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Tout ce qui a été posté par Arkadis
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Tu sais la rendre sympathique.
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Il m'apparait de plus en plus certain que l'univers dans son évolution rendra toute vie impossible en son sein. Il y a bien sûr "la mort thermique", subodorée depuis longtemps, mais il y a maintenant l'accélération de l'expansion de l'univers, qui n'arrange rien, et même il y a de nouvelles menaces, comme "la désintégration du vide" menace non certaine mais hautement probable... Bien sûr nous avons du temps devant nous, avant que toute vie s'éteigne, mais il y a aussi de plus en plus d'astrophysiciens qui s'attachent à penser cette fin, si bien qu'il devient difficile, voire impossible de passer outre cette perspective. Il y a même chez les astrophysiciens, du moins chez l'élite scientifique américaine et canadienne, un certain désarroi et même une certain découragement tant il s'avère impossible de faire une synthèse de toutes les découvertes qui s'accumulent, tant tout devient de plus en plus incompréhensible et absurde. Cette mort finale provoquée par des conditions matérielles rendant impossible toute vie (il s'agit de l'extinction de la vie pas forcément de l'univers) est, en vérité, envisagée depuis longtemps mais nous faisons tous en sorte de ne pas en tenir compte. Disons qu'il y a un peu plus de courage du côté de l'Amérique, en attendant que cette lucidité finisse par nous venir aussi. Cette extinction finale de toute vie, localisée dans un temps très lointain (encore que la possible désintégration du vide peut survenir à tout moment, mais heureusement la mort sera si rapide que nous ne la verrons pas venir) conduit à se poser des questions quant à la pérennité de notre espèce, et finalement à regarder en face cette hypothèse qui devient de plus en plus certaine : l'espèce humaine va disparaitre. Dans un premier temps cette extinction engendre une certaine déstabilisation. Mais, une fois passée l'inquiétude, cette extinction, prise comme élément de réflexion, comme "brique" de reconstruction, est assez intéressante. Elle oblige à penser autrement, à renverser toutes nos anciennes façons de penser, à évertir toutes nos représentations. C'est finalement passionnant.
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Igor Egorov 1964 (Belarusian)
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Le nazi c'est toujours l'autre, le nazi c'est un gars spécial qui avait donc un ADN spécial. Pas de pot pour le monde, un nuage a passé un jour, et boum, il a fabriqué l'ADN nazi. La plupart des gens qui écrivent ici seraient tranquillement devenus eux aussi des nazis. Tant que le nazi c'est l'autre c'est super, ça permet de dire : c'est fou comme je suis bien. Ce désir puéril de paraitre bien, face au nazi, le contre exemple absolu, est confondant. Il n' y a pas si longtemps les réflexions sur les nazis s'accompagnaient de réflexions aussi sur soi, personne ne se croyait à l'abri de l'excès. Maintenant la pensée devient carrément dévitalisée. Le nazi est un accident biologique, ouf nous sommes exempts de cette contamination. Jusqu'à ce que nombreux se mettent à tuer eux aussi, rejoignant la horde, quand leur confort considéré comme un droit absolu sera menacé.
