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Marioons

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Billets posté(e)s par Marioons

  1. Marioons
    Et si nous cessions de laisser aux autres le soin de nous dicter ce qui est bien ou mal, bon ou mauvais pour nous ?
    Au fond, ce n'est pas tant l'acte qui compte que la façon dont nous le vivons.
    Or qui mieux que nous-même est capable de ressentir ce qui se passe en lui lorsqu'il agit de telle ou telle façon, lorsqu'il se retrouve dans telle ou telle situation ?
    Tout conseil suggestif que nous donne autrui est biaisé par ses propres peurs, ses propres désirs. Ne les rejetons pas, prenons les pour ce qu'ils sont le plus souvent : une tentative d'aide tout à fait subjective, et concentrons nous sur l'écho qu'ils font en nous plutôt que sur la question "a-t-il raison ? a-t-il tort ?".
    Que s'est il passé, que nous a-t-on dit, sous-entendu, pour que l'on ne fasse à ce point plus confiance en notre guide intérieur, en nos ressentis, intuitions, en nos rêves et en nos capacités de les accomplir ? A ce point que l'on ai tellement besoin de l'approbation des autres, d'encouragements, pour oser croire en la pertinence et la légitimité de nos motivations profondes ?
  2. Marioons
    Et si le monde n'était pas fait pour être changé, mais pour expérimenter l'amour sous toutes ses formes et ses intensités ? Et si le monde changeait de toute façon tout naturellement quand notre niveau d'expérimentation évolue ? 
     
    On n'est vraiment magnifique que lorsqu'on se souvient qu'on l'a toujours été, qu'on l'est et qu'on le sera toujours, et que l'on permet aux autres de se souvenir qu'il en est de même pour eux. 
     
    Moins on croit en la gravité des choses, plus on s'élève ? 
     
    Si ce n'est pas pour que l'amour triomphe et pète joyeusement, lâche l'affaire. 
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
  3. Marioons
    L'élan vers l'Autre, qu'il soit perçu comme simple curiosité, affection, compassion, attirance, sensualité, sexualité... ne pourrait-il pas être bien mieux géré, magnifié et mis à l'honneur par notre si belle espèce humaine ?
    Sur beaucoup de points encore, il semblerait que le règne animal soit plus ouvert et intègre plus sainement (bien que pas toujours moins violemment), cette question de l'élan vers l'autre dans la vie quotidienne.
    [Documentaire assez parlant : "animaux trop humains"...]
    L'espèce humaine y a greffé une infinité de carcans, de tabous, sous prétextes de principes, de règles sociales sensées promouvoir le bien commun, mais finalement empêchant la libre diffusion de l'amour, qui dès lors n'a plus droit qu'à un cadre d'expression extrêmement restreint, rigide et obscur.
    Loin de canaliser sainement l'élan vital - ce qui serait alors une excellente justification de cette tentative de structuration - ces codes mènent plutôt à un étouffement de ce dernier, à la discrimination, à la confusion, au repli sur soi, à l'incompréhension mutuelle, perpétuée par une dépréciation de la curiosité envers ce qui est Autre.
    Ces règles morbides, souvent contradictoires, nous habituent aux injonctions paradoxales (ou doubles contraintes), qui subies sans prise de recul, mènent à la folie. Suivies aveuglément, c'est le déclin de l'être qu'elles encouragent, et non son épanouissement. Elles proviennent d'une société qui a érigé ses principes selon un mental déconnecté de sa source primaire d'énergie, de sa fonction essentielle d'amour, de lien et d'expression de ce lien, et qui dès lors perçoit cette énergie comme un danger, une inconnue menaçante dans l'équation, une vague potentiellement mortelle pour l'ego et à qui il faut s'empresser de faire barrage. Quitte à finir, dans une escalade folle, par construire un barrage qui cache à ce point la vue que l'on ne se souvient plus vraiment de ce qu'il garde. L'anxiété, peur diffuse, n'en est que renforcée...
    Or demi-mesure et véritable amour ne font pas bon ménage (pour ne pas dire pas ménage du tout), et cela devient flagrant chez les personnes plus proches de leurs ressentis que la moyenne, qui ne peuvent encaisser les faux-semblants et les restrictions sans un sursaut de l'âme, souvent étiquetées de cœurs d’artichauts, hyper-sensibles, "à fleur de peau", passionnées,  idéalistes, immatures, ou tout simplement, bizarres.
    Ces personnes ne font pourtant que révéler de façon flagrante la dichotomie morbide dans laquelle s'est enfermée la société, et qui concerne chacun de ses membres : soit elles aiment et peuvent l'exprimer librement et spontanément, soit elles sombrent dans le pôle opposé, qui est la peur. (L'état neutre n'existant à priori que dans l'imaginaire d'un cerveau « gauche » fonctionnant en circuit fermé).
    Un "phobique social" ressent peut-être, entre autre, plus fortement que la moyenne ce besoin viscéral, urgent, vital, du lien authentique et libéré avec l'autre. Ne pouvant l'exprimer pleinement dans des sociétés telles que la nôtre, comprenant dès l'enfance qu'il lui est nécessaire pour survivre de se conformer à des règles qui ne lui sont pas naturelles, il se retrouve tantôt en position de maladresse extrême et de frustration (lorsqu'il tente d'appliquer ces règles dont la logique lui échappe), tantôt en décalage avec les mœurs habituelles (lorsqu'il lâche les brides et aborde l'autre avec ce que l'on jugera être un trop plein de familiarité), tantôt, à l'autre extrême, en position de repli, d'inhibition, de peur panique (lorsque la confiance et l'estime personnelle son réduites à néant à force du peu d'occasions d'expressions saines de l'amour et de l'échec de la plupart des tentatives de communication affective).
    Passivité – agressivité – maladresse, trois positions qui se renvoient la balle, trois pôles du triangle de notre enfer personnel et inter-personnel.
    Pouvons-nous sortir de cette dynamique énergivore, l'inverser, la transcender ?
    Et s'il suffisait de commencer par se recentrer ? Littéralement, revenir au centre, accepter d'être le nombril du monde, de notre monde…
    Puis laisser s'arrondir les angles, et enfin entrer dans la sphère amoureuse...
    Hors de la rondeur de l'amour, point de salut.
    Ultime bonbon tout rond, qui ne gâte même pas la dentition.
