Totof44

À titre personnel je considère que les islamistes et les nazis sont les deux faces d'une même pièce. Chaque phrase anti musulmans alimentant le ressentiment anti-français et chaque phrase anti France alimentant l'islamophobie. Ils semblent s'opposer, mais ils tendent au même but et se rendent service mutuellement. Ce sont d'ailleurs plus que des alliés objectifs. Il leur arrive de conspirer ensemble. C'est bien un mafieux proche du RN qui a vendu son flingue à coulbaly.

Le communisme, c'est la mise en commun de tout moyen de production. Tout le monde est salarié de l'État, seul propriétaire de toute entreprise. Ceux qui refusent vivent en paria et n'ont aucun droit. Donc tous les patrons sont instamment dépossédés de leurs entreprises et n'y sont plus que des travailleurs mis à égalité avec leurs ex subalternes. Alors il y a quelques bienfaits : 0 chômage par exemple. En revanche, il y a la brutalité de la confiscation, une économie totalement bureaucratisée, une ingratitude totale envers ceux qui innovent ou qui prennent des risques. Le programme du front populaire n'a rien à voir avec ça. On parle peut-être de quelques nationalisations, mais sur une poignée de secteurs stratégiques. Normalement, les gaullistes devraient être d'accord avec ça. On parle de recruter des enseignants, des personnels soignants et des policiers. On parle de taxer les super profits, ce qui signifie qu'on laisse des entreprises faire des profits, on leur laisse même une partie de ce qu'elles ont gagné à un moment où elles n'ont fait qu'être au bon endroit au bon moment. On parle de supprimer la flat taxe, donc de taxer les revenus du capital au barème de L'IR. Ce qui signifie qu'on pourra toujours gagner de l'argent avec ses actions. On parle d'ISF, c'est à dire qu'on laisse les gens atteindre de hauts niveaux de fortune, on leur demande juste d'en céder une infime partie à la collectivité. On parle de donner des droits nouveaux aux salariés, pas de revenir sur le fait que le possédant reste décideur de l'avenir de son entreprise. Bref, c'est du libéralisme encadré. Du reformisme. De la sociale-démocratie. Un programme sûrement en partie infaisable, mais dans la continuité de la politique menée sous Jospin. À des années lumières du communisme soviétique. La seule chose en commun est peut être une analyse des choses sous l'angle de la lutte des classes. Et encore. Globalement, c'est beaucoup plus keynésien que marxiste. Par contre le programme du RN ressemble fortement à la politique menée aujourd'hui en Argentine et qui est objectivement désastreuse sur tous les plans. C'est le pire du macronisme porté à son paroxysme avec une forte de dose de xénophobie et une autre de clientélisme.

Déposer des projets de lois sur le bureau d'une assemblée, envoyer ça à une commission, organiser un débat en séance, voter, promulguer. Quel antirépublicanisme ! Sans aller jusqu'à annuler ces dettes on peut les rééchelonner et revoir à la baisse le taux d'intérêt. Ça donne l'avantage d'une ardoise magique sur du très long terme et ça contient l'effet inflationniste. C'est pas gentil pour Robespierre. Quand on parle d'ultra riches on parle de gens qui gagnent à chaque minute ce que le salarié de base gagne en une semaine. Je veux bien que la prise de risques, les responsabilités et les talents soient correctement rémunérés mais on n'en est plus là. On est sur une ponction de la richesse créée par le travail par une caste, une nouvelle noblesse qui est taxée bien en deçà des 50%. La flat taxe, c'est 23 je crois. Et la tranche marginale de l'IR c'est 45, laquelle tranche ne taxe qu'une partie des revenus. Parce que s'il fait face à un gouvernement volontariste, ou mieux, une commission européenne volontariste, ce serait tout le marché français, voire européen qui se fermerait à lui. Comment tu peux mettre les deux sur le même plan. L'immigré, contrairement à ce qu'affirme la propagande d'extrême droite ne prend rien au travailleur français. Celui qui se rémunère 800 fois plus que son salarié, si. C'est pas ses amis. Ce sont des gens qui ont exactement le même projet liberticide, ultra patriarcal, misogyne, homophobe et rétrograde et bien évidemment antisémite que l'extrême droite française. Il y a des choses impardonnables politiquement mais rien qui puisse faire l'objet d'une poursuite judiciaire pour antisémitisme.

