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Tout ce qui a été posté par Lasko
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Bonne question. L'homme étant un élément de la nature ce qu'il est capable de concevoir ne peut être totalement étranger à elle. Nous ne savons pas tout du monde naturel pour pouvoir se prononcer avec certitude sur ce qu'il serait ou ne serait pas. Si l'on peut toujours parler de nature lorsqu'on plonge dans l'infiniment petit, là où semble régner les "lois" quantique, le champ des possibles s'ouvre. D'un autre point de vue, la nature n'est-elle pas dans la perception que l'on en a ? Ce qu'est la nature, en définitive, c'est moi. C'est toi. Alors nous ne sommes pas obligé de conserver le terme contre-nature, il ne signifie probablement qu'une chose: contraire à l'idée limitée que l'on s'en fait mais il se réfère aussi à une capacité de détachement par rapport aux pressions, sur les organismes, des forces vitales et instinctuelles qui poussent à une forme de relation que nous connaissons (trop peu). Il serait peut-être plus juste de dire que par nos tentatives de sortir de la nature, nous essayons une nouvelle façon d'entrer en relation avec le monde. Dans nos esprits miroite l'image d'une nouvelle nature mais, pour l'heure, l'homme n'a pas encore enlevé ses couches culottes.
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La cause se trouve, pour moi, dans la possibilité d'une prise de distance d'avec la nature. Tous les exemples d'actes contre-nature sortirons des mains de l'homme. Il est dans sa nature d'être capable d'imaginer un sens qui déborde des cases. Ce serait lié à des couches de son système nerveux. Mais je pense qu'ici l'expression contre-nature est connoté négativement, elle renvoie à des images de nature défigurée et à toutes formes de productions artificielles, comme nos villes modernes et polluées peuvent en être l'exemple. Nous ferons alors la liste des conséquences d'une confusion, d'un malaise profond qui nous habite et nous fait. Cependant, contre-nature peut aussi être entendu comme au-delà de la nature, qui la "dépasse". Ce qui pourrait offrir l'image d'un espace de liberté ou comme vous le dîtes hors de la destinée biologique. Je pense notamment à la notion de non-violence. N'est-ce pas une idée contre nature ?
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Ce qui divise c'est la représentation que la conscience mental donne du monde. A cela vient s'ajouter les besoins intellectuels qui divisent, divisent... divisent, à leurs tours. Pour comprendre. Le travail de la raison, qui n'est pas qu'intellectuel, consiste à faire des relations (ratio). Nous intellectualisons le monde sans le sentir. Quant à la folie, il nous faut accepter de perdre les défenses et la protection de notre personnage.
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Sans séparation ? Pas de dualité donc pas de multiples formes d'existences ni de mondes possible. Pas de différence donc pas de mouvement ni de relation. Pas de nuance de couleurs ni de fini et d'infini. Pas de communication et donc pas "conscience"... Peut-être est-ce une réponse à ton pour quoi. Et pourtant, Le cerveau n'est pas divisé et le monde non plus. La matiére est l'autre bout de l'esprit. Va comprendre !
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Ce rapport avec "l'étranger", ce qui nous est étranger, ce qui bouge et danse au-delà des frontières de notre affectivité est toujours d'actualité. Notre mental s'est développé sur la méfiance du monde extérieur à lui. Si cela s'observe déjà dans le rapport avec le voisin d'à côté, au mœurs étrange, il doit en être de même avec l'autre côté de nous-même. Cet inconnu. Certes le blindage de la raison a fait de nous des handicapés de la perception. Certes, au-delà de son domaine, la raison est une aveugle incompétente. Pour autant, je pense qu'une raison qui fonctionne bien est gage d'une bonne communication entre les deux "cerveaux" et il doit bien y avoir un point de contact ou les deux se rapprochent dangereusement. Mais qu'est-ce qu'une raison qui fonctionne bien ? Elle est comme le vide dans une mosquée traversé par des raies de lumière. Puis, comme le dit le dicton: deux cerveaux valent mieux qu'un.
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Et si l'improvisation(inconnu) était le meilleur usage possible de la raison ?
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Nous puisons aussi toutes nos inventions dans la "nature". Un inventeur ne fait que trouver ce qui est là: comment les oiseaux défient-ils la gravité ou comment s'écoulent les fluides... c'est aussi mettre à jour des principes qui se trouvent en nous. La culture peut nourrir la réflexion, offrir un éventail de pistes déjà ouvertes vers des destinations référencées. Ce sont aussi des produits de seconde-main car ce qui doit nourrir la réflexion avant toutes choses c'est l'expérience, l'observation, l'écoute. Tout cela est propre à engendrer des connexions profondes et solides dans notre cerveau, des liens clairs entre les choses. Un ami m'a dit un jour qu'apprendre à penser c'était apprendre à sentir. Du contenu de vie en somme. Donc, tout dépend où l'on va. Ce que l'on cherche à attraper dans ses filets. La culture est comme un répertoire de données intellectuelles. Bien sûr, un livre, une leçon... peut aussi provoquer une expérience, une introspection authentique. Toutefois, j'assimile la culture à l'activité de notre "pensée de surface". Cette pensée va grossissant par une sorte de gavage culturel. En quoi cela consiste t-il ? A multiplier les intérêts et les questions qui n'ont pas le moindre rapport avec notre réalité sensorielle, notre situation existentielle, nos nécessités vitales ou/et qui ne participe pas au "développement" de notre conscience. Un peu à l'image de ForumFr lol
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Ce que l'on acquiert est avoir et non pas être. Tu es distincte de ce que tu possèdes. Donc, puisque tu n'es pas ce que tu as, des pieds ou des certitudes, qui es-tu ?