  4. Marioons
    Ces portes fermées à l'extérieur
    Parfois verrouillées
    D'autres fois carrément claquées au nez
    Ou simplement trop lourdes à pousser
    Ont au moins le mérite
    Pour qui sait renoncer
    De reconduire aux portes
    Du royaume intérieur
  5. Marioons
    N'est-ce pas parce que l'on cherche à maitriser par la force et la volonté seules l'Eros, l'élan vital, la libido, le Qi, appelons-le comme nous le voudrons, mais n'est-ce pas à cause de cette attitude agressive et restrictive envers le flux naturel de l'énergie que tantôt il nous submerge, tantôt il nous tourne le dos, nous laissant sans envies et en proie à nos peurs ? Bipolarité mondiale !
  6. Marioons
    Nourris à la bouffe industrielle, à la violence, à l'injustice, au mensonge, à la pollution sous toutes ses formes depuis notre plus tendre enfance, rien de plus logique que d'être devenus des toxicos de la souffrance. Incapables de nous en dépêtrer seuls, addicts à notre prison d'illusions, incapables d'envisager et de tenir dans la durée une vie véritablement saine. On arrive en ce monde lisses comme des grains de maïs et on explose en pop-corns difformes, différents selon les failles personnelles. Untel prendra la forme du fanatique religieux, un autre du phobique social, ou du psycho-rigide, obsessionnel-compulsif, pervers narcissique, sado-maso...
    Et l'Etre dans tout ça ?
    Perdu, oublié, aspiré par le trou noir de nos esprits brouillés.
    Reste à espérer que les trous noirs ne soient pas que les monstres dévoreurs que l'on s'imagine, et qu'ils ouvrent vers des horizons plus lumineux.
  7. Marioons
    La Terre est bel et bien un navire en train de couler, un vaisseau spatial au bord de la panne, une sphère vivante mais à l'agonie. Nous ne pouvons même pas parler de vie, mais de survie pour la majorité des êtres peuplant cette planète. Même les nantis ne vivent qu'à moitié, isolés du reste du monde, anesthésiés par trop de confort, hypnotisés par la course aux apparences et aux possessions. Nous focalisons sur le progrès et la perfection extérieure mais nous connaissons à peine le potentiel de notre corps, de notre esprit, et négligeons carrément notre âme.
    Nous avons bel et bien besoin de nous réveiller, et ce n'est pas par hasard que nous recevons des électrochocs. Maladies, accidents, déprimes, addictions, catastrophes planétaires, sentiment d'instabilité et d'insécurité grandissantes... Il faut se réveiller, non pour paniquer, courir partout, brandir des drapeaux, chercher un coupable ou vouloir sauver le monde, mais se réveiller pour avant tout sortir de l'erreur de discernement.
    Erreur qui prend parfois la forme du déni ("non, le navire ne coule pas, on peut encore rester assis tranquilles et savourer nos langoustes"), du fatalisme, voire du cynisme ("on va tous crever alors à quoi bon ? Et puis ce sera bien fait pour nous"), de la recherche d'un bouc-émissaire ("c'est uniquement de leur faute à eux si on est malheureux !"), ou de l'optimisme irréaliste ("on va sauver le monde à nous seuls").
    Ces erreurs mènent finalement toutes à l'irresponsabilité. Être responsable n'est pas tout prendre sur ses épaules croyant naïvement ou vaniteusement sauver le monde par notre seul courage, charisme ou intelligence, mais peut-être est-ce le fait de bien comprendre, délimiter et incarner notre rôle. Se demander ce que l'on peut espérer faire et apporter dans la balance mondiale sans tomber dans le laxisme ni l'excès inverse, l'activisme. Et surtout, sans s'oublier soi, ce qui serait une fatale erreur pour notre joie de vivre et celle de notre entourage.
    Une fois notre courage et notre détermination en mains, il nous faudra savoir ouvrir ces mêmes mains vers le ciel, et comprendre que des forces immensément plus vastes et sages sont prêtes à s'offrir à nous et nous aider. Si seulement on leur en donne l'autorisation et si l'on se montre prêts, sincères et volontaires.
    Extraterrestres ? Anges ? Progrès scientifique ? Synchronicités ? Chance ? Énergies ? Éveil spirituel fulgurant ? Révolution ? Dieu ? Après tout qu'importe le nom que l'on donne, la théorie sur laquelle on s'appuie ou à laquelle on croit, l'essentiel est peut-être de croire en la possibilité d'une vie meilleure pour soi et pour tous, d'être déterminé et de faire confiance.
    Nous sommes comme des enfants perdus au milieu d'un océan inconnu et plus très calme, qui ont percé leur bateau gonflable. Il n'est pas inutile de tenter de réparer quelques fissures pour limiter les dégâts, mais il ne faut pas en oublier de regarder en haut pour apercevoir la montgolfière qui vient nous proposer son aide. Il suffira de quelques yeux attentifs, nul besoin que tous les enfants la voient ou y accordent de l'intérêt. Si quelques récalcitrants refusent d'y monter, quelques vagues gigantesques supplémentaires ne tarderont pas à les convaincre d'enfin tendre la main vers le ciel.
    Et ce ciel n'est pas qu'extérieur. Il est aussi en nous, il est aussi ce formidable potentiel d'ouverture spirituelle, ce potentiel de joie et d'amour qui réside en chacun de nous.
    Bref, il n'est plus question de seulement s'évertuer obsessionnellement à vouloir sauver le radeau. Il va falloir avoir le réalisme et l'humilité de lâcher doucement cette affaire, de s'envoler vers d'autres cieux, de tourner la page, de laisser remonter vers la lumière toutes ces ombres qu'on ne voulait pas voir parce qu'elles faisaient trop mal ou trop peur, pour enfin s'en libérer. Cela ne signifie pas non plus qu'il faille abandonner tout espoir et toute tentative de réparer nos dégâts, de faire de cette planète un endroit où la nature et la vie sous toutes ses formes sont respectées et protégées, un endroit où il fait bon vivre ensemble. Mais qu'il est nécessaire en parallèle d'apprendre à voir plus large, penser au-delà, ressentir ce qui se passe plus en profondeur, agir avec l'intelligence du cœur et non uniquement avec celle du mental. De bonnes surprises nous attendent peut-être.
    Risque-t-on de revenir en arrière, de régresser, d'échouer ?