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Satinvelours est une amie, ancienne prof de français, aujourd'hui à la retraite, qui continue d'enseigner les enfants à travers des associations offrant des aides aux devoirs (ce que je fis aussi un temps en mathématiques). C'est elle qui m' a incité à m'intéresser à la philosophie, discipline pour laquelle j'affichais jadis une certaine indifférence. Comme elle connaissait mon goût pour les maths elle m' a suggéré de lire Kant, et bien sûr j'ai mordu à l'hameçon, car pour un mathématicien, Kant c'est comme une équation ardue (très ardue) à déchiffrer. Oui mon épouse vient du Maroc, nous discutons beaucoup de ses origines, qui, comme toutes origines, est assez complexe. J'ai fini même par faire une enquête ADN la concernant (je fis idem pour moi) et c'est assez fascinant de voir les errances de nombreux juifs ! Elle est affiliée aux populations anciennes d'Italie, aux populations d'Espagne, à celles du Levant et même à celle de l'ancienne Mésopotamie. Vécu de l'intérieur, comme elle le vit, le judaïsme n'a aucun rapport avec ce qu'en disent les gens, juifs y compris d'ailleurs, la judéité pour elle c'est d'abord une histoire. Le sionisme ne l'intéresse pas, ce qui évite le pire dans les échanges ! vu le souk actuel en Palestine. Pour ce qui est de l'œuvre, non, je ne vais pas l'écrire ici, mais j'utilise le forum pour le jeu de miroirs qu'il permet de tenir. Le forum c'est le monde de l'intériorité (nous ne connaissons pas les gens, nous les imaginons) ce qui permet de prendre un certain recul avec des mémoires, en nous, qui continuent à notre insu d'agir. Tu es d'ailleurs toi aussi un adepte de ce jeu de miroirs surtout quand tu te mets à parler des Ecritures saintes, manifestement tu dialogues avec des "toi-même" qui vivent quelque part dans ta mémoire. Nous n'en avons jamais fini avec nos mémoires, elles se meuvent toujours en nous, mais elles se transforment au cours du temps.
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Je pourrais bien utiliser le support du forum pour initier une œuvre, que je verrai alors conduite sous l'intention de mettre en forme un legs dédié à ma descendance. Une œuvre finale. Il y a ces discussions quotidiennes avec mon épouse sur Israël, sur ses ascendances judéennes. Je sais que mes fils sont curieux de ces origines, que leurs femmes, qui commencent à faire des enfants, qui en ont déjà faits, sont attentives aux Origines. Les origines de mon épouse remontent à l'Italie, vu comme une aire géographique, lieu d'une très vielle communauté judéenne (Saül était un citoyen romain bien qu'il ne vivait pas vraiment à Rome). Probablement que ses ancêtres ont dû quitter l'Italie du Sud lorsque Isabelle et son époux chassèrent les Judéens de leur Empire. Ses ancêtres ont fini par se fixer au Maroc, sa famille paternelle comme sa famille maternelle, les deux familles vivant chacune dans la même rue dans un village, face à face, l'une réunie autour du patriarche, Juge rabbinique, l'autre réunie autour d'un autre patriarche, versé dans la kabbale. Cette opposition me fait un peu rire, je dis à mon épouse : "Il a bien fallu, avec le temps que ces familles, qui se connaissent depuis la nuit des temps, finissent par camper des positions antagonistes". Le Juge trônait sur ses enfants (innombrables) et sur ses coreligionnaires, à n'en pas douter, pour lui, le judaïsme était une religion, tandis que la femme du kabbaliste venait le provoquer dans la rue, clamant partout que le juge ne comprenant rien à la Torah. De toute façon elle lisait et parlait l'Hébreu, le Juge non, que pouvait il comprendre ? J'imagine le conflit entre le Juge et la Kabbaliste. La grand mère de mon épouse parlait trois ou quatre langues, professait l'anglais, et disait partout que le judaïsme n'était pas une religion, que Dieu, personne ne savait de quoi on parlait, le Juge non plus, que de toute façon tout le monde terminait bouffé par les vers (l'âme n'existait pas) "Oui Juge vous aussi vous terminerez en festin pour les vers", que le monde tel que nous le connaissions allait mourir, puis renaître, et même les dinosaures reviendraient. Pour elle les Judéens formaient un peuple, pas une religion. "Les Judéens honorent leurs ancêtres" professait elle. Je Juge parait il se terrait, terrifié par sa cousine, il croyait que le kabbaliste, le mari, lui jetait des sorts, il pensait qu'il lui envoyait des sauterelles saccager son champ. Tout ce monde a disparu, assez rapidement, en une génération, plus aucun Judéen là bas.
