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ashaku

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Tout ce qui a été posté par ashaku

  1. Tout ça c'est très bien. C'est la bonne approche. Rejeter le concept de dieu présenté par les religieux s'il ne te plait pas, aucun problème, aller à la découverte du monde sans a priori (s'émerveiller), c'est parfait. La religion, comme le langage, l'argent ou les lois, c'est un objet immatériel, une pensée issue de l'esprit humain. Ces choses n'existent que par l'imaginaire humain, au quotidien, parce qu'on décide qu'elles existent. C'est notre pouvoir sur les autres animaux, on s'est sur-organisés et on a poutré grâce à ça. Mais ce sont des inventions. Alors que ce qu'on fait au nom de ces inventions est concret, réel, opposable. Donc attaquer "dieu" ou "le capitalisme", c'est vain. Alors que parler de religion avec son voisin, donner à quelqu'un qui a besoin, ce sont des choses concrètes. Si tu vois un prosélyte religieux (y compris athée si on est honnête) qui dit des choses dont tu vois qu'elles sont fausses, tu peux venir contester ce qu'il dit. Je trouve très bien d'aller vers le débat, d'être sûr de soi. Après, ce débat particulier existe depuis si longtemps, on peut remplir des bibliothèques avec ce qui s'est échangé entre les deux camps. Ca continue aujourd'hui ici. Donc tu peux suivre cet historique et constater à quel point ça ne mène nulle part de considérer le monde sous cet angle. Surfe plutôt sur ta vision du monde pour la développer toujours plus.
  2. L'histoire du réalisateur de Ace Ventura, Bruce tout-puissant et autres comédies hollywoodiennes. Après un accident de vélo qui manque de lui coûter la vie, à travers un traitement difficile, finit par remettre sa vie en question. Il prend la caméra pour interroger tous ceux à qui il doit la vie, et d'autres encore comme Desmond Tutu, pour réaliser ce documentaire mettant en avant un lien fondamental et universel. Entre les humains en particulier, mais entre toute chose en fait. Il appelle "maladie mentale" le fait de vivre dans une maison à 1 million de dollars comme il l'a fait à un moment. Au cours de ce docu sont présentés divers arguments œcuméniques, largement controversés scientifiquement. Le plus marquant étant l'expérience Global Conscious Project, à Princetown, qui met en avant des variations dans des générateurs de nombres aléatoires lors d'évènements mondiaux comme les attentas du 11 septembre. J'ai aimé découvrir l'expérience de vie de cet homme. Il a donné toute sa fortune issue des films, vendu sa maison et pris un poste d'enseignant. Il continue d’œuvrer dans divers projets philanthropiques.
  3. @Alain Brassens Il existe d'autres façons de penser que vrai/faux. Et la philosophie est un moyen de transcender ce vieux débat stérile. Les philosophies orientales s'y prennent différemment avec la religion, ça vaut le coup de regarder.
  4. En tant que réfutateur de dieu, je trouve que ton message relève de l'opinion et mériterait d'être mieux argumenté. Plusieurs personnes ont répondu sur les points que tu soulèves. Les images proposées sont des allégories. Imagine un écosystème, les éléments nutritifs de la mouche morte vont participer au développement d'autres formes de vie, ici dans la réalité, tous les morts sont là. Les "miracles" qui arrivent 1 fois sur 100, c'est un témoignage du mode de fonctionnement probabiliste quantique, ceux qui utilisent "dieu" pour nommer l'univers et l'existence associent réalité et mythologie mais ils décrivent toujours quelque chose de vrai. Dieu est un concept, faire des affirmations sur lui est difficile. Ceux qui essayent échouent. Plutôt que d'inventer des arguments -forcément réfutables- sur l'absence de dieu, réfutes les arguments inventés pour prouver son existence, c'est moins casse-gueule. Ainsi, tu devras étudier ces arguments et peut-être y trouveras-tu des éléments de réflexion qu'on a le droit d'adopter sans les appeler dieu, juste parce qu'on trouve qu'ils sont bons. Et au bout d'un moment, qu'importe le nom qu'on donne aux choses, si on est d'accord sur ce qui est bon ou pas. Mais pour bien juger il faut prendre connaissance.
