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Neopilina

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Tout ce qui a été posté par Neopilina

  1. Quelqu'un (et je m'excuse de ne plus me souvenir qui, mais je l'avais remercié) a donné le budget annuel de l'O.M.S., même les milliardaires sont dans les choux, hein. Sinon Bill Gates (je ne suis pas fan) a quand même sauvé pas mal de gens en finançant des programmes contre la malaria (ou paludisme). Promis, juré, aucune injection de nanoparticules reliées à des satellites, etc.
  2. Celui-là, il va rentrer dans l'histoire, mais pas tout à fait comme il le souhaitait ...
  3. Pour la " Peste noire " (vocable réservé à la grande pandémie du Moyen Age donc), l'origine de la souche a été identifiée : vallée de Tchouï, aujourd'hui c'est au Kirghizistan, à l'époque c'est au coeur de l'empire mongol, et c'est eux qui l'ont amené partout.
  4. Tu as raison de préciser " européens " : cette pandémie a ravagé l'Ancien Monde, a minima jusqu'à l'équateur (en Afrique). On ne saura jamais le nombre de morts. Certaines régions ont connu 15, 16, 17, 18 vagues épidémiques, pour certaines ont ne sait pas. " Bon ", on est en 2024, la peste, dans son bassin endémique, se signale tous les ans, ça se soigne, très bien. La peste ou le choléra, stricto-sensu ? Je prends la peste. Parce que le choléra, même si tu survis, tu " dégustes ".
  5. On sait de façon certaine que la mère d'Albrecht Dürer, le grand maître de la Renaissance, a eu plusieurs fois (donc, a minima deux fois) la peste, et qu'elle a survécu. Cette femme a eu 18 enfants, fertilité maudite qui a ruiné sa santé, c'est son fils qui le dit, on le croit sur parole, encore au début du XX° siècle on a vu ça. " Bien sûr ", à l'époque, la plupart n'est pas parvenu à l'age adulte, et la pauvre femme retombait enceinte. Mais avec sa santé ruinée, elle survit à la peste ! Cette femme était porteuse d'une anomalie génétique, spécifiquement féminine, qui la protégeait de la peste ! Y'a de la zone 51 dans l'air ?
  6. Je pourrais te retourner le " compliment " pour les morts du choléra " sous Daesh. Même moi, j'ai compris que le premier problème c'est la guerre, qui elle-même favorise le retour de telles " situations " sanitaires.
  7. Neopilina

    Sur le Cogito

    Aborder le cogito mathématiquement ... " excellente idée ", comme résoudre les paradoxes de Zénon, alors qu'il faut juste chercher les prémisses qui permettent de les construire. Je vais me permettre de corriger cette grossière approximation. Parménide nous dit qu'il y a un point commun (le " même " de la fameuse formule du fragment III) entre la chose (la fraise) et " la vision de cette chose " (ma perception de cette fraise) : c'est. C'est très pratique. Pour commencer, ça permet à ce qui est vivant de vivre sa vie, la connaissance, etc. Et c'est bien le vivant qui formalise des universaux, extraie la " substantifique moelle ", etc. Et le ciel me tomba sur la tête, façon " Protocole des sages de Sion " : cet ouvrage est un faux. C'est sa soeur, bonne nazie, qui est à la manoeuvre. Et donc tu n'es pas au courant. On n'est pas rendu. Nietzsche est un génie. Mais pas au titre de la philosophie spéculative. A propos du cogito, Sade fait mieux que Nietzsche. Là où Nietzsche n'en finit pas de souffrir le martyr, de porter Sa Croix (névrotico-romantique), de mourir, Sade rit et danse. J'ai montré que c'est une évidence pour moi et ce depuis longtemps. C'est dans la nature qu'il y a " une rupture " (toute en nuances !) : l'apparition du Sujet. Maintenant, faut expliquer ça aux accros de la sociobiologie, " bonne chance ". En même temps, expliquer à des scientifiques que la solution à certains de " leurs " problèmes n'est pas scientifique, et inversement, c'est un souci " assez " fréquent. On n'a pas fini de dégrossir nos " lunettes ".
  8. La polio, si on n'en meurt pas, les séquelles sont catastrophiques. J'en ai connu un, et à l'époque sa mère antivax était considérée comme une bête de foire.
  9. Dans une situation normale, par exemple, avec un bon hosto dans le voisinage. Lors de la guerre contre Daesh, tous les locaux (à Raqua, etc.) qui avaient contracté le choléra sont morts. Choper ceci ou cela chez nous, c'est une chose, en zone de guerre, c'est tout de suite autre chose. Avoir la variole du singe en Suède ou en R.D.C., c'est deux choses très très différentes. Jusqu'au milieu du XX° siècle, la syphilis tue à 100%. Aujourd'hui, une syphilis en Occident, c'est rigolo (presque). Pour le choléra, même soigné en France par un service spécialisé, le patient prend une gifle façon " camion ". Pas soigné, la mort survient en 2, 3, jours.
  10. Neopilina