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Il est possible qu'en Europe occidentale se soit insinué dans les esprits qu'il existerait une Morale autonome qui flotterait comme un nuage sévère et inquiétant dans nos cieux. Nos têtes qui émergent dans ces cieux seraient ainsi régis par la Morale. Plus besoin de Dieu ou de dieux, la Morale est là, souveraine. Quand les Occidentaux d'Europe condamnent la Russie ou Israël, au nom de la Morale, ils pensent que les dirigeants des pays en question forcément régis par la Morale, vont être terrassés. Mais ces Occidentaux ont beau comparer Poutine à Hitler et Netanyahou à un génocidaire , invoquant la vengeance de la Morale, rien ne se passe. Il n'existe pas de Morale qui flotterait dans nos cieux dits spirituels, occupée à faire respecter la Loi. En reconnaissant l'existence d'un Etat palestinien, les dirigeants de l'Europe occidentale tentent de rendre hommage à leur Morale. C'est le chant du cygne. Netanyahou va finir par répondre en annexant la Judée et la Samarie, les vielles terres des royaumes d'Israël et de Juda. Il n'existe pas de Morale vengeresse qui trônerait dans les Cieux occupée à faire respecter les droits de l'Homme, celui des Nations, celui des Enfants, celui des Femmes, celui de toutes les minorités, etc. Parfois le petit homme blanc, comme dirait l'ancien théoricien du ça, sort comme une trombe de son appartement et vient sur les réseaux sociaux condamner avec force Poutine, Netanyahou, Trump, etc. Il condamne avec toute son énergie, à finir par s'épuiser, le retour du Mal (Hitler en général) et...rien ne se passe. Le petit homme rentre chez lui et ne dit pus rien. Sans compter ceux qui ne sortent plus du tout de chez eux et tentent de vivre heureux en réduisant leur horizon à leur petit pré carré. Après tout pourquoi pas.
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Les deux conflits en cours, celui en Palestine et celui en Ukraine, vont accélérer la décomposition de notre culture occidentale, fondée sur le sens de l'Universel. Il n' y a pas de valeurs universelles. Voici ce que nous disent ces deux guerres. La tension vers l'Universel est une vieille tension, commencée avec le christianisme, couronnée par la déclaration des droits de l'homme (et du citoyen). L'Universel explose. Bien sûr les populations dites "indigènes" savent depuis longtemps que notre Universel n'est que l'expression de notre domination. De notre mépris pour eux. En écrivant cela je pense encore aux remarques de Mohamed Amer Meziane, qui, dans son essai "Au bord des mondes" souligne le mépris de Lévi-Strauss pour ces fameux indigènes. Lévi-Strauss remarque que les structures de la parenté sont efficientes chez les indigènes parce qu'ils sont inconscients de l'existence de ces structures. Autrement dit les indigènes sont tellement cons qu'ils ne s'aperçoivent pas qu'il sont régis par ces structures. Peut être, après tout, que ces indigènes sont vraiment cons, mais que dire alors de nous ? Ne sommes nous pas nous aussi régis par des structures inconscientes, ne sommes nous pas, nous aussi, aussi cons que peuvent l'être les indigènes ? Nous avons voulu instaurer des valeurs universelles. Mais c'est aujourd'hui la débâcle de l'universel. L'enfant israélien, massacré, emporte la compassion de l'Occident. L'enfant palestinien, massacré, emporte l'indifférence de l'Occident. Il est possible de dire aujourd'hui que les Palestiniens sont des animaux, il est possible de dire aujourd'hui que les Russes sont aussi des animaux, il n' y a plus de valeurs universelles. Mais ont elles vraiment existé ? Probablement pas. Nous avons vécu dans des illusions destinées à nous masquer la cruauté du monde, ou, peut-être même, destinées à nous masquer notre propre cruauté..