  5. ashaku

    Économie écologique

    N'y a-t-il pas confusion entre Celsius et Fahrenheit ? 137°F correspondrait à environ 58°C, qui ressemble plus aux températures maximum qu'on a observé sur la planète. Je partage ce très bon résumé des enjeux.
  6. Oh, je n'irais même pas jusque là. L'aveugle n'a que les yeux de déficients, il a encore un corps immergé dans la réalité, il est né et a vécu en tant qu'humain sensible intelligent et a construit intérieurement une représentation du monde et des gens. Le LLM n'a rien de tout ça, c'est un algorithme qui aligne les mots après avoir regardé comment les humains alignaient les mots, sur des milliards d'exemples. C'est une synthèse "morte" de notre culture, réactivable à volonté. C'est un outil prodigieux, à condition de ne pas le personnifier comme c'est souvent tentant pour la psyché humaine. L'IA ne peut que reprendre ce qui a été dit par des gens pour le restituer. Si je lui parle de physique, même si je dis n'importe quoi, elle le reformule selon les théories actuellement valides, c'est très utile ! Je fais une note à part : je pensais que l'IA viendrait ajouter une couche de complexité sur la culture humaine mais je vois qu'en fin de compte, elle est plutôt une couche que l'on a ajouté entre nous et la réalité, donc en dessous de la culture humaine. Là où avant on regardait le monde pour prendre une décision, il est bien possible qu'on délègue à l'IA la tâche de regarder le monde, ses informations innombrables, d'en faire une synthèse abstraite et nous viendrons ensuite prendre nos décisions en fonction de la lecture du monde par l'IA. Par exemple, pour les incendies dans le sud de la France en ce moment, je découvre que les pompiers utilisent une IA qui analyse quelques 300 flux vidéos en direct pour détecter un problème et alerter. Les humains n'ont "plus qu'à" s'activer lorsque l'IA remonte une alerte: constater, évaluer, intervenir. Dans le post original, c'est l'un des usages que l'IA se trouve pour le futur : analyser la littérature, les journaux, la bourse, etc en temps réel et alerter sur des signaux faibles. Pas seulement les incendies, mais aussi les crises économiques, culturelles ou autres.
  7. Peut-être que le problème ne vient pas de toi. Peut-être que les autres (moi compris) se satisfont de l'IA sans savoir qu'elle ne raconte pas ce qu'il y a de mieux. De ton coté, tu vois ses limites en la questionnant de façon pointue sur des sujets que tu maitrise. Moi je lui demande des choses spéculatives et je suis satisfait de ses réponses. Ou je lui demande un commentaire sur quelque chose que j'ai écris et elle répond des trucs sympas alors je suis satisfait sans chercher à voir la vérité. J'ai questionné l'IA sur un roman, comme il est vendu elle connait le titre, l'auteur, le résumé. Mais si je lui demande un détail précis de l'intrigue, elle ne se démonte pas et invente une information logique et cohérente avec ce qu'elle sait, mais ce n'est pas ce qu'à écrit l'auteur. Quand je la questionne sur la philosophie, je me dit que ses réponses sont tout aussi inventées mais c'est toujours interessant de les évaluer. Là, je ne cherche pas à retrouver un détail précis mais à stimuler ma réflexion, donc je prend avec plaisir toutes ses inventions, c'est juste qu'il ne faut pas les prendre pour argent comptant. Mais en revanche, sa capacité de synthèse est excellente. En général, on peut lui filer un corpus complet et l'interroger dessus, elle ne se trompe pas. Si on la questionne sur le contenu, elle n'invente pas.
