-
Compteur de contenus
7 207 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
3
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par Totof44
-
La Vème est un compromis entre la conception bonapartiste du pouvoir, qu'on peut résumer comme étant le pouvoir d'un seul par acceptation d'une majorité et la conception parlementaire qui est un gouvernement émanant de la majorité des représentants du peuple. La situation actuelle a l'air d'un accident, une situation qui n'aurait pas dû se produire : sur fond de peurs, sans vraie campagne, le sortant est reconduit par environ 1/4 des électeurs, et essuie un peu plus tard un revers aux législatives, faisant autant de voix qu'une coalition d'opposition et perdant une grande partie de ses sièges. Cette situation aurait dû amener à un débat débouchant sur une révision de la Constitution. Si le Gouvernement est responsable devant le Parlement, il est toutefois entièrement nommé par quelqu'un qui est élu au suffrage universel, et le 49.1 est clair : le Premier ministre n'engage la responsabilité de son Gouvernement que lorsque ça lui chante. Si la Vème sacralise des moyens de contrôle du Parlement, elle met tout en oeuvre pour que le Gouvernement dispose de marge de manœuvre importantes, que cela plaise ou non aux parlementaires. Or, le principe de la coalition rend le Gouvernement dépendant d'un groupe minoritaire, et donc le vote d'investiture n'est qu'une option laissée à la discrétion du premier ministre. D'ailleurs, petit cas intéressant : la période 2014-2017. Un gouvernement mène une politique de droite alors que la majorité, absolue cette fois, des députés aspire à un programme de gauche. Qu'est ce qui a amené à cette situation qui ne devrait pas exister en régime d'essence parlementaire ? Je comprends bien qu'en cas de majorités présidentielle et législative différentes, le Gouvernement émane de la majorité législative. Sauf que nous ne sommes pas en cohabitation, mais en majorité relative, avec un corps électoral divisé en quatre parts de poids à peu près équivalent : libéraux, nationalistes, écolo-socialistes et abstentionnistes, chacune de ces tendances affichant une certaine radicalité. J'en conclue qu'aucun programme ne peut être appliqué dans son ensemble sans aggraver la crise politique. La "nouvelle façon de gouverner" aurait dû consister à laisser se faire la discussion parlementaire, à accepter les compromis qui en sortent, à ne mettre en œuvre que la réforme des institutions et éventuellement à dissoudre si un blocage important arrivait. À mon sens, le péché originel ne date pas de 2022 mais de 2017, et il a engendré le mouvement des gilets jaunes. En 2022, Macron n'a fait que récidiver. Ce péché, c'est de s'être cru plébiscité alors qu'il n'est pour la majorité des électeurs qu'un moindre mal dans un contexte où les deux partis qui ont gouverné ces dernières décennies n'ont eu de cesse de se saborder et où le nationalisme s'impose au premier plan. Ce n'est pas un hasard si le RIC fut une revendication des gilets jaunes qui initialement se battaient sur une mesure fiscale. C'est parce qu'aucune des trois sensibilités n'est légitime à imposer ses vues aux deux autres. Par conséquent, une coalition n'aurait rien réglé. Elle aurait continué à tourner ostensiblement le dos aux 3/4 des électeurs, et l'agitation sociale aurait été la même. C'aurait été une majorité de fiction qui aurait fait fi du vote populaire tout autant que la majorité relative. Macron aurait sûrement soufflé sur les braises jusqu'à pouvoir dissoudre. Là on se rejoint... Presque. C'est le système présidentialiste qui me semble à bout de souffle, plus que la Vème elle-même qui, à mes yeux, peut tenir et fonctionner à condition d'être révisée.
-
Si sur le programme (celui de Pécresse, depuis, ils s'égarent complètement), LR et macronie sont très proches, le groupe LR dit appartenir à l'opposition. Je ne crois pas qu'on ait déjà vu sous la Vème un groupe d'opposition rejoindre le gouvernement. Et une telle coalition rendrait l'exécutif très dépendant d'un parti, chose qui ferait horreur aux gaullistes. D'ailleurs la Vème ne prévoit pas de vote d'investiture obligatoire. Je ne sais pas ce que Michel Debré aurait pensé de la situation politique de 2024... Et une grosse partie de LR (pas tous) qui se fourvoie complètement. Je ne fais aucune différence entre Ciotti et Bardela. Heureusement qu'on a fait barrage...