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Une seule religion / plusieurs cultes
Arkadis a répondu à un(e) sujet de de ghoul dans Religion et Culte
Le Dieu unique est une invention des Judéens. Les chrétiens et les musulmans ont repris cette invention pour construire leur religion. Il n' y a pas trois religions révélées à mettre sur le même plan. Il y a une religion révélée et des religions épigones. La première fois que je suis allé en Israël je rencontre un responsable du kibboutz où je travaille, il me dit : je suis athée. Je n'en reviens pas. Je lui dis : alors vous rejetez Dieu, vous niez l'existence de Dieu ? Il me répond : non, j'affirme l'existence de Dieu comme un fait culturel, comme l'œuvre de notre génie. Dieu est notre invention, nous respectons notre invention. -
Avec l'IA "philosophique" ou "psychologique" nous sommes dans le développement personnel. C'est une affaire entre l'IA et soi, cela relève de ce que j'appelle : l'intériorité. Dans nos rapports propres au forum nous sommes aussi dans l'intériorité. Le forum concourt aussi à notre développement personnel. Avec beaucoup plus de tensions, mais ces tensions permettent aussi de progresser plus finement dans le développement personnel. Dans cette intériorité nous rencontrons des "objets" psy propres à notre complexion, notre passé, notre vécu, etc. Le risque c'est ce ne plus sortir de notre intériorité, de notre souci de développement personnel, de considérer que dialoguer avec une IA c'est beaucoup plus intéressant que de dialoguer avec sa femme, ses enfants, ou le quidam que je rencontre dans la rue. Dans cette quête du développement personnel je finis sans doute par penser participer à la Création, je finis par connaitre un émerveillement sur mes propres capacités, sur mon accès au savoir universel. Le monde peut bien s'écrouler autour de moi, les gens peuvent bien se tuer dans les quatre coins du monde, je m'en fous. Je suis la fin du monde à moi tout seul. Je sais tout. Je suis donc radieux.
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Chez les Grecs, de l'époque d'Euclide, la notion d'infini ne recoupe pas la nôtre. Les Grecs n'ont pas réussi à développer l'algèbre, l'arithmétique, ect. trop axés sur la géométrie. Ils n'ont pas réussi non plus à développer le calcul littéral. Ils étaient des géomètres, des architectes...bref. C'est une habitude des humains de comprendre le passé avec les concepts d'aujourd'hui. C'est ainsi qu'à chaque époque l'histoire est récrite avec cette idée : ah mais maintenant je suis vraiment objectif. bref... Pour en revenir aux géomètres grecs, ce qu'ils rencontrent comme idée première, qui, comme toute idée première surgit d'un ressenti, c'est la notion de : indéfini. L'indéfini. Une droite peut être indéfiniment tracée vers la droite ou vers la gauche. Il n' y a pas de port, il n'y a pas d'arrivée. Je marche indéfiniment vers la droite ou vers la gauche. Que se passe t il si je marche indéfiniment vers la droite ? Que se passe t il à l'infini ? L'infini surgit d'un autre ressenti. Mais l'infini va surtout surgir de la manipulation des nombres. L'indéfini surgit de la géométrie, l'infini surgit des nombres. Je ne suis pas sûr qu'il y ait eu une "crise" des irrationnels, même si nos historiens d'aujourd'hui récrivent l'histoire antique. Il y a eu certainement surprise et aussi mécontentement, les irrationnels venant heurter la volonté de toute puissance des écoles grecques versées dans l'ésotérisme des nombres (entiers). Le premier mouvement d'intégration des mathématiques fut tout simplement d'accepter l'existence des irrationnels. Comme plus tard ils finirent par accepter l'existence des imaginaires. Tout commence par l'acceptation de ce que, dans un premier mouvement nous refusons. Confer la relativité ou encore la quantique. Que beaucoup d'esprits dits éclairés continuent de rejeter. Les irrationnels sont d'abord définis comme n'étant pas des rationnels, c'est à dire des nombres qu'il est impossible d'écrire sous forme d'un rapport de deux entiers. Plus tard, beaucoup pus tard, quand les systèmes de numération modernes auront été mis au point par les Indiens, les Perses, etc. le tout brassé par les Arabes, nous commencerons à comprendre que les irrationnels ont des développements derrière la virgule infinis. Avec aucune périodicité (il y a aussi l'irruption du continu). C'est là que surgit vraiment l'infini dans la compréhension des irrationnels. Après assez tardivement les mathématiciens construiront les irrationnels, vers la fin du 19 ème siècle. Cette différence entre l'indéfini et l'infini intéresse bien sûr les philosophes mais aussi les religieux, surtout les Judéens. Ces derniers ont développé deux visions religieuses du monde, la vision classique et la vision kabbaliste. Chez les kabbalistes il y a "En Sof" l'indéfini. Notion si subtile à saisir que les fidèles finissent quand même par confondre indéfini et infini.