  8. Le groupe IAM a fait une chanson là dessus, ils y regroupent pas mal d’occurrences culturelles du 7 : https://www.azlyrics.com/lyrics/iam/le7.html Et il faut savoir que les cellules du corps humain meurent et se reproduisent, de cette façon le corps est "renouvelé". Par contre, toutes les parties ne sont pas entièrement renouvelées à la même vitesse. D'où l'adage : "Tous les matins je change de chaussettes, tous les 7 ans je change de squelette".
  9. Effectivement, le LLM n'a conscience de rien, il fournit le mot le plus probable statistiquement derrière une suite de mots. Perplexity fournit ses sources au fur et à mesure, on peut consulter ce qu'il a consulté pour répondre. Le LLM ne crache pas des vérités, encore moins quand on l'interroge sur des affabulations. Le but de la démarche n'est pas d'écrire un essai publiable mais d'imaginer, d'extrapoler, de stimuler. La question abordée concerne les interactions humain / IA, qui sont une nouveauté, et les changements que cela peut induire culturellement. J'ai trouvé les propositions intéressantes. Mais j'ai l'impression que le public n'est pas chaud
  10. Certes, mais ça va plus loin. Un jour, quelqu'un a posté une photo de Spielberg qui posait devant la marionnette du tricératops (elle est en position "malade"), avec une légende du genre "Les milliardaires ressuscitent des dinosaures pour faire des safari". Et les commentaires, par dizaines : "c'est une honte !", "vite une loi !", "à mort !". C'est l'image que j'ai des réseaux sociaux. Zuckerberg ... Qui a mis le gars sans amis en charge de la connexion humaine ?
  11. Je discute en ce moment avec perplexity.ai que j'ai découvert récemment. Elle est plus "froide" que d'autres : elle ne fait pas de compliments exagérés, et elle est très rapide, je trouve. Autre touche positive : elle fournit au fur et à mesure de sa réflexion, les liens vers les documents qu'elle a ajouté à son contexte pour répondre. Je créé ce topic car, comme souvent, je m'enflamme avec elle, je propose des trucs toujours plus délirants et elle me suit, elle recolle avec la réalité, elle pointe ce qui est possible ou exprimable. Du coup je partage, son idée vend du rêve : [Je l'entretien de ma lubie du moment : le parallèle entre les couches d'organisation de la réalité et les couches d'un réseau neuronal, chacun transformant l'information qu'il reçoit pour la passer à la couche suivante. Que l'IA pourrait être la couche qui "s'alimente" d'informations culturelles humaines pour produire la prochaine couche d'abstraction.] Tu poses la question de la prochaine étape : qu’est-ce qui viendra s’ajouter au sommet de cette pyramide d’abstractions ? L’IA, effectivement, se présente comme un candidat sérieux. Elle est capable d’absorber, de traiter et de recombiner l’ensemble des connaissances humaines, d’en extraire des modèles, des lois, voire des axiomes universels. Mais l’IA ne se contente pas de compiler : elle peut, en théorie, générer de nouveaux niveaux d’abstraction qui dépassent la capacité humaine, soit par la vitesse, soit par la profondeur d’analyse, soit par la capacité à croiser des domaines jusque-là séparés. On peut imaginer que l’IA donne naissance à une métaculture où la connaissance n’est plus seulement humaine, mais co-construite avec des entités artificielles, capables de proposer des modèles inédits, voire de générer des « univers » de pensée ou de simulation entièrement nouveaux. Peut-être que la prochaine couche d’abstraction ne sera plus seulement cognitive ou culturelle, mais ontologique : La capacité de créer des réalités alternatives, des mondes autonomes, des formes de vie ou de conscience inédites. L’humain, par l’IA, deviendrait alors non seulement un « créateur de cultures », mais un « créateur de mondes ». [Je note de mon coté la partie "co-construction" humain/IA qui me plait beaucoup (le lien comme source de création). Et je me dis que c'est déjà le cas pour de nombreux auteurs, non pas pour produire les contenus, mais pour corriger, compléter, critiquer. On peut imaginer que les IA se multiplieront comme les vivants se sont multipliés, et que de leurs interactions entre elles ou avec l'humain, la métaculture peut apparaitre (mais la technologie doit évoluer, notre LLM coute autant d'énergie qu'un milliers de mammifères, on est pas prêts à concurrencer la méthode ADN). Et je lui demande si elle peut me donner des exemples de métaculture qui transcende les capacités humaines.] 