Je me tue à dire sur tous les tons que le RN est ce qu'il y a de pire, qu'on ne joue pas avec le feu, qu'un macroniste est infiniment préférable à un lepéniste... Donc non, hors de question de leur donner le pouvoir. C'est une question de volonté politique. La gauche a quitté le pouvoir en 2002 et depuis personne n'a jamais tenté de mettre en œuvre un programme de justice fiscale. Ça n'a pas été fait, parce qu'il n'y avait pas de volonté de le faire. Au contraire. En quoi supprimer la flat taxe, ajouter quelques tranches à l'IR, supprimer quelques niches fiscales ou appliquer la taxation différentielle comme le font les USA serait infaisable ? Pas de réponse là dessus.

Il faut bien réparer les conneries de la droite. Et l'extrême droite, elle ne jure que par quoi ? Xénophobie et clientélisme. Rien ne tient debout dans ce "projet". Alors tes leçons d'économie, tu peux te les foutre en suppositoire. T'as juste le seum que Bardella n'aie plus que peu de chance. C'est marrant c'est les moins concernés qui râlent...

Nadine Morano va voter à gauche !!

J'ai profité que la question soit posée sur un autre sujet pour dire tout le mal que je pense de cette position. Tu as tord de le considérer aussi à gauche que zemmour n'est de droite. Tu t'acharnes sur un point de détail comme si les représentants du front populaire avaient mis cette idée en tête de programme. Quel est le lien entre les deux ? J'en vois un, mais on vire en HS. Peu importe le résultat de dimanche il n'y aura pas de 49.3 pendant un an pour la simple raison que la dissolution ne sera pas possible. Donc ce sera texte par texte. S'il manque quelques voix, le CESE, la rue, le sénat, éventuellement une convention citoyenne peuvent convaincre un contre de s'abstenir, un abstentionniste de voter pour. Et sur le budget, si ça traine, ce sera les articles 47 et 47-1. Pas tout à fait. Une niche peut être plus coûteuse qu'utile au départ mais l'économie s'y habitue. Alors un coup de rabot en une seule fois, c'est risquer de déstabiliser l'économie. Il faut y aller par petits pas en commençant par celles dont le rapport coût/bénéfice est le plus mauvais. Sans aller jusqu'aux 14 tranches que propose la FI, on peut déjà en ajouter deux avec un taux de 60% pour la marginale (toujours dans la logique d'avancer par petits pas). Sur la taxation du patrimoine, si les droits de succession étaient assez forts pour empêcher la reproduction sociale, je ne serais pas attaché à l'ISF. Mais apparemment l'opinion publique préfère l'ISF.

J'ose espérer que les députés LR tentés par l'extrême droite sont tous déjà partis... D'autant que nombre des quelques-uns qui resteront auront été élus contre l'extrême droite. @DroitDeRéponse me dit que pour Bompard c'est tout le programme, rien que le programme... J'imaginerais que c'est surtout une com' quelque peu démago destinée à dire à certains électeurs qu'ils peuvent voter en toute confiance, qu'ils ne seront pas trahis (stratégie stupide quand on sait que les électeurs centristes et libéraux seront les arbitres de ce scrutin)... Et qu'une fois élus ils auront une révélation, un minimum de sens des responsabilités : soit ils acceptent de faire des compromis avec le centre, soit ils se marginalisent tous seuls, n'obtiennent rien du tout, affaiblissent la gauche et poussent à une autre dissolution pour fin 2025 - début 2026... Avec une probable majorité absolue au RN cette fois, et donc une véritable politique d'extrême droite. Et là, ils pourraient effectivement être accusés d'avoir trahi.

Voulez-vous nous dire que c'était de l'argent magique ? Qu'on ne paiera pas nos dettes ?

Qui n'est pas clivant dans le paysage politique ? C'est la base même de la politique d'avancer des opinions, donc d'exprimer des désaccords. Cette phrase n'a aucun sens. L'un des plus sincères de la classe politique, qu'on soit d'accord ou pas avec ses idées. Faire cela dans les circonstances actuelles revient à appeler le Pen à l'Elysée. Une folie. On a trouvé en toi encore plus outrancier que Mélenchon. Il aurait juste été opportun de conditionner les aides publiques et de créer une taxe sur les super profits. En estimant que la politique de l'offre aggrave les inégalités et le dérèglement climatique ?

