Aller au contenu

CORTO MALTESSE

Membre
  • Compteur de contenus

    421
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par CORTO MALTESSE

  1. Intéressant. Les peurs et l’autre colère des anti « gilets jaunes » https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/les-peurs-et-l’autre-colère-des-anti-«-gilets-jaunes-»/ar-BBQCo44 .
  2. Cela devrait rebooster les anciens. Lycéens et retraités dans la rue ? Un geste pour le pouvoir d'achat ? La majorité dit déjà non aux gilets jaunes retraités https://www.marianne.net/societe/gilets-jaunes-retraites-2019-loi-montant
  3. Sont ils encore en état de gouverner ? CASTANER " ON S'EST PLANTE MAIS LE CAP EST BON !" Après les violences de ce samedi, le gouvernement concède des erreurs de "communication" vis-à-vis des "gilets jaunes", mais veut toujours "garder le cap" des réformes. "On s'est planté". Il est 21 heures 36, ce samedi 1er décembre, lorsque le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner esquisse une forme de mea culpa, en direct sur BFMTV. S'agit-il d'accéder à certaines demandes des gilets jaunes, après une nouvelle journée de violences dans les rues de Paris ? Pas du tout. Si le gouvernement s'est planté, selon lui, c'est seulement... sur la "communication". "On a objectivement mal géré la communication, la pédagogie, notamment sur l’enjeu de se sortir du tout pétrole", expose le locataire de Beauvau. En somme, on a raison mais on n'a pas été compris... Sur le fond, le gouvernement n'envisage toujours pas de reculer d'un pouce "En même temps" appliqué aux gilets jaunes Dans le Journal du Dimanche ce 2 décembre, Matignon distille la même idée : "Ce n'est pas un reniement ni un virage à 180 degrés, mais un ajustement de méthode. Nous avons des progrès à faire sur l'écoute". Un raisonnement "en même temps" appliqué aux gilets jaunes... Sur les réformes, l'exécutif n'envisage pas à ce stade d'autre mesure que la grande concertation de trois mois annoncée mardi 27 novembre par Emmanuel Macron. "On a dit que nous ne changerions pas de cap. Parce que le cap est le bon. Ça fait trente ans que les gens changent de cap tous les dix-huit mois", répète le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, sur BFMTV ce dimanche. https://www.marianne.net/politique/les-gilets-jaunes-paris-2-decembre-gouvernement-macron
  4. Pas tous. Il existe encore une petite lueur de raison dans ce parti d'apprentis sorciers. https://www.marianne.net/politique/patrick-vignal-depute-lrem-repoussons-la-hausse-des-taxes-sur-le-carburant .
  5. C'est clair. L'Histoire le confirme. On ne fait pas plier un gouvernement en dansant la gigue autour d'un rond-point. .
  6. Par son obstination débile de maintenir cette pression fiscale, MACRON risque de jeter le pays dans le chaos. Qu'il écoute la colère profonde de cette France qui gronde avant qu'il ne soit trop tard. .
  7. FO Transports appelle à rejoindre le mouvement des "gilets jaunes" http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/11/20/97002-20181120FILWWW00250-fo-transports-appelle-a-rejoindre-le-mouvement-des-gilets-jaunes.php. .
  8. Vous connaissez le mot de SHAKESPEARE : << Même la bête la plus féroce connaît la pitié >> Mais l'homme ne connaît pas de pitié. L'homme est le pire des prédateurs. L'homme est une vermine qui, sous couvert d'un vernis de civilisation, ne prend son pied qu'en dominant et en humiliant. Une espèce mégalomaniaque et suicidaire qui hait ses semblables parce qu'elle se déteste elle même. La seule espèce capable d’anéantir toute les autres. La seule espèce capable de détruire la planète sur laquelle elle vit. Elle a déjà commencé, ce n'est plus qu'une histoire de temps. Évidemment je m'inclus dans le lot.