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Von Neumann intervient nettement plus tard que Russell dans l'étude de la théorie des ensembles. Cette théorie est clairement exposée, au début, par Cantor vers la fin du 19 ème siècle. Russell va rapidement relever de nombreux paradoxes dans cette théorie naissante. Il écrira un exposé, Principia Mathematica avec Whitehead en 1910/1913, vaste étude qui englobe la théorie des ensembles. En 1908 Zermelo développa une théorie axiomatique des ensembles, complétée en 1922 par Fraenkel. D'où le système ZF complété ensuite par l'axiome du choix, d'où le système ZFC. Von Neumann va sortir une autre théorie des ensembles en 1925, dite Von Neumann-Bernays-Gödel qui reprend ZFC en l'élargissant. Cette théorie est aussi appelée théorie des classes. Gödel traite de l'axiome du choix et de l'hypothèse du continu. Quant aux théorème d'incomplétude de Gödel il s'agit là de pure logique mathématique.
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Non ne renoncez pas. Affirmez vous. Ne cédez pas à ceux qui veulent normaliser la philosophie. Si un jour vous faites vraiment une erreur d'aiguillage les administrateurs du forum rectifieront. Tant qu'ils ne vous disent rien ne cédez JAMAIS à quiconque tente de vous impressionner ici.
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La physique de la conscience, qu’es aquò ?
Arkadis a répondu à un(e) sujet de Amaranthe007 dans Philosophie
Tiens puisque j'y suis je continue ! Prenons cette question de la mesure en quantique. Je fais une mesure grâce à laquelle je peux dire : la particule est là. L'habitude est alors de se dire : si la particule est là elle était là avant même que je fasse la mesure. Je pense par pur réflexe que la particule a une trajectoire donnée, et quand je fais la mesure elle se trouve là en raison de sa trajectoire. Et bien non, elle se trouve là quand je fais la mesure, ce qui ne signifie qu'elle était là avant que je fasse la mesure. Je dois penser autrement, je dois abandonner l'idée de trajectoire classique. Prenons l'intrication et l'expérience d'Aspect. La pensée classique se dit : bon sang il y a causalité quand même ! et bien non il n'y a pas causalité. Comment penser en se passant de la causalité classique ? Il faut penser autrement. Et je ne parle pas de la relativité, là c'est carrément l'hébétude ! bon les choses provoquent l'hébétude quand les vitesses sont tout de même proches de celles de la lumière, donc il n' y a pas lieu de rester hébétés dans la réalité quotidienne, ouf ! Tout de même toutes ces découvertes ont une résonnance dans le domaine de la philosophie. Je ne vois pas comment la philosophie ne peut pas tenir compte de tout cela. Quant aux scientifiques ils recourent sans cesse à des considérations philosophiques, il suffit d'écouter des vidéos de savants comme Connes, Zweig, Luminet et même Hawking qui rejette la philo, mais qui philosophe tout le temps ! En fait il rejette la philo classique. -
La physique de la conscience, qu’es aquò ?