Nous on ne critique pas la dette. Mais contrairement au FN on met des recettes en face des dépenses nouvelles. Jusqu'à un certain niveau de fortune, l'impôt est progressif, mais delà d'un certain seuil, la panoplie de niches fiscales le rendent dégressif. De plus si les inégalités ne cessent de s'accroître dans ce pays, ce n'est que justice de demander aux contribuer davantage pour permettre aux autres d'améliorer leur niveau de vie. Avec un PEA ou une assurance vie, pas vraiment. On va créer quelques tranches supplémentaires à l'impôt sur le revenu donc appliquer un taux un peu plus élevé sur une petite partie de ce revenu. D'où une panoplie de mesures visant à lutter contre l'exil fiscal. Notamment la taxation différentielle, mais pas que. Quand certains accumulent sans fin quand d'autres ne parviennent plus à vivre décemment de leur travail, ce n'est que justice. C'est pas une révolution, c'est ce qui existait il n'y a pas si longtemps avec l'ajout d'une dimension environnementale.

Mouais... Macron c'est fini de toute façon. Il va passer au second plan pendant 3 ans et disparaître du paysage politique après. Il peut déclarer ce qu'il veut tout le monde s'en tape, les macronistes les premiers

Si majorité de gauche, soit ils iront chercher un économiste soit le président sortant de la commission des finances.

Défendre les macronistes qui ont abusé du 49.3 pour décider seuls alors qu'ils étaient minoritaires et venir juste après nous dire que si le gouvernement est de gauche il doit s'ouvrir aux libéraux c'est quand même pas très cohérent. Vous savez mieux que moi ce que veut le peuple ? Moi je pense que l'électeur veut que le gouvernement compose quand il n'est pas d'accord et décide seul quand il l'est. Pour faire ça il faudrait déjà une proportionnelle intégrale quitte à renoncer à l'effectivité du suffrage au profit d'une culture de compromis. En fait le problème n'est pas tant la couleur politique des ministres... À condition de respecter le Parlement.

Le gouvernement est l'émanation de la majorité au parlement. Ça a toujours été comme ça.

Le plus tôt sera le mieux. Il est plus que temps. Eux et des dizaines et des dizaines d'autres ce serait bien. Espérons J'avoue que je ne comprends rien à son plan qui revendique l'ambiguïté. Face à un taré, on peut craindre qu'il ne cherche pas à comprendre et qu'il riposte trop vite. À un moment c'est bien Macron qui parle d'envoyer des hommes là bas et des armes pour frapper le territoire russe. Pour moi ce sont des lignes rouges. On pourra lui reprocher l'accueil à Versailles et d'autres choses encore, mais effectivement il a eu raison de tenter de jouer la diplomatie. C'est un domaine où on ne peut exiger de résultats. C'est très différent d'être en majorité relative suite à un scrutin proportionnel et suite à un scrutin majoritaire. Dans le premier cas c'est inévitable, dans le second cas c'est le signe d'un vote sanction. Par contre dégainer le 49.3 avant même d'avoir débuté la discussion ou utiliser sur un même texte le 47-1, le 44.2, le 44.3 et enfin le 49.3, ça c'était sans précédent.

Et tu crois vraiment qu'elle ait la moindre chance d'être désignée ?

Si elle est relative, je ne donne pas 3 mois à un gouvernement rn avant d'être censuré par l'Assemblée. C'est la grande question du moment. Un gouvernement d'union républicaine ?

Avant d'arriver à ce stade de la conversation il faut s'entendre sur le constat précédent : sommes nous d'accord pour dire que si gauche et libéraux échouent à accorder leurs violons, on va vers les pleins pouvoirs à le Pen et Bardella ? Ça ne me fait pas plaisir, mais il y a une obligation morale à réussir à se parler et à s'entendre. À vrai dire ce n'est pas exactement une référence pour moi (je suis plus ruffiniste). Il peut raconter ce qu'il veut maintenant, le fait est que la melenchonie n'aura pas la majorité. Ni même la France insoumise. Ni vraisemblablement la gauche. Donc soit il participe à un soutien au compromis soit il tend la perche à le Pen. Donc pour en revenir au référendum, on entre là sur des points de détails. Je suis plus parlementariste que populiste à la base. Le référendum n'a pas vocation à devenir une méthode de gouvernement. Je le suggère là comme solution ultime pour trancher des désaccords trop importants entre gauche et libéraux. Une parmi d'autres. C'est un rapport de force qui se joue et les uns et les autres trouveront des alliés, qui au sénat, qui au CESE, qui dans la rue. Et au bout d'un moment il faudra bien avancer. Le référendum serait le dernier recours. Et si tu préfères scinder le scrutin en deux avec d'un côté une question sur une plus forte contribution des plus aisés et d'un autre côté une deuxième question sur les niches fiscales ok.