    Sur le Cogito

    Je ne l'ai jamais eu sur papier. Je te renvoie à la préface de Geneviève Rodis-Lewis, dans son édition du " Discours ", GF-Flamarion, quand elle évoque les différences entre " Discours " et " Méditations ", du reste abondamment commentées, tout le monde constate qu'il y a eu " atténuation ". Je sais, je pensais l'avoir suffisamment montré ci-dessus (...). D'ailleurs, il l'a trouvé, mais dans de très mauvaises conditions, ce que je dis dit également ci-dessus. Descartes a fait une bourde, il a gaffé, personne ne gaffe en conscience. Même pas Descartes.
  11. Neopilina

    Sur le Cogito

    Nous connaissons parfaitement (toi, moi et quelques autres) le contexte, Descartes nous propose une expérience de pensée, une recherche : une pierre de touche, un point d'appui sûr, pour la raison et le discours. " Discours de la méthode ", " Quatrième partie " : " Je ne sais si je dois vous entretenir des premières méditations que j'y ai faite; car elles sont si métaphysiques [au sens de " philosophie première ", c'est le cas pour l'usage de ce terme chez Descartes] et si peu communes, qu'elles ne seront pas au goût de tout le monde ... Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ". J'arrête la citation là, parce que la première fois que je l'ai lu, que j'ai fait l'expérience intime, charnelle, du cogito, je me suis arrêté là, j'ai fait une grosse pause, plus que nécessaire. Je me suis demandé s'il n'était pas fou, etc., il m'avait collé une gifle, agressé, qu'il allait corrigé le tir, etc. J'ai repris, mais non. Je passe sur les quelques années qui suivent. Sentir qu'on s'est pris une gifle (pareil pour les premières réactions anglo-saxonnes très vives du vivant même de Descartes qui conduiront à leur fameux empirisme), " c'est bien ", comprendre pourquoi, c'est beaucoup mieux. Je ne reviens pas sur le contexte, que tout le monde connaît par coeur, il n'empêche, avec " je pense, donc je suis ", aussi généralement que possible, sans le faire exprès, pris par son expérience, recherche, ce contexte, Descartes vient de violer la nature, d'opérer une révolution copernicienne à 180 degrés, une inversion, ce n'est pas une métaphore, de l'ordre le plus général qui soit (i.e. hors contexte donc). L'ordre naturel est celui-ci : 1, le donné est tel, c'est son statut philosophique, a priori, avant conscience de Soi, 2, et il est Mien, c'est la conscience de Soi, sa verbalisation consciente. Alors que le cogito dit textuellement 2," je pense " puis 1, " donc je suis ". En fait, il y a moi, de l'être, puis la pensée, la conscience de soi. Le cogito inverse : il va subsumer l'être, donné a priori, à la pensée. A la suite, deux réactions très différentes, et différées. Les anglo-saxonnes, immédiates, et, sur le continent, plus tard, on a la tête ailleurs, les Lumières arrivent. Mais au XVIII°, en passant, on voit des auteurs français tourner en ridicule le cogito, il va trop loin avec cette formule, et Descartes lui-même l'avait vu (il le dit dans une lettre), cette formule n'est jamais reprise, dans les " Méditations ", il essaye de renouer avec le cours naturel des choses. Mais il ne prend pas le temps de démonter le casse-tête chinois du " Discours " qui désormais vit sa propre vie, et pas qu'un peu. Je ne peux pas résister, Sade alors qu'il a 25 ans tourne en dérision le cogito dans une de ses drouilles littéraires, " Les amours de Laïs ", 1765 : " Le lendemain elle vit entrer Aristène avec cet air suffisant et pédantesque qui annonce un sot. Il débuta par un compliment métaphysique, auquel Laïs ne comprit rien. Beauté unique ! lui dit-il, j'apporte à vos pieds une conquête dont vous devez vous honorer : c'est un Philosophe qui jusqu'ici a douté de tout. Oui, j'avais démontré par milles raisons métaphysiques, que tout est incertain, jusqu'à notre propre existence. Mais un seul de vos regards renverse mes démonstrations et je suis forcé de convenir à vos genoux que j'existe, et même que je suis heureux. J'enrage de mon bonheur, il est vrai, puisqu'il m'en coûte mon opinion ; mais enfin vous me forcez de consentir à ma félicité ". Il y a une autre version où c'est le désir sexuel qui remplace le sentiment amoureux, c'est plus " salé " ! Il ironise, mais