-
Comment gouverner en majorité relative ? Macron teste les différentes méthodes et innove. Une première, c'est de recourir aux coups de force, d'étrangler au maximum le débat parlementaire comme on l'a vu sur les retraites en recourant successivement au 47-1, au 44.2, au 44.3, au 49.3 et à l'article 40 sur une loi rejetée par 90% des personnes concernées. Une deuxième, c'est la mission impossible que Macron avait confiée à Borne, à savoir "élargir la majorité", par des compromis, tenter de convertir un groupe qui se prétend. dans l'opposition. Malheureusement le scrutin uninominal à deux tour mandate ces députés contre la macronie et leur interdit, électoralement parlant, de soutenir le gouvernement. Pas de coalition donc, ce gouvernement ne restera donc l'émanation que d'une minorité parmi d'autres, et par conséquent se gardera bien de se soumettre à un vote de confiance. La troisième, celle qui, sauf un sursaut une fois par an, est celle qui globalement semble s'imposer : ne rien faire. Se contenter de gérer les affaires courantes, prendre des décrets et faire voter le budget. La quatrième, c'est celle de la négociation sujet par sujet. Macron a bien envisagé par moment de la faire... Sauf qu'il est beaucoup trop frileux sur la question de la fin de vie, que son CNR n'était pas une idée réfléchie et est restée une coquille vide. Il avait envisagé sur la loi immigration de scinder le texte en deux pour faire adopter un volet répressif avec les voix de la droite et un volet soit disant progressiste avec celles du PS. Mais pour une raison qui m'échappe encore (l'excès d'orgueil du locataire de Beauvau peut-être ?) il a choisi une autre méthode. Méthode qu'il avait aussi employé pour la réforme des retraites, avec un succès mitigé. Elle consiste à céder aux revendications d'un groupe de benêts pour avoir leurs voix en misant sur la censure par le Conseil constitutionnel de ces mêmes articles. La méthode a mieux fonctionné ce coup ci, Macron et Darmanin et le reste de la clique sont très contents d'eux. Mais quel en sera le prix ? L'article 5 de la Constitution fait du Président de la République un arbitre chargé de veiller au bon fonctionnement des institutions. En forçant pour l'adoption d'une loi qu'il sait inconstitutionnelle, Macron emmène la Vème encore un peu plus loin vers un système de d'autocratie quinquennale. Qu'aurait il pu faire ? Article 10, demander une nouvelle délibération sur un texte mal ficelé, populiste, rétrograde et absurde. Pire, il met sciemment le Conseil constitutionnel, qui est une cour de justice, dont la mission consiste à rappeler le droit, en situation particulièrement délicate en lui demandant de faire le sale boulot, celui que lui, Macron, n'a pas eu le courage de faire. À sa décharge, on peut dire qu'il ne fait que marcher sur les pas de nombre de ses prédécesseurs, et que faute de révision constitutionnelle depuis trop longtemps, il était inéluctable qu'un successeur de de Gaulle commette ce genre de faute. D'autres se prétendent héritiers du général... Il s'avèrent être celui du maréchal. Wauquiez qui ne cache pas ses ambitions, ainsi que beaucoup d'autres, choisissent un registre de langage que tout républicain devrait qualifier d'extrémiste et illibéral. Jouant au jeu dangereux qui consiste à repeindre un juge en politicien, ils jettent le discrédit sur ceux qui rappellent le droit, et sur le droit lui-même. Une fois encore, non seulement sur le fond, mais aussi sur la forme, la méthode Macron nous rapproche d'une autocratie et donne du grain moudre aux despotes.