  9. Contrairement à M. LE PEN, il a au moins le courage de se présenter à la justce. .
  10. La stature du Président de la République Française en prend un coup, euh . . . Un doigt. Ridicule pour ne pas dire pitoyable. .
  11. Qui sont les macronistes ? Interview inintéressante de E. TODD, que l'on entend très rarement dans les médias. EXTRAITS> Un "puceau de la pensée" élu dans "une hallucination collective" : le macronisme selon Emmanuel Todd Todd estime que "dans le contexte d'émergence du macronisme, il y a ce qu'il faut bien appeler une très grande médiocrité morale. Doit-on la situer dans l'ensemble du pays ou dans les classes moyennes ? La morale reposait sur des structures stables, anciennes et historiques - la culture catholique, la culture communiste, la culture socialiste, la culture nationale, gaulliste -, tout ça a explosé, on est dans un monde d'immoralité. Pour moi, la toile de fond du macronisme, c'est une certaine honte d'être Français". Les électeurs d'Emmanuel Macron, Todd les décrit comme "des gens des classes moyennes, ayant souvent une bonne éducation, qui se prennent pour autre chose que ce qu'ils sont, qui se pensent bons, qui se pensent intelligents, qui sont dans un état de lévitation psychique". Reprenant les cartes électorales, dont il est un observateur attentif depuis ses ouvrages avec Hervé Le Bras, il analyse le vote Macron comme "la vieille carte socialiste avec des bastions catholiques supplémentaires qui ont sans doute quelque chose à voir avec le ralliement de Bayrou, et une plus grande visibilité des métropoles". L'intellectuel a également pointé son viseur sur les députés LREM : "Une Assemblée recrutée sur CV dont l'absence de convictions idéologiques générale ne peut être que remarquable", "à l'intersection de la désintégration politique et de l'effondrement moral de la société". Puis, revenant sur leur leader, il en a fustigé la politique étrangère. "Macron a inventé l'irrealpolitik, une politique extérieure toute de verbe qui n'a plus aucun rapport avec la réalité du monde, où l'on s'envoie des grandes claques dans le dos", persifle-t-il, fustigeant un "problème d'insuffisance intellectuelle et de manque de formation", "une incompréhension préoccupante par rapport à ce qui se passe dans le monde anglo-américain". En effet, Todd estime que "le virage souverainiste, protectionniste et national" ayant démarré aux Etats-Unis et en Angleterre est inéluctable, et qu'il ne servirait à rien de s'y opposer comme le fait le chef de l'Etat. La conclusion est extrêmement sombre, tout comme le ton de la conférence. Le macronisme ? "Un moment d'hallucination collective des classes moyennes qui se sont racontées qu'un type jeune allait tout d'un coup mettre la France en lévitation". La France ? "En grand état de risque, parce que ses classes moyennes sont assez méprisables moralement en ce moment, mais aussi parce que les gens qui sont aux commandes ne sont juste pas au niveau en termes de perception de l'Histoire". Quant à la popularité en chute libre du chef de l'Etat, Emmanuel Todd ne se montre pas plus optimiste : "Si on unifie l'UMPS et qu'on l'appelle Macron, on obtient toujours la même chose. Macron est tout simplement en train de tomber dans la trappe où tous les autres sont tombés. Sauf que maintenant, revitaliser la comédie gauche-droite, ça va poser un problème". En bref, les deux hommes partagent un prénom, et c'est à peu près tout. Article entier. https://www.marianne.net/politique/un-puceau-de-la-pensee-elu-dans-une-hallucination-collective-le-macronisme-selon-emmanuel .