il a d'abord raison !! Le cogito en l'état, hors contexte et généralement, dit le contraire de ce qu'est l'expérience humaine. Toute expérience récuse de fait le cogito en l'état. C'est très vite remarqué. Mais ce n'est pas défaire le casse-tête chinois et le verbaliser aussi clairement que possible. La philosophie spéculative reprend sur le Continent à la fin du XVIII° et jusqu'à la mort de Sartre en 1980, elle ne réussira jamais à sortir de ce chausse trappe. Et depuis, je n'ai rien vu d'encourageant à ce sujet, pour euphémiser. Sartre, dans " L'être et le néant ", au terme de 25 lignes magistrales, historiques, décisives, qui clouent au pilori le Dasein d'Heidegger conclut : " Nous voilà rejeté vers le cogito. Il faut en partir. Peut-on l'élargir sans perdre les bénéfices de l'évidence réflexive ? " C'est toujours absolument vrai : la philosophie académique occidentale et continentale n'en est toujours pas sortie. Elle s'est épuisée puis dangereusement endormie, évaporée, disloquée, etc., dans un désert de 5 mots. Sartre a, sur ce point, encore aujourd'hui, totalement raison, il faut partir du cogito, mais je précise aussitôt, à partir du cogito en soi : défaire le casse-tête, et, conscience de Soi en poche (la pierre de touche recherchée et trouvée par l'expérience initiale !), pouvoir enfin larguer les voiles, renouer avec le Grand Air, dont nous avait priver le piège du Poêle de Descartes. Heidegger est un lecteur extrêmement perspicace. Quand il nous parle des autres philosophes, il est très utile, je lui dois beaucoup vis à vis du kantisme, etc. Sa philosophie, c'est autre chose (...). Comme tout le monde, il a vu le coté piégeux, carcéral, du cogito, et donc pour éviter cet écueil, il va prendre des libertés, pour euphémiser encore, avec la conscience de Soi. Très très exactement ce qu'a fait le jeune Marx prisonnier de l'hégélianisme, intégralement construit sur le cogito en l'état. Je te l'ai dit ci-dessus. Le cogito nous dit une infinité de choses : il y a autant de " Mondes " que de Sujets, tout le monde a tort et raison, etc. Toi, tu en déduirais quoi, philosophiquement et politiquement ? Moi, je considère que ça impose le dialogue, le débat, la connaissance, etc., etc., en un mot politiquement, la démocratie. Et toi ? La " parole " de l'huitre c'est du sens, c'est la sienne en tant qu'huitre pour une vie d'huitre. La parole d'un Sujet, c'est du Sens, une Parole ! Une vie a observé les petites bêtes, et mêmes des grosses, j'ai l'oeil !
  12. Le choléra, ça, " ça marche " très très fort (même les soldats tailleraient la route ... ). Pour la polio, tous les français (pour l'instant) sont vaccinés, et pas que. Aucun risque de pandémie. Pour la polio, je ne suis plus à jour sur la contagiosité d'individu à individu. Dés le début de la guerre, vu comme Tsahal a tapé, détruit les infrastructures, pour tout ce qui est lié à l'eau potable, c'était une question de temps. Au temps de Daesh, on a vu du choléra revenir en Syrie et en Irak. Je m'attendais plus à lui qu'à la polio.
  13. Alors, je m'autorise une petite digression sur les " antivax ". Depuis quelques années, c'est une espèce qui prospère. Et des maladies qui avaient disparu de ce pays réapparaissent. Et on a des " cons " qui pleurent à l'hosto. Il y a 60 ans, va pour 60, il n'y avait pas d'antivax, à l'école, à l'armée, pour certains métiers, on se faisait vacciner à tour de bras, personne ne posait de question. Mais dans mon village, moins de 200 habitants à l'époque, on avait une " bête " très très rare, une vraie curiosité : une antivax. Son fils a eu la polio. Il n'en est pas mort, mais il a passé toute sa vie bien " désarticulé ".
  14. Le saviez-vous : - Pourquoi les hommes hospitalisés ont une toute petite toute petite ... " machine " ? Parce qu'ils ont peur. - Il n'existe aucune corrélation mathématique entre un pénis au repos et le même " en forme ". C'est une amie médecin qui m'a dit ça. C'est une femme donc, je me suis dit qu'elle se tenait informée !! P.S. à la modération, On n'a pas de smiley " O.K. !, je sors ! " Je trouve que ça manque, P.S. 2. Épilé ? Ça va pas non !? Jamais de ma vie, sous les bras, mes poils sont blonds, cramés par le sel de la sueur.
  15. Neopilina

