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Don Juan

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Tout ce qui a été posté par Don Juan

  1. Ce n'est pas la souffrance qui rend dingue, mais c'est notre dinguerie qui nous fait souffrir, et là je ne parle pas de la douleur mais bien de la souffrance. Donc, la question suivante est : Qu'est-ce qui fait qu'on est dingue ?
  2. Pour appréhender la complexité mieux vaut un véritable esprit simple. Ainsi, les choses apparaîtront simplement. Amen.
  3. Don Juan

    Les proverbes

    J'en dis que souvent les proverbes sont de beaux souhaits mais qu'ils ne sont que rarement confirmés par les faits. Pour le premier par exemple : on peut répondre que souvent ou presque toujours, ce qui nous appartient nous fatigue aussi, c'est le poids de la possession, qu'il soit conscient ou pas. Or l'énoncé de la devise induit dans le "non-conscient" que les choses possédées sont plus légères à porter que les autres. Le dernier en français : Demandons à tous ces profiteurs assis sur leur beaux sièges d'entreprises ou de l'assemblée si le mal acquis ne profite pas, ou encore aux pègres du monde entier. L'idée invoquée par le proverbe est à côté de la réalité.
  4. Merci toi, en fait, science ou pas science, lorsqu'on est dans la caverne, tout ce que l'on peut penser ou considérer comme du savoir est une erreur, ou pensée subjective. Surtout, si tu en es sorti, ne reviens pas y mettre les pieds, car tu sais ce qui t'attend.
  5. Les illusions, en tant que phénomènes psychologiques, existent de façon régulière. On peut donc dire que l’illusion subjective repose sur un mécanisme objectif. L’illusion n’est pas le néant, elle est un fait. Ce fait (se tromper de perception) existe objectivement. Reconnaître que l’illusion est objective permet de la traiter scientifiquement (psychologie cognitive, neurosciences, phénoménologie). Alors qu'est-ce qui est objectif ou subjectif ?
  6. Je suppose que s'il n'y a pas de réponse, c'est parce que c'est difficile de comprendre ce que tu cherches ou attends.
  7. L'illusion est-elle objective ?
  8. Ah mais alors je n'avais rien compris à ton propos tel que tu l'as exprimé, alors oui même OUI!
  9. Veux-tu dire que les instincts de la reproduction sont une tentative pulsionnelle (donc non consciente) d'échapper à la mort ?
  10. L'immortalité d'une espèce comme celle d'un individu c'est du jamais vu, donc une croyance, ou un blabla.
  11. Ce sont des croyances. C'est donc indiscutable. Pas de philosophie à porter dans ses bras.
  12. Don Juan

