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sovenka

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Tout ce qui a été posté par sovenka

  1. sovenka

    Des villes et des poèmes

    Un troisième de moi, pour Calais REVEILLON DE NOËL A CALAIS Le soleil n'éclairait plus la mer grisâtre Où sombrait, doucement, sa traîne rougeâtre, Car l'heure était venue de sa pâmoison Dans l'épaisseur des brumes de l'horizon. C'est à cette heure que bon nombre d'Anglais Débarquèrent dans la ville de Calais, Joyeuses cohortes de la fière Albion Venues passer en France un bon réveillon. Ils arrivèrent en habits scintillants De pluie, certains portant bonnet rouge et blanc, Et leurs compagnes avaient les joues rosies, Qui se frottaient les manches d'un air transi. On les vit sortir un par un de la gare Maritime avec, au fond de leur regard, Ces étoiles qu'ont les enfants dans les yeux Dès que s'allume le sapin merveilleux. Deux pères Noël anglais jeunes et minces Furent accueillis sur le quai par des princes De Paris portant blue-jeans et veste chic ; Une Jane sauta au cou d'un Cédric ; Un gai luron s'écria "Bonjour le France !" Avec tout l'entrain d'un cri de délivrance, Sitôt repris en chœur par un groupe d'hommes N'aspirant qu'à la licence et ses malstroms... Un peu plus tard, on les voyait progresser Avec leurs cheveux longs dans le vent glacé, Flottant ainsi que des étendards de feu ; Mais ce n'était pas même des boutefeux, Car tous ces jeunes étaient venus en paix. Calais serait plus anglaise que jamais, Si richement parée d'illuminations Pour cette nuit de liesse et de libations. Mais, notre luron ayant atteint, enfin, Le centre-ville, tenaillé par la faim, Entra dans quelque auberge avec l'exigence D'y boire du champagne et faire bombance. La fête pouvait commencer à Calais Où, jusqu'à l'aube, on parlerait le franglais. Toute la nuit, les trottoirs luisant de bruine Reflèteraient les jambes des libertines ; Et l'on verrait des gars complètement saouls, De fraîches blondes bras dessus, bras dessous, Avec leur drôle de bonnet rouge et blanc, Déambulant et pour un rien s'esclaffant ; Et, dans les night-clubs, les boules à facettes Tournoieraient, cribleraient le noir de paillettes D'or, entraînant dans leurs tourbillons les masques Clignotants de bals étranges et fantasques. Puis, à l'aube, tout fourbus et d'un pas lourd, Ainsi que de pauvres soldats au retour D'une bataille, s'en iraient les Anglais, Laissant déserte la ville de Calais. Depuis l'ombre d'un porche, des clandestins Transis les suivraient d'un regard enfantin Plein de rêves, ces gens rejoignant le port, Ces bienheureux qui seraient bientôt à bord D'un bateau familier des falaises blanches, En ce détroit entre mer du Nord et Manche. Ils s'en rappelleraient longtemps, nos Anglais, De leur réveillon endiablé à Calais.
  2. sovenka