Arkadis a répondu à un(e) sujet de Amaranthe007 dans Philosophie
La relativité comme la quantique obligent à penser autrement. Il est nécessaire d'abandonner des reflexes acquis dans le cadre de la physique classique. Penser autrement devient très difficile pour quiconque a pris des habitudes répétées. Avoir des habitudes de pensée répétitives c'est le problème des personnes d'un certain âge. Celles là ont une grande difficulté à s'adapter. Mais il n' y a pas que les personnes d'un certain âge il y a aussi le sens commun partagé par tous les âges ! et là, en général, les descriptions données par la relativité et la quantique heurtent tellement le sens commun que les gens n'ACCEPTENT pas ce que les scientifiques versés dans la relativité et la quantique disent. Même des scientifiques avérés, des ingénieurs en général, habitués à penser d'une certaine façon n'acceptent pas la relativité ou la quantique. Récemment un foromeur qui se dit scientifique, qui lorsqu'il intervient, cite des tonnes de références tendant à démontrer qu'il a lu toutes les bibliothèques du monde, brusquement dans une conversation à bâtons rompus affirme qu'il ne croit pas que la vitesse de la lumière soit constante et qu'il pense que le principe d'indétermination d'Heisenberg tient aux limites humaines quant à la précision des mesures. Incroyable. Ce foromeur ne parvient pas à accepter les données nouvelles de la science malgré ses connaissances encyclopédiques. Les plus jeunes sont mieux adaptés, ils n'opposent pas ce type de résistance dues à des certitudes acquises dans un cadre classique. Ainsi l'esprit humain progresse, récemment j'ai entendu Cyrulnik dire que le cerveau humain gagnait en volume ! je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est bien possible. En tout cas les plus jeunes scientifiques comprennent d'emblée ce que les anciens sont incapables de comprendre parce que ces anciens sont incapables d'accepter ces nouvelles découvertes. Je dois dire que la première fois où j'ai entendu parler du paradoxe des jumeaux de Langevin je n'y ai pas cru ! J'ai fini par me procurer des cours de physique de licence, puis à potasser ces cours pour me rendre compte grâce à l'analyse mathématique que c'était vrai. Il a fallu que j'aille vérifier quand même. Mais les maths c'est béton. C'est tout de même grâce aux math que la pensée progresse. Après il faudrait que les matheux-physiciens exposent simplement leurs découvertes. Il faudrait qu'ils soient généreux. Certains le sont. Mais même lorsqu'ils sont généreux et honnêtes (et, à cet égard je trouve que Guillemant n'est pas tout à fait honnête, il abuse un peu des braves gens) et disent simplement leurs découvertes les gens ne les croient pas ! -
La physique de la conscience, qu’es aquò ?
Arkadis a répondu à un(e) sujet de Amaranthe007 dans Philosophie
Oui tu es totalement immergé dans tes ressentis. A partir de ce moment en effet il n'est plus possible que nous puissions communiquer ensemble. Le quantum ne passe pas par...Il faut abandonner l'idée de trajectoire en quantique. Il faut abandonner les réflexes propres à la physique classique. C'est très difficile et en général les individus d'un certain âge, habitués à la seule physique classique sont largués. -
La physique de la conscience, qu’es aquò ?
Arkadis a répondu à un(e) sujet de Amaranthe007 dans Philosophie
Vous n'avez en effet pas dit les choses comme je le relate. Je ne me souviens plus de vos termes exacts mais vous avez écrit que l'espace accompagnait la perception des choses, des objets. J'ai bien compris que cette phrase provenait d'une spontanéité de votre part, pas d'une réflexion construite, c'est pourquoi j'ai écrit que "peut être ne vous rendez vous pas compte...". En fait j'en étais resté avec Kant à cette idée de forme a priori de la sensibilité (l'espace), ce qui pour moi signifiait que l'espace, en tant que forme a priori, précédait l'apparition du phénomène. Que cette forme a priori était nécessaire à l'apparition des objets. Enfin, bon, bref, ce n'est pas important pour vous tout cela mais c'est important pour moi. Sans que vous le vouliez la spontanéité de votre pensée m' a éclairé. Je rends donc hommage à votre spontanéité même si vous n'êtes pas forcément consciente de cette spontanéité si j'en juge à votre étonnement. Oui je suis d'accord avec vous. Nous ne connaissons les objets que par l'effet...C'est d'ailleurs un peu crispant cette affaire. Je vois l'arbre, mais en fait je construis sans en être conscient l'arbre à partir des effets...Je finis par noter que l'arbre est en fait une construction et je le remplace par un jeu de photons. Qui, en fait, sont encore une construction car je n'infère encore l'existence des photons que par leurs effets...Et ainsi de suite. -
La physique de la conscience, qu’es aquò ?