-
Le vieillissement de la population, un défi pour le financement de la Sécurité sociale
Totof44 a répondu à un(e) sujet de DroitDeRéponse dans France
Non. Les chiffres de la natalité peuvent aller et venir et il peut y avoir un effet de rattrapage. Les couples ont des enfants plus tard. L'indicateur qu'il faut regarder, c'est la descendance finale. Et on voit que la femme de 50 ans a deux enfants en moyenne. -
Après les choses évoluent... Il y a cinq ans il était crédité de 10 à 12% des voix. S'il baisse d'autant entre les sondages de janvier et le jour du scrutin, LR peut disparaitre du parlement européen. La place du parti de Ciotti. S'il prend une gifle, ce parti à une chance de comprendre que s'opposer intelligemment à Macron, ce n'est pas forcément courir derrière les fachos.
-
Le vieillissement de la population, un défi pour le financement de la Sécurité sociale
Totof44 a répondu à un(e) sujet de DroitDeRéponse dans France
À la base, non, en effet. Malheureusement en France ou ailleurs, il peuvent parfois être très libéraux sur le plan économique et très réactionnaires sur les droits humains. Pas vraiment socialiste... Et ? Un renouvellement des cotisants. Qu'ils soient tous français de souche ou pas, on s'en moque, non ? En cas toi et moi d'après ce que j'ai compris. Encore moins si les vieux sont majoritaires Encore moins de ? Soit. Mais même en maintenant la même population, sommes nous en mesure de répondre aux besoins les plus élémentaires de chacun (boire, manger, respirer, déjà) ? -
Le vieillissement de la population, un défi pour le financement de la Sécurité sociale
Totof44 a répondu à un(e) sujet de DroitDeRéponse dans France
D'ailleurs, est ce vraiment souhaitable qu'on fasse plus d'enfants ? Un baby-boom implique quelques décennies plus tard un papy-boom qu'il faudra aussi prendre en charge. Ça implique des hôpitaux, des crèches, des écoles et les personnels qui les font tourner. Des logements pour eux. De quoi manger pour tout le monde... On ne sait déjà pas assurer un mode de vie décent pour 8 milliards d'êtres humains. On est incapable de gérer l'accès à l'eau, de protéger la biodiversité, de réduire nos émissions de gaz à effet de serre... Et on prétend qu'on sera plus heureux en étant encore plus nombreux. J'avoue n'avoir jamais vraiment compris d'où vient ce consensus sur le bien fondé de la hausse démographique. -
Le vieillissement de la population, un défi pour le financement de la Sécurité sociale
Totof44 a répondu à un(e) sujet de DroitDeRéponse dans France
On ne décrète pas une hausse de la natalité. Cette baisse supposée de la natalité est un phénomène qui dépasse les décisions politiques. N'en déplaise aux libéraux-reactionnaires, la baisse des prestations sociales n'est pas tolérable. En revanche, l'accueil digne de celles et ceux qui souhaitent s'installer en France, ça s'organise. -
Mais bien sûr. Un islamophobe, en grand sage, prend soin de vérifier que Abdoulaye a bien tourné le dos à la religion avant de lui sourire... Il a encore fait un virage à droite depuis mon absence ? -
J'ignorais qu'une bouffonne représentait toute une formation politique. Je ne venais plus ici au moment où bardela disait que le Pen n'était pas antisémite. Tu en pensais quoi ? Et sinon, puisque la remarque de frunobulax te fait ricaner, j'aimerais bien que tu nous expliques pourquoi. En quoi en avoir contre les juifs devrait être plus répréhensible que d'en avoir contre les musulmans ? -
1) Tu as regardé la date de ton article ? 2) Pourquoi au juste tu me demandes de me justifier de ce que dit ou pas Mélenchon ? Je ne suis pas militant de la FI. 3) Je t'invite à regarder ce qu'on fait Hollande et Macron des reports de voix et tu y verras une explication qu'il ne m'appartient pas de te donner. Un élément de réponse dans cette discussion juste avant qu'on ne dérive de sujet. 4) Au vu de la politique menée par Darmanin depuis qu'il siège à Beauvau, je trouve grotesque qu'un macronisme donne ce genre de leçons. Oui ça gesticule sur les problèmes de l'instantané. Mais de vision à long terme il n'est toujours pas question. D'ailleurs les ministres qui gesticulent sont bien souvent ceux qui en font le moins.