    La vision juste des choses finit par nous guérir. Nos nouvelles perceptions et facultés, à la fois plus larges, puissantes et plus subtiles, seront de toute façon un garde-fou. En effet, pourquoi retourner de son plein gré dans une prison quand on a connu la liberté ? Pourquoi se remettre un bandeau sur les yeux quand on a connu la beauté de la lumière ? Il nous sera beaucoup plus difficile de nous leurrer sur la véritable nature des choses et sur le sens et les applications véritables du mot "aimer". Nous aurons franchi un pas décisif, merveilleux et irréversible. Notre carapace d'ego ne sera plus qu'un point lointain qu'il ne nous viendra même plus à l'esprit d'aller récupérer. Nous nous serons enfin offert cette ouverture à la vie, à sa magie, son immensité, sa variété, sa générosité, sa beauté, son intelligence, sa finesse, sa légèreté, sa profondeur, sa justesse, sa splendeur. Nous le méritons, n'en doutons pas une seconde. N'est-il pas évident qu'il serait insensé de continuer à nous punir une seconde de plus ?
  8. Marioons
    Lorsque l’on s’interroge sur le rapport de l’homme à lui-même et à l’autre, il semble ressortir plusieurs choses essentielles et intimement liées :
    1) On ne peut savoir ce qu’est la bientraitance et l’appliquer véritablement, à soi et aux autres, si l’on n’a pas conscience de ce qu’est la maltraitance, et où elle commence véritablement. On ne peut être véritablement, sincèrement et durablement doux avec les autres si on ne sait l’être avec soi-même. La maltraitance commence de façon subtile : l’indifférence, la culpabilisation, le chantage affectif, la non écoute et/ou non considération respectueuse des émotions et besoins, de soi et de l’autre, tout cela est dejà maltraitance. Les coups physiques n’en sont que l’expression extrême et visible.
    Nous attendons souvent d’être physiquement et gravement malades avant de réagir (et commencer, dans le meilleur des cas, à ralentir et s’écouter, dans le pire à courir partout à la recherche d’un traitement radical quitte à ce qu’il soit violent. Une maltraitance de plus). De la même manière, nous attendons que la violence mondiale soit palpable et meurtrière avant de commencer à nous interroger sur ses origines subtiles.
    2) Sur le mode victime, passif, on a tendance à revivre les traumatismes refoulés de notre enfance tout au long de notre vie, dans des situations plus ou moins similaires ou déguisées, mais où la dynamique est la même (ex : patron abusif mais en apparence mielleux et honnête qui renvoie à un père abusif mais qui se faisait passer pour juste et que l’on a cru / Mari indifférent ou toujours occupé qui renvoie à un père ressenti comme absent ou dont on pensait ne pas mériter l’attention ou l’amour… Exemples déclinables à l’infini selon la perception subjective de chacun, le degré de conscience et la nature des maltraitances subies.)
    3) Sur le mode bourreau, actif ou passif-agressif, on a tendance à reproduire consciemment ou non sur les autres les maltraitances subies non conscientisées. Cela décharge momentanément le mal-être et évite de s’exposer au danger apparent et à l’effort d’un élargissement de conscience, mais entretient le cercle vicieux.
    4) Sur le mode sauveur, "suractif", fuite en avant, on va porter le poids du monde sur nos épaules quitte à s'oublier soi et à blesser notre entourage proche, trop occupés que l'on est à s'investir dans une "mission divine". Trop insécures pour faire confiance à qui que ce soit d'autres qu'à nous-mêmes et à quoi que ce soit d'autre qu'à l'action, et pour oser prendre le risque de lâcher-prise et ainsi constater que l'on peut être aimé pour ce que l'on est et non pour ce que l'on fait.
    Et on tourne, on tourne, dans cette ronde infernale, d'un rôle à l'autre, sans jamais avoir la sensation de pouvoir se reposer vraiment. Se re-poser. Se poser à nouveau sur des fondations stables et bienveillantes. Pouvoir, enfin, se laisser aller et faire confiance à la vie.

    Quel est le sens de tout cela ?
    Pourquoi en sommes-nous venus à croire que la douceur, l’amour, le droit de vivre en paix, ça doit se « mériter » ? Nous sommes-nous vraiment interrogés sur le sens, la légitimité et les conséquences en nous et dans le monde de ce concept de « mérite » ?
    Pourquoi en sommes-nous venus à nous jeter dans la gueule de loups, déguisés en agneaux voire pas déguisés du tout ? Pourquoi en venons-nous parfois presque malgré nous à devenir le loup des autres ?
    Pourquoi les relations humaines sont elles plus empruntes de manipulation, de peur et de contrôle que de sincérité, de confiance et de lâcher prise ?
    Est-ce une fatalité ? Peut-on se résigner à dire « la vie est ainsi ! », « la vie est dure ! », « l’homme est fondamentalement mauvais ! », et retourner se coucher sans avoir au fond de soi le profond sentiment de se trahir soi-même ?
    N’a-t-on réellement « pas le choix » ?
    En lisant des ouvrages de psychologie, de psychanalyse, ou simplement en discutant avec les gens, on s’aperçoit qu’étrangement, quasi tout le monde a conscience d’avoir eu des soucis relationnels avec ses parents dans l’enfance et plus fréquemment avec le père. Et que quasi tout le monde considère ça comme normal, parce que c’est la "norme", et donc ne s’interroge pas plus en profondeur à ce sujet. Même si toute leur vie porte l’empreinte de ce traumatisme invisible. Certains ne se rendent même pas compte de la maltraitance subie, car elle peut-être extrêmement subtile, premier barrage à sa conscientisation, et en plus nous baignons dedans depuis toujours et au quotidien, deuxième barrage qui contribue à l’aveuglement et à l’anesthésie. Et il existe un tas d’autres barrages…
    Certains courants psychologiques actuels ne nous incitent pas trop à regarder derrière le bout de notre nez et nous encouragent à focaliser sur le présent et l’avenir immédiat, le comment et non le pourquoi. « Le passé c’est du passé après tout, s’y vautrer est de la complaisance ». Très efficaces pour résoudre des problèmes superficiels, ou pour refouler en profondeur les problèmes de fond et redevenir le petit citoyen lisse apte à s’intégrer à la société sans faire de vagues. Efficacité, court terme, superficialité, manipulation. Ce n’est pas sans rappeler le fonctionnement global de notre société de consommation capitaliste.