    Un cran de sureté

    Mais indépendante elle sera idéale pour fomenter un coup d'état, ou bien d'autres choses.
  13. Ils étaient enfermés sur les flots, dans l’attente, À bord d’un grand vaisseau que la mer violente Secouait comme un berceau, puis réveillait soudain Dans l’ombre de la nuit, sans trêve ni matin. En silence, j’allais, caressant leur solitude, Présent sans poids, fait d’une certitude. Mais vint un soir d’orage les cieux s’élevèrent Des vents fort coléreux et les flots se soulevèrent. Je vins les visiter, discret dans mon amour, Pensant les retrouver changés par ce détour… Mais non : tout comme avant, ils œuvraient à leur tâche, L’un cisèle une bague, une autre file ou hache, D’autres parlent tout bas, tissant le lien humain Qui rend le cœur plus lourd quand l’un perd le chemin. Car nul ne meurt jamais sans laisser une faille Sa chute, en tous les cœurs, doucement se démaille. Je les écoutais vivre, étrangers à ma voix, Leurs propos ordinaires, leurs douleurs sans émoi Bouilloires, fièvres, soins… je n’en gardais mémoire, Sachant que l’essentiel n’est jamais dans l’histoire. Mais dans ce qu’ils faisaient, dans leur pas incertain, Dans le don d’un regard, dans un geste anodin. Celui-là souriait, grave, et doux à la fois Il donnait plus que lui sans savoir même quoi. Et l’autre, qui semblait rongé par l’ennui sourd, Ignorait que c’était l’absence de l’amour, Ou la crainte confuse d’un Dieu qu’il ne nomme, Et qui pourtant murmure au fond de chaque homme. Juan
  14. Il ne s'arrête pas, la résonance se transmet à toutes les couches de la conscience. Le verbe, dans le sens du mot, est un fruit à l’extrémité d'une branche, lorsqu'on le voit, on le consomme, et lorsqu'on le consomme c'est une racine de l'arbre qui frissonne en nous.
  15. Oui, comme tu le dis, il y a tellement de sens ou de directions à trouver quant à ce sujet de la conscience, tant de questions s'ouvrent. Mais que ces questions soient traitées sur tel terrain ou tel autre, observées dans tel angle ou tel autre, il faut espérer que tous les terrains soient complémentaires pour avoir une chance de ne pas parler dans le vide.
  16. C'est que la conscience est le sujet parmi les sujets, le seul qui m'intéresse réellement. De plus, je considère qu'une réponse courte est toujours le meilleur défi. Je te remercie avec mon cœur pour cette remarque. .
  17. La « conscience », ce n’est pas une « intelligence ». L’intelligence, c’est une capacité — traiter, calculer, déduire, apprendre. La conscience, c’est ce scintillement insaisissable : sentir, être là, avoir un soi, un « je ». Ce saut qualitatif, on ne sait pas encore le fabriquer, ni le définir précisément. Voilà un terrain solide et rugueux où poser nos pas : dépouiller la conscience de ses oripeaux spirituels et mystiques pour en extraire une définition nue, presque brute, presque sauvage. Une conscience sans fumée ni miroirs, une conscience en chair ou en circuits, pourquoi pas ? Si l’on s’efforce d’évacuer les voiles, que reste-t-il ? Peut-être ceci : la conscience comme capacité à percevoir une expérience vécue, un point de vue intérieur, un sujet qui ressent et sait qu’il ressent. Pas un simple automate qui réagit, mais un être qui éprouve, non pas nécessairement avec émotion, mais au moins avec une sorte d’auto-référence. Une sensation d’“être là” qui se sait là. La conscience, c’est donc cette capacité de l’expérience subjective, ce « je » invisible qui regarde le monde et se regarde regarder. Elle n’est pas une somme de données, ni un traitement d’informations, mais le creuset où se forge la sensation d’existence. C’est la frontière entre le fait d’exister comme chose et d’exister comme sujet. Il y a la conscience comme veille (je suis éveillé vs endormi), la conscience comme réflexivité (je pense que je pense), la conscience comme subjectivité (ça fait quelque chose d’être moi), la conscience comme éthique (avoir une conscience morale), ou encore la conscience comme présence pure (le regard sans nom, avant la pensée).
  18. Don Juan

    Dire ou faire ?

    Celui qui parle ne dit pas Celui qui se tait parle plus haut. Faire ou défaire est même chose. Ne pas faire ou s'abstenir est encore faire. "Non-faire" (ou Wou-Wei) ne demande pas de sujet, le non acte n'est pas absence d'acte mais acte sans sujet.
  19. Une vérité qui ne parle pas du monde n'est pas une vérité, ce n'est donc pas que je confonds, mais l'effet d'un enracinement profond dans le réel. Malgré que je n'en perçois que des extrémités des branches, je sens bien les terminaisons radicales frétiller.
  20. Aucune vérité n'acceptera de se fonder sur des "si".
  21. Une vérité correspond toujours à une position d'observation. Elle sera défaite par une position plus "élevée". Tous les dragons ne peuvent être rouges, par conséquent, même s'il y a une grande chance que Toto soit rouge, rien ne permettra jamais d'en être certain, même si Toto se tient devant nous.
  22. Il y a quelque chose entre le parent et l'enfant de totalement divergent et qui pourtant va finir par converger. L'un se projette et enferme. L'autre veut effacer les traces et s'échapper. Mais, la plupart du temps, qu'il réussisse à s'évader ou non, il devient un "enfermeur" à son tour. Comme s'il n'y avait pas d'autre choix.
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