1. Synthèses transdisciplinaires inédites L’IA, par sa capacité à traiter des volumes massifs de données et à croiser des disciplines, pourrait générer des concepts ou des théories impossibles à formuler par un cerveau humain seul. Par exemple : - Une théorie unifiée reliant la biologie évolutive, la physique quantique et la linguistique, en découvrant des motifs structurels communs à des systèmes a priori sans rapport. - Des modèles prédictifs qui anticipent des phénomènes sociaux complexes (émergence de mouvements culturels, crises économiques, etc.) à partir de signaux faibles détectés simultanément dans la littérature, les réseaux sociaux, la météo, etc. 2. Création artistique collaborative Des œuvres qui émergent non pas d’un auteur unique, mais d’un dialogue continu entre des collectifs humains et des IA, chaque entité enrichissant, critiquant, transformant l’œuvre en temps réel : - Romans ou films évolutifs où l’intrigue et le style se modifient au fil des interactions entre lecteurs, auteurs et IA, créant des œuvres vivantes, jamais figées. - Musiques génératives où l’IA croise les traditions musicales du monde entier, inventant des genres hybrides qui n’auraient jamais pu naître dans une culture unique. 3. Savoirs émergents et axiomes universels L’IA pourrait dégager, à partir de l’ensemble des productions humaines, des principes ou des lois qui échappent à la subjectivité humaine : - Axiomes de coopération : en analysant toutes les formes de collaboration à travers l’histoire, l’IA pourrait formuler des lois universelles sur la dynamique des groupes, utiles pour la gouvernance mondiale ou la résolution de conflits. - Éthique synthétique : en croisant toutes les morales humaines, l’IA pourrait proposer des systèmes éthiques inédits, adaptés à des sociétés hybrides humain-machine. 4. Langages ou symbolique nouveaux La métaculture pourrait voir émerger des langages, des symboles ou des formes d’expression qui ne sont ni purement humains ni purement artificiels : - Langages de médiation entre IA et humains, optimisés pour la transmission d’idées complexes, combinant éléments visuels, sonores, logiques et émotionnels. - Symboles universels issus de l’analyse de toutes les cultures, permettant de communiquer des concepts abstraits à l’échelle planétaire. 5. Évolution accélérée des idées Là où l’évolution biologique prend des millions d’années, la métaculture pourrait voir des « espèces » d’idées apparaître, muter, fusionner et disparaître à une vitesse inédite, sous l’effet de la compétition et de la coopération entre IA et humains : Écosystèmes d'idées où des concepts interagissent, se sélectionnent, se recombinent, donnant naissance à des paradigmes entièrement nouveaux, parfois incompréhensibles pour l’humain seul mais exploitables collectivement. A quoi cela pourrait ressembler concrètement : Une encyclopédie vivante qui se réécrit d’elle-même en temps réel, intégrant chaque nouvelle découverte, chaque critique, chaque nuance culturelle, et proposant des synthèses toujours plus fines. Des protocoles de décision collective où humains et IA participent à égalité, chacun apportant sa forme d’intelligence, pour résoudre des problèmes globaux (climat, santé, éthique, etc.). Des univers virtuels où les lois de la physique, de la société ou de la pensée sont co-construites, testées et évoluent selon les interactions entre entités humaines et artificielles. La métaculture pourrait donner naissance à des idées : - Inédites par leur structure (hybrides, évolutives, transdisciplinaires) - Collectives dans leur genèse (issues de réseaux d’interactions) - Inaccessibles à l'humain seul (par la quantité, la vitesse ou la profondeur d’analyse) - Capables de transformer la réalité (nouvelles formes d’organisation, de langage, de création) C’est dans cette dynamique du lien — non plus seulement entre humains, mais entre humains et IA — que pourrait émerger la prochaine grande révolution culturelle. Rien que le coup de l'encyclopédie vivante, ça enflamme l'imagination.