  12. Je peux vous conseiller " WANG", en 2 Tomes : Les Portes d'Occident. Les Aigles d'Orient de Pierre BORDAGE. Un livre qui vous embarque et ne vous lâche plus, de ceux qui qu'on lit jusqu'à pas d'heure.. Pas fan de SF au départ, j'ai bouffer ce livre (et le tome 2 bien sûr) Un héros époustouflant, un style riche et juste, une histoire dense qui vous tient en haleine .. du grand Bordage !! En 2212, la Terre est partagée en quatre camps: l'Occident, la République Populaire Sino-Russe (RPSR) où les Néo-Triades font la loi et d'où est originaire le héros du roman, les Sudam, et la Grande Nation de l'Islam (GNI). Les troupes orientales (la Russie et l'Asie) ont été stoppées lors de leur tentative d'invasion de l'Europe par le R.E.M. (Rideau Electro-Magnétique) et sont restées en Pologne, vivotant dans la misère et la corruption des néo-triades. Certains parviennent à émigrer en Occident sans savoir ce qui les attend. L'Occident, riche et puissant, sous l'égide de l'Europe (les États-Unis ont perdu leur importance), se passionne pour les Jeux Uchroniques, remettant en scène de grandes batailles de l'Histoire (voir uchronie) en utilisant les immigrants comme de la "chair à canons". Ces défis opposent de grands champions stratèges (challengeur contre défendeur) soutenus par les différents pays de l'ONO (Organisation des Nations Occidentales). L'influence de ces jeux empiète largement sur la sphère politique. Wang quitte Grand-Wrocław en Pologne et passe en Occident pour échapper à une dette envers une néo-triade. Il découvrira alors ce monde dont jamais personne n'est revenu et sera engagé dans l'armée du français Frédric Alexandre pour combattre lors des JU face à l'armée des américains. WIKIPEDIA
  13. Quand "l'école française" expérimentéé en Indochine et en Algérie s'exporte . . . https://www.telerama.fr/television/quand-la-france-exportait-sa-torture-en-argentine,67039.php .
  14. https://www.gentside.com/eric-zemmour/video-l-escorte-ridicule-d-eric-zemmour-a-paris-fait-beaucoup-rire-les-internautes_art87500.html
  15. Un seul. cela limite le choix en effet. Habib. .
  16. Alors qu'il ferme sa grande gueule. S'il est en fière, je ne vois pourquoi ceux qu'il attaque ne seraient pas fières de donner le prénom qu'ils désirent. ZEMMOUR est un nom arabe. Ses origines sont AIN ZEMMOUR qui existe à ce jour dans l'ouest algérien et une grande famille porte ce nom et vit toujours dans ce village 'Source de Zemmour" Si on suit son résonnement abject, il devrait, sur le champ, changer de nom. ZEMMOUR agitateur d'idées c'est bien, mais ZEMMOUR prenant les musulmans pour cause des maux de la France et les traitant tous de la même façon, cela s'appelle du racisme. Maintenant il pousse le bouchon un peu plus loin en proposant leur expulsion. Ce faisant il flatte les sentiments bassement racistes d'une frange de la population française heureusement minoritaire, cette face de la France détestable et honteuse comme le fut la France pétainiste collaborationniste. Il n'existe malheureusement pas de lobby médiatique fort pour s'opposer aux partisans et aux nostalgiques d'une France nationaliste se lamentant de leur départ du pays perdu mais passant sous silence les souffrances, les dommages, les préjudices illimités et ignobles subis par la population indigène. Pendantque les Goumiers attaquaient Monté-Cassino et débarquaient à Toulon, il n'aurait pas dépareillé sous son képi montant la garde au VEL-D'HIV;
  17. Et algérien . . . Il se définit lui-même comme juif-berbère. Il en tire même une certaine fierté. .
  18. Outré, Jonathan Jahan réagit: «Ce qu'il a dit n'est pas normal. Je l'ai eu un peu en travers de la gorge, j'avais envie de lui dire: dans ce cas-là, venez avec moi en chercher!» Au micro d'Europe 1, le jeune homme affirme se lever tous les matins à 6 heures pour chercher du travail. «J'ai déjà travaillé dans la restauration, j'ai déjà fait de la plonge. Aujourd'hui, j'envoie des CV et je reçois des lettres et des lettres de refus (...) Pourquoi je me lève à 6 heures pour aller chercher du travail alors que je sais la réponse? Malgré tout je le fais quand même», insiste le jeune chômeur avant d'ajouter: «Je fais ça pour savoir ce qu'il en est par rapport à l'emploi (...) Et je vois que ça n'avance pas...»