    Des villes et des poèmes

    VENISE J'aimerais revenir à Venise Et m'abandonner à ses chimères, Me noyer, m'oublier dans l'eau grise, Loin des joies éphémères. J'aimerais que mon dernier voyage S'achève dans la tiède lagune, Pour observer d'en bas les sillages De ses gondoles brunes ; Que les ombres du Pont des Soupirs Soient seuls témoins de ces tristes noces, De ma valse folle avec les spires De la vague véloce. À bord d'une barque vénitienne Pareille au cygne noir et luisant, L'on verra mon âme saturnienne S'effacer au jusant. Venise, ô merveille des merveilles ! Ville incomparable sous les cieux. En toi j'ai connu des jours vermeils Et j'ai remercié Dieu. Tu m'apparus, sur les eaux de jade, Voilée de grenat, parée d'ivoire. J'avais rêvé ces quais, ces arcades Qu'enfin je pouvais voir. J'ai laissé, de mon cœur, une part À Venise, à la mamma brava, Au gai violoniste de Saint-Marc... Pas au Casanova ! Ô ma Venise aux parfums d'Orient ! L'on se perd dans tes sombres méandres, Avec l'écho du marché bruyant, Des rires, des esclandres... Et puis, au bout d'un pertuis noirci, On est surpris par la clarté blanche D'une place, ainsi qu'à la sortie D'un bois au jour étanche. Comme il faisait bon -je m'en souviens- S'assoupir dans ta chaude moiteur, Flâner en tes murs à l'heure où vient L'étoile du pasteur, Longer tes canaux avant la nuit, S'asseoir sur une marche et rêver, S'alanguir en écoutant la pluie Travailler le pavé... J'aimais aussi partir avant l'aube Pour aller dans les rues embrumées, Quand se révèlent des saints en aube Par le temps élimée, Quand Madonne apparaît çà et là, Fée gracieuse au sourire apaisant, Présence amène de l'au-delà -Du Divin complaisant-. Puis, à l'aurore, je revenais Vers la lagune qui, sous le ciel Coloré d'incarnat, devenait Espace immatériel. Je reviendrai, un jour, à Venise, Traînant mon cœur plus lourd qu'un boulet. Je me jetterai dans les eaux grises, Me laisserai couler. (sovenka@)
  3. sovenka

    Des villes et des poèmes

    Celles-ci sont de moi (@) : LES GOELANDS Le Havre s'éveille sous son ciel pommelé d'automne Et l'on entend, par-delà quelques immeubles atones, Le hourvari criard des anges aux ailes d'argent Qui semblent glisser sur les courants sinueux du vent. *** Enfin, l'on aperçoit une escouade de ventres blancs : C'est la furia des goélands qui, dans un même élan, S'en vont raser nos toits et fronder notre société, De leurs criaillements injurier nos insanités. *** L'on déteste les entendre faire ainsi de l'esclandre, Mais l'on rêve de s'envoler vers la voûte de cendre, Et l'on envie ces anges, dans leur tumulte éolien, Les prenant un instant pour des comédiens italiens.
  4. sovenka

    Des villes et des poèmes

    LONDRES Emile Verhaeren Et ce Londres de fonte et de bronze, mon âme, Où des plaques de fer claquent sous des hangars, Où des voiles s’en vont, sans Notre-Dame Pour étoile, s’en vont, là-bas, vers les hasards. Gares de suie et de fumée, où du gaz pleure Ses spleens d’argent lointain vers des chemins d’éclair, Où des bêtes d’ennui bâillent à l’heure Dolente immensément, qui tinte à Westminster. Et ces quais infinis de lanternes fatales, Parques dont les fuseaux plongent aux profondeurs, Et ces marins noyés, sous des pétales De fleurs de boue où la flamme met des lueurs. Et ces châles et ces gestes de femmes soûles, Et ces alcools en lettres d’or jusques au toit, Et tout à coup la mort parmi ces foules, O mon âme du soir, ce Londres noir qui traîne en toi !
  5. Je m'étonnais de ne plus te croiser sur le forum, je viens d'apprendre ton bannissement, j'ignore pourquoi c'est arrivé mais quoi qu'il en soit bonne continuation et puis peut-être aurons-nous le plaisir de te revoir sous un autre pseu ?