Arkadis a répondu à un(e) sujet de Amaranthe007 dans Philosophie
Tout à fait d'accord avec vous. Remarquez bien que le mot "conscience" ne précipite dans rien qui soit compréhensible. Impossible de faire de la "conscience" un objet défini. Nous sommes sans doute actuellement dans une impasse quant à la recherche de : qu'est ce que la conscience ? Il va nous falloir sortir de cette impasse en changeant ou en renouvelant nos concepts. Je vais encore bénir @Amaranthe007! qui, sans peut être s'en rendre compte, parle de l'espace comme d'un "sentiment" ou un "ressenti" qui accompagne la perception. Je me suis dit : mais c'est génial ça ! J'ai pensé à Kant qui se tord les neurones pour tenter de sortir une théorie de l'espace assez scabreuse. Je n'avais pas du tout pensé que l'espace n'était après tout qu'un ressenti. L'absence d'espace pour moi était une absence de tout. Mais non l'espace peut disparaitre sans pour autant que les distances par exemple disparaissent. L'espace n'est pas la condition d'existence des choses hors de soi. Il s'agit simplement d'un ressenti, d'un accompagnement de la perception. (Je parle bien sûr ici de l'espace tel que nous tentons de le comprendre ou de le saisir dans notre intimité, je ne parle pas de l'espace mathématique qui, lui, est une construction intellectuelle) -
La physique de la conscience, qu’es aquò ?
Arkadis a répondu à un(e) sujet de Amaranthe007 dans Philosophie
Dans le monde des sciences de la nature nous passons en effet par la vue (et aussi par le son). Nos représentations sont en effet toutes visuelles. Nous tentons de nous représenter le photon par exemple sous une image, particule ou onde. La vue établit une distance avec ce que nous voyons. Il y a aussi le son, mais ce sens est utilisé dans une moindre mesure. De toute façon la science s'appuie bien entendu sur les sens. Les mathématiques s'appuient d'abord sur la géométrie, qui reste visuelle, puis elle se développe dans l'algèbre, plus abstraite, mais qui s'appuie aussi sur le visuel à l'origine. Nous partons des sens pour appréhender le monde. Nous pouvons l'oublier ensuite en nous fondons exclusivement sur le sentiment, comme tu le fais. Si je me cantonne dans le sentiment en effet le "moi" ou le "je" semble disparaitre. Nous ne parvenons pas à "voir" le navire dans son ensemble, il faudrait pour cela être hors du navire mais ce n'est pas possible. Je ne peux pas être à la fois hors du navire pour le contempler et dans le navire. C'est impossible. Cette croyance, que je peux voir l'ensemble (ce que je suis dans son ensemble) aboutit à des impossibilités de compréhension en sciences. Le scientifique est d'abord comme toi : pas de dissection, mais alors il ne comprend plus rien à rien, car il est impossible de faire abstraction du point de vue à partir duquel il voit le monde, (le référentiel). Du coup je me rends compte en parlant avec toi que la science, je parle des sciences de la nature, de la physique, a quand même des vertus ! celle de souligner qu'il est impossible d'avoir un point de vue global, non relatif. J'ai peut être tort de trop attaquer les sciences de la nature. Le monde de l'intériorité, quand il devient exclusif, enferme l'individu dans sa seule singularité.