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Je suis ce qu'il reste lorsque toute croyance à mon propre sujet s'évanouit. N'est-ce pas l'objectif de ton ingénierie ? Pour trouver la liste des croyances, voir la vidéo de Ramana Maharshi.
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Creux n'est pas un adjectif très flatteur de ce côté du globe. Perso, je le porte comme nom de famille (sérieusement). Mais quel autre ouvrage est le nôtre que celui de se faire contenant afin que s'y déverse, et s'y concrétise, l'abstrait dans notre quotidien ? La femme le sait bien, sans doute parce qu'elle porte la vie, qu'elle fait place en elle pour accueillir une autre présence au monde.
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L'image que tu as de toi ne peut être qu'un reflet, une partie aussi superficielle qu'éphémère. Si tu cherches à Être-un par le biais de ce qui en toi divise, met en boîte, t'es pas sorti de l'auberge.
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La liberté ? Comment ne pas en faire une catégorie philosophique de plus ? Par exemple: Utiliser un concept dans l'instant sans le laisser persister dans notre esprit. Etre capable de prendre la tangente alors qu'on est absorbé par nos mécaniques réactionnelles. Rencontrer la différence radicale sans éprouver de conflit. Faire face à ce qui vient, marcher devant soi. Avoir de soi une image indéfinie. ... ...
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Oui
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Les représentations comme les interprétations, aussi vraies se prétendront-elles, n'entrerons jamais de plein pied dans le monde indépendant de moi (selon votre expression) puisque "moi" reste présent par ses descriptions. De la même façon, la pensée et la réflexion ne permettront pas de toucher à une dimension de l'expérience ou la séparation sujet-objet ne s’opère pas puisque cette séparation est implicite dans la pensée (et le langage). Pour la personne d'action réfléchir devrait avoir un seul but, ne plus réfléchir. C'est vrai qu'une fois les idées bien en place, il n'y a plus à y penser. Posture idéal pour l'agir si l'on reste réceptif. L'objectivité, quant à elle, sera encore inaccessible. Pourquoi ? Parce qu'il faudrait abandonner toute prétention, toute construction conceptuelle, toute idéologie, tout savoir, tout automatisme... Etre déshabillé des passés, des émotions, des attachements, des corps... en version courte: libérer du connu. Voilà, pour moi, paradoxalement ce que serait l'état le plus objectif. Ce qui explique que généralement on préfère marcher vers le doigt, plutôt que vers la lune.
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Mes mots sous-entendaient, avec un clin d'oeil probablement difficile à voir, que non seulement l'objectivité était, elle aussi, indissociable d'un observateur et sa subjectivité mais qu'en plus, à le nier, on perd tout objectivité.
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Pour intégrer le "monde subjectif" à nos tentatives d'entendement du monde, il serait intéressant non pas de lier connaissance et conscience mais connaissance et état de conscience. Imaginons l'humanité entière sous LSD depuis des siècles et à quoi ressemblerait sa vision de la nature. Du délire, cent pour cent pur jus certainement ! Mais cela s'expliquerait par les conditions (chimiques) internes des observateurs aux pupilles dilatées. En résumé, a un état de perception une connaissance du monde. Sinon on peut exclure la subjectivité, le monde intérieur... ça donne l'objectivité. Et ça au moins, c'est pas du délire.
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C'est tout le champ de l'identité qui est remis en place. Celle d'une fiction de l'être, son enfant mort-née. La réponse imposé à la question Qui suis-je, c'est à dire le produit de synthèse d'un ghetto social. Alors, une relation juste ? La rencontre de deux liberté. Une communication d'existence. Une relation juste ? s'abandonner à un visage qui s'oublie. Une relation juste ? Je... ne sais pas.
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J'ai remarqué qu'en matière de cuisine les choses préparées avec amour donnent de bons résultats. C'est l'ingrédient invisible, la part du chef fondu comme le beurre de cuisson. Bref! Il n'y a peut-être aucun rapport avec ce que vous dîtes, mais ça me met en appétit avant d'aller couper mes légumes pour le repas de ce soir.
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Salut Erneste Que veux-tu, nos yeux brillent d'amour devant les lumières artificielles de l'intellect et le gavage culturel ambiant n'arrange pas les choses. La démarche s'élève-t-elle encore au-delà d'un débat mondain ? Il doit bien y avoir quelques approches sincères sous toutes ses prétentions verbeuses. Mais tu as raison, nous devrions nous montrer méfiant devant cette façon de penser embourgeoisée qui tombe en pâmoisons devant elle-même. Simplicité et calcul d'amour-propre ne font pas bon ménage. Avec mes concises salutations.