    La psychanalyse elle, a le mérite de ne pas renier le passé, et notamment l’influence de l’enfance, mais a tendance à y faire un arrêt sur image obsessionnel et névrotique. « Tout commence et tout s’arrête à l’enfance ». Elle en oublie parfois l’influence globale et l’histoire de la société, et le « pourquoi du pourquoi ». Elle va regarder derrière le bout de son nez, mais s’arrête tout net au bout de trois pas. Ce père était donc maltraitant. C’est assimilé, c’est reconnu, c’est (dans le meilleur des cas), revécu au niveau émotionnel et non uniquement mental. Très bien. Mais ce père, comment en est-il arrivé là ? On creuse un peu… "Enfance difficile". On remonte, encore et encore, dans le passé. Horreurs de plus en plus flagrantes. Guerres, viols, etc.
    ==> Et si la maltraitance « originelle », la maltraitance « première », si l’on choisi d’expliquer les choses de façon historique, avec un temps linéaire, provenait du « Père » ? De ce qui se fait passer jusqu' aux tréfonds de notre subconscient et de l’histoire humaine, pour « Dieu », sous forme d’une autorité masculine tyrannique soi-disant juste ?
    Pourquoi sur Terre, n’est-on pas capable de regarder le Soleil en face, notre dieu symbolique masculin par excellence ? Pourquoi toute notre vie est-elle dépendante de lui ? Pourquoi faut-il qu’il nous brûle les yeux avant que l’on puisse y voir clair ? Ridicule de comparer un phénomène naturel à un phénomène psychologique me direz-vous… Peut-être. Mais tout n’est peut-être pas si morcelé et incohérent que l’on croit, et les symboles sont peut-être beaucoup plus riches et porteurs de sens que ce que l’on a tendance à penser en les assimilant à du « folklore ».
    Que l’on croit au non aux théories du complot, qu’on y plonge tête baissée ou qu’on les rejette d’une pichenette méprisante, il est évident que, prémédité ou non, consciemment ou non, le résultat flagrant est que le système mondial actuel et depuis aussi loin que nous puissions voir, fonde ses bases sur la soumission et la maltraitance du plus grand nombre au profit d’une élite. Et que ces bases sont relayées et renforcées par l’anesthésie de conscience et la résignation du plus grand nombre. Et que les croyances du type « l’homme est ainsi fait » n’aident pas à envisager qu’il puisse en être autrement et qu’il n’y a en fait rien de naturel dans tout cela.
    Tel un poisson volant enfermé dans son bocal, qui a oublié jusqu’à l’existence de l’océan et de ses ailes. A force de se cogner aux parois, il s’est convaincu que le monde n’était de toute façon qu’une sphère de verre de vingt centimètres de diamètre, et qu’il ne servait à rien d’aller chercher plus loin. Le plus absurde et le plus triste dans l’histoire, c’est que le petit poisson volant qui vient de naître ici, encore tout frais et plein de vie, a fini par y croire, lui aussi, à cette histoire.
    Il est évident que si nous ne prenons pas conscience de l’absurdité de notre soumission, qu’elle soit globale (au système politique, économique, religieux) ou locale (à ceux qui se servent de nous comme paillasson émotionnel), nous resterons esclaves ou tyrans de nous-mêmes et des autres, et nous ne pourrons espérer sortir de cette pièce de théâtre sado-masochiste et vicieuse dans laquelle on ne sait se positionner autrement qu’en victime, bourreau ou sauveur. Pire, on s'identifie à ces rôles.
    La vie ne se résume pourtant pas à cela. Elle n’est pas qu’un triangle de Karpman, étriqué, violent et destructeur. Elle est bien plus grande, belle et complexe.
    Choisissons d’ouvrir les yeux. Choisissons de regagner l’océan.
  9. Marioons
    Pouvons nous, à l'instant où ça allait encore nous échapper, essayer de ne pas faire de reproches ? Accueillir les critiques mais sans pour autant les prendre pour soi ?
    S'accepter soi avant tout est peut-être la clé : la paix avec soi-même serait la base de laquelle découle la paix dans tout le reste ? "Sois fidèle à toi-même et il s'en suivra, comme la nuit suit le jour, que tu n'auras aucune duplicité envers qui que ce soit" (Shakespeare).
    On ne doit rien aux autres, même si on ne peut leur en vouloir d'être déçus et désemparés, voir blessés, quand on ne leur donne pas l'attention et l'amour qu'ils ne savent malheureusement pas se donner eux-mêmes. Sachons seulement qu'ils ne font pas exprès et que s'ils avaient eu la possibilité de faire autrement ils l'auraient probablement fait depuis longtemps. Personne ne choisi la souffrance, l'aigreur et le manque d'amour quand il a réellement le choix. "On a toujours le choix" peut-être, mais encore faut-il préciser entre quoi et quoi et prendre en compte les mécanismes de défense.
    Accueillir la critique sans tomber dans la culpabilité, le rejet ou la justification, parce qu'on ne se se sent pas mis en danger par la remise en question et qu'on a compris que l'objet originel du reproche n'est en réalité pas vraiment nous. Cet accueil permet de ne pas se braquer et de rester ouvert pour pouvoir entendre le besoin caché de l'autre et rester attentif au notre.
    Aider l'autre sans se perdre soi ni se rendre indispensable, c'est aussi parfois le laisser seul (avec toutefois l'essentiel c'est-à-dire notre bienveillance et notre foi en lui) prendre conscience de ses ressources et de son autonomie.
    Certains ont une autonomie affective forte que tout le monde n'a pas. C'est comme s'ils "s'auto-régénéraient", s'auto-nourrissaient. Si l'on se sent parfois fonctionner comme cela, nous devons le garder à l'esprit pour mieux comprendre l'autre quand il devient dépendant et mieux se comprendre quand on se sent étouffé ou pas à la hauteur de ses demandes.
    On attend obstinément des autres ce qu'on ne sait pas se donner à soi même. Le respect, la disponibilité, l'attention, l'écoute, la compréhension, l'admiration, la reconnaissance, la douceur, la compassion, l'amour absolu.
    On leur reproche ce qu'on redoute de ne pouvoir supporter car on ne sait pas qu'on a une source guérisseuse infinie à l'intérieur.