    L'acteur Alain Delon est mort

    Même enfant, ado, ça faisait longtemps que j'étais un peu bizarre. J'ai vu Choron péter un câble en direct chez Polac, j'ai vu Bukowsky ivre mort se vautrer chez Pivot. Et j'ai vu une très très sérieuse prise de tête entre Matzneff et Denise Bombardier. Et puis, ma mémoire me fait défaut, je ne sais plus si c'était chez Pivot, Matzneff se fait prendre à parti, et il y a dans le public une très jeune femme qui se met à beugler pour défendre Matzneff. Cette jeune femme est aujourd'hui une plaignante. Quant à Hamilton, avant qu'on sache, je le trouvais gluant, et ces clichés évanescents de très jeunes filles, qui séduisaient des camarades d'internat, etc., je les trouvais louches. Au moins, avec les filles de " Playboy ", de " Newlook ", dont on trouvait des exemplaires pliés en deux derrière les radiateurs des toilettes, il n'y avait pas d'ambiguité.
  16. Neopilina

    L'acteur Alain Delon est mort

    Vrai. Mais j'en ai quand comme entendues quelques-unes dans ma famille : " Noooooooooooooooooooooon ! " " Puisque je te le dis !! "
  17. Neopilina

    Sur le Cogito

    P.S. Ci-dessus, je dis que pour trouver des Sujets, il faut a minima chercher chez les vertébrés. Et dans foulée, je parle de la seule exception connue : certaines espèces de céphalopodes. Je vais me pendre, et je reviens, .
  18. Question mal posée, c'est le cogito qui accouche du dilemme moderne : idéalisme versus réalisme. Je n'opte ni pour l'un ni pour l'autre : je casse la gueule au cogito, O.K., je sors !
  19. Neopilina

    L'acteur Alain Delon est mort

    J'étais curieux de voir. Il a été inhumé dans sa propriété. Pour information, moins 10 de dérogations de ce genre sont accordés par l'état français par an. Si aucun des enfants ne garde Douchy, le nouveau propriétaire aura une tombe chez lui. Dans le temps, chez les gens riches, avec propriétés restant dans la famille, etc., c'étaient beaucoup plus fréquent. Jean Marais était gay, parait que ça a causé pas mal de dépressions féminines !
  20. Je redonne ma thèse depuis le début de cette guerre : " révolution de palais ". Poutine devient de facto le pire ennemi de la Poutinie. On n'aura pas des anges. Mais au moins des gens que cette guerre dérangent.
  21. Si retour de la polio quelque part, il y a encore pire à redouter : le choléra. Ces deux résurgences sont liées à la qualité de l'eau. De façon proverbiale, on dit " la peste ou le choléra ". C'est totalement justifié. Dans les textes anciens, ce qui correspond au mot " peste " est souvent un mot valise : ce n'était pas forcément, stricto-sensu, la peste. Le mot était utilisé pour une épidémie qui faisait des ravages, mais ce qu'on lit dans certains textes ne correspond pas à la peste. Dans de nombreux cas, on suspecte le choléra ou la variole. Qui ont été, avec la peste, les trois grands tueurs.
  22. Neopilina