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Le négationnisme est-il un athéisme contemporain ?
Lasko a répondu à un(e) sujet de Savonarol dans Philosophie
Toute idéologie à une vocation tyrannique. Toute "vérité". Religion des croires et religion des faits, même bateau. Une vérité va prendre dans ses bras chaleureux tout ceux qui adhèrent à elle et rejeter tout les autres. elle va élever les premiers au dessus des seconds et inversement. -
C'est jolie en tout cas. Le chant dont il est question est le son de l'antre. Nous avons peut-être oublié de dire que chanter juste va de paire avec entendre juste. Une expression Lakota(Sioux) dit: "Unke Nöngeya". Cela signifie, avoir la terre pour oreille. Bien à vous
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Si tu chantes le mot grogner. Tu verras qu'il GrrRrrogne! Avec ce mot, chanter, je ne pensais pas à ce que fait Céline Dion. T'avais pas compris ? Pourtant, "j'chuis tellement content d'êt là". (En accent Québecois dans le texte) Hasta
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Merci Leveilleur, maintenant je vois mieux ce point de séparation. L’hyper-développement du mental conscient aura eu pour effet de couper la pensée de son fondement vibratoire. D’où l’idée qu’avant d’inventer la parole, l’homme chantait. C’est une façon de dire que sa langue était aussi au service des énergies plus profondes avant qu’il les enferme à double tour dans le sens. Mais le non-verbale avait encore une place plus importante, c’est bien dans le silence que ce partage ce qui fonde la parole. Dans les actes. Reste que quelque soit le chahut de notre bavardage savant, les valeurs symboliques s’expriment toujours. Elles continuent à s’adresser à une partie de nous en traversant les barrières mentales. Ni vu, ni connu. Non ? Toutes ces "sensations" me rapproche de ma nature d'être vivant, plus qu'un pas de plus pour que mon esprit entende ...
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Oui Scénon, c'est à ce genre de différence que je pensais bien que les antiques grecs vont finalement opérer un changement qui initie la "pensée moderne". D'ou votre sentiment. Puis dans le fond, on reste avec des sapiens. Des hommes du savoir. :) Ah Leveilleur, l'âme des mots... ça vibre. Je comprend mieux pourquoi votre silhouette apparaît dans ce trou au milieu d'une étagère de livres. Pourriez-vous préciser ceci: "comme on trouverait le point où se séparent les différents discours qui ont lieu dans nos temples charnels" Pas sûr de saisir.
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Entre les anciens et les modernes il y a une différence de mentalité, de mode de pensée qui explique peut-être les deux approches. Les modernes, que nous sommes, ont tendance à considérer que leurs places dans la frise chronologique leur confére une supériorité de fait et cela ne les aide pas à comprendre leurs prédécésseurs. Ceci étant dit, avec les grecs nous sommes déjà dans la modernité. Ce qui est également passionnant avec ce sujet c'est qu'il nous met en contact avec des populations anciennes, d'éprouver leurs points de vues, leurs sensibilités... ce que nous rencontrons finalement c'est l'homme. Plus personnellement, c'est la pensée naturelle qui m'attire, je veux dire celle de l'homme primitif que j'aime appeler "l'homme rouge" depuis mon vieil interêt pour les peuples amérindiens. Elle offre un point de vue quelque peu oublié sous la couche posée par la civilisation. bref, Je relève encore ceci de Mr Guiraud: A ce sujet, une équipe scientifique a réaliser une expérience pour montrer que les sons du langage humain sont liés aux choses (formes, objets, sensations...). Même avec des mots dans une langue qui leur était étrangère, les sujets étaient capable de savoir intuitivement si il s'agissait de chose ronde ou angulaire par exemple. Le professeur emetait la théorie que le langage articulé serait, à la base, synesthesiquement rattaché aux choses auxquels elle se réfèrent. A lire le témoignage de Daniel Tammet, un autiste asperger amoureux des langues qui entretient consciement un tel rapport avec les mots. Il est capable d'apprendre une langue en quelques jours. Pour Leveilleur, lorsque tu évoques la vibration tu fais référence à un langage silencieux, profond. Je me trompe ? Au niveau du mental, cela se traduirait par des formes, des images, des motifs... Comme en cymatique, ces valeurs symboliques pourraient être en correspondance avec un son qui formerait notre langague premier ? Il y a d'ailleurs une proximité entre le mot verbe et celui de vibration. Bon! il est certain que nos échanges verbaux sont très éloigné de cette pratique, ils sont plutot fidèle à nos désaccords internes. Peut-être en a t-il toujours était ainsi. C'est en tout cas l'image d'un langage vivant qui se dessine par là, un lien pour replonger dans la mémoire, actualisé, fraîche comme le froid dans mes mains en ce matin de gel.