    On est donc tout logiquement dépendant de leur comportement, on le leur reproche car il réveille de vieilles peurs existentielles et ne colle jamais en permanence et parfaitement à nos attentes et nos besoins. On est comme un enfant encore en attente d'attention permanente et d'un amour inconditionnel, amour que l'on n'a souvent pas pu ressentir enfant mais qui aujourd'hui n'a plus lieu d'être attendu de l'extérieur.
    Ce type d'amour doit désormais venir de soi et envers soi. L'autre ne peut le combler en entier ni tout le temps. Il peut seulement nous aider à ouvrir notre cœur pour découvrir le trésor illimité qui s'y cache, et à prendre l'habitude d'aller y puiser ce dont on a réellement besoin : l'amour inconditionnel de soi, la bienveillance profonde envers soi. Quand on ne l'a pas, on n'a rien pour soi, quand on l'a on a tout.
    Notre enfance nous a rarement donné la chance de comprendre et d'expérimenter cela. Mais la bonne nouvelle c'est que cette source est indestructible, en chacun, et en permanence disponible... même si souvent cachée par le brouillard de la confusion et des croyances erronées.
    Être aimé ou gâté par la vie ne suffira pas si notre cœur est fermé : l'amour et les offrandes glisseront sur nous comme la pluie sur un imperméable. Nous hurlerons notre solitude, notre malchance, les mains tendues vers le ciel, alors que l'amour était là, déposé à nos pieds.
    Mais si l'on ouvre ne serait-ce qu'un peu la porte de notre cœur, alors l'amour de l'autre pourra y pénétrer, et sa chaleur nous rassurera et nous encouragera à l'ouvrir encore plus grand.
    La quantité d'amour que nous pouvons recevoir est proportionnelle à l'ouverture de notre cœur, tout comme celle que nous donnons. Et cette ouverture découle du lâcher prise qui suit la compréhension de la nature profonde des choses.
    Sachons voir l'enfant blessé et innocent au fond de nos yeux. Alors nous le verrons aussi en l'autre, et l'amour circulera naturellement et puissamment, guérissant jusqu'aux blessures les plus profondes.
  10. Marioons
    C’est plus fort que soi, mais pour notre plus grand bien. Quand on s’ouvre à l’amour, on s’ouvre à la plus grande des forces. On se relie aux forces de l’univers, on cesse de tourner en boucle dans nos propres schémas limités, et on accepte enfin les innombrables mains tendues par le monde. On cesse de se laver obsessionnellement avec la même eau, mille fois souillée de notre propre crasse, et on plonge enfin dans l’océan d’eau pure et fraiche de la vie. On sort de la folie. La véritable folie, la plus répandue sur cette Terre : celle de vivre dans le monde, mais coupé du monde. Au milieu d’une foule, mais désespérément seul, parce qu’anesthésié, parce que dominé par la peur. Insensibilisé à soi, insensibilisé aux autres. Parce qu’on n’a pas encore trouvé la source d’oxygène, on a besoin d’une combinaison spatiale, encombrante et limitante, pour survivre.
    On croit avoir compris, avoir vécu, mais jusqu’alors ce n’était que de la 2D. Ce n’est que lorsqu’on passe à la 3D que l’on réalise, ce n’est que par contraste que l’on se rend compte. Et alors cette fois on a la présence d’esprit et l’humilité de se dire qu’on ne connaît même pas encore la 4D…
    Tu vois des films qui le mettent en scène, tu en entends parler, tu le nommes, tu le mimes, mais le connais tu vraiment ? C’est un vague souvenir en toi, une « impression » (imprimer = concept plaqué en 2D pour en garder la trace, le coder…), quelque chose dont tu as l’intuition profonde, que tu peux ressentir déjà sous des formes partielles, furtives ou amoindries, mais tant que tu ne l’as pas vécu de tout ton être, le « connais » tu vraiment ?
    Connaître. Co-naître. Naitre ensemble. C’est un processus. C’est un acte. Au sens ancien, connaître quelqu’un voulait dire qu’on avait fait l’amour avec lui… On ne connaît pas tant qu’on n’est pas passé par le lien de l’amour. On ne SE connaît pas tant qu’on ne s’explore pas avec amour. Co-naître, c’est faire l’amour… On naît à la vie, à soi, par l’amour. On naît grâce au lien. L’amour source de vie physique, c’est connu, mais aussi psychique. On n’est pas vraiment naît psychiquement tant qu’on n’est pas tombé amoureux. On n’est pas incarné. C’est comme si notre corps était un robot qui fonctionnait en automatique en attendant patiemment que l’âme à l’intérieur veuille bien se réveiller. Il survit comme il peut, seul face au monde avec son bouclier et ses armes malhabiles, pour protéger cette âme qui dort. Comme le dragon qui garde son trésor. Le dragon c’est notre corps, le trésor, notre âme, notre destinée, notre capacité illimitée à aimer. La belle au bois dormant réveillée par le baiser du prince charmant. La belle au bois dormant, c’est notre âme. Et notre âme est faite pour aimer. Tant que les conditions ne sont pas réunies, elle préfère dormir. Elle préfère dormir que vivre dans un cauchemar. Son château, c’est notre corps. Le cauchemar, c’est le monde sans amour, les ronces autour du château. L’âme qui se réveille, par et pour l’amour, s’unit alors au corps, se mélange et fusionne, est-ce ça l’alchimie ? Mais ce processus ne peut avoir lieu sans la connexion à d’autres âmes. L’âme seule ne peut trouver l’énergie pour s’alchimiser que par l’union à d’autres âmes, et certaines qui sont tout particulièrement complémentaires, permettent tout particulièrement le processus.
    J’ai eu besoin de passer par la théorie avant. J’ai eu besoin d’avoir l’illusion de comprendre les choses uniquement par le mental, pour enfin accepter que je ne pouvais les comprendre totalement qu’en acceptant aussi le lâcher prise et en en faisant l’expérience.