-
Le soir même : "il ne faut pas donner une seule voix à madame le Pen !" Quant au projet politique, il me semble que c'est bien la macronie qui vient de voter un texte inspiré des délires nationalistes. Source : https://mobile.interieur.gouv.fr/fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2022/(path)/legislatives-2022/FE.html
-
Savoir aligner des mots fétiches : ordre, autorité, république, laïcité... Même si on n'en saisit pas le fond. Et quand la majorité des électeurs de gauche ne se laisseront pas avoir une 4eme fois et laisseront passer la le Pen tu ne te priveras pas de leur cracher dessus je présume. Donner un graphique de la réparation des sièges à l'Assemblée en faisant fi du vote populaire est aussi une façon de ne pas respecter les électeurs. Macronie et NUPES ont fait autant de voix.
-
Article 5 : [le Président] assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Article 20 : le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Article 21 : Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement. Article 50 : Lorsque l'Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsqu'elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier ministre doit remettre au Président de la République la démission de son Gouvernement. @Pheldwyn rappelle donc bien le sens de la lettre constitutionnelle.
-
Ça n'est pas ce que dit la Constitution. C'est le plutôt le problème que pose le calendrier électoral.
-
Dans la pratique. Dans le droit, non.
-
La seule question intéressante dans tout cela reste en suspend : et maintenant quel projet politique ? Dommage que nos éditocrates ne s'intéressent qu'à l'âge et à l'orientation sexuelle du secrétaire général bis de l'Elysée.
-
Il doit me manquer une référence... Mais j'ai acquis suffisamment de la sagesse dont tu ventes pour me contenter d'hausser le sourcil quand un illuminé qui s'est fait lavé le cerveau par Bolloré & and co tente une punch line
-
"Quand le sage pointe la lune, l'idiot regarde le doigt" répétais tu à qui balayait d'un revers de main tes sources issues de médias d'extrême droite.
-
Avec la team Cazeneuve-Delga-Mayer-Rossignol-Hidalgo-Hollande
-
Je ne l'ai pas entendue s'exprimer dessus. Il n'en reste pas moins que si la macronie vire bien à droite, la direction de LR prend des positions radicalement opposées à l'idéal républicain, et rien à mes yeux ne les distingue des zemmouristes.
-
Je vote toujours au premier tour d'un scrutin. Mais j'avoue que là aucune des principales listes ne me fait envie. Ceux qui ont le projet qui me plaît le plus s'apprêtent à se ranger derrière des fédéralistes. Pour l'heure, je pense que ma voix irait au parti pirate.
-
Collège aussi réputé pour le nombre alarmant de suicides d'élèves.
-
Il faut regarder le temps écoulé entre ses déclarations et aujourd'hui. Les choses ont bougé. On peut reprocher beaucoup de choses à Rachida Dati. Son goût immodéré du luxe, sa mise en examen, le fait qu'on ne la connait pas pour l'intérêt qu'elle porte aux missions de son ministère, l'évident calcul politique en vue de conquérir la mairie de Paris... Toutefois, elle fait partie de ces gens de droite qui, sauf erreur de ma part, n'ont jamais versé dans la dérive identitaire, contrairement à la direction du parti qu'elle quitte. En rejoignant la macronie, elle s'éloigne d'une droite extrémisée. De ce point de vue, ce n'est pas si incohérent. Quant aux traitres de gauche, elle en a côtoyé de près sous Sarkozy. Éric Besson m, ça vous dit quelque chose ?
-
Personne ne reproche à qui que ce soit d'en parler. C'est le problème avec l'extrême droite, elle part en réactions hystériques et dénonce toujours comme coupable toute une part de la population qui n'a rien demandé. Se féliciter de ces faits pour essayer de faire valoir des théories à la fois bidons et racistes, c'est dégueulasse. Quelque soit le problème auquel fait face la société, les solutions ne peuvent découler que d'analyses approfondies faites à froid. Tout le contraire de ce que vous pratiquez.