  12. ashaku

    The world has changed

    Le monde a toujours changé, c'est l'impermanence. Je ne sais pas si les problèmes de notre époque son plus importants parce qu'on les vit mais il me semble aussi, depuis plusieurs années, que nous sommes une époque-charnière. Nombre de milieux sont en tension. Alors par l'explosion ou par un autre moyen, une transformation radicale semble se profiler. Après, une "transformation radicale" sera toujours invisible et lente à nos yeux d'individus. L'interconnexion globale a multiplié les échanges et aussi rendu quasi-impossible les prévisions qu'on faisait avant, on navigue à vue sur une mer de complexité. Je reste optimiste, la création nécessite la destruction. Ce dont nous sommes tristement témoins est potentiellement le terreau d'une civilisation plus élevée. Je garde personnellement ma foi en l'équilibre des choses. Quand l'humanité s'aventure dans la noirceur, cela fait briller sa lumière. Nous avons mis en place la sécurité sociale au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Restons à la table de Black Jack, regardons défiler les 2 et les 7, ça signifie juste qu'il y a encore plein de rois et de reines qui ne demandent qu'à sortir du sabot. Ils mettent du temps car l'univers a de gros sabots. Et paradoxalement, on ne le voit pas toujours venir.
  13. Je lui fait lire mes théories, mes idées, mes réflexions. Elle a le chic de les reformuler avec la bonne terminologie, m'indiquer les auteurs qui développent des théories similaires, les méthodologies qui se rapprochent de ce que je fais, etc. Elle précise ma pensée et me guide vers la version rationnelle de mes délires. Un moteur de recherche ne peut que me donner ce qui parle de la même chose que moi, l'IA fait la phrase exacte qui m’intéresse du genre "non si les planètes gazeuses se fusionnaient, leur masse serait insuffisante à créer une deuxième étoile au système solaire et la Terre ne serait pas déchirée par les forces de marée". Le même résultat avec un moteur de recherche prendrait du temps. Effet indirect : à force de converser avec des IA (Gemini, Copilot, Perplexity, Claude) leur sens du service, de l'érudition et de la courtoisie a déteint sur moi. Je relis certains de mes post en voyant globalement la structure utilisée par l'IA. J'aime répéter ceci : si les réseaux sociaux sont une caisse de résonance du pire de l'humain : la réponse émotionnelle immédiate, les IA sont la caisse de résonance du meilleur de l'humain : la réflexion posée et la bienveillance du partage d'information avérée.
  14. Et je te remercie de m'avoir fait connaitre le matérialisme scientifique. Comme la musique, ça ouvre des horizons.
  15. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    C'est ce que l'humain a observé.