    Des peurs remontent. Premier réflexe : les écarter, les minimiser, les nier. Mais l’amour est fait pour accepter tous nos sentiments. C’est quand j’ai accepté profondément mes émotions, et surtout mes peurs que la vie m’a fait les plus beaux cadeaux. Quand je me suis avouée mon sentiment de vulnérabilité, ma peur de la perte. L’amour ce n’est pas un sentiment plat, lisse, inébranlable, dénué de peur, de passion, de colère, de doutes. Ca inclus TOUT. C’est l’inverse de l’exclusion. C’est de l’inclusion. (Comprendre = « prendre avec soi ». Accepter, englober, prendre tel que c’est. La capacité de « comprendre » les choses et les êtres serait proportionnelle à la capacité d’aimer ?). C’est l’inverse de la fission, c’est de la fusion. C’est l’acceptation de tout ce que je suis, tout ce que je ressens, à chaque instant, de tout ce qu’est l’autre, de tout ce qu’est le monde. C’est la somme de tout. C’est le plus vivant, complet, vivifiant, unifiant des états d’être, parce que ça active tout, et de toutes les manières. Et ça relie tout. C’est comme un liant qui répare les fissures et rend le tout encore plus beau. Ca active tout… or ne dit-on pas que l’attention donne de l’énergie = active, guérit ? L’amour, ce serait en fait une attention accrue dénuée d’attentes, donc une « énergétisation » accrue. L’objet de l’amour serait énergétisé en même temps que celui qui l’éprouve (l’éprouver énergétise déjà), à la hauteur de son ouverture, de sa « réceptivité » à cet amour. La méditation, ce serait l’entraînement à généraliser et intensifier ce type d’attention. Aimer un être en particulier, un « entrainement » à aimer l’ensemble des êtres. Même pas un entraînement en fait. Un miroir, un processus parallèle. Car aimer vraiment un être revient à aimer la totalité de l’univers, si l’univers est en chacun. « Connais toi toi-même et tu connaîtras l’univers » > Aimes (quoi que ce soit, mais véritablement) et tu aimeras l’univers… ?
    L’univers serait déjà terminé, champ infini statique où le sens de la vie se résumerait à appuyer sur une télécommande pour zapper d’un possible à l’autre ? J’y crois de moins en moins. Je crois qu’il se crée à mesure que l’on vit, et qu’en aimant on contribue à le rendre de plus en plus beau. Le processus alchimique qui se passe au sein de notre corps ne serait que la version micro de ce qui se passe en macro dans tout l’univers. « Ce qui est en haut est en bas, ce qui est en dehors est en dedans » ? Alors si je m’alchimise, il ne peut en être que de même pour l’univers ? Oui mais « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » ? OK. Alors l’univers a toujours été là, peut-être, ok peut-être que tout est déjà là, mais tout n’est pas encore transformé, alchimisé, alors. Rien ne se crée dans le sens de rien ne s’ajoute, ok, mais par contre il y a création dans le sens qu’en se transformant, il y a apparition de nouveauté, d’inédit.
    L’amour, dans un dernier sursaut, fait remonter à la surface les émotions négatives, les peurs les plus profondes, comme pour les balayer une bonne fois pour toutes. Les émotions positives apportent avec elles leurs sœurs jumelles, négatives. Mais c’est pour mieux s’en libérer.
    La source du lien entre deux êtres est toujours là. C’est le lien qui peut être mis en mode off, obstrué par les peurs de chacun, mais la source ne s’éteint jamais. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Ce lien est unique. D’autres existent, intéressants, nourrissants, mais seul ce lien là crée ce type et cette intensité d’alchimie là.
    Avant je pré-sentais que c’était là mais ce n’était pas encore unifié à tout mon corps. Comme si c’était dans le cœur (« au cœur de » = au centre = à la source), en potentiel, et que ça n’attendait que de s’étendre. C’est comme si c’était « monté au cerveau ». Et en le laissant monter, descendre, s’étendre, on s’unifie soi-même. En se soumettant à lui, on se libère. En lui résistant, on croit maitriser les choses et être libre, mais en réalité on ne fait que rester prisonnier de soi, de notre ego. La seule soumission qui nous rend paradoxalement plus libre et plus fort que jamais serait la soumission à l’amour… ?
  11. Marioons
    Ecoutez attentivement les conseils sortant de la bouche crispée d’un visage terni par la haine de soi et des autres : ils vous offrent de précieuses informations concernant ce qu’il ne faut pas suivre si vous voulez goûter à une vie pleine d’amour.
    Imprégnez-vous de la vision du monde d’une personne dont la façon d’être respire la fausseté et l’hypocrisie : elle vous offre la conscience de ce qu’il ne faut pas croire si vous voulez mener une existence authentique et transparente.
    Observez dans sa vie quotidienne et dans ses croyances une personne qui se prend au sérieux et semble porter le poids du monde sur ses épaules : vous avez là un parfait aperçu de ce dont vous devez vous éloigner si vous voulez vous offrir une vie pétillante et joyeuse.
  12. Marioons
    Méfions-nous de ce qui n'a pas l'apparence flagrante d'un dogme mais qui, si l'on gratte un peu, s'avère en être un.
    Méfions-nous des dogmes pessimistes ou qui nourrissent une quelconque peur.
    (D'ailleurs, par "se méfier", j'entends rester vigilant c'est à dire à l'écoute de soi, et non pas vivre dans la paranoïa permanente...)
    Mais aussi, et ce sont peut-être les plus pernicieux car moins aisément décelables, des dogmes aux apparences de sauveurs, plus réjouissants mais mine de rien encore sombres, qui nous donnent l'impression par contraste de nous être libérés d'une croyance déprimante, de nous offrir une solution plus acceptable, mais qui ne font en réalité que nous enfermer dans une nouvelle croyance limitante et asservissante. En somme, dans une nouvelle cage un peu plus dorée mais dont nous ne percevons même pas les barreaux.
    Ne nous laissons pas dicter ce qu'il nous est permis ou non d'espérer.
    "Le plus grand danger qui nous guette n'est pas de viser un but trop élevé et de le manquer, mais plutôt de viser une cible trop modeste et de l'atteindre" (Michel Ange).
    Remettons sans relâche en question notre vision du monde, de l'humain, de nous-même, tant qu'elle ne nous laisse pas au fond du coeur et des tripes un sentiment profond et authentique de liberté, d'autonomie, d'amour-propre, de joie et d'apaisement.
    Ne nous laissons pas hypnotiser à bas bruit par ce qui n'a que l'apparence de la vérité.
    Ne laissons pas la vigueur, l'assurance, la répétition, ou l'apparent raisonnement implacable d'un discours quelconque nous impressionner et étouffer nos intuitions profondes.
  13. Marioons
    Et si la joie était à la fois moyen et fin ?