  6. J'sais bien mais je vois toujours pas le handicap en eux, je veux dire qu'une petite taille n'est pas un handicap selon moi
  7. Les nains sont-ils handicapés ? Ils ont toute leur tête, tout fonctionne bien chez eux, et la petite taille peut même avantager dans certaines situations
  8. Dans la deuxième vidéo ils auraient pu retirer leur chewing gum
  9. Des stylos dont l'encre disparait à la chaleur envoyés dans les bureaux de vote russes... https://www.tf1info.fr/international/video-election-presidentielle-en-russie-poutine-des-stylos-a-l-encre-qui-disparait-dans-les-bureaux-de-vote-2289545.html Avec des méthodes comme ça Poutine est sûr d'être réélu
  10. Et que pensent les oiseaux européens de ce grand remplacement ?
  11. Autre problème: l'alimentation de ces perruches parce que ça représente de la nourriture en moins pour d'autres espèces comme les pauvres écureuils roux qui survivent et étaient déjà embêtés par la prolifération d'écureuils gris sur leurs territoires
  12. Une découverte fascinante. Des archéologues ont mis la main sur un tombeau au Panama, appartenant à un ancien seigneur, mort il y a environ 1.200 ans. À l’intérieur, des trésors et dorures à perte de vue: des bijoux, notamment des boucles d’oreilles, deux ceintures en perles d’or ou encore des jupes en dents de chien, mais aussi des dizaines de corps humains, certainement issus de sacrifices, placés aux côtés du seigneur, lequel a été enterré face contre terre, sur le corps d’une femme. SOURCE: https://www.cnews.fr/monde/2024-03-07/panama-une-mysterieuse-tombe-ancienne-remplie-dor-et-de-victimes-sacrifiees Et si c'était une affaire de Panama papers qui aurait mal tourné ?
  13. Tissés par une espèce rare de perruches le long du boulevard Plombières, à Marseille, les nids pèsent jusqu’à 200 kilos et abritent une dizaine d’oiseaux chacun. Leur multiplication est surveillée de près, alors que l’espèce est classée comme invasive. Pour les scientifiques, l’incursion de cet oiseau sauvage d’Afrique ou d’Asie est forcément humaine : "Pas de doute, un collectionneur ou les héritiers d’un propriétaire d’oiseaux exotiques les ont remis en liberté. Les premiers nids sont ainsi apparus à Marseille en 1998. Ce qui est plus mystérieux, c’est leur facilité à s’adapter à la ville. Soit elles profitent de vivre en collectif pour se multiplier, soit elles mettent à profit les avantages propres aux milieux qu’elles colonisent, par exemple les cavités des platanes, très présents le long des grands axes urbains", éclaire Anaël Marchas, ornithologue et responsable de la cohabitation entre l’homme et l’animal à la Ligue pour la protection des oiseaux. SOURCE:https://www.laprovence.com/article/region/76040546826171/il-faut-se-mefier-des-fientes-des-nids-geants-pesant-jusqua-200-kilos-se-multiplient-a-marseille
  14. Non ça ne me choque pas. Le public non plus sans doute, le public masculin doit seulement regretter qu'elle ne joue pas du piano debout comme dans la chanson de France Gall car pour eux ça voudrait dire beaucoup, et je suppose que les places à l'avant se vendraient à prix d'or...
  15. Le Berry est aussi une terre de sorcellerie mais qui oserait pourtant qualifier les Berrichons de barbares, à part peut-être des Parisiens
  16. Ils ont réussi mais l'arbre leur a quand même donné du fil à retordre Probablement dans le Berry
  17. Jadis quand il fallait faire de la place on rangeait les ossements dans un ossuaire ou des catacombes en y mettant un certain art. C'était plus respectueux que des dépouilles éjectées à coups de pelleteuse.
  18. Un sujet qui a pleinement sa place dans la rubrique ésotérisme et paranormal Sans rire vraiment: c'est magique ! En plus le titre n'a rien à voir avec la chaine youtube de cette dame, à part qu'elle est dame...
  19. On a du souci à se faire alors, nous autres humains parce qu'à l'heure qu'il est si la famille oublie de payer la concession ne serait-ce que d'une ou deux petites semaines, au cimetière ni une, ni deux: le mort à la fosse commune, sans ménagement ! C'est à peine si il ne termine pas dans la benne à compost
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