage de Blast. Les jeunes gens qui débattaient peignaient un pays prêt à basculer dans le fascisme. Il y avait quelque chose d'irréel dans ce débat. Ils avaient déniché sur le net des groupuscules néo-nazis qui allaient bientôt instaurer l'ordre brun. Terrible, il y avait de quoi trembler. Un suprémaciste était surpris en train d'expliquer comment se faire des muscles, ouh là là l'ordre nazi est à nos portes. Incroyable comme ces minorités s'inventent des mondes irréels qui leur permet de penser qu'ils vivent à nouveau les années 30. La politique est morte mais son cadavre bouge encore grâce aux suprémacistes que les valeureux révolutionnaire de Blast sont en train de traquer. Merci Blast. Et je ne vois pas beaucoup d'espoir. Il pourrait y en avoir si notre population se renouvelait. Hélas la population vieillit et ce ne sont pas les personnes âgées qui vont repenser la politique. Elles sont plutôt appliquées à se construire des représentations religieuses ou athées (scientifiques donc) aptes à leur permettre de mourir sans trop d'angoisses. Les taux de fécondité en Europe, et pas seulement en Europe, s'écroulent. Même en France ça s'effondre. Je lisais un article sur le dépeuplement de villages en Italie : effrayant. En Italie le taux de fécondité est tombé à 1,2. La population commence à diminuer malgré l'immigration. Meloni a beau se battre pour faire remonter le taux de fécondité cette fasciste, selon les Français, n' y arrive pas. Pas facile de singer Hitler ou Mussolini. Sont nuls ces nouveaux fascistes quand même, même pas foutus de redresser la fécondité. Si les fascistes ou nazis au pouvoir sont réduits aux aussi à l'impuissance où va t on ?
  22. Arkadis

    Début de flirt ?

    Il aime bien son confort quand même. Coucher n'est peut être pas son intention première. Sinon il les ferait lui les 100 kilomètres. Il joue en fait. Je le comprends.
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