    Si elle était à la fois cause et effet ?
    La joie n'a pas besoin de raison pour être, et sa seule présence nous procure une raison d'être.
    Certains courants prônent la focalisation sur nos failles et l'énumération de nos problèmes, la recherche de leur source, avec des suppositions et des cheminements complexes, souvent très analytiques et mentaux.
    D'autres prônent la neutralité, la voie du "juste milieu", la mesure en toute chose. Ou bien l'acceptation de ce qui est, le rejet du mental, la focalisation sur l'instant présent. Si cela peut permettre d'atteindre une trêve au milieu des angoisses, un état de calme mental momentané bénéfique au retour de l'espoir et d'une vision clarifiée des choses, cela nous suffit-il pour nous motiver à vivre ? Doit-on s'en tenir à ces méthodes ?
    N'existe-t-il pas plus efficace, plus simple, mais surtout plus enthousiasmant et vivant ?
    On peut faire fondre la glace en attendant l'éclaircie, ou choisir d'y verser de l'eau froide, tiède ou chaude, mais une seule de ces quatre possibilités est à la fois rapide, chaleureuse et active.
    Il me semble que la vie ne veut pas juste la neutralité pour nous. Pas juste l'absence de souffrances ou la tranquillité. Pas la simple réparation des blessures passées, ni l'acceptation sage des choses. Tout cela me paraît bien frileux et tristounet.
    Les fleurs ne s'embêteraient pas à être si jolies, les flocons de neiges ne feraient pas tant de chichi dans leur formes géométriques, si la vie n'avait pas voulu exprimer la beauté et la perfection. Aurions-nous deux bras d'une taille si parfaitement adaptée pour faire le tour de nos congénères, une bouche si parfaitement conçue pour embrasser, un coeur si prompt à bondir, une peau si sensible aux frissons, si la vie n'avait voulu pour nous le plus parfait des états d'âme ?
    Or le plus parfait des sentiments, complet en lui-même, à qui il ne manque rien, créateur de toutes choses, source de tout élan de vie, n'est-ce pas le sentiment de joie ? Il contient en lui toute la puissance qui permet l'expression naturelle et aisée des plus belles qualités humaines : l'amour, l'humour, la confiance, la bienveillance, l'espoir, le courage, la persévérance, l'humilité, la générosité, la créativité...
    Et il est probablement plus thérapeutique que bon nombre de méthodes appliquées à contre-coeur...
    (Petite digression : oui, ce n'est pas parce que ça coûte un bras, parce que c'est nouveau, parce que c'est ancien, parce que c'est compliqué, parce que c'est chiant comme la pluie ou parce que ça demande beaucoup d'efforts que c'est efficace... soyons-en enfin convaincus et décomplexons de ne pas suivre à la lettre tous les conseils qui nous plombent l'ambiance intérieure rien que d'y penser ! Demandons nous pourquoi ça nous plombe tant ? Parce qu'au fond, ça nous envoie le message "tu n'es pas parfait tel que tu es. Tu es incomplet, ou mal construit. Tu dois changer en profondeur. Et ce sera nécessairement long, pénible ou compliqué, voire les trois.". Réfléchir comme ça, c'est se tromper lourdement sur notre nature véritable et sur les causes de notre malheur je crois. S'améliorer ne veut pas dire forcer pour devenir quelqu'un d'autre, en partant du principe qu'il nous manque des choses ou que nos caractéristiques sont mauvaises. S'améliorer, c'est avant tout améliorer notre joie de vivre, simplement en modifiant notre vision des choses, et non les choses en elles-mêmes. C'est parfois juste orienter le projecteur différemment, ou le nettoyer plutôt que s'acharner sur la tâche apparente sur l'écran... C'est très différent, et potentiellement beaucoup plus simple et rapide que ce qu'on ose croire...).
    Enfin, ce beau sentiment a-t-il été conçu pour rester à l'état d'échantillon, rare, émergeant timidement une fois tous les 36 au gré du hasard, de la chance ou des fêtes prévues à cet effet ?
    "Attends, je n'ai pas le temps d'être joyeux, tu comprends, j'ai des choses importantes à régler avant..."
    "Oh tu sais, j'ai trop de problèmes pour me permettre d'être joyeux... "
    "Tu es bien gentil, mais les choses ne sont pas si simples..."
    GLOUPS...
    Qu'a-t-on pu placer au rang de plus important et prioritaire que la joie dans nos vies... ?
    Quelle raison suffisante attendons nous pour la laisser illuminer notre existence et celle des autres ?
  14. Marioons
    Petit homme
    Haut comme trois pommes
    Mais en réalité si grand
    Et déjà si puissant
    Si je n’avais que quelques mots à te confier
    J’aimerais te rappeler
    Ces choses si simples mais souvent enfouies
    Sous des mascarades et des non-dits
    N'écoute pas ceux
    Qui prennent la vie trop au sérieux
    Et finissent par étouffer
    Sous le poids des responsabilités
    Tu ne vis pour personne d’autre que toi
    Ta joie est une fin en soi
    Et ne vient de nulle part ailleurs
    Que du plus profond de ton cœur
    Elle est ton seul guide
    Suis ce qui la renforce
    Fuis ce qui la bride
    Tu es fait pour rayonner
    Alors vis tes passions
    Et vois chaque obstacle comme une occasion
    De transformer le doute en félicité
  15. Marioons
    Pourquoi avons-nous si peur de donner, de nous ouvrir ?
    Peut-être parce que nous confondons donner et perdre.
    Parce que nous réagissons sous l’influence de croyances erronées, pensant vivre dans un monde limité, où les biens, l’énergie, l’amour, n’existent pas en quantité suffisantes pour tous, et se trouvent à l’extérieur de nous.
    Nous vivons alors dans l’insécurité et la peur permanente de la perte ou de l’insuffisance.
    Ce faisant, nous donnons avec parcimonie, nous hésitons, nous planifions, nous restons sur la défensive, crispés. Nous tentons de grappiller ce que nous pouvons, nous épuisons à vouloir contrôler les choses, jalousement et anxieusement. Nous gaspillons la majorité de notre énergie à contrôler illusoirement l’extérieur, tandis que nous négligeons notre contrôle interne. Nous sommes des cibles affaiblies et aisément manipulables.