    Sur le Cogito

    D'abord, laisse moi un instant gouter cette toute petite ironie de l'histoire : pour une fois, dans ma vie de forumeur, ce n'est pas moi qui ouvre un fil sur le cogito (et j'en connais plus d'une et plus d'un qui doivent bien se marrer !). Il n'y a pas de philosophie occidentale telle que nous la connaissons sans le cogito, plus ou moins pour ou contre, dedans, dehors, peu importe, c'est un point cardinal. Tout auteur sérieux, qui prétend à l'académisme, est sommé de se positionner relativement à lui. Là, à la volée, si je cherche des dinosaures qui échappent à cela, je vois Spinoza (qui a pourtant très bien lu Descartes) et Nietzsche. Une minuscule digression à son sujet. Les deux plus grands philosophes romantiques c'est Nietzsche et Heidegger. Le premier a vaincu le romantisme : rien qu'à ce titre, c'est un " Joyau de la Couronne ". Tout romantisme, quelque soit sa " couleur ", rouge, brune, verte (ici, l'Islam), etc., est in fine mortifère. Ça se termine toujours très mal. Heidegger s'y est vautré jusqu'au totalitarisme, pour ne pas dire la chambre à gaz. Lui aussi, pour échapper au caractère " carcéral " du cogito en l'état, il congédie la conscience de Soi, au profit du " troupeau ", de la bête blonde dans son cas. A mon tour d'avoir honte. Je ne lis pas, ne fréquente pas, Kierkegaard. Mais je sais quand même qu'il développe un existentialisme, chrétien en l'occurrence, et comme Heidegger et Sartre, dont je connais très très bien les positions, ont développé un existentialisme, Kierkegaard n'est pas un total inconnu pour moi. Et je sais que chez lui, il y a une très très forte propension à l'introspection, il développe déjà " une psychologie des profondeurs ". Ça paraît très auto-centré. Je peux donc me tromper, mais si c'était une philosophie " d'ermite ", de bonze, etc., ça ne m'étonnerait pas. Je ne peux pas faire plus avec cet auteur. La philosophie est a minima un positivisme dans le sens où elle cherche à savoir, comprendre, etc., c'est constructif en soi, d'abord. Ensuite, à sa lumière, et d'autres, s'il y a lieu de déconstruire, bah, allons -y. C'est une option a posteriori. Ensuite. On a des philosophies prisonnières du cogito en l'état. Et dans ce cas, leur caractère positiviste est effectivement réduit à la portion congrue de discours : elles ne peuvent pas, à cause de cela, passer à l'action, motiver et préconiser une action. J'ai déjà donné un excellentissime exemple à ce sujet : le cas de Sartre, grand philosophe (on peut penser ce qu'on veut de l'homme, ce n'est pas le sujet, je hais Heidegger, ça me défrise, mais c'est un grand philosophe), d'une part, et d'autre part, à titre de personne, tentée par le marxisme. Il a parfaitement compris que les fondements philosophiques du marxisme sont aussi indigents que possible. Alors il tente d'y remédier, de jeter un pont rigoureux, c'est à dire en partant du cogito en l'état, entre un discours philosophique académique aussi rigoureux que possible, et le marxisme, c'est un échec. Encore une fois : parce que c'est impossible à partir du cogito en l'état. Il laissera tomber le communisme (pour d'autres raisons aussi). Et puis il y a des philosophies hors le cogito en l'état, et elles, elles peuvent être aussi positives (sens philosophique) que possible, comme l'empirisme anglo-saxon, qui se développe à partir des premières réactions anglo-saxonnes au cogito. Il n'y a pas de philosophie anglo-saxonne, puis analytique, sans ces réactions relativement au cogito en l'état. Par tempérament (?), ils