  19. Les macronistes par leurs votes ont bradé la France aux lobbys. La première année de présidence et ses taxes à outrances préfigure des quatre années qui vont suivre. Elles risquent d'être terribles pour les Français. La politique est devenue un business . MONEY IS MONEY. La présence des lobbys dans les cercles du pouvoir. " L'accusation est forte, surtout lorsqu'elle émane d'un des principaux ministres du gouvernement. Alors qu'il annonce sa démission fin août, Nicolas Hulot, en charge de la Transition écologique et solidaire, dénonce l'influence de Thierry Coste, habitué à murmurer à l'oreille des présidents. Sa présence à une réunion à l'Elysée avec Emmanuel Macron, au côté du patron de la Fédération des chasseurs et en présence de ministres, aurait été la goutte d'eau qui a poussé le ministre à démissionner. " La réunion s'est très bien passée, Hulot a réécrit l'histoire de ce rendez-vous, c'est un menteur ", proteste Coste, qui a tout de même obtenu une baisse de moitié du prix du permis, et l'extension du droit de chasse. Déjà, lors du précédent quinquennat, Nicole Bricq puis Delphine Batho avaient vu la main des lobbys pétroliers derrière leur éviction du ministère de l’Ecologie. « Ce qui est inédit, c’est de convier des représentants d’un groupe d’intérêts à une réunion de travail à l’Elysée, avec le président, confie un ex-conseiller des cabinets Hollande. Cela ne peut qu’affaiblir le ministre présent. » La venue de Coste tient sans doute au statut particulier dont il jouit auprès du chef de l’Etat, qui en avait fait son conseiller durant la campagne. Cette situation ambiguë a déchaîné les accusations de collusion avec les intérêts privés, dirigées contre l’ex-banquier de Rothschild. Alors, la Macronie inaugurerait-elle un âge d’or des lobbys ? Ouverture aux lobbys Au début, ces derniers se sont frotté les mains en voyant arriver au pouvoir ce président probusiness, libéral convaincu, et sa cohorte de ministres et de députés issus des entreprises. « Il connaît parfaitement les affaires économiques, il est donc sensible aux bons arguments de ses interlocuteurs, note Julien Vaulpré, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, qui pilote le cabinet Taddeo. L’Elysée ne reçoit pas tout le monde, mais si l’on arrive avec un dossier solide, les sujets avancent. » Fait inédit, le Premier ministre Edouard Philippe et le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, ont eux-mêmes exercé comme lobbyistes au sein des groupes Areva et Unibail, tandis que plusieurs députés viennent de cabinets de lobbying ou de syndicats professionnels. C’est le cas de Mohamed Laqhila, ex-président de la Fédération nationale des experts-comptables, qui a été pris à partie, en séance publique, pour avoir déposé des amendements en faveur de son ancienne profession. Le recrutement d’Audrey Bourolleau comme conseillère agricole à l’Elysée est le cas le plus caricatural. Elle aussi a conseillé Emmanuel Macron durant la campagne, alors qu’elle dirigeait Vin & Société, l’organe de lobbying de la filière viticole. La Revue des vins de France l’avait élue personnalité de l’année pour avoir bataillé contre le « lobby sanitaire » et évité un renforcement de la loi Evin, qui encadre la publicité. Les observateurs ont reconnu sa patte dans la sortie du président au Salon de l’agriculture : « Moi, je bois du vin midi et soir. Je crois beaucoup à la formule du président Pompidou : “Je demande qu’on arrête d’emmerder les Français”. » Et Macron d’ajouter : « Tant que je serai président, il n’y aura pas d’amendement pour durcir la loi Evin. » Le chef de l’Etat assume son soutien à certains secteurs et ne craint pas de s’afficher avec les lobbys. En juillet, il a ainsi profité de la venue à Paris du Dolder, un club ultra-discret de la « big pharma », pour convier à dîner 25 patrons de laboratoires. Le lendemain, Edouard Philippe s’engageait à réduire les procédures administratives et raccourcir les délais d’autorisation de mise sur le marché des médicaments. « On sent une volonté de redresser l’industrie et une ouverture sur le monde de l’entreprise », s’enthousiasme Philippe Lamoureux, directeur général du Leem, le lobby français des labos. Rien ne dit toutefois que ces promesses survivront au prochain budget de la Sécurité sociale. Cette ouverture aux lobbys se traduit également par la multiplication de débats publics. « Jamais un gouvernement n’a eu un tel appétit à lancer des états généraux ou des assises en amont du processus législatif, permettant aux lobbys de débattre entre eux », se félicite Aristide Luneau, associé du cabinet Interel, spécialisé dans les affaires publiques. Avec à la clé quelques victoires importantes pour le monde du business. Les états généraux de l’alimentation ont ainsi été le théâtre d’un affrontement homérique entre le lobby agro-industriel et les ONG écologistes sur le glyphosate. Le gouvernement a fini par refuser d’inscrire son interdiction dans la loi comme le réclamaient les associations. De même, une sorte d’alliance contre-nature, réunissant la fédération des agriculteurs, la FNSEA, les industriels de l’agroalimentaire et les grands distributeurs, a obtenu que le projet de loi relève de 10 % le prix minimal auquel ces derniers peuvent revendre les produits alimentaires. Cette mesure est censée permettre de mieux rémunérer les agriculteurs. Mais elle est brocardée par l’UFC-Que Choisir et Michel-Edouard Leclerc, qui estiment que les distributeurs et les grandes marques vont gonfler leurs marges sur le dos des consommateurs. En fait, ce « cartel » officieux s’était agité en coulisse, avant même le début des états généraux de l’alimentation. Le consultant Mathieu Laine, qui fut un soutien d’Emmanuel Macron durant la campagne, avait été missionné par Carrefour, Danone et le groupe Avril, dirigé alors par Xavier Beulin, président de la FNSEA, pour pousser la mesure auprès du candidat, puis d’Audrey Bourolleau après l’élection. « C’était un vrai travail de fond pour enrayer la spirale déflationniste des prix », se défend Laine. Autre exemple dans le secteur financier. Pendant un an, la fédération bancaire et les associations de clients ont discuté sous l’égide de la Banque de France du sujet des frais d’incidents, ces agios facturés notamment en cas de découvert. Or leur plafonnement a finalement été décidé lors d’une rencontre entre le ministre de l’Economie Bruno Le Maire et Laurent Mignon, le président de la FBF. Le négociateur de l’Union nationale des associations familiales Fabien Tocqué a alors découvert que le plafonnement ne porterait que sur la clientèle la plus fragile : « Cette mesure ne va toucher que 350 000 personnes aujourd’hui, peut-être 500 000 demain, alors que le problème concerne 4 à 8 millions de clients. » En réalité, derrière les apparences de débats ouverts, la décision reste concentrée entre les mains d’une poignée de personnes : Alexis Kohler, le secrétaire général de la présidence, les principaux conseillers de l’Elysée et, dans une moindre mesure, ceux de Matignon. Le lobbying n’est réellement efficace que s’il cible ces deux palais, qui ont gardé des cabinets pléthoriques, alors que les ministres n’ont plus que dix collaborateurs, y compris à Bercy, traditionnel point d’entrée. « L’assèchement de leurs ressources complique le travail des lobbyistes habitués à rechercher des arbitrages favorables en s’appuyant sur tel ou tel ministre, observe Joshua Adel, du cabinet Ylios, qui n’adhère pas à la thèse d’un âge d’or des lobbys, citant le cas du nucléaire. Je ne pense pas que le passé d’Edouard Philippe au