    Et finalement, bloquant ainsi la circulation fluide de l’énergie, nous nous coupons du monde et de nous-mêmes, et nous appauvrissons. Comme une plante ayant rétracté ses racines et recroquevillé ses feuilles. Elle se dessèche sur place, privée d’eau et de soleil, qui pourtant sont à disposition et n’attendent que de la nourrir.
    Notre croyance est donc contre-productive. N’est-il pas temps de s’en libérer, maintenant que nous avons pris conscience de cela ? Une croyance erronée, une fois remise en question par les faits, n’est plus qu’une feuille morte, qui reste accrochée à la branche par simple habitude et peur de l’inconnu. A nous de jouer le rôle du vent pour la décrocher une bonne fois pour toute. Allégeons-nous de ces fardeaux à présent inutiles.
    Inversons la tendance. Donnons, pour relancer la dynamique dans le sens d’un cercle vertueux, qui nous enrichira au-delà de ce que l’on pouvait imaginer.
    (Tiens, ça me fait penser à une citation : « Les artichauts, c’est un vrai plat de pauvres. C’est le seul plat que quand t’as fini de manger, t’en as plus dans ton assiette que quand t’as commencé ! ».
    Nous avons tous un cœur d’artichaut, au sens Coluchien ! Plus nous donnons de l’amour, plus nous nous en remplissons !)
    Mais pour oser donner, encore faut-il être convaincu de notre richesse intérieure, de notre complétude.
    Si nous manquons de cette conviction, que nous avons encore besoin d’être rassurés, pourquoi alors ne pas faire l’expérience petit à petit ? Commençons par de petites choses qui ne nous « coûtent » pas beaucoup en énergie, en efforts, en peurs, qui nous sortent juste doucement de notre zone de confort.
    Et puis… détachons nous des apparences, du matériel, du besoin de « preuve » : ce que l’on donne ne compte pas tant que l’amour avec lequel on le donne.
    Ce sont là des évidences, des clichés même... Certes. Mais posons nous quelques secondes et observons notre comportement. Observons celui de beaucoup de personnes autour de nous. Elles sont coupées de la simplicité, des évidences. Elles les récitent mécaniquement, mais ne les conscientisent ni ne les appliquent réellement. Elles rient des clichés. Mais à l'intérieur, je crois bien que leur coeur rie jaune.
  16. Marioons
    J'ai le choix
    A chaque instant
    De m'ouvrir comme une fleur ou de me fermer comme une huître
    La vie m'offre un présent
    Qu'on appelle le présent
    Champ infini des possibles
    Je peux choisir d'y voir ce qui me déplaît
    Je peux choisir de craindre
    Je peux choisir d'envier
    Je peux choisir de haïr
    Mais je peux aussi choisir d'y voir ce qui me plaît
    Je peux choisir d'apprécier
    Je peux choisir d'admirer
    Je peux choisir d'aimer
    C'est de ce choix
    C'est de la qualité de mon amour ici et maintenant
    Que découle la richesse de mon futur
  17. Marioons
    Comment puis-je véritablement accueillir l'autre si je n'ai fait de la place en moi ?
    Comment faire de la place si je suis plein d'émotions non digérées, non assumées, non exprimées ?
    Si je ne m'autorise pas à ressentir mes émotions profondes, je ne peux autoriser l'autre à ressentir les siennes et à les exprimer. Ou alors je fait semblant, tant que ça ne me dérange pas trop.
    Je ne peux autoriser l'autre à être tel qu'il est si je ne me suis moi-même autorisée à être telle que je suis.
    C'est à dire avec des sentiments, pas forcément conformes à ce qu'il est jugé bon de ressentir dans notre société, mais toujours conformes à ce que mon âme a besoin d'exprimer pour que j'agisse toujours plus en accord avec elle, et donc me rapproche de mon bonheur.
    Mais lorsque l'accord avec soi-même devient la priorité, le désaccord avec autrui est fréquent. Le lien retrouvé avec soi s'accompagne souvent de la perte de liens avec d'autres. Mais il n'y a pas de regret à avoir : ce sont les liens malsains qui disparaissent. Et laissent place à de nouvelles relations toujours plus épanouissantes.
  18. Marioons
    Je cherche des réponses. J'explore le monde, espérant trouver les techniques qui me faciliteront la vie. Je pose des questions, espérant que les réponses m'aident à percer le "grand mystère" de la vie. Je demande conseil. Mais finalement, toujours, lorsqu'il faut choisir, je me retrouve seule face à moi-même.
    Qui écouter ? A qui faire confiance ? Quel conseil suivre ? Quelle technique utiliser ? C'est toujours moi et moi seule, qui me retrouve à devoir trancher. Alors sur quels critères trancher ? Problématique infinie...
    Et si l'aide la plus précieuse provenait non de la réponse parfaite trouvée à l'extérieur, mais de questions essentielles posées à soi-même ?
    La vie nous ramène toujours vers nous-même, alors nous nous sentons seuls, incompris, désemparés, et nous plaignons de cette solitude. Parce que nous n'avons pas vu, ou n'osons pas croire, que c'est au creux de nous que réside la solution. Ne nous blâmons pas alors, car notre quête extérieure n'aura pas été inutile, elle aura été un chemin nécessaire pour comprendre... que cette quête hors de soi est vouée à l'échec.
    Finalement, il s'agit plus d'apprendre à se poser les bonnes questions que d'apprendre tout court. Nous pourrons accumuler tous les savoirs du monde, si nous ne nous recentrons jamais, ces savoirs ne seront qu'artifices rassurants et fuite de soi-même.
    Quelles sont ces questions essentielles et suffisantes ? Je sais pas té, je vais demander... ^^ Non suite au prochain billet si quelque chose me vient
  19. Marioons
    Faut-il savoir ou ressentir ? Privilégier la technique ou l'intuition ? Quel est le lien entre ces deux versants ?
    Je me dis qu'en fait, le savoir n'est qu'une forme de ressenti interprété, jugé utile, codé et stocké. Les mots, les classements, peuvent nous aider à cheminer, à raisonner pour percevoir plus finement les choses. Mais ils ont leur limite car inévitablement ils morcellent et biaisent la réalité qui n'est autre que l'ensemble de nos ressentis. Si nous avons conscience de cette limite, nous pouvons nous détacher de la recherche de vérité absolue, d’étiquetage définitif, et évoluer de façon souple et ouverte dans notre découverte du monde.
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