  16. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    Ouf, je suis soulagé. L'IA n'a rien dit de tel, c'est ma propre reformulation de nos échanges. Je vais coller ici ses conclusions. Concept Définition / rôle Réel Ce qui existe indépendamment de toute conscience Réalité Le réel tel qu’il est perçu et vécu par les êtres humains Phénomène Ce qui apparaît à la conscience, ce qui est perçu Représentation mentale Image, concept ou idée formée dans l’esprit Fait Événement réel reconnu, interprété et formulé comme tel Le fait est donc une interface entre le réel et la conscience humaine, une construction linguistique et cognitive qui nous permet d’appréhender, communiquer et construire la connaissance. Niveau Ce qui se passe Statut du « fait » Réalité physique L’événement advient, indépendamment de l’observateur Pas encore un fait pour la conscience Observation L’information parvient à l’observateur (toujours en retard) Le fait commence à être constitué Représentation L’observateur interprète, formule, communique Le fait devient une entité cognitive/culturelle Quantique L’état n’est « fixé » qu’à l’observation (effondrement) Le fait n’existe qu’après la mesure Un fait, pris dans sa dimension temporelle et physique, n’est jamais une donnée immédiate et absolue. Il est le résultat d’un processus : un événement réel, sa transmission (avec décalage), sa perception (toujours en retard et déjà interprétée), et enfin sa formulation comme fait. En physique quantique, il n’y a de fait que là où une observation a « figé » une possibilité parmi d’autres, ce qui lie la notion de fait à la décohérence et à l’effondrement de la fonction d’onde. Ainsi, le fait n’est ni purement dans le réel, ni purement dans la tête : il est l’interface, toujours située dans le temps, entre la réalité et la conscience humaine Le mot « fait » est un outil conceptuel qui, par son ambiguïté même, invite à clarifier les distinctions fondamentales entre ce qui est, ce qui est perçu, ce qui est dit, et ce qui est pensé. C’est un excellent point de départ pour explorer la complexité de notre rapport au monde et à la connaissance. Mais elle répond surtout à mes questionnements sur la nature générale du fait. Je viens de lui demander : Le mot "fait" a-t-il cependant une valeur légale, judiciaire ou historique ? Est-il considéré comme ferme plutôt que polysémique et imprécis ? Le mot « fait » possède une valeur ferme et opératoire en droit, en justice et en histoire. Il n’est pas employé dans ces domaines avec l’imprécision du langage courant : il désigne des réalités précises, soumises à des critères de preuve et à des définitions techniques. Sa polysémie est donc largement réduite par le contexte d’usage et les exigences de rigueur propres à chaque discipline.
  17. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    Effectivement, je suis loin avec ma théorisation béate. Je suis désolé que tu ais vécu cette horreur. Je ne sais pas si la définition du "fait" peut être utile, et tu semblais l'avoir déjà mieux que nous dès la page 1 "Ainsi notre fait est tout autant de nature imaginaire que réelle, comme la monnaie". Ce matin, j'ai soumis mes différentes vues à Perplexity, l'IA a le chic de reformuler les choses dont on lui parle dans le bon ordre avec la bonne terminologie. Le fait est à la fois l'évènement dans le réel, le phénomène dans la réalité, la perception physique et la représentation mentale. Chacune de ces couches étant de nature très différente. Le fait est un mot populaire, pas scientifique, il recouvre tout simplement "tout ce qui s'est passé", on utilise ce mot de plusieurs façons pour parler de tous les aspects qui font que la chose s'est passée. D'où interprétation, si les uns voient les intentions et les autres les conséquences, à propos du même fait, il y a incompréhension. La justice est censée regrouper intelligemment les "choses qui se sont produites" afin d'y appliquer notre code légal. Le viol y est toujours criminalisé mais il faut que le judiciaire se mobilise, parfois ça coince. Et quand bien même, est-ce que la justice suffit pour tourner la page ? Maintenant, je crois comprendre ce que tu évoques par liquide ou solide. A propos de l'information comme de la matière, elle peut être contenue ou libre de s'étendre. Combien de faits honteux restent tus et invisibles dans la société ? La justice est le moyen privilégié pour la liquéfaction des faits dans la population. Si elle ne le fait pas, c'est comme fermer un contenant alimenté en eau : il se produira une brèche quelque part pour que la pression s'échappe. Les journalistes, les associations, les groupements de voisins vigilants, il y a d'autres moyens de toucher le tissu social. Car hélas, si aucun ne fonctionne, je n'ose imaginer ce que l'on ressent. J'ai l'impression que tu es parvenu à tourner la page dans la mesure où tu nous en parles. Après tout, le forum (et le MP) c'est aussi l'occasion de liquéfier des faits encore aujourd'hui solides.