sein d’Areva explique l’orientation du gouvernement. Cela fait longtemps que cette industrie a gagné la bataille idéologique et convaincu les élites politiques. » Toujours est-il que Nicolas Hulot n’a cessé d’avaler des couleuvres sur le sujet, allant même jusqu’à accepter, avec Bruno Le Maire, de confier un rapport sur l’avenir de la filière à deux « nucléocrates ». Pour autant, l’attitude de l’exécutif vis-à-vis des lobbys est loin d’être monolithique. Et il arrive aussi que ces derniers subissent des revers, par exemple dans la santé. Si la ministre Agnès Buzyn n’a guère pesé sur le dossier du vin, elle a eu gain de cause sur le tabac. La hausse de la fiscalité doit faire passer le prix du paquet à 10 euros d’ici à 2020, au grand dam des cigarettiers. Emmanuel Macron n’a pas non plus hésité à tordre le bras à certains amis, comme le patron du réseau des CCI, André Marcon. Fervent soutien durant la campagne, il n’a pu empêcher le gouvernement de continuer à tailler dans le budget des CCI, malgré le travail mené par ses ouailles auprès des députés LREM. Vieilles ficelles De même, Bernard Spitz, le président de la FFA, la fédération des assureurs, a beau avoir contribué à la mise sur orbite du candidat avec son club des Gracques, il a dû batailler ferme pour défendre l’assurance-vie, vache à lait de la profession. Il a certes réussi à sauvegarder ses niches fiscales. Mais les nouveaux produits d’épargne retraite, créés par la loi Pacte, devraient être plus avantageux et pourront être distribués par des sociétés de gestion. « L’Association française de la gestion financière a fait un meilleur lobbying », s’amuse un député. Autre difficulté pour les lobbys à l’ère Macron : il est devenu plus compliqué d’utiliser la corde de rappel de l’Assemblée, où les marges de manoeuvre sont désormais ténues. « Les députés LREM ont été perçus comme la poule aux oeufs d’or à leur arrivée, mais on a vite déchanté », confie un lobbyiste. Les nouveaux venus, échaudés par les affaires de conflits d’intérêts, sont un peu plus méfiants que prévu, de peur d’être montrés du doigt en se faisant inviter à Roland-Garros ou à l’Opéra. « Comme plusieurs députés de la majorité, je mets en ligne tous mes rendez-vous avec les représentants d’intérêts, avance ainsi Roland Lescure, le président de la commission des affaires économiques, issu des milieux financiers. Et je conseille aux députés du groupe de déclarer clairement lorsque leur travail parlementaire peut toucher un secteur où ils ont exercé. » Mais c’est surtout la discipline de groupe et la « soumission » à l’exécutif qui freinent le travail des lobbyistes. « Lorsque des décisions partent dans le mauvais sens pour des clients, on ne peut pas faire jouer de contradicteurs au sein de la majorité, car il n’y en a pas, se plaint un professionnel. C’est pire que du temps de Nicolas Sarkozy, la droite comptait quand même des grognards expérimentés à l’Assemblée. » Bien sûr, les lobbys continuent de recourir aux vieilles ficelles. Les députés LREM sont régulièrement conviés par des cabinets comme Boury, Tallon & Associés ou Rivington à des colloques parlementaires, désormais bannis de l’Assemblée mais délocalisés à la Maison de la Chimie. Les organisations professionnelles envoient toujours des amendements clés en main. Par exemple, pour la loi Pacte, assureurs et banquiers ont rédigé divers textes, durant l’été, pour pousser des modifications techniques à leur avantage ou la création de produits défiscalisés. Mais la plupart ont été retoqués lors de réunions de « balayage » de la majorité, organisées par les rapporteurs et le coordinateur du texte, en présence de conseillers de Matignon et Bercy. « On arrive quand même à accrocher certains députés LREM en agitant l’argument de l’emploi dans leur circonscription, raconte