Une niche quo coûte beaucoup et n'atteint pas son objectif. In fine elle profite aux possédants. Mais ceci est un autre sujet. Pose la question aux candidats des deux formations. Dans ce cas Bardella est nommé dans un premier temps et une motion de censure est votée avant novembre. Et on en revient à l'hypothèse d'une majorité front républicain.

Je suis d'accord, je ne suis pas favorable à un système de retraite déficitaire. Un tel système aurait vocation à être réformé dès 2028. Ce serait une belle arnaque. Pas sur les budgets annuels. Mais sur une réforme fiscale d'ampleur pourquoi pas. Elle pourrait comporter la suppression de la flat taxe, du CICE, du CIR, le rétablissement de l'ISF et une révision de l'impôt sur le revenu par exemple. De même, ne pas le voter quand on est député de la majorité a justifié des exclusions. Pour deux raisons. Premièrement parce que le budget dessine l'ensemble de la politique du gouvernement, et donc le soutenir signifie de soutenir le reste avec. Deuxièmement parce que les députés sont pratiquement tous élus d'abord et avant tout contre le projet de l'autre camp. Sauf que là on aura les députés élus contre l'État de droits, contre les libertés fondamentales, contre l'égalité des droits, contre la science, contre toute forme de raison ; Et ceux élus d'abord et avant tout contre la haine, contre le despotisme, contre la mise de la justice sous tutelle de l'exécutif, contre les atteintes aux droits syndicaux, contre le climatoscepticisme, contre les atteintes à la liberté de la presse, contre les propositions clientélistes non financées. Ils sont mandatés pour faire un effort pour s'entendre et trouver des compromis. C'est arrivé sous la legislature passée que des amendements sur le budget soient votés par des députés issus de l'opposition et d'autres de la majorité. Et s'ils n'y arrivent pas, les articles 47 et 47-1 préservent du risque de shut down. En précisant qu'on peut les utiliser tout en laissant des délais un peu supérieurs à ceux prévus par la constitution. l'Assemblée ne pouvant être dissoute pendant un an, les doutes des députés s'envolent plus facilement lorsqu'il s'agit de voter la censure du gouvernement. Si une majorité relative sort des urnes dimanche, tout gouvernement qui userait du 49.3 serait condamné.

De l'autre côté les godillots bénis oui oui devant l'Elysée (sous Macron ou sous n'importe lequel des prédécesseurs )sont tout autant stupides. Après c'est aussi une conséquence de la règle du jeu, du mode de scrutin majoritaire à deux tours et de l'excès du parlementarisme rationalisé. Mais la réalité c'est qu'il y a eu plusieurs textes adoptés sur cette législature avec des voix issues de tous les bancs. Bref, c'est très caricatural comme commentaire.

Ce n'était pas le chaos, c'était le bordel à l'assemblée mais derrière les choses se faisaient. Le bordel est le résultat d'une certaine complicité entre les mélenchonistes qui n'en rataient pas une et le gouvernement qui leur tendaient toutes les perches pour ce faire. Si Macron venait à démissionner il remettrait les clefs du pouvoir à le Pen directement. Et là on sombrerait rapidement, et je pense durablement, vers le despotisme. Qui a parlé de deux partis majoritaires ? Il y encore trois blocs. Ce qui a changé c'est que l'un s'est affaibli et un autre s'est renforcé.

J'ai toujours dit depuis le début de cette législature que les macronistes étaient légitimes à préparer les budgets. C'est une prérogative essentielle de l'exécutif. Mais préparer n'est pas imposer. Si le texte présenté ne convient pas aux parlementaires, c'est à eux de déposer des amendements et de convaincre une majorité de leurs collègues de les voter. Et si la voie parlementaire est une impasse sur tel ou tel sujet on peut envisager (sans pour autant en faire une habitude) la voie référendaire.

Vu qu'il n'a pas l'air bien rationnel ces derniers temps il faut s'attendre au pire.