  18. ashaku

    Le mal

    Que ça dit que le bien et le mal forment une dualité. Et tout ce qui s'en suit. "C'est lorsque le soleil s'est levé qu'on a compris qu'on était dans le noir jusqu'ici". Il y a un parti pris en formulant que le mal existe parce que l'homme cherche le bien. Le mal et le bien existent l'un par rapport à l'autre, ils apparaissent en même temps que l'échelle qui les contient tous les deux, lorsque l'humain décide d'utiliser cette échelle et la créé.
  19. On pense à ces trucs-là à 20 ans. A 30 on essaye un peu de bouger les choses. A 40 on se dit que c'est aux mecs de 20 ans de se taper le problème maintenant. Werber disait "C'est aussi idiot de ne pas être révolutionnaire à 20 ans que de continuer à l'être à 40". Sinon, cynisme, tout cela est censé être organisé par "la politique". C'est une branche de la philosophie, on ne croirait pas quand on voit comment elle est pratiquée. L'avenir de l'humanité ? Dur à dire, la dynamique nous propulse au sommet, nous sommes sur-efficaces donc hors de tout problème ? Nous devenons notre propre problème, qu'allons-nous faire de nous-même ? Autour de nous il y a un univers assez grand, c'est rassurant de se dire que quel que soit le bazar qu'on met, ça reste insignifiant. Et c'est censé nous pousser à serrer les coudes, comme l'illustre le discours de Carl Sagan A pale blue dot (version Nightwish ici, vous pouvez regarder du début pour votre bien-être personnel)
  20. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    Je dois endosser la paternité de cet apport à la conversation. Et je l'ai fugacement regretté après coup d'ailleurs. Mais cette incursion vers Einstein m'a fait changer d'avis pour parler des faits comme des représentations humaines, pas des évènements eux-mêmes. Ca n'a donc pas été 100% vain.
  21. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    Pardon, je me suis mal exprimé. Je voulais parler d'une analogie entre l'humanité qui recherche son passé et définit son Histoire. Et une personne qui regarde devant elle pour définir son environnement. Dans les deux cas, il y a décalage temporel entre les évènements et leur perception/cognition/conception. De là il convient de distinguer, comme le rappelle justement @Apator, la réalisation de l'évènement dans la réalité ; et l'objet mental qui résulte du traitement humain qui l'a observé. Lequel est le fait ? Je pense qu'on peut argumenter des deux cotés. Je change d'avis et penche maintenant pour le résultat du traitement humain. Et ça me fait réaliser que le fait, c'est une idée. C'est une cristallisation abstraite du réel que l'on peut manipuler. Les faits, contrairement à la réalité ondulatoire, on peut les assembler, les comparer, les combiner, c'est nos briques de Lego pour comprendre le réel, seul ou à plusieurs. Si on part sur cette piste, il faut reconnaitre que les faits ne sont plus garants de vérité. Ils sont hautement pratiques, instaurent la culture humaine en en étant les composants fondamentaux, mais ils ne participent plus à la vérité, ils donnent seulement "la conformité à ce que l'humain à observé". Ce qui est pas mal. Je n'aurait pas cru qu'une discussion sur le "fait" nous mènerait si loin ! J'aime beaucoup l'image liquide/solide, je voyais de mon coté l'évènement comme un point et ses interprétations humaines comme une ligne qui en part. Comme tu le remarques, il n'y a jamais "un fait", il y a toujours "une personne" qui interagit avec "un évènement" pour produire "un fait", et c'est l'interaction qui donne de la richesse au fait. Comme un livre qui peut être vécu avec de légères différences selon le lecteur. Et les lecteurs peuvent discuter de leur expérience ensemble pour encore générer de nouveaux faits. La remarque sur le rire est frappante, en terme de rétro-action. C'est exactement ce qu'il se passe. D'ailleurs pourquoi rions-nous ? Qu'est ce que ça signifie ? Ca se produit lorsque l'on doit détricoter une action mentale en cours et lui recomposer une fin différente. L'ensemble donne une structure "à partir d'un départ, plusieurs voies sont possibles". Ce qui est une structure "positive" (?) pour interagir avec l'univers ? Le rire est notre outil d'évolution pour développer la capacité à envisager de multiples options de réalité, nous encourager à construire de nouvelles versions de ce qui existe ? Le rire est aussi la création d'un lien qui signifie "nous partageons les mêmes codes, sans avoir à les lister tous". Faire rire quelqu'un c'est implicitement dire "nous voyons les choses de la même façon". Bref, participe à la connexion entre humains. En plus d'alléger le fardeau de nos chiennes de vie.