un lobbyiste d’un autre secteur. Ils vont défendre l’amendement en séance publique, même contre le gouvernement, mais ils finissent souvent par le retirer juste avant le vote. » L'Assemblée, caisse de résonance médiatique Seule une poignée de parlementaires plus expérimentés s’affranchissent de l’exécutif, parfois au détriment des lobbys. Ainsi, Olivier Véran a durci par amendement la taxe sur les sodas, alors que l’Elysée ne voulait pas, au départ, se fâcher avec les industriels. A l’inverse, il n’a pas réussi à rendre obligatoire le NutriScore, ce logo visant à informer les consommateurs sur la qualité des aliments, dans les publicités. Il faut dire que les marques ont sorti l’artillerie lourde, poussant les chaînes de télé à écrire aux ministres et députés pour pointer les dangers d’une baisse des investissements publicitaires ! Désormais, les lobbys se servent surtout de l’Assemblée comme d’une caisse de résonance médiatique. Peser sur l’écriture de la loi reste l’apanage des actions auprès du gouvernement et de l’Elysée. Or « ce lobbying est le plus opaque, puisque le processus de décision interministérielle reste largement secret », pointe Tangui Morlier, de l’association Regards citoyens. La loi Sapin 2, votée fin 2016, a bien créé un répertoire des représentants d’intérêts. Mais il ne permet pas de connaître l’identité des conseillers et fonctionnaires rencontrés par les lobbys. Et il reste trop vague sur leurs activités pour servir de garde-fou. Plus désinhibé à l’égard des lobbys sans pour autant ouvrir les vannes à tout va, l’exécutif n’a pas encore franchi le cap de la véritable transparence. David Bensoussan, Jean-François Arnaud, Thuy-Diep Nguyen, Grégoire Pinson et Nicolas Stiel. Edouard Philippe. Il a été directeur des affaires publiques, autrement dit lobbyiste en chef, du géant du nucléaire Areva de 2007 à 2010, avant d’être élu maire du Havre puis nommé à Matignon en 2017. Marie Lebec, députée LREM des Yvelines. Elle travaillait auparavant comme consultante au cabinet de lobbying Euralia, installé à Bruxelles. Benjamin Griveaux. Il a été directeur des affaires publiques du groupe d’immobilier commercial Unibail-Rodamco de 2014 à 2016, avant de devenir porte-parole d’En Marche !, puis du gouvernement. Mohamed Laqhila, député LREM des Bouches-du-Rhône. Expert-comptable de métier, il présidait la Fédération nationale de la profession jusqu’en septembre 2017. Laurent Lotteau. Il a quitté le cabinet de Paul Boury en 2010 pour créer Rivington, qui a recruté plusieurs collaborateurs d’En Marche! et fournit ses services à Orangina, Philip Morris, Sanofi ou encore Keolis. Pascal Tallon. Il pilote le cabinet Boury, Tallon & Associés, un des plus importants de la place, depuis que le fondateur Paul Boury a pris du champ. Coca-Cola, Bayer, TF 1 ou Air France font partie de ses clients. Jean-Luc Archambault, ancien du ministère de l’Industrie. Il a fondé en 2003 le cabinet Lysios, qui déclare notamment comme clients Monsanto, Japan Tobacco, le PMU ou encore le Cercle de l’industrie. Grande distribution et agroalimentaire. Très actifs avant même le début des Etats généraux de l’alimentation, ces acteurs ont réussi à influencer la loi. Secteur bancaire. La FBF et les associations de clients ont discuté durant un an des frais en cas de découvert. Leur plafonnement a minima a finalement été décidé lors d’une rencontre entre Bruno Le Maire et la FBF. Approvisionnement en carburant. Sous le précédent quinquennat, Nicole Bricq et Delphine Batho avaient vu la main des lobbys pétroliers derrière leur éviction. https://www.challenges.fr/la-republique-en-marche/le-vrai-pouvoir-des-lobbys-en-macronie_614362
  20. Prenez garde que votre haine de l'autre ne vous emprisonne dans les recoins les plus sombres de votre âme. .
×