sont très sensibles au coté inadmissible du cogito : à peine découverte, la conscience de Soi se découvre prisonnière. C'est que, quelque part, Descartes a gaffé (le donné est tel, statut philosophique, a priori et il est Mien), et il l'a compris, mais pas assez pour corriger le tir, mais il ne reprendra jamais la formule du " Discours " (qui inverse ce qui se passe de fait), c'est pourtant elle qui fera date. Tout ceci précisé, on comprend bien que le marxisme est un monstrueux positivisme. Et pour cause, en congédiant Hegel, dont la philosophie est intégralement fondée sur le cogito en l'état, donc prisonnière, il congédie la conscience de Soi. On a vu ce que ça donnait. L'objectif, c'est pouvoir passer à l'action, avec la conscience de Soi. Sinon, ça va forcément mal se passer. Légitime défense. Et s'il faut y aller, j'irais, à regret, mais j'irais. Ma première passion, c'est la zoologie. La philosophie vient en second, et comme j'ai suivi un cursus scientifique, bah pour la philosophie, je suis un autodidacte intégral. Avec deux passions comme ça, un jour, rapidement, je me pose la question (à cause de la sociobiologie, mais c'est un long débat) : à partir de quand ai-je un Sujet devant moi ? Le cas du chien, du chat, etc., ne se pose pas. Mais dernièrement sur un autre fil, j'ai rapporté une anecdote. J'avais 5 vipères aspic en captivité, classiquement, si des animaux sont capturés, c'est le moins longtemps possible, on relâche à l'endroit de la capture, etc. Je me suis fait mordre par l'une d'entre elles. Je savais déjà que si j'étais mordu par un de ces 5 animaux, ça serait celle là. Depuis la capture, elle ne s'était pas calmée, etc. Les vipères sont des animaux très craintifs, timides, mais il y a l'appareil venimeux, oui, mais il ne faut pas confondre, je connais des serpents, sans appareil venimeux, et " cons " comme la Lune. Sans faire d'anthropomorphisme, on peut caractériser le tempérament naturelle d'une espèce. Je veux bien plonger avec des requins nourrices, citrons, et même des grands blancs avec un professionnel. Mais pas question de mettre un pied dans l'eau s'il y a du requin bouledogue dans le coin. Chaque fois que j'entends quelqu'un dire qu'il va aller à la Réunion, je ne peux m'empêcher d'essayer de le sensibiliser, trop d'accidents. Tu comprends bien que tout cela est très graduel dans la nature. Mais pour causer de Sujet, en plus d'individu, il faut au moins chercher chez les vertébrés, et ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Rien de plus bête qu'un calamar, rien de plus intelligent qu'une pieuvre, d'authentiques Sujets. Les serpents n'ont pas inventé l'eau chaude, rien de plus primitif que les crocodiles (mais ils sont plus vieux que les dinosaures, donc, très très bien adaptés), mais on peut avoir de l'affectif chez certaines espèces de lézards. J'ai vu un iguane se laissait mourir après avoir été abandonné par son propriétaire, etc. En biologie, bien sûr, toute espèce à son rapport scientifique, biologique, au monde, c'est le sien au sens scientifique, biologique, on parle d'umwelt, c'est le monde sensoriel grâce à ses organes biologiques, et c'est grâce à cette médiation qu'elle peut vivre sa vie. Mais dés le moment où au sein d'une même espèce on a des variations dues à des Sujet en tant que tels, l'éthologie doit prendre le relais. Dans un banc d'huitres, il n'y a que du sens, des individus, dans une bandes de singes, pour comprendre ce qu'on observe, il faut bien constater qu'on a en plus des Sujets, du Sens.
  23. Neopilina