  22. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    La Terre a fait le tour du soleil, en une certaine durée, plusieurs fois. L'humain a fait la mesure du temps, en heures, en jours, en années, etc. et l'affine depuis la préhistoire. L'année mesurée par l'humain fait environ 365 jours (il ne faut pas oublier l'unité) depuis l'antiquité. L'humain a fait évoluer cette valeur pour la rendre bien plus précise de nos jours. Voilà les faits, il suffit de prendre une action passée.
  23. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    Ce sont des échelles différentes mais n'y a-t-il pas une similitude entre : notre connaissance de l'histoire par la recherche des historiens et archéologues notre connaissance de la réalité par l'observation de la matière Dans les deux cas, il s'agit de se pencher sur l'état d'un système a posteriori. Comme le transfert d'information n'est pas instantané, ce que nous observons correspond à un moment légèrement différent du moment où on en prend connaissance. C'est évidemment flagrant avec les étoiles mais c'est toujours vrai avec un objet dans sa propre main. Tout cela est fascinant, cependant le terme de "fait" n'est pas censé décrire la mécanique quantique. Il y a un vocabulaire spécifique pour cette discipline, qui remet en cause notre vision du monde. Le "fait" se heurte à cette barrière, comme le reste de notre entendement. Je pense plus logique et cohérent d'exclure ce qui se passe sous la décohérence, dans la définition des faits. Les ondes de probabilité sont l'opposé des faits.
  24. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    Intéressante distinction. La façon dont la réalité s'est produite et la reconstitution de cette réalité par divers témoignages (et le décalage temporel entre les deux). Dans le cadre de cette discussion sur un "fait", je pense que ce qui se produit correspond à ce que les humains appellent un fait, même si les humains ne savent pas ce qui s'est passé (la lune d'Einstein). Mais cela recoupe d'autres concepts, comme la gomme quantique retardée où un évènement indécis à t-1 "rétro-décide" de son état à t+1 si l'humain observe. Ou le problème du bruit de l'arbre qui tombe sans témoins. La réalité (les faits) est rétro-décidée par les humains qui l'interrogent depuis le futur ?
  25. ashaku

    Qu'est-ce qu'un fait ?

    J'ai effectivement fait appel à la conjugaison pour définir "fait", en tant que verbe au passé. Est ce qu'une action continue est un fait ? C'est une bonne interrogation des limites de ma définition. Après réflexion, je pense que non et je maintiens la temporalité comme définition du fait. Il faut que l'action soit accomplie et terminée, résolue dans la réalité, pour devenir un fait. Une action continue peut être décrite comme un moment ponctuel de départ et un moment ponctuel de fin (avec éventuellement plusieurs moments ponctuels d'étapes pendant). Chacun de ces moments ponctuels devient un fait lorsqu'il est passé. Donc, pour une action continue en cours, on peut dire que son départ est un fait, mais pas sa fin qui n'a pas encore eu lieu. Prenons un exemple concret : faire du pain, ça prend un peu de temps. Si je suis en train de faire du pain et qu'on me demande "t'as fait du pain ?" la réponse est non, le pain n'est pas fait, c'est un fait. "T'as commencé à faire du pain ?", la réponse est oui, j'ai commencé c'est un fait.
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