    L'école de Francfort

    Exemple. Si Sartre échoue dans sa " Critique ... ", c'est parce qu'il reste prisonnier du cogito en l'état. Ha non. Il faut savoir remonter, voir, là où ça coince, où ça diverge, etc. : le cogito en l'état. C'est bien à cause de lui qu'on a ensuite des continentaux versus des anglo-saxons, pas avant, etc. Conquête de la conscience de Soi, prodigieux, mais en même temps, il emprisonne le philosophe, il faut le sortir de là. Kant, Hegel, Husserl, Heidegger (pour être précis, il triche avec le cogito avec son Dasein), Sartre, etc., échouent, l'école de Francfort peut bien échouer, il n'y a pas de honte. Le cogito, c'est la découverte et la conquête par et pour la philosophie de la conscience de Soi. Il peut se décliner infiniment, comme ça, par exemple. Il nous dit de façon certaine qu'il y a autant de Subjectivités que de Sujets (c'est pour ça qu'on dit " Sujet "). Qu'il y a, a priori, autant de " Mondes " que d'individus, etc. Livre toi ludiquement à l'exercice. Est-ce que tu peux déduire quelque chose philosophiquement et politiquement de cet indubitable constat ? Ça t'inspire quoi ? D'emblée, ça t'est donné a priori (si tu sors du cogito en l'état), tu as autant d'avis, d'opinions, etc., que d'individus, tout le monde a raison et tout le monde a tort. Comment on fait ? Tu optes pour le fusil ou on en cause ? On en cause. Et ça s'appelle la démocratie.
  24. Tous les jours je vois au moins un officiel russe dire qu'il n'est pas question de négocier. T'as pas vu ?
  25. Neopilina

    Le dégoût intellectuel

    Pour information. J'ai quitté le lycée général en classe de seconde pour une filière scientifique, via un concours national avec numerus clausus, 60 places, deux classes de 30. J'étais le plus jeune de la mienne, il y avait 8 ou 9 bacheliers (chais plus) et un licencié, j'ai terminé 3° de ma promotion et 1° pour les rapports de stage (pas de vacances pendant cette scolarité sauf fin décembre). Mon premier " papier " est validé alors que je suis stagiaire. Je suis d'abord un scientifique. Je sais ce qu'elle peut, et ce qu'elle ne peut pas. Et je n'ai aucun mépris pour l'autre université. Quant à " l'océan ", avec " un peu " de méthode, ça va tout de suite beaucoup mieux.
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